Auberge endormie au très fond d'une ville modeste... nous ne lui donnerons pas de nom, par ailleurs, Azmeth n'en avait cure.
Auberge endormie, pleine à craquer, de voyageur aux origines divers et varié, mêlant les races, les convictions et les motivations. Un lieu propice au repos, à l'apaisement et aux rencontres de toutes sortes.
L'espace était agréable, voir idyllique. Une délicieuse petite place en pavé ancien munie d'une fontaine centrale à l'aspect florale. Kitch à souhait...
L'auberge était en "L" avec une écurie à côté de la large porte d'entrée... porte d'entrée qui donnait immédiatement sur la grand salle, pleine de table et de tonneau. Accueillant les voyageurs et les habitués du quartier. Un gigantesque cheminée offrait chaleur et réconfort tandis que les murs remplis de trophée prenait une teinte légèrement lugubre. Étonnant contraste qui était rapidement oublié avec quelques verres d'hydromel, d’hypocras ou de bière.
Le point fort de cette battisse était sans nul doute sa proximité et son accès très intuitif avec la porte nord de la ville. Se trouvant naturellement sur le chemin des gens qui ne connaissait pas bien cette petite ville.
Une ville dérisoire, pathétique et complètement en dehors de la réalité brutale du monde. Ses remparts étaient hauts, mais sa garde mal entraînée... indiscipliné. Trop confortablement installé dans la difficulté d'accès à la ville perché dans les montagnes et sa proximité avec Ashnard dont elle dépendait. Empêchant la moindre invasion sans une réaction violente des Ashnardiens.
Deux êtres un minimum doué et puissant n'aurait donc aucun mal à pénétrer dans l'enceinte pour soumettre leur malveillant dessein.
La preuve en fut lorsque le garde à moitié endormi de la porte ne constata que trop tard de la présence d'une haute silhouette encapuchonné sur le corps de garde. Il n'eut même pas le temps de réagir qu'un tentacule était venu se plonger profondément dans sa gorge, traversant entièreté de son œsophage pour atteindre des organes internes qu'il perfora avec la même vivacité.
Ainsi s'acheva la vie indiscipliné et molle de Tristan, jeune garde de la ville âgé de 25 ans... son corps fut balancé à l'extérieur de la ville, s'écrasant au pied des remparts. La première et unique maigre ligne de défense venait d'être percée par deux êtres ne se souciant ni de l'enjeu géopolitique, ni des alliances, ni de la réel force en présence dans la ville. Bien trop sur d'eux ou inconscient, comme un prédateur sur de lui pénétrant dans un poulailler.
Tokmeth était en tête, aux yeux de tous... Azmeth le suivait, invisible à la conscience de l'homme. Le duo était aussi silencieux que la brise du vent, leur pas semblaient flottés, effleurant à peine le pavage des rues de la ville. Leur silhouette décharnée, longue et filiforme faisaient un contraste terrible sous la lueur blafard de quelques lampadaires. Ressemblant d'avantage à des cadavres ambulants qu'a des voyageurs cachés sous un manteau à capuche usée et sale de boue et d'autre fluide indescriptible.
Il était tard, extrêmement tard... les derniers poivrots de la taverne s'étaient endormis et seul l'aubergiste et sa fille étaient encore debout. L'une finissait d'essuyer les dernier cruchons de vin, tandis que l'autre remettait les chaises en places.
- Une sacrée nuit que voilà... n'est ce pas papa ? La jeune fille était agréable à regarder, une petite rousse adorable avec de belle tache de rousseur sur les pommettes. Elle frottait énergiquement la dernière chope en terre cuite et la posa au côté des autres.
Une fois fait, elle empoigna le balais et se dirigeait dans le fond de la pièce pour commencer progressivement à balayer le sol, ramenant peu à peu la poussière jusque devant la grande porte.
Son père, qui n'avait pas répondu, se dirigeait d'un pas las et fatigué vers la lourde porte d'entrée qu'il avait verrouillé une vingtaine de minute plus tôt.
Il grommelait dans sa barbe, se plaignant encore et toujours du manque de respect de sa clientèle qui mettait toujours le boxons. Et qu'en plus de se coucher tard, leur foutait toujours une heure de rangement et de nettoyage dans la gueule.
Sans trop savoir pourquoi, le vieille homme grommelant ouvrit la lourde porte en tournant la clé dans la serrure, il ouvrir doucement la porte mais sa fille se mit à hurler... Sursautant, il délaissa la porte pour s'empresser d'aller voir ce qu'il se passait. Un peu trop protecteur, il avait tant vu des alcoolos collé une main maladroite aux fesses de sa petite chérie qu'il n'hésitait plus jamais à accourir voir les causes de ses cries ou de ses haussements de voix. Dans ce cas ci il ne s’agissait que d'un rat.
De l'autre côté de cette porte ce tenait Tokmeth, droit comme un "i", anormalement calme et patient, attendant visiblement qu'on vienne lui ouvrir.
Il tomba nez à nez avec l'aubergiste qui ne le remarqua même pas. Dans le dos de l'aubergiste se tenait Azmeth, droit comme un "i" également... les deux frères se regardèrent un instant. Tokmeth agissait, Azmeth préparait, il en avait toujours été ainsi... son frère aîné, qui marchait avec lui il y a quelque seconde, était à présent avec l'aubergiste. Accompagnant ses moindres déplacement depuis des jours, lui chuchotant pendant la nuit des mots sales et pervers. Des mots de terreur et d'angoisse... le comportement de celui ci avait été fort altéré et sa mauvaise humeur l'avait poussée à refuser de plus en plus de monde. Les grands hommes fort notamment. Au première abord aventurier, avec de l’expérience du combat et une gueule de macho solide et castagneur. Lui qui était si protecteur se devait de protéger sa fille, et cette préoccupation observabilité anormalement depuis quelque jour.
Sa fille était d'un naturel peureux, surtout ses derniers temps... Azmeth, qui se trouvant calmement a ses côtés depuis quelques jours, lui avait chuchoter des mots mauvais, des mots dégradants et humiliants. Une profonde perte de confiance et angoisse permanente c'était emparée peu à peu d'elle... elle était à fleure e peau.
- Roh... excuse moi papa, je suis à fleure de peau ces temps ci ! Je dors assez mal, ça doit être ça, la fatigue.En effet, en plus de la désagréable sensation d'être observer durant la nuit... la jeune femme entendait assez régulièrement un bruit de cognement lent et régulier. Comme si quelqu'un cognait lentement sa tête contre le mur. Elle se réveillait en sueur et scrutait d'instinct les différents murs en bois de sa petite chambre, ne sachant distinguer le rêve du vraie.
- Ce n'est pas grave, va te coucher, je vais fermer la porte et finir de ranger.- Mais, tu l'as déjà fait papa !- Hahaha, tu es vraiment tête en l'air... heureusement que tu ne te charges pas de vérifier que les potes soient fermées.Tout deux se retournèrent pour constater que la porte était grande ouverte... Tokmeth avait eut tout le temps pour rentrer, se déplaçant sans crainte au milieu de la pièce. Se glissant avec une chance improbable sous les yeux des deux humains. Dans le dos de l'aubergiste, seule sa fille aurait pu le voir. Mais lorsque la silhouette passa dans la pièce, l'un des tentacules d'Azmeth poussa doucement la tête de la jeune fille pour attirer son regard sur la clé entre les mains de son père. Azmeth, invisible à la conscience des hommes, n'avait pas d'emprise physique sur eux. Aussi le contact de la tentacule passa inaperçu, mais la tête de l'humaine c'était tout de même soumise à cette ordre.
La jeune femme ne cherchait pas plus loin, sans doute avait elle rêver. Elle décida de ne plus attendre et de se diriger vers sa chambre, bien décidé à chasser ces mauvaises idées qui lui embrumaient le cerveau et de chasser se frisson dans son dos.
Arrivé dans sa chambre, elle ferma soigneusement la porte à clé... se rappelant la raillerie de son père.
Rapidement elle ôta ses vêtements pour en glisser d'autre, plus léger. Une robe de nuit assez sobre et courte, qu'elle ne se permettait de porter que dans sa chambre, sur ordre de son père qui était devenu anormalement plus stricte sur sa fille, ne laissant plus aucun homme beau et fort l'approcher, les chassant presque systématiquement de son auberge. Du coup il ne restait quasi que des femmes, des vieillards ou des gens grassouillet qui séjournaient ici.
Elle s'allongea ensuite sous sa couverture et s’assoupit très rapidement, espérant ne plus entendre... le bruit... qui venait de recommencer alors même qu'elle priait pour ne pas l'entendre. Mais cette fois ci le bruit était plus fort, et elle était belle et bien sur qu'il ne s’agissait pas d'un rêve. Elle repoussa sa couverture d'un coup et ouvrit les yeux partagé par la colère et une sensation désagréable.
Son regard n'eut même pas à scruter la pièce, car la vision d'horreur à laquelle elle était soumise lui sauta aux yeux.
Pieds au plafonds, elle aperçu Azmeth. Sa cape ne semblait pas être soumise au loi de la gravité et de fins tentacules se glissaient de sous son manteau pour former comme une toile d’araignée sur le plafond. Et de cette toile, l'un des tentacules se balançait mollement de gauche à droite... maintenant fermement une silhouette qu'elle reconnu immédiatement : Son père. Le regard bouffi et bleu, en début de décomposition évident. Quelques jours tout au plus.
Elle voulu hurler mais les yeux de son père s'ouvrirent pour absorber ceux de sa fille. Elle venait de croiser le regard d'Azmeth... celui-ci projeta dans son esprit une série de flashback. La jeune femme pu s'apercevoir des jours plutôt, dans sa vie quotidienne suivit d'Azmeth que ni elle ni personne n'avait remarqué. Il marchait lentement a sa suite, la suivant partout. Elle pu s'apercevoir en train de dormir dans sa chambre... son père pendu comme aujourd'hui, se balançant doucement de gauche à droite, heurtant de façon régulière le mur de sa chambre... provoquant ce bruit qui la tirait de son sommeil depuis des jours.
Une vision d'horreur... son esprit était entre les mains d'Azmeth à présent, il était à ses côtés, il l'avait toujours été. Un tentacule c'était enroulé autour de sa bouche alors qu'elle voyait les images projetés dans son esprit. Mais le tentacule se défit lentement, lui laissant l'occasion de poussé un crie strident et épouvantable, proche de l'irréelle. Le crie fut si long, que nul n'aurait pu l'ignorer... dans les chambres de l'auberge on se réveilla. Celle-ci étaient disposé sur deux étages, et les hommes s'y trouvant sortirent dans le couloir pour voir ce qu'il se passait.
Les malheureux se trouvant au première étage tombèrent nez à nez avec Tokmeth... sa cape était soulevé par des dizaines et des dizaines de tentacules assez épais, entortillé les uns dans les autres et remuants comme des serpents vifs et sinuant. Un bruit répugnant de membre visqueux qui grouillait inondait a présent le couloir.
Certain des hommes se renfermèrent immédiatement dans leur chambre, d'autre se mirent à courir et rare étaient ceux qui empoignèrent une dague ou une épée pour faire face. Mais leur sort furent le même à tous. Une nuée de tentacule glissant sur le sol et les murs convergèrent jusque dans le fond du couloir, comme un millier de serpent noir et visqueux, laissant une traînée gluante à leur suite. Les malheureux qui se défendirent furent rapidement neutralisé, écrasé sous des membres puissants qui s'enroulaient vivement autour de leur tête et de leur bras. Les sots qui c'étaient mit à courir pour atteindre l'escalier menant au second étage furent rattraper et également noyer sous la masse noirâtre et visqueuse. Les naïfs enfermés dans leur chambre furent déloger, apercevant des dizaines de tentacules transpercer la porte de leur chambre pour se saisir d'eux avec la même vivacité et puissance.
Ce fut rapide, ce fut bruyant... les cris d'horreur et d'épouvante résonnait dans le première étage, finissant de réveiller les dormeurs dans les chambres d'au dessus...
Azmeth aimait jouer... le corps des damnées et des pécheurs allaient bientôt alimenté leur nouvelle cache. Ils auraient pu agir avec plus de discrétion et moins d'effort. Leur puissance le leur permettaient... mais Azmeth aimait tellement jouer... Et Tokmeth avait besoin de pratique.