Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]

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Mélinda Warren

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    Petite vampire qui aime mordre des fesses <3
JÜGO

Les Morpheurs étaient des êtres très particuliers, peu communs. Des Polymorphes très particuliers, car ils avaient aussi des pouvoirs télépathiques instinctifs, adaptant leur forme en fonction des fantasmes profonds de la personne. Ceci expliquait pourquoi ils étaient, non seulement difficiles à concevoir, mais également excessivement onéreux. Il s’agissait souvent d’être magiques, conçus comme tels par les Académies ou par des laboratoires d’alchimistes. Ils étaient parfois utilisés lors d’interrogatoires policiers, afin d’essayer de deviner les pensées profondes d’une personne, et Mélinda en avait acquis un. Un Morpheur qui était très cher, mais, pour la Dame de Lorient, il était gratuit. Parfois, il y avait des choses plus importantes que l’argent, et Mélinda savait que certaines personnes devaient avoir gratuitement accès à son harem, de manière à pouvoir, par la suite, la protéger et la défendre.

Jügo prit la forme souhaitée par la Dame de Lorient, tout en s’imprégnant instinctivement de ses souvenirs et de la manière dont elle regardait l’homme dont il prit la forme, la voix, et l’apparence : Liam Ivory, feu le Roi de Nexus, le Lion. Les yeux clairs de Liam étaient parfois traversés de voiles noirâtres et rougeâtres, manifestant le fait qu’il n’était qu’un clone, mais un clone extrêmement réaliste. De fait, il était difficile de se tromper, et, si Elena avait pu le voir en ce moment, elle aurait tout à fait cru y voir son père… Ronald Langley lui-même aurait été dupé. Avec ses cheveux courts, sa légère barbe, c’était bien l’éternel Liam, ce jeune homme un brin provocateur, avec cette barbe qu’il ne rasait que rarement, qui avait fait la cour à Nöly, et ce alors même que leur mariage avait été écrit à l’avance, avant même qu’ils ne se rencontrent.

Jügo comprit rapidement ce que la Dame voulait, et sa main se posa sur son épaule, ses yeux se plantant dans ceux de la femme. Un regard de braise. Il sentait la peur de la femme, il sentait sa souffrance, qu’il interprétait comme un besoin de se faire battre,n de se faire humilier. Les images affluaient dans sa tête, montrant le valeureux Lion au combat, ou même au repos, en train de manger, de boire, de rigoler, de trancher des Orcs, de se battre contre des chevaliers ashnardiens… Tout venait rapidement, et, quand la collecte d’informations fut terminée, la main sur l’épaule de la Dame se raffermit… Et il la gifla avec le plat de l’autre main, envoyant la Dame sur le sol.

« Salope, gronda alors la voix de Liam. Tu as trahi mon peuple ! »

Le Morpheur était comme une éponge, et il avait absorbé suffisamment d’éléments pour produire un scénario cohérent. Il portait une armure légère, avec des bottes et des mitaines, un pantalon en cuir, et se pencha vers la femme au sol. Il la souleva par la nuque, sans difficulté, et la plaqua contre le mur, puis, de son autre main, arracha ses vêtements, l’amenant en sous-vêtements, dans une élégante nuisette bleue qui recouvrait la moitié de son corps, dénudant ses jambes. Il jeta sur elle un regard envieux, désirable.

« Es-tu venue ici pour confesser tes fautes ? En quête d’un quelconque pardon ? Tu crois que les morts ont l’âme à sourire et à pardonner ? Du fond de la mer, je te maudis, pour ce que tu as fait, pour les promesses et les serments qui ont été rompus… »

La voix était caverneuse, dangereuse, menaçante, et, tandis qu’il maintenait la femme d’une main, l’autre massait l’un de ses seins, appuyant dessus, le pinçant à hauteur du téton.



MÉLINDA WARREN

Le tendre baiser de Shion sur ses lèvres fit doucement sourire Mélinda. Pauvre petite créature fragile… Shion n’avait vraiment pas eu de chance, et Mélinda était sincèrement désolée, au mieux, pour ce qu’elle avait subi. Ça n’aurait pas dû arriver, ça n’aurait jamais dû se produire. Personne n’aurait dû ainsi lever la main sur Shion… Pas maintenant, pas si tôt, alors que le sexe, légitimement, l’effrayait encore un peu. La vampire avait le sentiment d’avoir réussi à sauver les meubles, mais elle savait que la formation de Shion allait être bien plus longue, maintenant, car il fallait réinstaurer un lien de confiance qui avait été brisé. Oh, ce ne serait pas impossible… Mais assurément difficile, et nécessitant des mesures exceptionnelles, comme la loger dans l’un de ses appartements de luxe.

Shion était nerveuse, et Mélinda laissa sa main s’appuyer à la sienne, ne disant rien. C’était à l’intendante de parler, à elle de réussir à s’exprimer, car, en ce moment, tout ce que Mélinda pouvait dire ne serait que du superflu, et incapable de vraiment rassurer la jeune femme. Shion finit ainsi par relever la tête, son regard croisant celui de la vampire… Et elle proposa alors à Mélinda de dormir avec elle. Mélinda ne dit rien pendant quelques secondes, ses beaux yeux verts papillonnant légèrement, puis elle s’humecta les lèvres, et hocha la tête.

« Hum… Oui, tu peux, Shion, mais… je veux bien dormir avec toi cette nuit pour te consoler, mais tu dois savoir que… Je ne suis jamais seule dans ma chambre… »

Compte tenu des circonstances, elle voulait bien faire une exception pour ce soir, mais, pour le reste… Mélinda lui disait poliment qu’elle couchait tous les soirs, faisant l’amour avec d’autres femmes.

« Bien sûr, tu pourras dormir dans mon lit, mais… Je ne voudrais pas que tu sois choquée par ce que tu verras… Encore qu’il n’y ait rien qui ne soit vraiment choquant dans ma chambre… » termina-t-elle avec un sourire espiègle.

DC d’Alice Korvander.

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Shion

Humain(e)

Le coup de « Liam » était tel que même avec ses réflexes, elle ne parvint même pas à lever un bras pour se défendre. L’impact la fit tomber sur le sol, et elle gémit de douleur en posant immédiatement une main sur sa joue rougie pour tenter d’en atténuer la douleur. Le coup lui avait fait beaucoup plus mal que ce à quoi elle était habituée, et elle en avait encaissé, des coups, par le passé. Elle tenta tant bien que mal de reculer, mais elle buta contre le lit, et l’homme l’agrippa par la nuque et la souleva de terre pour la plaquer contre un mur. Elle hoqueta, l’air s’échappant de ses poumons. Malgré la brume de son esprit, qui tentait de se convaincre que ce n’était qu’un morpheur, pas le véritable Liam, alors que tous ses sens reconnaissaient l’homme, elle eut le temps de voir sa main s’approcher de son corps, et elle perçut ses intentions. Elle leva des mains faibles pour l’empêcher de poursuivre, mais elle ne parvint à motiver aucun muscle. Elle n’était présentement qu’une femme sans défense et sans force. Peut-être que c’était une précaution magique pour protéger les esclaves des abus des clients, ou alors son cerveau bloquait, assumant qu’elle méritait ces traitements. Les vêtements se déchirèrent sous la force brute de « Liam », et elle se retrouva en sous-vêtements, dans sa nuisette bleue. Elle ne portait pas de vêtements aussi décontractés, normalement, étant quelqu’un de plutôt réservé, mais quand elle n’avait pas à rencontrer Mordred, elle se permettait parfois ce genre de coquetterie, bien cachée sous sa tenue presque militaire. Elle y jeta même un coup d’œil, alors que l’air froid sur ses cuisses nues provoque un frisson sur sa peau lisse.

 Il lui hurla ses reproches, la maudissant et lui reprochant d’avoir rompu leurs promesses. Elle voulut se défendre, dire quelque chose, mais la culpabilité lui enserra la poitrine, la contraignant au silence. Elle qui n’était pas femme à pleurer, deux larmes s’échappèrent et glissèrent sur ses joues. Elle regarda l’homme dans les yeux, essayant de trouver chez lui un soupçon de bonté. Liam n’était pas un homme mauvais, mais il pouvait être terrible dans sa colère, et dans les yeux de l’homme, il n’y avait que de la rage; il lui en voulait vraiment. C’est alors qu’elle sentit une main s’aventurer sous la nuisette pour pétrir son sein droit.

« Qu’est-ce que vous faites…? Arrêtez…! »

Assez inhabituel pour elle d’être aussi vulnérable, mais avec tout ce que le morpheur avait capté d’elle, de ses souvenirs, il en avait visiblement hérité la force physique; Liam avait toujours été costaud, malgré sa silhouette. Ainsi plaquée contre le mur, elle n’avait aucune façon de lui opposer une véritable résistance.

« Je n’ai trahi personne… c’est faux… vous savez que j’aurais tout fait pour vous protéger! »

Elle plaqua ensuite ses pieds contre le mur et forca contre la main de son opposant, le repoussant de sa force brute. Elle parvint à le renverser, et passa par-dessus lui, roulant sur son dos, pour ensuite se relever. D’une main, elle cacha sa poitrine, visible au travers de la fine nuisette, ses longs cheveux noirs tombant sur son corps. Mais elle se sentait faible, fatigué. « Est-ce que c’est le morpheur qui… » C’était possible. Ils étaient comme des éponges, et beaucoup de mystères continuaient d’entourer ces êtres surnaturels. Peut-être que leur magie drainaient leur cible pour leur permettre de mieux correspondre à la vision qu’elle avait d’eux. Elle tremblait de faiblesse, et sa jambe droite se déroba sous elle, la forçant à s’agenouiller. Son cou portait encore la marque des doigts de l’homme, tout comme sa joue. Ce n’était pas normal. Elle n’avait jamais été blessée ainsi, des blessures aussi légères n’auraient même pas dû laisser des traces. Était-ce ainsi que les autres se sentaient devant elle? Faibles et démunis? Et Liam, le voyait-elle vraiment plus grand et plus fort qu’elle-même? Oui, assurément. Un oiseau ne ferait jamais fier allure devant un lion, après tout.

***

« Hum… Oui, tu peux, Shion, mais… je veux bien dormir avec toi cette nuit pour te consoler, mais tu dois savoir que… Je ne suis jamais seule dans ma chambre… Bien sûr, tu pourras dormir dans mon lit, mais… Je ne voudrais pas que tu sois choquée par ce que tu verras… Encore qu’il n’y ait rien qui ne soit vraiment choquant dans ma chambre… »

Elle n’était pas bien instruite dans le domaine, mais elle parvenait sans trop de mal à comprendre ce que Melinda essayait de lui faire comprendre. Elle avait des compagnes de chambre, en ce moment. La jeune esclave hocha donc timidement de la tête, consciente qu’elle ne pouvait évidemment pas demander raisonnablement à sa maîtresse de vider les locaux pour qu’elle puisse dormir sur ses deux oreilles, ne comprenant pas que Mélinda aurait probablement fait une petite exception juste pour cette fois-ci. Sachant qu’elle ne pouvait pas éternellement garder sa maîtresse pour elle-seule, elle prit tout de même le temps de l’observer. Assurément, Mélinda était jolie, soignée, mais quelque chose chez elle imposait une peur indescriptible, un sentiment de danger imminent qu’elle ne parvenait pas à comprendre. Aurait-elle eu quelques connaissances magiques qu’elle aurait compris que Mélinda était effectivement redoutable, autant en tant que femme importante d’Ashnard, mais aussi en tant que prédatrice, et pas seulement racialement parlant; elle avait en elle une chose que Shion redoutait particulièrement, c’est-à-dire de la masculinité. Les sens magiques de la jeune femme, en raison des récents événements, considéraient cette masculinité comme un danger potentiel, car c’était ainsi que Shion le verrait elle-même si elle était consciente.

Au bout de quelques minutes, une des esclaves de l’établissement vint la chercher, affirmant à Melinda qu’une seule garde serait placée devant la porte de la jeune et nouvelle esclave pour assurer sa sécurité, elle-même n’ayant aucun moyen d’entrer sans l’autorisation de la demoiselle. Hésitante à suivre l’étrangère, elle accepta de se soumettre sans émettre ses craintes, décidant qu’elle avait assez abusée des bonnes intentions de Mélinda. Elle s’approcha donc de sa « collègue », non sans jeter un dernier regard vers la maîtresse des lieux, et si ses lèvres s’entrouvrirent pour dire quelque chose, elle ravala ses paroles et s’éclipsa avec l’autre esclave.

Au bout d’une petite dizaine de minutes, la servante de Melinda s’arrêta fermement devant la petite Shion, devant une porte gardée par une femme de petite stature. L’autre esclave se tourna vers Shion et la toisa d’un regard qui fit frémir la jeune femme de peur; elle était en colère contre elle, mais pourquoi?

« C’est ta chambre. C’est rare que Melinda fasse de telles faveurs à une nouvelle. Estime-toi chanceuse, pucelle. »

La Garde ouvrit la porte en silence, et l’esclave agrippa le bras de Shion, qui lâcha un cri d’horreur et de surprise à ce contact, des images apparaissant soudainement dans son esprit lui rappelant les maltraitances des hommes de tantôt. Elle se débattit, essayant de se défaire de la prise de sa semblable, mais celle-ci se contenta de l’envoyer brutalement derrière la porte de la chambre. Trébuchant dans la couverture qui lui avait été prêtée sous la violence de cette femme, la demoiselle à la peau de neige s’effondra, échappant le seul morceau de tissu qui protégeait encore sa pudeur dans sa chute, s’étalant de tout son long sur le sol avec violence, alors que de violents spasmes dû à sa terreur la prenaient sauvagement. Sa respiration s’accéléra, tout comme son pouls, qui battait si fort à ses tempes qu’elle avait l’impression que son cœur allait la lâcher. Elle tenta de bouger les bras pour se relever, mais son corps refusait de lui obéir, complètement tétanisée par son trouble mental. Elle parvint néanmoins à bouger la tête et dirigea son regard vers la porte, qui commençait déjà à se refermer derrière elle. Celle qui l’avait poussée à l’intérieur s’était déjà retournée et s’éloigna. Dans le couloir, elle l’entendit néanmoins parler.

« Sérieusement, je parie qu’elle a provoqué tout ça pour avoir sa chambre. Salope opportuniste, la Maîtresse aurait mieux fait de la laisser croupir là d’où elle vient. Elle ne doit ça qu’à sa virginité et à ses petits airs. La maîtresse a vraiment un faible pour les fillettes sans défense. »

La porte se referma finalement, et plus aucun son de l’extérieur ne lui vint. Une minute, peut-être deux, passa avant que les muscles de Shion n’acceptent de lui obéir, et elle se releva, difficilement, sur ses coudes pour se mettre en position assise. La vue embrouillée par les larmes, elle se retint d’éclater en sanglots, malgré son esprit troublé. Elle qui était pourtant habituée à des mauvais traitements, elle se retrouvait vulnérable et incapable de contrôler ses élans émotionnels. C’était peut-être les effets de son viol, ou simplement parce qu’elle était hors de sa zone de confort, sans le moindre repère à lequel se raccrocher. Mais elle ne voulait pas se laisser abattre. Si sa vie devait être difficile, ce n’était pas avec des larmes qu’elle l’améliorerait. Plutôt que de recommencer à se morfondre, elle se releva enfin sur ses pieds, malgré son fragile équilibre, et examina les environs, les bras ramenés contre sa poitrine pour se réchauffer. Cette vilaine femme ne lui avait même pas laissé sa couverture.

Par chance, ceux ou celles qui avaient préparé la chambre lui avaient laissé une jolie petite robe de chambre en coton, là, bien en évidence, sur le lit. Elle hésita un moment, puis elle se rapprocha de sa nouvelle couche pour s’emparer de l’habit et l’enfila rapidement, comme si elle craignait qu’on ne tente de le lui retirer, et une fois vêtue, elle se sentit davantage détendue. Ce n’était pas des vêtements convenables pour se présenter devant qui que ce soit, mais au moins, pour cette nuit, elle n’aurait pas à dormir nue. Surprise par cette propre réflexion, elle tenta de retirer ses vêtements pour se mettre à l’aise pour le repos, mais ses mains refusèrent de lui obéir, n’arrivant même pas à se contraindre elle-même à retirer la ceinture qui la gardait chaste. Pantelante après sa tentative, elle poussa un long soupir.

« Il faudra pourtant que je le fasse tôt ou tard… je ne peux pas rester toujours habillée…! » songea-t-elle à mi-voix, presque découragée par sa propre lâcheté.

Finalement, trop fatiguée pour continuer à se débattre avec ses hantises mentales, elle se laissa simplement tomber sur le lit et s’empara d’un oreiller, qu’elle serra alors contre sa poitrine, un autre placé sous sa tête. Elle n’avait jamais eu de lit aussi grand, c’était la toute première fois… et pourtant, elle ne parvenait pas à s’en réjouir. Sa nouvelle situation, l’agression de la veille, la jalousie de l’esclave de tantôt…  tout cela suffisait à lui ruiner les rares bonnes choses qui lui étaient arrivé cette dernière petite heure. Passant sa langue sur ses lèvres pour les humecter, elle y détecta alors le goût de celles de Melinda. Le visage de sa maîtresse lui apparut alors, et elle rougit timidement en resserrant l’oreiller contre sa poitrine. Peut-être involontairement, ou par désir de se rassurer, elle promena sa langue sur ses lèvres rosées pour y trouver le goût des lèvres de Melinda, y trouvant un certain réconfort. Pas assez pour s’endormir, mais juste assez pour qu’elle cesse de trembler.

Mélinda Warren

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JÜGO

Les réactions de Jügo n’étaient que le reflet des pensées et des désirs inconscients de la Dame de Lorient. Là résidait toute la dangerosité des Morpheurs. Avaient-ils une mentalité propre ? Ils étaient des éponges, absorbant instinctivement les pensées de la personne qui était en face d’elle, et s’y adaptaient, modifiant leur morphologie et leur comportement en conséquence. C’était comme un miroir déformant. La Dame de Lorient repoussa en vain Jügo en s’écartant. Dans sa tête, elle avait honte d’elle-même, honte de son comportement envers Liam. Son « sur-moi » s’exprimait avec rage, lui reprochant ses faiblesses, que ces reproches soient réelles ou simplement imaginaires. Liam, sur le sol, se releva lentement, se redressant face à la femme, qui pleurait en étant agenouillée devant lui. Jügo était face à elle, et continuait encore à agir en fonction du comportement que la Dame de Lorient voulait qu’il ait. C’était aussi pour ça que les Morpheurs n’étaient pas nombreux. Si une personne se haïssait totalement, un Morpheur pouvait la tuer, et on ne pourrait même pas lui reprocher ce meurtre, car il n’aurait fait que répondre aux envies profondes et inconscientes de la personne en face de lui. C’était aussi pour ça que les Morpheurs étaient de plus en plus interdits, car ils étaient dangereux... Et aussi pour ça, sans doute, qu’on avait été voir Mélinda pour lui demander son autorisation. Le Morpheur était d’autant plus terrible qu’il était toujours plus fort que la personne en face, car on voyait le « sur-moi » comme une force supérieure, qui vous dominait totalement, et ne supportait aucune réplique. Ici, le « sur-moi » et le « ça » étaient mélangés, car, tout en étant une figure autoritaire de reproche, Liam était une sorte de fantasme sexuel, ce qui expliquait pourquoi, au lieu de simplement battre la Dame, il voulait aussi la violer.

« Me protéger... Salope ! Menteuse !! »

Il la gifla sèchement. La claque résonna dans l’habitacle de la pièce, et la femme tomba sur le sol. Liam se rua vers elle, se couchant contre son corps, agrippant l’une de ses mains, posant l’autre sur son front, la bloquant sous son corps massif et charpenté.

« Tu avais dit que tes sorts nous protègeraient... Tu avais dit que tu veillerais sur ma fille... Tu as TRAHI ! Tu t’es réfugié sur ton île alors que mon bébé pleurait ! Où étais-tu pour Elena ? Où étais-tu pour ELLE ?! Tu l’as abandonné, car tu ne sais faire que ça... Fuir, fuir, et déshonorer tes paroles. Tu es FAIBLE ! »

La voix était forte, méchante, cruelle, comme le « sur-moi » savait l’être quand il amplifiait et noircissait le tableau. Il était l’Autorité, cette autorité cruelle et froide, folle et méchante, qui vous brisait et vous étalait. L’homme l’immobilisait, et une main se porta vers son pantalon, défaisant l’accès à son sexe, et ce dans le but de pénétrer cette femme à même le sol, tout en éructant et en grognant sur elle.

Un Morpheur...



MÉLINDA WARREN

Mélinda avait laissé Shion seule, le temps pour elle de réfléchir. Les évènements se précipitaient, et elle devait s’occuper sérieusement de Shion. La vampire savait que plusieurs esclaves seraient jalouses, car finir dans la chambre où était Shion était généralement un immense prestige, seulement réservé aux meilleures esclaves, et, concrètement, aux esclaves qui se chargeaient de battre et de dresser les autres... Autrement dit, des esclaves dominatrices, des esclaves qui formaient d’autres esclaves, et avaient tendance à se voir et à se considérer comme des lieutenantes de Mélinda. La vampire devait jouer avec ça, et avec la jalousie qui allait venir... Les femmes que Shion verrait n’étaient pas les plus compatissantes. Mélinda allait devoir agir. Shion était une jeune femme timide, très isolée, et qui avait besoin d’aide... D’aide pour s’insérer dans le harem. Il fallait donc réfléchir à ce qu’il convenait le mieux de faire, ce qui lui prit bien un quart d’heure.

Finalement, Mélinda se releva, et sortit de la pièce. Elle incita les esclaves à se rendormir, et leur assura qu’elle s’occupait personnellement de Shion, et qu’elle ne serait pas trop sévère avec Nihima, et qu’elle les encourageait à être bien plus gentilles avec Shion, car elle était « très déçue de leur comportement ». Mélinda connaissait ses esclaves, et elle savait que taper sur leur propre culpabilité serait bien plus efficace que les punir. Elle leur fit la leçon, tout simplement, et partit ensuite.

Elle grimpa les étages, et atteignit finalement le dernier étage. Elle se rendit dans sa chambre, où les autres femmes l’attendaient encore... Ayumi et Tallulah. Tout en se déshabillant, Mélinda leur expliqua sommairement ce qui s’était passé, et qu’elle risquait « peut-être » de revenir cette nuit...

« Très bien, Maîtresse... Nous en profiterons pour veiller sur votre lit... »

Mélinda se doutait bien qu’elles n’allaient pas rester totalement inactives. Elle aurait bien aimé emmener Tallulah avec elle, car elle était bien plus diplomate qu’Ayumi, qui restait un garçon manqué... Mais ce serait pour plus tard. Nue, Mélinda sortit dans le couloir, et tomba rapidement sur la garde. Cette dernière rougit en la voyant, puis s’écarta sans rien dire. Mélinda lui sourit doucement.

« Je crois qu’il n’arrivera rien à Shion si je suis là... Va t’amuser ou te reposer.
 -  B-B-Bien... Maîtresse... »

Mélinda ouvrit ensuite lentement la porte, et s’avança sur la pointe des pieds, vers Shion. Elle était au milieu du lit, recroquevillée contre un oreiller, sans même avoir filé dans la couverture. Mélinda se rapprocha lentement, silencieuse et vénéneuse dans la nuit. Nyctalope par sa nature vampirique, on pouvait voir ses yeux briller dans la nuit.

« Tu vas prendre froid, Shion... Les nuits à Ashnard sont glaciales, c’est pour ça que nous avons de grosses couvertures... »

Elle se rapprocha d’elle, et tira sur la couette, puis fila à l’intérieur., près du corps de Shion.

« Allez, ma puce, viens dormir avec ta Maîtresse... Je te l’ai dit, Shion... Je veillerais sur toi. »

DC d’Alice Korvander.

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Shion

Humain(e)

« Me protéger... Salope ! Menteuse !! »

Le voyant remuer, elle comprit qu’il s’apprêtait à la frapper, mais encore une fois, elle fut trop lente, et le coup lui heurta brutalement le coté droit de son visage, la main massive englobant un peu son fin profil, et elle  tressaillit, la force du coup l’envoyant à nouveau contre le sol, et elle s’y heurta la tête. Sonnée par le coup, elle n’arriva même pas à remuer un muscle, et un gout de sang lui envahit la bouche; elle s’était coupée la lèvre inférieure sur les dents. L’homme était fort, incroyablement fort ,et cela simplement parce qu’il était issu d’une partie de ses souvenirs. Évidemment, parler d’envie n’était pas vraiment à l’ordre du jour, mais son esprit fonctionnait bizarrement, car une part d’elle désirait vraiment payer pour ses erreurs, une autre ne voulait que confronter une nouvelle fois cet homme. Sa vue se réajusta, et elle tenta encore de se relever, mais l’homme était déjà sur elle, la dominant de sa carrure. Même autrefois, pendant leurs entrainements, jamais Liam n’avait été aussi près d’elle. Malgré leur amitié, elle ne s’était jamais permise de le laisser approcher d’aussi près.

« Tu avais dit que tes sorts nous protègeraient... Tu avais dit que tu veillerais sur ma fille... Tu as TRAHI ! Tu t’es réfugié sur ton île alors que mon bébé pleurait ! Où étais-tu pour Elena ? Où étais-tu pour ELLE ?! Tu l’as abandonné, car tu ne sais faire que ça... Fuir, fuir, et déshonorer tes paroles. Tu es FAIBLE ! »

C’était vrai. Elle était faible. Elle avait toujours pensé qu’avec ses capacités, elle aurait pu veiller sur Liam et sa femme aussi longtemps qu’ils vivraient. Et pendant qu’ils étaient sur le navire, en train de braver la tempête qui les avait emporté, elle était chez elle, tranquille, les attendant patiemment sur son île, où elle avait espéré qu’ils auraient ramené leur navire pour lui présenter leur petite princesse. Elle aurait pourtant dû les sentir, au travers des sorts qu’elle avait posé sur eux, qu’ils étaient en danger. Pourquoi ses sorts lui avaient-ils fait défaut? Si elle avait ressenti le danger, aurait-elle pu les sauver? Les aurait-elle perdu de la même façon? Elle s’était torturée elle-même si longtemps pour ce seul moment où Liam et Nöly avaient réellement besoin d’elle, ce seul moment où, pour une fois, elle aurait pu donner une valeur à sa présence à leur côté, à justifier toutes ces années à s’inquiéter pour eux, à tenter de leur éviter le pire.

« Je suis désolée… je suis tellement désolée… Liam, je te demande pardon! »

Les yeux de la femme se remplirent de larmes, mais pas de peur ou de douleur; de regret sincère. Elle tremblait de tout son corps, en partie à cause de la présence de l’homme sur elle, mais aussi parce que ses émotions  l’assaillaient si violemment. Mais pas autant que sa frayeur quand il abaissa son pantalon. Elle tenta tant bien que mal de le repousser, usant aussi bien de ses bras que de ses jambes pour tenter de le désarçonner, jusqu’à ce que le membre de l’homme se presse contre son intimité. Arrête… Arrête! pensa la Dame de Lorient, mais rien ne sortit de ses lèvres, tétanisée par ce que s’apprêtait à faire celui qui avait trait pour trait l’apparence du Roi de Nexus. Elle le sentit entrer, douloureusement, en elle, et elle lâcha un cri de souffrance. Elle ignorait si les femmes étaient supposées ressentir du plaisir dans sa situation, mais assurément, elle n’en ressentait aucun. Le sexe eut même du mal à la pénétrer tant l’homme avait négligé de la préparer. En même temps, l’ambiance ne collait pas vraiment à la tendresse et l’attention.  La douleur était intense, et l’homme n’était pas pour s’arrêter; il la tenait fermement, la maintenant contre le sol alors qu’il la besognait, sans même prêter la moindre attention à ses cris.

***

Le froid n’était pas vraiment quelque chose que Shion pouvait ressentir, simplement parce que sa peau était déjà d’une température inférieure à celle ambiante. Au contraire, elle y était même confortable, elle qui ne supportait pas les températures trop élevées. La raison derrière sa basse température corporelle restait un mystère pour elle. Selon son père, elle était née ainsi, et ne supportait pas de dormir sous de chaudes couvertures, dès son plus jeune âge, incapable de dormir parce qu’elle étouffait sous la chaleur. Elle était probablement justement faite pour survivre en Ashnard. Seule dans le noir de cette grande chambre, elle n’arriva tout de même pas à trouver le sommeil, serrant son oreiller en se retournant pour trouver une position confortable qui aurait pu lui permettre de s’endormir… une peine perdue. Ses yeux se fermaient, son esprit vagabondait, mais le sommeil lui échappait comme le vent échappait à la prise de l’homme. Elle songea alors à aller se faufiler dans la chambre de Melinda, comme elle lui avait offert, mais la garde ne la laisserait certainement pas sortir de sa chambre. Elle soupira, et s’apprêta à se lever quand la porte s’ouvrit pour laisser apparaître une silhouette. Elle ne parvint pas à distinguer clairement celle qui venait d’entrer, et elle se figea de terreur, et ces yeux brillants n’étaient pas pour la rassurer. Est-ce que la garde venait de laisser quelqu’un entrer pour lui faire payer sa « chance »? Elle s’apprêta à balancer le premier objet qui lui tomberait sous la main pour prendre la fuite, jusqu’à ce que la voix de Melinda raisonne dans la chambre.

« Tu vas prendre froid, Shion... Les nuits à Ashnard sont glaciales, c’est pour ça que nous avons de grosses couvertures... »

Aussitôt, la jeune femme se décontracta au son de la voix de la noble vampire, malgré la sensation de danger qui lui intimait d’être prudente. Elle ignorait pour quelle raison elle ressentait pourtant de la méfiance envers sa bienfaitrice. Celle-ci s’approcha alors de sa couche et se faufila sous les draps, à son côté.

« Allez, ma puce, viens dormir avec ta Maîtresse... Je te l’ai dit, Shion... Je veillerais sur toi. »

Obtempérant, elle se décala un peu vers le haut pour faire descendre les couvertures, relevant les fesses, pour ensuite se glisser sous les couvertures. La chaleur grimpa en elle comme si elle sortait d’une chambre climatisée pour se promener en plein soleil torride d’été, mais pour la dame, elle pouvait bien endurer ce petit inconfort, posant ses yeux sur Melinda, qui la regardait également de ses iris brillantes. Elle hésita un bref moment à se rapprocher de la belle femme avant que son besoin de réconfort ne l’emporte sur sa réserve, et elle vint se nicher dans les bras offerts de sa maîtresse, glissant une cuisse entre les siennes pour réduire au maximum l’espace qui les séparait, posant sa tête sur son bras, la regardant toujours. Son cœur battait la chamade, à la fois de panique mais aussi simplement parce que Melinda était près d’elle. Son odeur, la douceur de sa peau, ses yeux qui l’hypnotisaient depuis qu’elle était arrivé, c’était comme si elle n’arrivait pas à rester calme avec elle tout près. Peut-être était-ce parce qu’elle sentait qu’elle était sa seule alliée près d’elle. Elle baissa ensuite les yeux vers les lèvres de sa maîtresse et se mordit les siennes.

« J’aime votre odeur… »

Son propre commentaire la surprit. Elle ne faisait jamais de compliment, pas même lorsqu’elle travaillait en tant qu’intendante chez Morgane et que ses subordonnées faisaient un travail remarquable. Elle se sentit rougir, embarrassée par son impulsivité, mais elle trouva en elle le courage de lever les yeux vers Melinda.

« Vos yeux sont magnifiques… »

Mélinda Warren

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JÜGO

Croire que Jügo était une copie de Liam Ivory était une illusion, un mensonge trompeur. Jügo n’était qu’une version de l’inconscient de la Dame de Lorient, une image déformée de la réalité. Il pénétrait la femme, dans ce qui n’était rien de plus qu’un viol. Qui pourrait le lui reprocher ? S’il la violait, c’était que, inconsciemment, dans les tréfonds de son esprit, la Dame de Lorient voulait souffrir, sa culpabilité l’étouffant. Sous l’apparence du défunt Roi de Nexus, l’homme la défonçait joyeusement, agrippant ses poignets, et remuait d’avant en arrière, donnant de solides coups de reins. Rapide et nerveux, Jügo ne la ménageait nullement. Le Morpheur était intense, grognant et soupirant, mordillant sa peau, la léchant. Sa verge, tendue et grosse, enflait dans son corps, et il continuait à la prendre, à même le sol, sans tenir compte de ses gémissements, de ses soupirs, ou de ses vaines protestations.

Les minutes se poursuivaient, s’écoulant à toute allure.

« Tes excuses... Tu crois qu’elles y changeront quelque chose ? »

Jügo grognait, et l’embrassa douloureusement, mordant sa bouche, puis continua à remuer son corps, d’avant en arrière, dans ce coït brutal et violent.

« Tu n’es qu’une salope... Qui ne pense qu’à toi... Qui ne vit que pour toi... Hmmm... »

Il soupirait et grognait, haletant en reprenant son souffle. L’homme continuait ainsi à la prendre, avec une passion dévorante et dominatrice. Le Morpheur allait la prendre ainsi, jusqu’à s’abandonner en elle... Et, ainsi, il aurait accompli sa part du contrat.



MÉLINDA WARREN

Mélinda avait rarement l’habitude de dormir avec seulement une autre personne. Elle ne dormait presque jamais toute seule, et était souvent avec au moins deux autres personnes. Dormir avec Shion était, pour elle, une véritable aubaine, et, lentement, Shion fila, à son tour, sous les couvertures. Le premier contact s’élabora avec leurs pieds, qui se touchèrent. Malgré sa nature vampirique, Mélinda n’était pas une femme à la peau froide et glaciale. Elle frissonna au contact des pieds gelés de Shion, et laissa la jeune femme s’approcher d’elle. Shion s’allongea partiellement sur son corps, glissant une jambe entre les siennes, et les mains de Mélinda la ceinturèrent, l’une de ses mains venant agripper ses cheveux, les caressant doucement. Nerveuse et tremblotante, Shion se frottait à elle, observant le beau visage de Mélinda, qui, en retour, lui souriait. Mélinda observait son regard. Elle la vit s’intéresser à ses lèvres, pouvait presque percevoir le fond de ses pensées, mais la vampire ne disait rien. Elle ne voulait surtout pas troubler ce moment, consciente du trouble émotionnel dans lequel Shion se trouvait... Et elle profitait de ce moment, non seulement pour l’apprécier en ce qu’il était (car sentir le petit corps tendre et doux de Shion contre le sien était réellement très agréable), mais aussi pour réfléchir à la suite, et pour envisager l’avenir... Sur le très court terme.

Elle caressait distraitement les cheveux et le dos de Shion, qui continuait à commenter son corps, semblant comme fasciné par ce dernier. Le malheur de Mélinda, à ses premières années, avait été d’avoir hérité de la beauté de sa mère, notamment de ses yeux. Cet héritage était si fort que, parfois, en voyant certains tableaux du harem, on croyait voir une version plus mâture de Mélinda, alors que c’était un portrait de sa mère. Était-il possible d’aimer quelqu’un qu’on avait jamais vu ? Mélinda n’avait jamais vu sa mère, car elle était morte au berceau, tuée par la naissance difficile de Mélinda, et, pourtant, la jeune vampire était sincèrement convaincue qu’elle aurait profondément aimé sa mère. Si seulement cette dernière avait survécu à la grossesse, tout aurait pu être différent... Absolument tout.

« J’ai hérité des yeux de ma mère, Shion... Toi aussi, Shion... Toi aussi, tu es belle, ma puce... De cela, ne doute jamais. »

Mélinda lui caressa une joue, et approcha ses lèvres des siennes, venant tendrement l’embrasser. Elle resta contre elle, après ce bref baiser, un simple frottement buccal. En aucun cas, elle ne voulait la forcer, ou lui donner l’impression qu’elle la forcerait. La vampire ne cherchait qu’à la rassurer, à lui prouver qu’elle pouvait s’intégrer, et qu’elle n’était pas de trop. Shion n’avait juste pas eu de chance.

Après leur bref baiser, la vampire se mit à sourire, un délicat sourire sur le coin des lèvres, suivi d’un frottement du nez.

« Tu as envie d’aller dans mon lit, Shion ? Il y a d’autres femmes dedans... Mais je te promets qu’elles ne te feront rien de mal... Bien sûr, nous pouvons aussi rester ici, rien que toi et moi... Choisis ce que tu préfères. »

Mélinda parlait sur un ton calme, d’une voix douce et apaisée. Elle ne voulait nullement l’effrayer, mais bien lui laisser le choix.

À elle de décider, tout simplement.

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Shion

Humain(e)

« J’ai hérité des yeux de ma mère, Shion... Toi aussi, Shion... Toi aussi, tu es belle, ma puce... De cela, ne doute jamais. »

Shion ignorait la vérité, évidemment, mais elle ne ressemblait pas à sa mère, mais bien à sa grand-mère paternelle, avec ses cheveux immaculés et ses yeux sans pupilles, signe distinctif des femmes d’un peuple du Continent Inconnu. Autrement, elle avait hérité de son père beaucoup plus que de sa mère; tout comme les Aranars, elle avait une peau glacée au toucher, deux dents de la rangée supérieur plus effilées comme des canines, sans être aussi prononcées que celles de Melinda, qui était supposé l’aider à déchiqueter plus aisément sa viande. Les gènes des Aranars étaient très envahissants et se retrouvaient normalement chez tous les membres de la famille, car tous les hommes et femmes de sa famille avaient une chevelure noire comme l’ébène. Elle ne savait pas si elle-même était belle, car elle n’accordait pas vraiment de valeur à son apparence, hormis d’être présentable. Ce serait certainement un long apprentissage pour elle d’apprendre à se mettre en valeur par différentes tenues, apprendre comment agencer des couleurs et des vêtements pour augmenter sa rentabilité et attirer les regards des clients potentiels.

Elle vit la vampire s’approcher, venant à sa rencontre. Elle fut tentée de reculer, craintive, mais elle ne trouva pas la motivation pour faire ce geste. Leurs lèvres se touchèrent, un moment, et à son étonnement, elle fut avide, s’approchant encore un peu alors que la vampire reculait, comme si elle en désirait un autre. Elle ravala son désir, soudainement harcelée par l’image de la rousse de tantôt, puis par le visage des autres qui l’avaient agressée. Elle sentit un frisson d’horreur lui monter le long de l’échine, ses lèvres s’entrouvrant, comme pour laisser échapper un cri silencieux, mais rien ne vient troubler le silence. Elle ferma donc la bouche, les yeux affolés regardant dans toutes les directions avant que sa crise ne disparaisse, la laissant plus calme, sans être sereine. Elle sentit le nez de la dame se frotter au sien, un geste qui sembla procurer beaucoup plus de réconfort à comparer du baiser, et elle y répondit, ce chaste contact lui arrachant même un petit sourire.

Sa maîtresse l’invita alors à aller dans sa chambre à elle, partager son lit. La jeune femme sembla hésiter, une réaction bien normale. Elle tenta même de trouver une autre solution lorsque son étrange propriétaire lui avoua que des femmes l’y attendaient, mais c’était après tout peine perdue; elle ne pouvait pas simplement refuser, malgré le choix que lui offrait sa maîtresse. Elle avait beaucoup de mal avec les zones grises que Melinda semblait avoir instaurée dans sa méthode de gestion des esclaves, leur accordant beaucoup plus de libertés qu’ils n’en auraient possédés ailleurs. Elle lui proposait un choix, mais elle ne savait qu’en faire. La nervosité monta à nouveau, soulignée par une accélération de son pouls et de sa respiration, deux choses que Melinda pouvait aisément détecter, et la jeune femme continua de fixer sa maîtresse avec indécision, incapable de prendre sa décision sur le champ. Plutôt que de se fier à ses propres envies et son désir de rester éloignée, elle prit en considération sa position d’esclave. Même si elle n’avait pas exactement prévu d’en être une, sa situation ne lui permettait pas vraiment de prendre un pied. Elle pensa plus à ce qu’une bonne esclave devrait faire. En théorie, elle devrait se concentrer sur ce qui plairait à sa maîtresse, et à ses propres plaisirs, car la vie d’un esclave se résumait à satisfaire son propriétaire.

Elle prit une inspiration, puis ses yeux descendirent sur les lèvres de sa maîtresse.

« Je ferai ce qui vous fait envie, maîtresse. Vous savez mieux que moi ce que je devrais faire. »

Melinda avait été victime d’abus autant physiques que mentaux. Elle n’était pas sans savoir les dégâts qui sévissaient encore dans l’esprit de la jeune Ashnardienne. Mélinda avait peut-être connaissance de thérapie qui aiderait sa nouvelle acquisition à se familiariser avec son nouveau milieu sans pour autant la confronter à ses peurs. Shion frôla alors la joue de la vampire de la sienne, toujours aussi glacée, humant le délicat parfum de ses cheveux, pressant son corps contre le sien alors qu’elle glissait ses bras autour des côtes de la vampire, l’étreignant comme pour se donner à elle-même du courage. Son cœur accélérait, ses membres tremblaient, mais sa peur semblait se stabiliser, sans pour autant s’estomper.

« Je veux bien vous accompagner. »

***

Les lèvres de « Liam » se plaquèrent sur les siennes avec violence, sa langue se glissant dans sa bouche avec tant d’agressivité qu’elle en prit peur, tentant encore vainement de le repousser, la puissance de sa projection la plaquant au sol, alors qu’il lui entaillait la lèvre de ses dents, son sexe pénétrant violemment sa féminité. La Dame de Lorient perdait graduellement sa réactivité, quelque chose en elle se fracturant, une part de son cœur qu’elle avait accordé à Liam de son vivant. C’était peut-être son but, de ne plus être hanté par le souvenir du beau Roi, de ne plus le voir hanter ses rêves, ses cauchemars. Elle avait peut-être envie de le détester, de souiller sa mémoire de lui pour ne plus se sentir coupable d’avoir échouer. Mais ça, personne ne le saura, et elle-même ne pouvait connaître la réponse. Ce qui était sur, c’est que lorsque l’homme se déversa en elle, elle n’eut plus qu’un hoquet, la robe et l’âme en lambeaux. Ses larmes avaient cessé, laissant des yeux rouges d’avoir pleuré. Il ne se retira pas de suite. Il vint longtemps, trop longtemps, et elle sentait ses tréfonds se gorger de cette substance. Jügo continuait de la tenir, mais alors que sa propre culpabilité s’évanouissait, la rage qui se trouvait sur le visage de Liam s’effaça également. Tremblante, elle se releva légèrement et posa un tout dernier baiser sur les lèvres de celui qui arborait trait pour trait le visage d’un des rares hommes qui avait fait battre son cœur, qui lui avait également inspiré respect et admiration. Elle posa alors une main sur la tête du morpheur, qui semblait perdre sa prise sur le surmoi qui l’avait submergé.

« Personne ne doit savoir ce qui s’est passé ici. »

Sur ces mots, elle la paume de sa main derrière la tête de l’homme et relâcha dans son esprit une courte mais puissante vague d’énergie. L’homme s’effondra alors sur elle. Elle connaissait les effets de ce qu’elle venait de faire; il se souviendrait de ce qui s’est passé, mais il ne se souviendra pas de qui elle était, ni de qui il était. Il n’était pas question que quelqu’un puisse faire le lien entre Liam et elle. Elle le releva alors, de nouveau en pleine possession de ses moyens, et le porta au lit, avant de l’y faire tomber. Elle leva une main vers ses vêtements, qui volèrent vers elle avant de s’enrouler sur son corps et se recoudre d’eux-mêmes. Une fois vêtue, elle tira de sa poche une petite plaquette d’or frappée du sceau de la Banque Impériale. Ce petit objet valait un prix incroyable, à l’image d’un billet d’argent chez les tekhanes. Elle le déposa à côté du morpheur avant de se détourner de lui et sortir de la chambre, fermant délicatement la porte derrière elle.

Sur son chemin vers la sortie, elle croisa la maîtresse des lieux accompagnée d’une jeune fille, et passa à côté d’elles. Soudainement, elle fit volteface, les yeux écarquillés, alors que le souvenir d’une femme lui revint des tréfonds de sa mémoire. Elle resta un moment frappée par la ressemblance entre cette jeune demoiselle et une défunte Reine du Royaume de Meisa, et elle se souvenait de visage de chacune d’elles. C’était les traits de celle qui avait précédé la rencontre du Roi de Meisa avec la Reine de Nexux, la mère du Roi-Servant Grymauch. Mais la petite demoiselle ne pouvait possiblement être cette femme. Elle était morte, et de grandes fêtes continuaient encore de la célébrer le jour de son trépas. Elle ne pouvait possiblement être aussi jeune, bien qu’elle eut connu un bien triste sort à un âge qui lui aurait accordé encore de très belles et longues années, les Reines de Meisa ayant la triste réputation de disparaître ou de mourir prématurément pour une raison.

La Dame de Lorient projeta son esprit vers la jeune femme, intrigué par son identité, mais elle fut brutalement repoussée, réintégrant son corps en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le souffle coupé. Consciemment ou pas, cette petite protégeait farouchement son esprit, refusant que quiconque ne s’y aventure. Elle décida donc de ne pas insister et regagna l’entrée par ses propres moyens, s’arrêtant devant la matrone un instant.

« Qui est la petite aux cheveux platines?
- Une nouvelle esclave, milady. J’ignore son nom. »

Et elle ne semblait pas intéressée à lui donner plus d’informations. La Dame de Lorient fronça les sourcils mais décida de ne pas insister, quittant définitivement l’établissement. Elle mènerait ses recherches plus tard.

***

Shion s’arrêta devant la porte de la chambre de Melinda, une main glissée dans celle de sa maitresse, l’autre accrochée à sa robe de chambre alors qu’elle luttait contre son anxiété. Elle ne savait pas ce qui l’attendrait de l’autre côté de la porte, et elle avait peur de se ridiculiser par rapport aux autres femmes. Il fallait savoir qu’elle était la meilleure dans son domaine, lorsqu’elle travaillait pour Morgane, et que même si elle ne se complaisait pas dans sa réputation flatteuse, elle prenait très mal le ridicule. Les portes s’ouvrirent presque par elles-mêmes, avant qu’elle ne se rende compte qu’elle avait elle-même tourné la poignée pour l’ouvrir. Son cœur battait furieusement et la voix dans sa tête lui criait de prendre ses jambes à son cou tant qu’elle le pouvait encore, mais ses jambes refusèrent de coopérer; elle ne voulait pas s’éloigner de Melinda.

Mélinda Warren

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Comment amener quelqu’un à faire ce que vous aviez envie qu’il fasse sans lui donner l’impression de le commander ? C’était simple : il suffisait de lui laisser le choix... Ou, plutôt, de lui donner le sentiment qu’il avait le choix. La pauvre petite Shion était toute perturbée, et, quand Mélinda lui avait proposé d’aller dans sa chambre, elle était à peu près sûre et certaine que son esclave accepterait. Bien sûr, il y avait toujours un doute, toujours une zone d’incertitude, mais cette zone était ici atténuée par le fait que Shion était perturbée, et que, ne sachant pas trop quoi faire, elle préférerait faire confiance à sa Maîtresse, à cette femme qui l’avait consolé, et qui lui avait partagé des éléments intimes de sa vie. Shion ne la voyait inconsciemment pas que comme une Maîtresse, selon Mélinda ; elle voyait aussi la vampire comme une amie, une confidente, une femme qu’il fallait respecter, non seulement à cause de son rang, mais aussi à cause du respect qui lui était dû. La vampire sourit donc quand Shion acquiesça. La vampire l’embrassa sur le front, puis se redressa.

« Alors, allons-y ! »

Si Mélinda choisit de sortir toute nue (elle était chez elle, elle ne voyait aucun problème à se promener les fesses à l’air), Shion, elle, préféra enfiler une pudique robe de chambre. Mélinda l’aida à l’enfiler, puis tendit sa main, avec, toujours sur les lèvres, une ombrelle de sourire. Shion glissa ses doigts sur ceux de Mélinda, et cette dernière lui sourit plus franchement, déposa un énième baiser sur ses lèvres, puis marcha doucement. Sa chambre n’était pas très éloignée, et elle sortit dans le couloir. C’était la nuit, et le couloir était relativement sombre, éclairé par quelques torches le long des murs. On avait éteint les lustres en hauteur, donnant ainsi une ambiance lumineuse plus propice à la nuit. Mélinda sortit donc de la chambre, et croisa rapidement la Dame de Lorient. Pour autant, elle n’y fit pas attention sur le coup, concentrée sur Shion, et, quand la Dame s’arrêta dans leur dos, afin d’observer Shion, Mélinda ne fit toujours rien. Elle se rapprocha ainsi de sa porte, ne pensant à la Dame que pendant quelques secondes.

La porte était close, et Mélinda sourit en regardant à nouveau Shion. La petite était intimidée, ce qui pouvait tout à fait se comprendre. En fait, elle semblait même paniquée, ce que la vampire put sentir à travers les ondulations précipitées de son sang. Et elle savait que ce n’était pas lié à l’excitation sexuelle. Ainsi, plutôt que d’ouvrir immédiatement la porte, les deux mains de la vampire allèrent se poser sur les joues de Shion, et elle planta son regard dans le sien.

« Calme-toi, Shion... Il ne t’arrivera rien de regrettable, ce soir, crois-moi... Je sais que tu as peur de tes camarades, et je ne peux pas te le reprocher, vu ce qui t’est arrivé tantôt... Mais je serais là, moi. Et tu sais que je veille sur toi, n’est-ce pas ? Tu es ma petite précieuse, Shion, je te protègerai. »

Elle lui offrit un baiser sur la commissure des lèvres, puis ouvrit ensuite la porte, et rentra avec elle. Quelques bougies étaient allumées sur les coins, éclairant un grand lit aux couvertures rouges. Il était suffisamment grand pour contenir au moins six personnes, sans que ces dernières ne s’empiètent pas dessus. Oui, c’était un lit énorme, dans une pièce tout aussi grande, avec des tapisseries, de grands rideaux dissimulant l’accès à un balcon, et plusieurs portes latérales menant à des pièces annexes. Et, assez rapidement, on pouvait entendre et voir les deux femmes présentes dans le lit. Tallulah et Ayumi s’embrassaient au milieu de ce dernier, le corps d’Ayumi sur celui de Tallulah. Les mains gantées de la belle esclave aux cheveux rose pâle caressaient la nuque d’Ayumi et ses fesses. Les deux femmes soupiraient, gémissaient... Et Ayumi était en train de pénétrer Tallulah. Elles étaient deux hermaphrodites, mais, des deux, c’était Ayumi qui aimait sortir son piston. Elle était un garçon manqué dans l’âme, faisant beaucoup de musculation, où elle aimait généralement faire l’amour en même temps.

Qu’elles aient remarqué ou non leur Maîtresse, elles ne se privaient pas pour autant. Ayumi prenait Tallulah dans un coït tendre et long.

« Haaaaa...
 -  A... Ayumi, haaaaannnn... »

Un sourire sur le coin des lèvres, Mélinda était heureuse. Elle n’aurait pas pu rêver meilleure entrée en matière pour Shion ! La vampire se glissa lentement dans le dos de sa petite esclave, tout en la poussant gentiment vers le lit. Elle savait ce qu’elle avait derrière la tête, et ses mains filèrent sur sa robe de chambre, venant lentement la lui retirer. Shion finit ainsi toute nue, avec la langue de Mélinda filant le long de son cou, sa bouche en profitant pour lui délivrer quelques tendres baisers.

« Approche-toi d’elles, Shion... Approche-toi, et regarde-les... Instruis-toi sur ce qui t’effraie tant, et regarde si elles souffrent... Observe, regarde... Et touche. »

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Shion

Humain(e)

« Calme-toi, Shion... Il ne t’arrivera rien de regrettable, ce soir, crois-moi... Je sais que tu as peur de tes camarades, et je ne peux pas te le reprocher, vu ce qui t’est arrivé tantôt... Mais je serais là, moi. Et tu sais que je veille sur toi, n’est-ce pas ? Tu es ma petite précieuse, Shion, je te protègerai. »

Bon, d’accord, ça sentait le miel empoisonné à plein nez. Melinda savait probablement que la jeune esclave se questionnait sur sa propre valeur, et elle en jouait pour amadouer et détendre sa nouvelle acquisition. Mais Shion n’était pas méfiante, en ce moment. Melinda s’était montrée très calme avec elle, et elle ne voyait pas comment elle pourrait avoir autant de gentillesse et lui vouloir du mal, quoi qu’elle n’avait elle-même que très peu d’expérience en matière de trahison et de souffrance. Oh, elle se sentait trahie par les esclaves qui l’entouraient, parce qu’aucun ne s’était porté à son secours sauf Garrett quand on lui voulait du mal, mais elle n’avait pas encore saisi le fait que personne, dans le monde des esclaves, ne donnait quoi que ce soit gratuitement. La jolie esclave hocha de la tête, pressant sagement sa joue de poupée contre la main de Melinda, maintenant le contact d’une de ses propres mains, sentant une petite partie de sa panique partir, relâchant l’étau qui enserrait son cœur dans sa poitrine. Sa respiration se détendit une nouvelle fois, et elle laissa sa maîtresse poser un baiser sur sa joue, un peu réconfortée. Elle entra donc dans la chambre, malgré son angoisse.

Oui, la chambre était jolie. Oui, la chambre était large. Oui, le lit était joli. Oui, le lit était large. Mais ce qui la frappa immédiatement, plus que le décor et le mobilier, c’était de voir deux femmes, enlacées, au beau milieu du lit, l’une avec les jambes bien enroulées autour des reins de la seconde, et cette dernière remuant le bassin dans un mouvement de va-et-vient répété, lent mais qui ne laissait visiblement pas l’autre demoiselle indifférente, aux gémissements qui suivait chaque coup de rein qu’elle faisait. À ces sons, Shion fut immédiatement persuadée qu’Ayumi agressait Tallulah, mais elle n’osa pas faire le moindre geste, tremblante, puisque Melinda ne semblait elle-même pas encline à les arrêter. Elle s’apprêta à s’enfuir quand la demoiselle appela sa compagne par son nom. Elle ne notait aucune panique dans le ton de voix de l’étrangère, seulement une pointe de… joie?... non… ce n’était pas de la joie. C’était quelque chose de différent. Quelque chose qu’elle ne connaissait pas, et qu’elle ne pouvait donc pas mettre le doigt sur ce sentiment. Du moins, elle ne souffrait pas, mais alors pas du tout.

Elle sentit alors Melinda la pousser vers le lit, et malgré sa réticence, elle dût bien avancer. Ses jambes se trainèrent sur le sol alors qu’elles s’obstinaient à ne pas faire le moindre effort, ce ne fut que son désir de maintenir son équilibre qui la fit avancer. Avant qu’elle ne s’en rendit compte, les mains de sa maîtresse passèrent sur ses épaules, les dénudant de leur vêtement. Bien qu’elle tenta de retenir le vêtement, celui-ci lui glissa entre les mains et tomba à ses pieds, révélant son corps tremblant. Confuse et tiraillée entre son désir de fuir et celui d’obéir, Shion resta néanmoins en place lorsque sa maîtresse vint lui lécher la nuque. Elle lui dit alors de se joindre aux deux femmes, de les observer et de les toucher. Malgré les baisers, elle fut tout de même si étonnée par ce genre de proposition qu’elle tenta de se faire violence, mais elle se pris les pieds [hrp : I know, it is really convenient.] dans une couverture trainant sur le sol et tomba sur le lit. Inquiète, elle passa nerveusement un bras autour de ses seins pour les masquer à la vue de Melinda, les yeux si déçus qu’elle semblait sur le point de pleurer encore une fois. Elle lui avait pourtant promis qu’elle ne la brusquerait pas.

Au beau milieu du coït, Tellulah fut tout de même la première à remarquer l’arrivée de Shion au pied du lit, dominée par leur maîtresse qui semblait l’avoir surprise. Les deux amantes se regardèrent un instant, puis un sourire traversa le visage de la réceptrice, qui acheva ce moment de pur plaisir par un bref baiser sur les lèvres d’Ayumi. À quatre pattes, Tellulah s’approcha de Shion, très vite suivi d’Ayumi, qui bien que renfrognée de ne pas avoir pu conclure, était elle-même intéressée par la petite nouvelle qui avait causé autant de remue-méninge. Shion sembla très vite alarmée de les voir s’approcher d’elle, mais Tallulah ne la laissa pas fuir. Alors que Shion se redressait pour se sauver, Tallulah passa doucement ses bras autour de son corps et la serra contre elle, avec tendresse mais fermeté.

« Tiens donc… qui voilà? C’est une bien jolie demoiselle qui va là. »

Toujours souriante, Tellulah glissa doucement une main dans les cheveux de la jeune soubrette, en faisant un clin d’œil à Melinda, avant de poser sur les lèvres de l’esclave un baiser. D’abord toujours effrayée, Shion tenta de se faire violence, mais les bras de Tallulah la tenaient bien, et une main placée contre son visage l’empêchait de détourner la tête. Après quelques secondes de baisers, de sa frayeur, il ne resta plus qu’une fine pointe d’appréhension, alors que la demoiselle faisait entrer sa langue dans sa bouche glacée. Ayumi regarda les deux femmes faire un instant puis regarda sa maitresse. Tellulah, étant plus féminine, comprenait visiblement un peu mieux la méthode à avoir lorsqu’on agissait avec d’autres femmes, alors qu’Ayumi l’aurait probablement brusquée un peu plus avant de comprendre qu’en fait, Shion ne répondait ni à la violence ni à l’agressivité que par une plus grande répulsion. Après un moment, Shion commença d’elle-même à rendre son baiser à Tellulah. La jeune femme la laissa expérimenter, patiente et douce. Une main aventureuse se glissa sur la poitrine de Shion, mais elle s’alarma et la repoussa, la regardant avec une terreur revenue.

« oh… je vois… Attends… Ayumi, viens-là. »

Ayumi s’approcha donc, curieuse, et Tellulah prit alors les mains de Shion et les posa sur les seins nus d’Ayumi, qui en dehors d’être surprise par le froid de la peau, ne sembla pas plus offusquée que cela. Tout en l’incitant à masser et soupeser les seins de cette étrangère, Tellulah murmura quelques paroles rassurantes à l’oreille de Shion, ses doigts venant délicatement caresser les seins de la soubrette. Soudainement, elle sembla beaucoup moins farouche à se faire toucher. Elle se figea cependant de surprise quand quelque chose de chaud et dur se dressa, pressant contre ses fesses. Elle lui adressa un regard confus, mais plutôt que de paniquer à son tour, Ayumi prit doucement sa main et la posa contre son sexe durci, sans décrocher son regard du sien.

« Ce n’est pas une arme, Shion… c’est juste du désir… Ce n’est pas mauvais.
- Mais… ils… s’en sont servi pour me faire mal…
- Je ne m’en servirai pas pour te faire mal, Shion… Même que je ne m’en servirai pas du tout. Touche, c’est tout… »

Ayumi lança un regard vers Melinda et lui adressa un clin d’œil confiant. Tellulah savait s’y faire avec les demoiselles. Elle étira un sourire fier... avant de pousser un cri de surprise, sursautant alors que quelque chose de glacé s’était posé sur son gland; la main de Shion. Se remettant de son émoi, elle la foudroya alors du regard, mais la jeune femme semblait aussi surprise qu’elle… avant qu’un petit pouffement brise le silence consterné. Shion porta une main à sa bouche, rougissante, avant d’en laisser accidentellement échapper un autre.

Mélinda Warren

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Ayumi et Tallulah étaient des esclaves en qui Mélinda avait confiance. Même Ayumi, qui avait un tempérament de garçon manqué, savait quand il fallait mettre de l’eau dans son vin, afin de ne pas brusquer les autres. Les deux femmes savaient que le harem de Mélinda accueillait de nombreuses personnalités différentes, et qu’il existait certaines femmes qui étaient extrêmement fragiles, et terriblement sensibles. Des deux, Mélinda savait néanmoins que ce serait Tallulah qui prendrait les initiatives. Elle était plus douce qu’Ayumi, et savait mieux comment y faire. Par conséquent, quand les deux femmes, qui étaient tendrement en train de se faire l’amour, virent Shion, ce fut Tallulah qui l’invita. Restant en retrait, Mélinda s’assit sur le rebord du grand lit, se forçant à ne pas intervenir.

Le sexe masculin d’Ayumi était humide et tendu. Elle n’avait pas joui, et se mit donc en retrait, le temps de reprendre ses forces. Elle laissa donc Tallulah embrasser Shion, le meilleur moyen de l’encourager. Instantanément, Tallulah sentit la peur de Shion, et le fait qu’elle était très certainement une vierge. Elle avait entendu parler de l’incident survenu avec Shion, et savait très bien que les mots ne serviraient plus à rien pour la réconforter. Il fallait agir, et c’était ce à quoi Tallulah était en train de s’appliquer. On disait que ses baisers étaient magiques, que ses lèvres avaient le goût de magnifiques fraises mûres. Elle l’embrassait donc tendrement, pressant ses lèvres contre les siennes, ses mains gantées caressant les beaux cheveux de Shion. La jeune femme était glacée, et, tout en posant une main sur ses cheveux, l’autre alla caresser son dos. Ses gants aussi étaient froids, et elle usa donc de la chaleur corporelle pour réchauffer un peu Shion, tout en prolongeant son baiser. Elle tirait sur sa lèvre inférieure, écartait ses lèvres, puis, en voyant que Shion ne venait pas, retourner l’embrasser, encore et encore.

Ayumi, quant à elle, papillonnait des yeux, juste à côté des deux femmes, son regard croisant celui de sa Maîtresse vampirique. Mélinda lui sourit, et continua à rester en retrait. Elle voulait que Shion ait confiance en ses esclaves, qu’elle comprenne qu’il n’y avait pas qu’avec Mélinda qu’elle serait en confiance, et que, de manière générale, ce harem était son foyer. Tallulah l’embrassait donc, et, au bout d’un moment, en retirant ses lèvres, elle sentit Shion les suivre.

« Hmmm... !! »

Elle continuait encore à l’embrasser, et poursuivit son expérimentation, approchant l’une de ses mains de la poitrine de l’esclave. Elle sentit immédiatement la résistance, et multiplia donc sa stratégie, guidant les tendres mains de Shion vers la poitrine d’Ayumi, dont les généreux seins étaient gonflés et durcis. Prisonnière entre leurs deux esclaves, Shion ne pouvait que se laisser faire, et, fort heureusement, Mélinda sentait sa circulation sanguine s’accroître. L’excitation sexuelle était en train de venir, et c’était tout ce qu’elle souhaitait.

« Là, tu vois... Joue avec les seins d’Ayumi, et ne crains pas de lui faire mal... Regarde son visage, baignant de joie et de bonheur... Tu comprends ? Quand une femme est excitée, ses seins lui font mal... Si on ne s’occupe pas d’eux, ils te feront souffrir, ma belle... »

Tallulah assumait son rôle de formatrice, et continuait à l’encourager, à la former, la câlinant délicatement. Le sexe d’Ayumi, quant à lui, retrouva un peu de sa dureté, et caressa le corps de Shion, la surprenant. Ayumi la regarda alors, et l’encouragea, en lui disant qu’il n’y avait pas à avoir peur de ce sexe, ce qui conduisit Shion, après quelques hésitations, à venir le palper. Au contact de ses doigts froids, Ayumi sursauta légèrement, et cligna des yeux pendant quelques secondes, avant de se pincer les lèvres.

« Haaa... »

Elle remua lentement, en reprenant son souffle.

« Tu... Tu vois, Shion... Ça ne va pas te mordre, ce n’est qu’un organe comme un autre... Vas-y, vas-y, ma puce, empoigne-le, serre-le... Un chibre n’est qu’un vulgaire bout de chair, ma belle. Ce n’est pas du sexe dont tu dois avoir peur, mais de celui qui le porte...
 -  Nous avons interrompu Ayumi alors qu’elle était en train de me prendre... Elle n’a pas encore joui. Vois comme son sexe est dur, tendu, comme elle a envie de faire l’amour... Et, pourtant, elle ne te fait rien, Shion... Un sexe n’a pas une volonté propre, il n’est qu’un organe, au même titre que ta bouche, ton nez, tes mains, ou tes seins... »

Un organe un peu particulier, bien sûr, mais un organe malgré tout.

« Caresse-le avec tes mains... Apprivoise cet organe, ma belle... »

Tallulah parlait lentement, sur une voix mielleuse et sensuelle, afin de détendre et d’encourager Shion.

C’était une formation, après tout, et il fallait donc être pédagogue.

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Shion

Humain(e)

Les yeux de la jeune esclave trahissaient son indecision alors qu’elle regardait la verge tendue d’Ayumi devant ses yeux. Le souffle chaud de Talluhah sur sa nuque lui apportait quelque chose de réconfortant, loin de ce qu’elle avait ressenti plus tôt avec ses agresseurs. Sa frayeur enflait en elle, mais comme un souffle sur une blessure ouverte, la respiration lente, détendue, de Talluhah semblait presque adoucir sa peur et, encouragée, elle referma délicatement sa main autour du membre d’Ayumi et suivit les conseils de son éducatrice. Sous ses doigts fins, elle sentait les veines gorgées de sang de l’esclave, et une légère palpitation. Un pouls. Elle sentait le cœur de la dame battre dans la verge. Les yeux rosés de Shion clignèrent un peu et alors qu’elle commençait à faire bouger lentement sa main vers le bas, retroussant la peau du sexe, elle vit émerger de l’ouverture le gland violacé. Une odeur forte en provenait, une odeur à la fois intense et, pourtant, qui ne la rebutait pas du tout. Au contraire. À la vue du gland, elle sentit son cœur sauter un battement, et sa respiration accéléra d’un cran. Elle recula la main, hésitante, puis posa la main sur la peau lisse, chaude, collante de la tête d’un sexe masculin. Le pénis tressauta au contact de la peau froide, mais Shion le cala délicatement contre la paume de sa main, surveillant les réactions d’Ayumi.

Un peu sans s’en apercevoir, Shion se releva, à quatre pattes, pour regarder la verge de plus prêt. Elle engloba le gland de sa main, puis fit glisser ses doigts sur l’urètre, descendant lentement contre la « grosse veine », qui était en fait le canal éjaculatoire, qui passait en dessous, jusqu’à descendre les doigts à la base du sexe. Resserrant doucement les doigts autour de la garde, elle remarqua un changement dans la posture de sa seconde éducatrice; ses jambes se tendaient un peu. Ce simple mouvement lui procura un étrange sentiment de satisfaction… et même de pouvoir. Avec le sexe entre ses mains, elle avait l’impression de manipuler Ayumi, et cette simple pensée fit bouillir son imagination.

Tout en resserrant les doigts, elle remonta le long de la verge, et lorsqu’elle atteignit la couronne du gland de la jeune femme, elle aperçut une étrange goutte claire, comme de l’eau, sortir de son urètre. Encore une fois, l’étrange odeur se fit sentir par le nez fin de l’apprentie, dont le regard était maintenant fixé sur la petite gouttelette. Tout en continuant son mouvement de pompe sur la verge, elle approcha sa main libre du gland et toucha cette goutte. Le liquide était chaud, collant tout comme son gland, et lorsqu’elle éloigna son doigt, elle remarqua la formation d’un fil. Elle regarda alors son doigt, le cœur palpitant d’excitation. D’une part elle était pétrifiée d’incompréhension, mais d’une autre, sa curiosité était dévorante, et l’empêchait de penser raisonnablement. Avec lenteur, hésitante, elle approcha son doigt de sa bouche et, du bout de la langue, elle lécha la goutte qui perlait sur son doigt. C’était salé, mais ce n’était pas désagréable. En fait, elle pourrait aller jusqu’à dire qu’elle aimait bien.

Ses yeux se portèrent alors vers Talluhah. Se désintéressant un moment d’Ayumi et de son sexe, elle riva son regard rosé dans ceux de l’esclave. Elle approcha son visage du sien et, comme elle l’avait fait plus tôt, osa poser un baiser sur ses lèvres chaudes, humides, parfumées d’une saveur qu’elle n’identifiait pas, mais qui n’était pas déplaisante non plus. Sa bouche était douce, mais trahissait l’expertise de l’autre esclave, car contrairement à elle, Talluhah n’en était pas à ses premiers baisers. Les mains de Shion se posèrent alors sur les mains de l’esclave et, mue par un sentiment qu’elle ne connaissait pas encore, qui était du désir, elle les attira contre ses hanches froides. Si Shion n’était pas familière avec les changements de température, la sensation d’avoir les mains d’une autre sur elle lui semblait soudainement beaucoup moins… hostile. Non, agréable n’était pas le mot. Elle aimait que Talluhah la touche. Un bref, très court gémissement lui échappa, mais elle ne brisa néanmoins pas le baiser, le reprenant même de plus belle, sans évidemment savoir comment l’agrémenter.

L’apprentie se souvint alors de la frayeur qui l’avait saisie lorsque son éducatrice avait touché sa poitrine et voulut expérimenter d’elle-même, explorer cette frayeur. Les mains de Talluhah, guidées par celles de Shion, remontèrent lentement la peau satinée de ses hanches pour atteindre ses flancs. Sous les doigts de l’esclave se décrivirent alors des côtes, légères bosses sous la peau de la nouvelle venue, puis suivit ces os jusqu’à se retrouver sous la poitrine de la jeune femme. Des frissons se manifestèrent, en mélange d’excitation et d’anxiété, alors que l’esclave faisait gravir les mains de son éducatrice sur sa poitrine, englobant ses seins, dont les tétons étaient maintenant bien pointant, durs et même un brin douloureux. Elle pressa doucement les mains de Talluha sur sa poitrine, réajustant sa position pour gagner en hauteur, son dos arqué laissant une belle vue sur ses fesses et même, si elle regardait attentivement, sur son intimité, aux yeux de sa maîtresse et d’Ayumi.

Après quelques instants de baisers et de caresses, le regard de l'esclave se tourna vers ladite maîtresse. Soumise à autant d'émotions inconnues, étrangères et pourtant très intense, la demoiselle semblait fiévreuse, et avide de soin... et sa maîtresse était en ce moment la cible de son attention.

Mélinda Warren

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Entre Tallulah et Ayumi, Shion était indéniablement bien placée. Son éducation sexuelle se déroulait, pour l’heure, plutôt bien. Malgré quelques couacs initiaux, la jeune femme se trouvait dans la chambre de Mélinda, entourée par des amantes délicieuses et attentionnées. Ayumi lui avait présenté sa verge, que Shion explora doucement. La délicate jeune femme, aux longs cheveux argentés, était une petite perle, et Mélinda comptait bien s’occuper d’elle. Elle avait bien compris qu’il fallait la traiter avec douceur, mais ça ne changeait rien au fait que l’objectif final de la vampire était bel et bien d’en faire une perverse, une femme qui adorait le sexe, tout en conservant cet élan de gentillesse et de douceur qui la caractérisait.

Shion commença donc par s’attaquer à ce sexe, le palpant avec ses lèvres, en éprouvant la forme, la dureté, la rigidité… Elle se pressait contre ce dernier, faisant doucement soupirer Ayumi, remuant sa doucereuse bouche sur son membre.

« Hmmm… Haaaan… »

Ayumi soupirait doucement, se mordillant légèrement les lèvres. Pour une femme aussi active, une sportive endurcie qui avait l’habitude de faire du sexe sauvage, cette doucereuse et langoureuse patience avait quelque chose de terrible, tirant sur ses muscles, éprouvant sa résistance. Elle s’en pinçait les lèvres, encore et encore, et, pendant quelques minutes, il ne se déroule rien de plus que le spectacle de Shion prenant, peu à peu, possession de son membre.

Puis la jeune femme finit par se retourner vers Tallulah… La belle Tallulah, aux formes langoureuses, avec ses lèvres généreuses, sa frange insolente, ses longs cheveux roses pastel, et, naturellement, ses longs gants noirs et collants rouges, se terminant par de longues bottes noires à talon. Aussi belle que glamour, Tallulah était un mélange fascinant entre pornographie brute et érotisme sensuel. Elle était une femme que Mélinda appréciait beaucoup, sa douceur n’ayant d’égale que sa perversion. Passionnée par les sodomies, passionnée par le sexe en général, elle était une excellente éducatrice sexuelle, avec un regard bleu clair qui incitait les gens à lui faire naturellement confiance, sans parler de sa mielleuse et douce voix.

« Ma belle Shion… »

Les mains de Shion vinrent délicatement se saisir de celles de Tallulah, qui lui sourit, et se rapprocha un peu d’elle. Restant néanmoins assise sur ses genoux, Tallulah vint caressa le corps de la femme, ses mains guidées par celles de Shion. Elle termina ainsi sa course de caresses par la doucereuse et généreuse poitrine de la belle esclave, venant les palper et les masser.

« Ouii, tu aimes, hein… ? »

Sourire assure sur les lèvres, Tallulah continua ses palpations. Elle frottait avec ses pouces les tétons de la femme, crispant ses doigts sur sa chair, écartant les seins l’un de l’autre, amenant la joyeuse Shion à soupirer doucement, son bonheur se répandant dans la zone, pour le plus grand plaisir de leur Maîtresse commune.

Cette dernière les observait silencieusement, sans rien dire, mais avec un désir grandissant, surtout quand elle vit sa nouvelle esclave se redresser un peu, permettant ainsi, aux yeux de la vampire, de voir sa délicieuse courbe de fesses. Un magnifique petit cul, pour un corps tout aussi parfait. Cette Shion semblait avoir été façonnée par Aphrodite elle-même. Mélinda se rapprocha lentement, achevant de se déshabiller, et rejoignit leur lit, posant ses mains sur les épaules de Shion, déposant ensuite un baiser dans le creux de son cou.

« Ma douce petite Shion… C’est bon, hein ? Tu aimes ce qu’on te fait ?
 -  Évidemment qu’elle aime, ses seins sont tout durs…
 -  Comment ne pourrait-elle pas aimer ce que nous lui faisons ? »

Mélinda sourit donc, continuant à délivrer quelques baisers dans le creux du cou de la femme, déplaçant ensuite ses mains le long de son dos, pour en déposer une sur son postérieur, massant doucement ce dernier.

« Et ça, tu aimes, Shion ? Que je te caresse par ici ? Voire… Que je t’y embrasse ? »

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Shion

Humain(e)

[Pardon pour le manque d'action, j'ai un peu pataugé.]

Les baisers de Tallulah commençaient lentement à gagner en efficacité sur Shion. Très bonne élève, au bout des quelques baisers qu’elles partagèrent, elle apprit comment se soumettre à un rythme, quand entrouvrir les lèvres pour signaler qu’elle désirait la langue de l’autre contre la sienne. Plus elle expérimentait le baiser, plus elle y trouvait quelque chose de très intime, de très… personnel. Lorsque Tallulah s’emparait de ses lèvres, elle se sentait vulnérable, et elle se sentait un brin envahie, tout en se sentant cajolée et rassurée par la présence de la bouche de cette femme contre la sienne. Elle comprit alors qu’elle ne pouvait pas embrasser tout le monde. Par pure curiosité, elle se demanda si elle était capable d’embrasser Ayumi ou même… sa maîtresse. Cette simple pensée fit bondir quelques fois son cœur dans sa poitrine. Malgré elle, la jeune femme ferma les yeux, pour se concentrer uniquement sur les sensations que son corps subissait. Elle sentait les doigts de l’esclave caresser sa poitrine, pétrissant la chair et ses tétons durcis.

« Ouii, tu aimes, hein… ?
- Je… je… hmm… ! »

Elle n’arrivait qu’à peine à formuler une pensée cohérente. Le plaisir lui étant encore globalement inconnu, ou alors simplement incompris, donc elle n’arrivait pas à déterminer si elle aimait ce sentiment d’être touchée ou caressée, mais les mains de Tallulah ne lui provoquaient plus de soudains besoins de la repousser et de se protéger. Au contraire; plus elle sentait les mains s’aventurer sur elle, à lui procurer cette étrange sensation qui était le plaisir, moins elle se sentait sur ses gardes. Elle aurait pu se laisser bercer par cette sensation encore un peu plus longtemps avant qu’un poids supplémentaire ne se pose sur le lit. Curieuse, Shion entrouvrit les yeux alors que les mains de sa maîtresse se posaient sur ses épaules. Un frisson sortit de nulle part parcourut le corps de la nouvelle esclave, couvrant sa peau parfaitement claire, un léger gémissement de surprise échappant à ses lèvres rosées, puis un second, plus discret, quand Mélinda posa des baisers sur sa nuque découverte. Son corps devint soudainement un peu plus mou et se blottir faiblement contre la vampire.

« Ma douce petite Shion… C’est bon, hein ? Tu aimes ce qu’on te fait ?
 -  Évidemment qu’elle aime, ses seins sont tout durs…
 - Ce n’est… tenta-t-elle de protester.

Elle aurait pu essayer d’épargner son égo, mais un simple pincement de ses tétons lui arracha un nouveau gémissement de plaisir, démontrant que Tallulah ne mentait pas. Shion était complètement soumise à ce plaisir, peu importe ce qu’elle en pensait. Tallulah savait certainement qu’elle sombrait graduellement dans un torrent de sensations, victime de son ignorance. C’était le meilleur état pour façonner une esclave sexuelle; lorsqu’elle ne savait rien faire d’autre que se soumettre aux désirs de sa maîtresse, parce que là était le plus grand plaisir de l’esclave; s’abandonner complètement aux pulsions charnelles. Shion était déjà discrète, mais ses pupilles dilatées, son souffle lent et détendu, interrompu par de courts gémissements, et sa contemplation profonde de son expérience témoignaient de son état.

 -  Comment ne pourrait-elle pas aimer ce que nous lui faisons ? »

Mélinda ne cessa pourtant pas ses baisers dans son cou, puis elle sentit une main de la dame descendre lentement dans son dos, caressant la courbe naturelle qui marquait la naissance de ses fesses, avant de sentir cette même main caresser la peau de son postérieur. Shion frémit et se sentit rougir davantage.

« Et ça, tu aimes, Shion ? Que je te caresse par ici ? Voire… Que je t’y embrasse ? »

Shion n’aurait évidemment pas su répondre. Que dire dans sa situation? La main de Mélinda était très douce sur ses fesses, elle devait bien l’admettre, quant à ouvertement dire si elle aimait cela, elle ne pouvait pas vraiment confirmer d’elle-même. Le visage framboise de la jeune esclave se détourna timidement et elle regarda Tallulah, qui lui adressa un sourire et lui fit un bref signe de la tête, avant de la tirer doucement par les poignets et l’inviter à se placer à quatre pattes devant sa maîtresse et Ayumi. Rougissante, Shion sentit le regard des trois femmes sur son postérieur et, par embarras, se cacha timidement le visage dans l’épaule.

Mélinda Warren

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Shion finit par se mettre à quatre pattes, devenant l’attraction de la nuit. Après ce que la jeune femme avait vécu tout à l’heure, Mélinda avait décidé de prendre les choses en main. Dans le dos de Shion, la vampire souriait devant la nervosité de la jeune femme. Incapable d’avouer qu’elle aimait qu’on s’occupe de ses fesses, elle se contenta de tourner la tête, dans un geste terriblement mignon, qui témoignait de toute son innocence. La vampire se mordilla doucement les lèvres en se redressant un peu, et alla poser chacune de ses mains sur les fesses de la femme. Elle appuya un peu dessous, crispant ses mains sur les deux fines bosses qui constituaient les délicates fesses de la jeune créature.

« Hmmm… Tu as vraiment une peau très douce, Shion… J’ai l’impression de caresser un bébé, tant elle est fine et douce… »

Tallulah sourit, et caressa également l’une des fesses de la femme. Ayumi, elle, laissa sa main filer le long des hanches de Shion, afin de se mettre devant elle, son sexe toujours en érection. De cette manière, la femme s’assit devant elle, son phallus près de son visage. Ses mains caressaient les longs cheveux de Shion, glissant ensuite sur ses joues, descendant jusqu’à son menton pour relever un peu son visage.

« Oui… Tu es vraiment magnifique, Shion… »

Tout en douceur, Mélinda et ses filles la faisaient lentement basculer. Les caresses filaient sur tout son corps, et, pendant que Mélinda caressait ses fesses, Tallulah, elle, s’attaqua à son dos. Elle le caressait avec les deux mains, le latex glissant sur la peau de la femme.

« Oui… Tu sais, Shion, l’une de mes principales passions, ici, est de câliner les jeunes esclaves… J’adore faire ça… Des frottes, des pouces, des grattes… »

Elle glissait ses mains sur ce dos, filant le long de ses côtés, et grattant un peu son dos, tout en alternant avec quelques délicieux baisers sur sa peau. Tout était fait pour que Shion, lentement, se laisser aller. Ayumi, elle, se contentait de caresser ses cheveux, et Mélinda, elle, malaxait son derrière, serrant ses mains sur ses fesses, avant de relâcher la pression, puis de serrer à nouveau, ses pouces se rapprochant de sa croupe. Ses mains tournaient le long de ce derrière, et, avec ses pouces, elle écartait chacune des fesses, l’une de l’autre, révélant la croupe de Shion, cette ligne silencieuse et étroite qui découpait le cul en deux. Elle vit ainsi sa délicate porte arrière et s’en mordilla les lèvres, sans cesser de faire ses mouvements avec ses mains.

Le temps défilait lentement, et, peu à peu, les caresses devenaient plus sensuelles. Mélinda s’évertuait à écarter chacune des fesses de la femme, et Tallulah, elle, déplaça ses mains, filant du dos de Shion à son ventre, et, plus particulièrement, sur ses seins. Les expertes de mains de la les caressèrent, tirant sur les tétons, afin d’entendre les délicieux couinements de Shion, mais aussi, et surtout, lui faire plaisir.

« Tu aimes ce que nous te faisons, Shion… Je le sens dans ton sang… »

Ayumi continuait à caresser les cheveux et la tête de Shion, et son sexe venait caresser son menton, ses lèvres.

« Vas-y, ma chérie… Prends-le en bouche, comme ça, tu n’auras pas à vouloir parler… »

La jeune femme sourit malicieusement, ayant bien envie de sentir cette bouche magnifique serrer ses lèvres sur sa queue... Oui, ce serait vraiment une sensation magnifique !

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Shion

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[Pardon, c'est un brin court]

La pauvre jeune demoiselle ne savait plus où donner de la tête. Ses sens étaient sollicités de toutes parts. Lorsque ce n’était pas les mains, habiles mais pourtant très perverses, de sa maîtresse, c’était celles des deux amantes qu’elles avaient interrompus plus tôt. Shion était excitée, une émotion qu’elle n’avait jamais pris la peine d’explorer auparavant parce que sa vie ne s’y prêtait guère. Maintenant, elle était une élève attentive, hautement réceptive aux stimulis dont elle était victime. Entre ses cuisses resserrées, elle ne pouvait le nier, commençait à couler un liquide qui ne saurait mentir sur l’état d’excitation dont elle était la malheureuse, du moins d’un point de vue objectif, victime. Les mains de Tallulah lui arrachèrent des gémissements involontaires, elle qui tentait pourtant de se taire, alors que celles de Mélinda écartait ses fesses, les pétrissait et les caressaient avec une telle expertise qu’elle n’aurait jamais cru que ses fesses puissent lui apporter un désir aussi soudain qu’inexplicable. Pourquoi se sentait-elle ainsi désireuse, avide de caresses? De plus encore? Elle ne savait même pas ce qu’elle désirait, elle savait juste que lorsqu’elle sentit le regard de sa maitresse sur sa rosette, qu’elle capta inconsciemment son envie sauvage, elle aurait étrangement désiré qu’elle agisse sur cette pulsion.

Au contraire, la maîtresse était une femme patiente, qui n’allait pas faillir à ses pulsions, car Shion n’était pas la première pucelle qu’elle manipulait entre ses mains expertes. Avant Shion, des dizaines de femmes s’étaient retrouvées cajolées et délicieusement brutalisées, en passant de la pute de luxe à la sœur assermentée d’un couvent, entre ces mains expertes, qui étaient autant celles d’une amante attentionnée que du bourreau punisseur. Elle savait certainement que plus elle ferait attendre l’adolescente, plus celle-ci se retrouverait avide d’en découvrir plus. Plus la matière lui était introduite en douceur, plus son imagination s’enflammerait, et ses désirs cachés se révèleraient d’eux-mêmes, car telles étaient les humains; des êtres faillibles, rempli de luxure et de péchés, car du plus valeureux et preux chevaliers aux mendiants, aucun n’était assez pur pour résister aux caresses et aux appels de la chair.

Shion lâcha quelques gémissements supplicateurs, presque incapable de contenir sa voix, jusqu’à ce que le sexe d’Ayumi se presse sur sa bouche, doucement, avec cette forte et pourtant si aguichante odeur.

« Vas-y, ma chérie… Prends-le en bouche, comme ça, tu n’auras pas à vouloir parler… »

Et Shion obéit. Elle obéit sans même se rendre compte qu’elle l’avait fait. Sa bouche, d’elle-même, s’était ouverte pour laisser entrer le gland chaud, qui se cala contre sa langue glacée. Shion lâcha un gémissement par les narines, ses yeux délicatement clos, alors qu’elle commençait à faire lentement entrer la verge plus profondément dans sa bouche. Oh, elle n’était pas prête à l’engorger, et à faire ce que les autres esclaves étaient capable de faire dans une simple fellation, mais juste la présence chaleureuse du sexe d’Ayumi dans sa bouche glacée démontrait qu’elle avait du potentiel. Incapable de tenir en place, ses mains s’agrippèrent aux hanches de la jeune femme. Elle remarqua alors, sous ses doigts, que la peau d’Ayumi se couvrait d’énormes frissons. Surpris, elle recula alors et remarqua que la peau du gland de la dame, au départ rouge violacé, avait viré au bleu-mauve. Shion comprit alors que la pauvre Ayumi avait eu très froid et elle retira ses lèvres de sur son sexe, mal à l’aise. Bien qu’elle n’avait pas une nette conscience de ce que pouvait représenter la perte de cet engin pour une femme comme Ayumi, elle savait que personne ne voulait perdre une part de son corps.

Comprenant que la dame ne pourrait pas rester dans sa bouche, Shion décida d'utiliser une alternative. Elle ouvrit la bouche et commenca à faire coulisser la verge d'Ayumi dans sa bouche, puis la ressortissant complètement pour qu'elle se réchauffe à l'air ambiante, recommencant à un rythme lent, pour éviter qu'elle ne se retrouve dévorée par la morsure du froid.
« Modifié: samedi 07 mai 2016, 03:14:26 par Shion »

Mélinda Warren

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Mélinda était en ce moment encore assez ignorante des pouvoirs magiques de Shion. De fait, elle ne pensait pas que la jeune et timide femme en avait. Certes, elle avait des cheveux blancs qui lui conféraient un air surnaturel, mais, à Terra, c’était en réalité une chose assez fréquente. La vampire voyait juste sa nouvelle esclave comme une jeune femme timide, qui avait besoin de douceurs et de tendres attentions, ce que la vampire, en compagnie de Tallulah et d’Ayumi, se proposaient de lui offrir.

Peu à peu, les mains de Tallulah se concentrèrent presque exclusivement sur ses seins. Pour cela, elle s’était avachie contre le corps de Shion, de manière à pouvoir glisser sa main gauche par-dessus le corps de Shion, et ainsi pouvoir sentir, entre ses doigts, ce doux et tendre mamelon, qu’elle pinça amoureusement à hauteur du téton. Son autre main, elle, s’attardait sur l’autre sein, et, ainsi, elle avfait une vue magnifique, et put voir la bouche de Shion filer en avant, englobant le gros phallus d’Ayumi dans sa bouche. Son amie était évidemment très excitée part ce moment, et ce d’autant plus que devoir patienter ainsi n’était pas usuel pour Ayumi. Elle était la « violeuse » du harem, spécialiste en sexe forcé, et, à ce titre, manquait donc de patience. Là, face à sa Maîtresse et à Shion, elle faisait preuve de tout son talent pour ne pas pénétrer directement leur jeune amie, et pour laisser Shion s’accaparer tranquillement son phallus.

« Ouuui, ouuuii, haaaa… Vas-y, ma petite Shion, hummm… Prends ton temps, hmmmm… »

Ayumi se mordillait les lèvres, et, alors que Shion commençait à onduler sur sa queue, avec ce corps et ses lèvres magnifiques, Ayumi sentit des frissons la traverser, et gémit alors, non seulement de surprise, mais aussi de douleur en sentant sa queue se mettre à chauffer… Mais pas dans le sens où elle était en train de brûler, mais, au contraire, où elle sentait du froid se poser dessus. C’était comme mettre un glaçon sur une queue en érection, c’était… Eh bien, Ayumi ne l’avait honnêtement jamais fait, mais elle soupçonnait que c’était similaire. Ce faisant, sa main se crispa un peu douloureusement sur les cheveux de Shion.

« Sh… Shion, hzaaa… Que… ?! »

Mélinda, de son côté, se déplaçait lentement, et déposait maintenant plusieurs séries de baisers sur les tendres et moelleuses petites fesses de la femme.

« Hmmm… Haaaa… »

Elle en léchait même ce beau petit cul, se félicitant de cette douceur. Oui, Mélinda aimait vraiment tout ce qui touchait à l’anal, et, pendant qu’elle se faisait plaisir, Ayumi soupira en sentant la bouche de Shion sortir. La respiration de cette femme était glacée, ce qui surprenait Ayumi, tout en l’horrifiant aussi.

« Shi…. Shion… » tentait-elle d’articuler.

Elle posa sa main sur son sexe, le sentait tout frais, et se masturba, pour faire venir de la chaleur, avant que Shion ne revienne à son tour. La belle Ayumi, déstabilisée par ce qu’elle subissait, ne savait clairement plus où donner de la tête. Ce contact était vraiment troublant. Et, tandis qu’elle continuait à hésiter, le souffle court, Mélinda, elle, continuait à s’accaparer les fesses de Shion, en écartant à nouveau ses dernières, de manière à pouvoir s’attaquer à sa croupe, qu’elle se mit à lécher, s’attardant sur ce petit trou rose, remontant dessus, avant d’y enfoncer très légèrement la pointe de sa langue.

« Shion a un beau petit cul… » commenta alors, avec malice, Mélinda.

Pour l’heure, la vampire n’avait nullement remarqué les capacités très atypiques de Shion au niveau de sa bouche…

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