Mais qu'est-ce qui se passait dans cette piaule ? Voilà que la jeune femme semblait s'être fait tromper... et avec sa sœur ? Quoi qu'il en soit, Nao devenait de plus en plus méfiant. Rien de tout cela n'était logique ! On l'avait laissé accéder à la cam... alors pourquoi ? Une seule possibilité, on voulait que Nao voit cette scène.
De l'autre côté, une table venait de valser et Ata paraissait vouloir mettre fin à ses jours... en se tranchant les veines ? Avec un couteau, les statistiques voudraient ça en effet.
Pourtant, une autre chose préoccupait Nao, le timing était trop parfait. Pourquoi juste après que l'on lui ait accepté l'entrée ? Nao ne voyait qu'une raison pour laquelle tout pouvait coller... en était en train de se foutre de lui !
Sans attendre, Nao ouvrit une nouvelle page du terminal et afficha les processus en cours. Terminal, navigateur, programme de défense, démineur etc ... ok tout cela était bon mais pourquoi Nao n'avait-il aucun droit sur le processus tout en bas ?
- Saleté de ... !
On se foutait bien de lui, tout ceci n'était que distraction et cela avait le don d'énerver Nao, non pas qu'on lui résiste, bien au contraire cela lui plaisait, mais qu'on le prenne pour un idiot, ça, ça avait du mal à passer. Il se pressa alors de verrouiller son système, coupant le flux de données entre leurs machines et mettant en quarantaine tout les fichiers n'appartenant pas à sa dernière sauvegarde. Un petit logiciel qu'il avait développé et qu'il trouvait plus utile et efficace qu'une simple restauration.
Deux, trois, cinq minutes... Nao pourchassait le moindre fichier douteux de sa machine dans une véritable purge.
Le nettoyage fini, Nao souffla, tentant de se calmer. Il s'était laissé complètement endormir par la fille aux cheveux blancs. Par contre, elle avait fait une erreur en envoyant ses saloperies sur son ordinateur. Si ce n'était pas évident pour les autres machines, rien ne pouvait échapper à son contrôle sur la sienne. Et, plus intéressant encore, les fichiers qu'elle avait tenté d'envoyer était de la même sorte que ses défenses... Absolument fascinant ! Jamais Nao n'avait vu ça de sa vie. D'ailleurs, la raison aurait voulu qu'il s'arrête là, qu'il rentre chez lui et qu'il oubli cette femme mais bon, ce n'aurait aucun intérêt. Non, quoi de plus intéressant que de reprendre la lutte ?
Nao sortie alors une clé de sa poche en souriant.
- Toi, ma belle, tu m'intéresses beaucoup.
Arborant toujours son sourire, Nao brancha sa clé, et se prépara à lancer à la belle demoiselle suicidaire le même virus qui lui servit lorsqu'ils avaient détourné les fonds d'une grande entreprise, ses "amis" et lui. Un beau virus, leur bébé, leur fierté à tous.
Nao restaura le flux entre leurs deux machines, alluma de nouveau la caméra de sa cible.
- Rebonjour mademoiselle.
Nao réadapta légèrement son virus, prenant en compte l'état "virus" de ses défenses et il les envoya, ces lignes de codes qui devaient faire reprendre un peu son sérieux à la dame. Quoique Nao aurait bien souhaité connaître la suite de la pièce, très convaincante par ailleurs. Nao était impatient de voir la suite car de leur bébé, ils en étaient tous très fier. Ce bébé qui se présentait sous la forme de fragments de codes qui s'inséraient dans le système cible et qui fichait les fichiers systèmes comme étrangers et à détruire. Bien plus difficile à cerner, et bien plus efficace au final.