Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Foedus [PV Stephen Connor]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Salomée

Créature

Foedus [PV Stephen Connor]

vendredi 04 juillet 2014, 11:28:01

Le Descendum est un pouvoir très redouté par les sorcières elles-mêmes. Beaucoup le craignent et s'y refusent. Car une fois que l'on descend aux Enfers, le risque de disparaître pour l'éternité est trop grand. Cependant, Salomée est rompue à l'exercice qu'elle pratique depuis sa tendre enfance.

Le rituel s'avère très simple.
Dans une grande salle, au sein des appartements du dieu Vivec chez qui elle loge désormais une majeure partie du temps, la belle a disposé plusieurs cierges obscurs. Elle avait fait quérir préalablement une chèvre à sacrifier au milieu d'un pentagramme complexe tracé avec de la cendre. Ensuite, deux préposés avaient apporté son lit au-dessus du cadavre de l'animal immolé.

Lorsqu'elle s'étend au milieu des drapés de soie, la sorcière ferme les yeux et ses lèvres sensuelles articulent sombrement :

« Spiritu duce, in me est. Deduc me in tenebris vita ad extremum, ut salutaret inferi »

Son corps est soudainement soulevé, en suspension au-dessus de la couche.
La transe a débuté, et sa descente également.

Ici, dans la plus haute tour de Vivec, elle n'est plus qu'un corps inanimé. En réalité, le sortilège vient de la transmuter aux Enfers, où elle apparaîtra corps et âme. S'il se révèle qu'elle y soit blessée, elle en ressentira la douleur sur l'autre plan, mais sans la plaie.


Pour sa nouvelle visite en Enfer, la demoiselle opte pour une tenue gracieuse : une robe fourreau aux manches longues dont la partie supérieure est façonné d'un taffetas transparent. Le décolleté en V plongeant est recouvert de ce tissu indocile, et puisqu'elle ne porte aucun corsage, la liberté de ses courbes se réaffirme sous le satin léger.

« Oh, la Louve est de retour, la louuuve ! » répand une voix difforme dans les ténèbres. « Sauras-tu repartir cette fois-ci. Beaucoup ici te veulent....vengeance... »

Elle continue sa route, peu touchée par la tirade troublante. Mais le plaisantin la suit, quelques griffes se perdent dans l'immense chevelure de la sorcière : un nez crochu hume la senteur de sa crinière noire.

« Tu pues l'humaine ! La chair fraîche ! » halète le démon, ne retenant plus l'excitation générée par ses nombreuses faims. « Dis, dis signe un contrat avec moi....laisse-moi posséder ton joli corps....dans tous les sens du terme, dis ! »

Elle s'arrête, furieuse. Et d'une pensée, structurée par son pouvoir de télékinésie, elle envoie le malandrin cogner contre une paroi. Il grogne de douleur.

« Garde ta place, imbécile. Apporte-moi une lanterne et dis-moi dans quelle partie de l'Enfer sommes-nous ? » Sa voix est impérieuse bien que sensuelle. Sans doute bénie par une fée à sa naissance, elle ne saurait déformer sa voix ou bien la hausser plus que de raison. C'est à la fois une malédiction et un bienfait car son autorité en pâtit mais ses charmes n'en sont que plus renforcés.

La créature démoniaque revient de son choc en trottant. C'est un démon très mineur, un vagabond, qui se nourrit des restes laissés par les aînés. Toutefois, il a un nez que les autres n'ont pas. Ainsi, il aura repéré l'arrivée de l'intruse avant tous. Son corps est frêle, squelettique, nain et disproportionné comparé aux deux larges ailes plantées dans son dos. Somme toute, il est très laid mais très utile. Conciliant, il lui tend une lanterne en fer forgée au centre de laquelle reluit une orbe verdâtre qui illumine les alentours.

« Je sais que tu allais revenir, je sais ! Mon nez il a senti ! Le nez de Svur ne ment jamais ! Et je vais te dire où tu es.....tu es dans...LA MERDE ! »

Il éclate de rire, un ricanement sinistre qui secoue son petit gabarit entier.

« HAHAHAHAHA ! »

Alors qu'il remarque Salomée poursuivre son chemin, il se hâte de la rattraper, penaud :

« Mais...mais...c'est vrai. Tu n'es pas tombée sur le bon numéro cette fois-ci, la Louve. Tu es....dans le domaine Oriental....oh oui, oui ! Dans le pan oriental....ah ouais ! Ca rigole plus. »

Ce démon l'emmerde sérieusement, mais elle doit le supporter. C'est son seul guide pour le moment. Pan oriental ? Jamais entendu parler. Pour Salomée, l'Enfer est encore un lieu abstrait où le Diable partage en réalité son règne avec tant d'autres créatures. On ne sait plus vraiment qui fait quoi, qui dirige qui. Aussi, elle joue de ce flou permanent pour passer au nez et à la barbe des démons. Ses pouvoirs fonctionnent ici, et elle n'a jamais hésité à s'en servir malgré un ou deux échecs qui avaient, un jour, failli la réduire en poussière.

« Je vais te mener au Donjon, tu seras en sécurité là-bas, niark niark. Ici, dans les allées infernales....il n'est pas bon de traîner. » souffle-t-il, impatient, en se léchant les babines.

« Très bien, mène-moi. Si je suis satisfaite, tu seras récompensé. »

Et lanterne brandie, seule véritable arme face à la perdition dans les ténèbres, Salomée presse le pas et suit l'étrange énergumène.


Un temps plus tard, après avoir traversé les dédales infernaux, échappés à la méfiance de plusieurs démons, le couple arrive au Donjon. Aucun démon-soldat ne veille les portes immenses, gravées de symboles occultes. Salomée présume que ce n'est pas une si bonne nouvelle que ça. Elle préfère ce qui est visible à ce qui est caché, mais devra composer avec cette tension de l'invisible. Même Svur garde le silence. En sentant son aura démoniaque, l'entrée s'ouvre et ils pénètrent dans la salle du trône. Le trône de qui ?


« Du Grand Duc... » répond son guide comme s'il lisait ses pensées.

Une longue allée bardée de colonnes historiées, sans doute de la roche brute – matériau solide que les rixtes de démons ne risquent pas d'endommager. Leurs pieds foulent un tapis pourpre, souillé de poussière et de décombres. Tout au bout de ce chemin, un trône érigé sur une estrade de....Salomée ne distingue pas bien, elle s'approche avant de découvrir : de cadavres frais. Svur ricanne ;

« Dès qu'ils pourrissent, hop, on change ! T'es en Enfer ici, chérie. Y'a que des démons ET des morts, arf arf ! »

Les marches pour atteindre le siège ducale sont façonnées d'os et elle grimpe, retenant élégamment une partie de sa robe pour ne pas s'empêtrer dedans.

« HEY ! Tu fais quoi l'humaine ? » s'indigne Svur, la queue caudale entre les jambes, horrifié.

« Vois-tu d'autres sièges ici ? Je suis une dame, la galanterie voudrait que je ne patiente pas debout. » raille-t-elle en prenant place sur le trône de roche, beaucoup trop grand pour elle. Bien droite, l'allure toujours impérieuse, elle darde de ses yeux clairs le démon plus bas, amusée.

« Aurais-tu peur Svur ? Pourtant, la seule chose que tu dois craindre est ma colère. Tiens, rends-toi utile et trouve-moi une couronne. »

« Que...QUOI ?! » s'étouffe-t-il.

« Et une belle. Un diadème de Grande Duchesse ferait l'affaire » se moque-t-elle à nouveau en dressant ses grandes mirettes azurées pour admirer le plafond ombré. La salle possède de belles proportions. Il serait possible d'y accueillir une armée – réduite certes, mais une armée tout de même. Elle remarque à sa droite un escalier sinistre qui doit mener aux étages supérieurs de ce « charmant » bâtiment.

« Déconne pas, l'humaine...si le Grand Duc voit ça.... »

« Mais le Grand Duc n'est pas là, par conséquent, il ne peut pas voir et même s'il l'était, je compte sur toi pour lui arracher les yeux. Aveugle non plus, il ne verrait pas. »

Elle se mord la lèvre inférieure, complaisante. Désormais, ses iris s'éclaircissent davantage et brillent d'un éclat surnaturel, prouvant sans doute son origine métissée. Svur glapit, terrifié.

« Je vais me faire tuer.... » gémit-il avant de prendre la fuite on ne sait où, ce qui contrarie énormément la belle. Quelle lâche vermine, pense-t-elle, en s'accoudant d'un côté du trône. L'absence de démons l'enchante et la contrarie à la fois. Sont-ils tous à leur pause déjeuner ? L'Enfer est si vaste qu'il est tout à fait probable que de temps à autre des endroits soient délaissés un moment. Et Salomée comprend que si aucun garde ne veille les portes, c'est que ce soi-disant Grand Duc ne doit pas passer beaucoup de temps dans son Donjon.

« Tant pis, j'en profiterai seule. » soupire-t-elle.
« Modifié: vendredi 04 juillet 2014, 11:53:47 par Salomée »

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 1 lundi 07 juillet 2014, 12:48:21

De la visite, en son royaume, s'amuse-t-elle à penser.

Sans se rabaisser à répondre au sujet de la décoration sinistre, l'autoproclamée Grande Duchesse jouit de distraction tandis qu'elle croise sensuellement les jambes, patientant. Il transmute derrière le trône, contraignant la sorcière à détourner son minois de porcelaine. Et pire encore lorsqu'il s'empare de ses frêles épaules couverte d'un tissu léger ; si léger même qu'il frictionne contre son derme pâle sous l'emprise des mains démoniaques.

Bien qu'elle n'arrive pas à atteindre le faciès du Duc de ses iris azurées, Salomée tente – saisie par l'intonation de sa voix rauque.

« Que... ! » débute-t-elle sans pouvoir achever, prise de stupeur à l'instant où le souffle de Stephen heurte sa peau délicate pour recueillir son parfum. Elle entend à peine la suite, obnubilée par les traits du diable en présence qui tourne autour d'elle, apparaissant à la faible lueur des fanaux et disparaissant lentement au sein des ténèbres. Son coeur noir s'emballe à vive allure, loupe même deux ou trois battements, stimulé par cette rencontre. Salomée contemple le démon dès qu'il passe à ses devants, sensible à la beauté qui en émane.

Non, pense-t-elle tout en se faisant violence, reprends-toi.

« Je....ne suis pas une démone » réplique-t-elle sur un ton suave. « Je suis Salomée, fille et épouse de la Bête. Et... »

Elle marque une pause, ménageant un peu de suspens avant d'articuler la moindre syllabe de ce qui va suivre :
 
« Nouvelle Grande Duchesse du pan oriental. »

Toute raide sur le trône, elle conserve un port altier – à l'image d'une reine. Elle dresse une main gracieuse ensuite et énumère froidement toute une série de griefs à l'encontre de Stephen, omettant  le crime de beauté dont elle vient d'être victime :

« Tu t'es introduit sans permission dans mon château. Tu m'as tutoyé comme si je n'étais qu'une simple servante et pour couronner le tout, ce que je supporte le moins : tu m'as touché sans mon accord. »

Prenant garde à ne pas se perdre dans une contemplation périlleuse du Duc, Salomée soulève lentement une partie de sa robe. Progressivement, elle découvre ses jambes galbées, emprisonnées dans la dentelle d'une lingerie luxueuse. A sa cuisse, maintenu par une sangle de cuir sombre, repose un poignard cérémoniel. La garde d'ivoire est gravée d'images funestes et porte une lame forgée d'or blanc. Ses doigts habiles délogent la dague de son fourreau et elle se hâte de procéder au sortilège. Si l'on se débarrasse d'un Grand Duc, s'interroge-t-elle avec insolence, devient-on Grand-Duc à sa place ? L'idée lui plaît. Dût-elle apporter la tête de Stephen en personne à Satan lui-même.

Elle applique le tranchant du couteau contre son poignet droit et coupe sèchement. Elle aura un petit hoquet de surprise, électrisée par la douleur et s'avise malgré tout de procéder au même geste à gauche.

Une première goutte de sang, lourde, coule au long de sa paume et s'écrase sur la joue froide d'un cadavre en aval. Bientôt suivie de ruisseaux pourpres qui prennent sources aux veines de la sorcière. Plus pâle qu'à l'accoutumée, le souffle écourté, Salomée prononce d'une voix forte :

« Colprizina!Offina ! Alta ! Nestera ! Fuaro, menuet ! »

Le premier vers du rituel consiste à s'octroyer l'obéissance des damnés. Un vent caverneux se lève pour propager dans la pièce une désagréable odeur de souffre, faisant trembler la flamme des fanaux. Et l'hémoglobine de la belle arrose copieusement le monticule de cadavres à ses pieds.

« En vertu de la Sainte Résurrection et le tourment des damnés, je vous conjure et exorcise, Esprits malades, de répondre à mes demandes légitimes, d'être obéissants dans la douleur du tourment et de la détresse éternels. »

Un tremblement soudain secoue l'estrade ducale, forçant Salomée à quitter le trône pour se dresser.

« Berald! Beroald! Balbin! Gab ! Gabor ! Agaba ! » souffle-t-elle enfin, enchanteresse. Ses lèvres aussi rouges que le sang qu'elle répand s'agitent avec sensualité pour façonner chacun des mots blasphématoires.

Et les morts se relèvent, répondant présents à l'appel de leur nécromancienne. Deux d'entre eux, les plus prompts à revenir des limbes, tendent leurs mains nécrosées à la belle brune pour l'aider en vitesse à descendre les marches du trône avant que tout ne s'effondre dans un nuage de poussière et de sang. Ils l'escortent en sûreté à quelques mètres de là, au centre de l'allée.

Les revenants hurlent leur désarroi et leur colère, la plupart encore en possession de l'arme qui n'avait su empêcher une mort violente. Beaucoup revêtent le visage d'enfants et d'adolescents massacrés lors des guerres impitoyables, ou encore de femmes décharnées : souillées avant, pendant et après leur trépas. Mais les hommes sont les plus nombreux, hargneux.

« Je vous offre votre vengeance ! » s'exclame-t-elle en cherchant Stephen du regard. « Trouvez-moi ce démon et apportez-moi sa tête. »

L'un des cadavres animés à ses côtés caresse sa chevelure noire de ses doigts squelettiques avant de s'emparer brutalement de sa nuque. Il contraint la sorcière à dévier vers lui son visage pour lui arracher un violent baiser. Les lippes charnues et maquillés de la demoiselle épousent la mâchoire à moitié arrachée et pourrie de la créature qui grogne de satisfaction.

Avec ces deux morts à ses côtés, Salomée assure ses arrières. L'expérience lui a trop de fois prouvé qu'il suffisait à la victime d'échapper aux damnés et de la capturer, elle, pour la forcer à mettre fin au sortilège. Ses deux gardes du corps se disputent bientôt les lèvres de leur maîtresse, d'une poigne d'acier, ils la sollicitent. Le premier heurte sa paume rigide contre un sein ferme et galbé.

« Soyez attentif... » soupire-t-elle contre le visage du déchu, « S'il m'atteint, vous êtes aussi foutus que moi. »

Elle espère que face à cette « petite » démonstration, Stephen reconsidérerait la problématique de sa nature démoniaque. Et ses grands yeux continuent de briller, renfermant un éclat si clair et pourtant si mauvais. Pourquoi tant de hargne à l'égard du Duc? Peut-être parce qu'elle a vu en lui, une faille en elle. Une faille qu'il vaut mieux colmater par la disparition du démon plutôt que de prendre le risque de l'écarter.
« Modifié: lundi 07 juillet 2014, 13:00:49 par Salomée »

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 2 mardi 08 juillet 2014, 10:34:13

Galvanisée par les attouchements de ses gardes du corps, la belle s'arroge un sourire vénéneux. Qu'importe où ce démon s'était caché, les morts-vivants le retrouveraient.

Elle a présumé, peut-être à tort, que cette créature de Satan à la charmante enveloppe humaine est le détenteur du précieux titre de Grand Duc : titre pour lequel elle vient tout juste de se découvrir une passion.

« Mais la décoration était de très mauvais goût... » susurre-t-elle en s'humectant les lèvres, un sourcil arqué. Quand elle souhaite échapper à une main trop entreprenante, les deux revenants expriment leur mécontentement à travers plusieurs râles aux intonations d’outre-tombe. Et elle ne cherche plus à fuir leur poigne acérée pour subir avec délice. Après tout, elle n'est qu'une jeune sorcière aux pouvoirs prometteurs. Une part d'imprévu se présente toujours lors des premières tentatives – et la lubricité de ces monstres bouleverse les limites de son sort.

Ils l'ont repéré, pense-t-elle soudainement, en remarquant l'armée morte qui se précipite en une même direction. La victoire sera aisée bien que décevante. Elle aurait cru le supposé Duc plus combatif que cela.

Toutefois ses plans sont contrariés à l'instant même où les hurlements de guerre deviennent cris de souffrance. Salomée ferme les yeux et protège son visage tandis que la nuée noire est projetée horizontalement, soulevant sa robe au passage ainsi que sa crinière ténébreuse. Les mots tonnés depuis des abysses inconnues lui ont arraché un long frisson d'effroi.

« Non...non ! » souffle-t-elle après avoir constaté l'étendu des dégâts et avoir témoigné de l'affaissement des trépassés. Ses yeux s'écarquillent tant elle est frappée de stupeur : ses belles prunelles vacillent marquant sa détresse.

Les doigts gangreneux se sont scellés fatalement contre ses courbes : l'un capturant un sein, l'autre une partie de sa croupe. Chaque essai de s'en libérer s'avère infructueux, car ils sont immobilisés par une volonté plus forte que la sienne. La captive serre les dents en admirant Stephen surgir devant elle. Incapable de fuir son regard, elle déglutit péniblement. Encore une fois, elle lui trouve une beauté létale ; un charme noir qui précipite son coeur dans des transports interdits. Mais ce qu'il commande à ses goules l'extirpe brutalement de ses songes :

« Ne lui obéissez pas ! Vous êtes...sous MON contrôle ! Arrêtez ! » s'écrie-t-elle en vain tout en fustigeant Stephen d'une œillade assassine.

Elle grimace quand ils s'aventurent trop loin dans leur fouille, soulevant sa robe sans délicatesse pour s'arroger ses formes. Et leur quête ne fut pas inutile. Le premier extirpe un autre poignard, plus long et sombre que le premier, niché contre l'intérieur de sa cuisse gauche. Le second, après avoir palpé ses seins, défait le velours du haut de sa robe et découvre une petite lame affûtée cousue à même le vêtement. Bien évidemment, une fois qu'il s'en débarrasse, il ne trouve pas nécessaire de rhabiller sa victime qui essaie de couvrir ses épaules et sa poitrine des tissus défaits.

« Non ! » proteste la sorcière lorsqu'ils la lancent au sol où elle atterrit à genoux, visage baissé.

Le tableau serait presque romantique en peinture ; légendé d'une histoire contant que la reine vaincue est contrainte de s'offrir aux pieds du général victorieux. Son immense chevelure noire est désormais rabattue devant sa figure délicate, ombrant ses traits de porcelaine. Les doigts de Stephen contre cette rivière sombre et soyeuse la font frémir jusqu'à ce qu'il transforme la caresse en prise brutale. Et ses iris chatoyantes sont alpaguées par le regard démoniaque. Tout s'y lit aisément : la révolte furieuse et la contrariété égoïste.

« Me faire pardonner ? Sommes-nous au paradis pour que j'ai à expier mes péchés? » raille-t-elle, irrévérencieuse. « Si tu penses que me désarmer et me mettre à genou te suffit à réclamer mes excuses.... »

Et elle ne termine pas sa phrase, lui crachant brusquement à la face – sans le louper d'un iota. Sans attendre, elle sollicite son don de télékinésie pour se débarrasser proprement des cadavres animés. Les deux sont projetés avec violence, rejoignant les ténèbres des piliers sur lesquels ils brisent leur os. Pour autant, ils ne sont pas détruits : juste mis hors service momentanément. Incertaine, quant à la possibilité de heurter Stephen grâce à la magie, elle préfère lui échapper à la dure. Tirant encore et encore, laissant même de précieux cheveux obscurs au creux de la paume du démon et enfin se libérer de sa poigne, essoufflée.

Immédiatement dressée sur ses jambes, la belle recule et préfère mettre entre eux, une distance sécuritaire parfaitement inutile sachant la capacité du Duc à transmuter.

« Tu n'arrives même pas à maîtriser une pauvre humaine, » sourit-elle avec charme et insolence, « Comment peux-tu espérer qu'IL te laisse ce domaine ? »

Ses pieds foulent doucement les débris humains alors qu'elle poursuit sa retraite.

« Tu comprendras maintenant, que je préfère être traitée en égale plutôt qu'en esclave. Mes seins ne t'empêchent pas de me considérer comme un adversaire redoutable et tu ferais mieux de choisir les pourparlers. » déclame-t-elle doucement en fronçant les sourcils. Et histoire de marquer définitivement le coup, les flammes des fanaux s'enhardissent et jaillissent avec ampleur trahissant son pouvoir de pyrokinésie.

Intérieurement elle boue de rage : contre lui, contre elle-même. Reconsidérant son hésitation au moment où elle aurait pu l'envoyer valser avec les revenants, elle perçoit dans un sentiment d'horreur qu'elle en aurait été incapable. Que son coeur s'est érigé brusquement pour épargner à Stephen d'être touché. La belle serre les poings, mécontente de batailler sur deux fronts : celui qui la confronte directement au Duc, et celui, plus insidieux, qui la contraint à se combattre elle-même.


« Modifié: mardi 08 juillet 2014, 11:04:11 par Salomée »

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 3 mardi 08 juillet 2014, 14:20:58

Le discours de Stephen ne calme pas sa contrariété, au contraire.
Méfiance et colère sont de rigueur face aux paroles qu'il profère impunément.

La contemplation qu'elle en fait lui plaît pourtant, s'amusant à décrire d'un battement de cils le geste qu'il effectue pour chasser la salive qui a profané sa belle gueule. Intérieurement, elle en tire une certaine fierté. Dans les ombres, elle distingue vaguement les plaintes fantômes des deux goules aux os fracassés. Elle plaint leur sort à ces serviteurs désobéissants et une fois le cas Connor réglé, elle se ferait une joie de leur rappeler à quel point ils ont merdé.

Ainsi, elle conserve un silence religieux, concentrée à surveiller les mouvements de son interlocuteur. Lorsqu'il s'évapore de nouveau, elle se met franchement sur ses gardes et établit toute une série de possibilités, alarmée. Aurait-elle finalement la malchance d'être tombée sur un démon moins résiliant que les précédents : sur le gros morceau.

D'un autre côté, en songeant à ses traits si humains, beaux et à sa voix rauque, Salomée baisse sa garde, lâchant un soupir, désorientée. Elle plaque une main contre son ventre, toute chose. Et c'est là que les doigts de Stephen empirent la situation, procédant à une longue caresse au creux de ses fines épaules. Figée sur place, à l'image d'une vénus de marbre, la belle se laisserait presque prendre à son propre jeu : conquise par le contact, si chaste est-il, entre leur peau.

Ses yeux se ferment quelques secondes quand elle profite du souffle tiède contre son oreille attentive. Elle frisonne à plusieurs reprises, anxieuse et comblée à la fois par cette proximité.

« Le propre des Morts, » répond-elle tout doucement dans un éclair de lucidité, « c'est de n'avoir aucune règle. Alors je ne dois pas être dans le bon royaume, mh, mh. »

Elle s'apprête à détourner sa douce figure, espérant que ses lèvres pourpres croisent celles du Duc, mais il lui a déjà échappé, exigeant des réponses qu'elle dispense en articulant tout bas.

« Je suis venue en Enfer pour des raisons qui ne regardent que moi. Quelque chose me dit que tu devrais rester dans l'ignorance concernant ma nature. »

En soi, elle aurait pu tout lui confesser : que cette Bête à laquelle elle réfère s'apparente faussement à Lucifer, mais qu'il s'agit de Satan dans son aspect le plus brut. Sans la nature angélique, la source de tout Mal, de toute liberté. Plus vaste que le Chaos, plus intransigeant que l'Ordre. L'amant de toutes ses soeurs et en même temps leur père, leur mari et leur fils. Néanmoins, elle demeure méfiante et les charmes de Stephen ne suffisent pas à tarir ce manque de confiance.

Le Pacte proposé paraît la revigorer.
C'est avec un sourire délicieux qu'elle accueille cette proposition. En faisant appel à ses capacités de télékinésie, Salomée extirpe le trône ducal des décombres où il repose, pour le ramener sous elle. Son corps sulfureux choit contre la pierre sculptée. Ses jambes passent avec souplesse sur un accoudoir et elle se sert de l'autre pour y faire reposer un bras paresseux. Ainsi positionnée, elle lui dévoile tous les secrets de ses courbes bien formées qu'épouse sa sombre robe : excepté le dessus que les goules ont malmené. D'ailleurs, la moitié d'un sein se dévoile.

«Je suis déçue, mon cher Duc ? » Elle hésite faussement sur le Duc, prenant la peine ainsi de le railler une nouvelle fois, « Que vous me voyez à travers le prisme de l'ambition. Quel cliché nous collent à la peau, nous les femmes : nous courrons après le pouvoir ou l'argent. »

Elle ponctue sa phrase en se léchant les lippes, amusée. Le vouvoiement entérine définitivement son petit ton de moquerie.

« Alors que tu as très bien compris que je me satisfais amplement de mes capacités. Si je veux plus de pouvoir, je sais quoi faire, je sais qui aborder, je sais....quoi sacrifier.  Mais... »

La métisse lève un doigt qu'elle agite de gauche à droite.

« Je suis curieuse de savoir ce que tu proposes comme contrat qui ne sollicite ni mon âme, ni mon corps, pour lequel ton faux père de Lucifer se damnerait. »

Elle ajoute le blasphème à l'insolence.
Et ses yeux de happer l'objet qu'il détient, avec convoitise. Elle en devine vaguement la forme, mais pas davantage et voilà qui la frustre.

Collé au plafond, dans un recoin ombré, un étrange voyeur témoigne de la scène. Svur s'est empressé de rejoindre le Donjon en découvrant la hâte de Stephen. Bien qu'il se refuse à reconnaître qu'il veille sur « sa » sorcière, le charognard préfère en avoir la certitude. Après tout, il a une petite rancoeur contre le Duc, comme quelques autres démons. La légitimité est très dure à acquérir dans les tréfonds infernaux. Et si demain, il fallait avoir cette traînée au corps de diablesse comme Grande Duchesse beaucoup s'y opposeraient, comme beaucoup s'y plieraient. Tout n'est qu'une question de goût au final, ricane intérieurement Svur le Gros-Nez. Pour le moment, il travaille pour la faction qui souhaite le départ (en fait, l'élimination) du Grand Duc Helel.

Et cette foutue bonasse est un pion dont ils seraient bien bêtes de se passer.
« Modifié: mardi 08 juillet 2014, 14:29:23 par Salomée »

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 4 mercredi 09 juillet 2014, 11:28:15

« Rectification. » corrige-t-elle plus sèchement qu'elle ne l'aurait souhaité « Les ennuis me courent après. »

Et affalée au creux de l'imposant trône, Salomée fait courir ses mirettes sur l'étrange oeuf. Elle n'est pas férue d'artefact mais il faut bien avouer que dans le domaine des arts occultes, ils sont parfois indispensables. Plein de surprises également car ils disposent d'une volonté propre et peuvent nuire tout autant que bénir. Aussi se méfie-t-elle de ces objets enchantés sur lesquels aucun contrôle ne peut réellement être assuré.

La tirade concernant Lucifer lui arrache un soupir exaspéré et une petite moue contrite. Ce faux-Père, que la majorité des démons se sont mis à vénérer pour....on ne sait trop quelle raison, songe-t-elle avec une pointe d'amertume. Une entité qui pue encore l'angélisme, ne serait-ce que par le nom de Lumière qu'on lui attribue.

« Sans blague... » marmonne-t-elle en levant les yeux au ciel, impertinente.

Néanmoins, le questionnement qui semble tirailler le beau diable le rendrait presque attachant. Au final, malgré son statut émérite et sa qualité de « noble », il quête toujours le pouvoir suprême. Elle écoute poliment et attentivement, cela dit : en profitant pour admirer les traits virils de son interlocuteur si sérieux.

Son émerveillement serait interrompu par l'arrivée impromptue de Svur dont Stephen prononce le nom. Immédiatement, elle se redresse et quitte son siège fétiche, sourcils froncés.

« Svur.. ? Mais... » Elle est soudainement coupée par l'ordre que Helel donne et se retourne brusquement vers lui. « Pardon ?! » fait-elle, choquée, en reculant jusqu'à heurter le trône qui la supportait quelques secondes plus tôt. Ses grands yeux lumineux cherchent soudainement une issue.

« Ou..oui...Monseigneur, Grandeur des Grandeurs, premier fils de Lucifier.... » s'incline hypocritement le charognard, plusieurs fois même devant son maître.

Et les goules se précipitent vers elle, la bouche emplie de grognements hâtifs. Elle fixe le Grand Duc, l'implore en silence de ne pas faire ça et secoue lentement la tête : sans résultats. Alors elle tente d'échapper à la poigne de ses anciens serviteurs, feule de rage et se décoiffe dans ses mouvements désordonnés et inutiles. La détresse noue sa gorge.

« Lâchez-moi ! » s'écrie-t-elle avant de déclarer forfait, épuisée.

Ce qu'elle ignore c'est l'insignifiance de Svur qui, dans leur sillage, a ramassé les différentes armes délogées par les sbires de Stephen. Les bras chargés de ces trouvailles, il fait le chemin avec eux, battant faiblement des ailes pour suivre leur rythme ; chemin ponctué de gémissements feutrés qu'occasionnent les palpations rudes des deux revenants. Ils l'accablent de tant de brusquerie qu'il arrive à la bougresse d'être ralentie dans sa démarche. Et sitôt qu'elle a le malheur de baisser le visage, réclamant un temps de répit, les striges s'avisent de lui remémorer sa place. L'un saisit salement sa crinière charbonneuse, le second tire sur son bras et ils la font avancer en direction des quartiers d'hôtes.


Une fois les imposantes portes de la chambre ouvertes, elle est jetée sur le lit spacieux. Svur referme subtilement derrière lui et ricane sinistrement en tournant autour de la couche où les morts se sont déjà attelés à déshabiller leur maîtresse. Sa prunelle diabolique reluit de convoitise et il se délecte du spectacle. Son intelligence de rat lui permet rapidement de comprendre que tout se joue à son avantage. Si la sorcière perd ce combat, il pourrait toujours demander un récompense au Duc pour lui avoir amené une si jolie proie. Au contraire, une victoire de Salomée lui offrirait la possibilité de faire évoluer la mutinerie à laquelle il s'est jointe. Gagnant sur tous les tableaux, le petit démon s'octroie un moment de paresse devant le spectacle débauché.

La belle leur résiste, évidemment, ce qui ne la rend que plus désirable. L'affliction accentue son charme d'humaine et son chien révèle ses atouts de diablesse. Quand les goules l'auront bien amochée, pense-t-il lâchement, il en jouirait également.

«Svur ! » s'exclame-t-elle en tendant une main crispée vers lui, « Fais....han... » l'une des créatures vient de la retourner sèchement sur le ventre. « Quelque chose... » achève-t-elle.

« Oui...oui, je vais faire quelque chose... » réplique-t-il, les babines dévoilées, déjà prêt à se régaler.

Les mains nécrosées contrastent avec le derme pâle qu'elles malmènent à travers des caresses concupiscentes.  Plusieurs fois sa chevelure sera saisie et les bêtes lui râleront l'ordre d'admirer leur laideur durant le coït. Ce dernier débute lorsque l'érection glaciale du premier défunt s'approprie l'intimité moite de sa victime dans une série de pénétrations pénibles pour la jeune sorcière. Installée à quatre pattes au milieu des draps, elle serre les dents.

« On ne t'a pas appris....qu'il y a des règles quand on veut jouer avec les morts, l'humaine ? » raille Svur, la sachant incapable de répondre car pour la maintenir en respect, l'autre goule a dégainé de son fourreau un glaive rouillé pour le pointer sous la gorge délicate de l'intruse. Au moindre faux mouvement, elle irait les rejoindre au royaume des damnés.

Quand elle desserre la mâchoire, c'est pour tenter de prendre la parole mais ses geignements plaintifs se succèdent, hachant ses mots à peine formés. Tandis que la créature continue de percuter sa croupe,  increvable, elle aperçoit du coin de l'oeil ses dagues que Svur transporte.

Laborieusement, elle étire son bras et d'une simple pensée contrôle les lames. A la première tentative, elles frémissent à peine. Elle devra réitérer trois fois avant d'avoir un résultat concluant et diriger d'une onde télé-kinésique la pointe acérée des différents poignards en pleine poitrine de ses assaillants. Leur coeur, affreusement rappelé à la vie, est transpercé : fin du retour. Trop lentement à son goût, ils s'émiettent en poussière sanglante dans un long cri rauque et abyssal.

Pour le coup, Svur n'en revient pas.

« S..Svur... » susurre-t-elle d'une voix suave et enchanteresse. Désormais agenouillée sur le lit, le minois de la belle est occulté par ses cheveux sombres. « Viens...mon beau...»

Et le charognard s'exécute, contre sa volonté. Les charmes de Salomée étouffent chez lui toute velléité.  Charmé par cette voix de sirène qu'il suit aveuglément, le petit démon grimpe sur le lit pour être accueilli par un baiser sulfureux. Distrait, il ne distingue pas l'humaine saisir le glaive rouillé, pas plus qu'il ne voit arriver le premier coup et ne verra les suivants qui lacèrent sa chair, expulsant des jets sanglants dont la sorcière sera bientôt recouverte.


Le calme règne dans la suite dédiée aux invités.
Le cadavre du charognard gît au pied du lit ; son sang tâche la moquette et les meubles alentours.

Dans la pièce d'eau marbrée, la belle brune repose dans un bain mérité. A son arrivée, l'eau s'est teintée de pourpre, récoltant les gouttelettes d'hémoglobine qui souillaient sa peau délicate. Assoupie, lèvres entrouvertes, elle savoure un répit dont les songes sont hantés par l'image du Grand Duc.

"J'espère qu'il....reviendra..." murmure-t-elle doucement en souriant, la joue appuyée contre le rebord de la baignoire.

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 5 jeudi 10 juillet 2014, 13:32:07

Sa mémoire est encore floue.
Elle ne se remémore plus très bien les derniers instants vécus. Les cris de Svur parviennent vaguement à ses oreilles et elle voit rouge. Le souvenir des francs coups de reins des goules lui ôte un grognement de mécontentement et elle se conforte dans le bain, souhaitant fuir cette sordide vision.

L'un de ses bras pend avec paresse hors de la baignoire ; ses doigts allant frôler la mosaïque superbe qui fait lieu de carrelage. L'arrivée du Duc passe inaperçue jusqu'à ce qu'elle ressente sa présence toute proche, en bénéficiant de sa voix rauque et mâle.

« Dire que je ne connais même pas ton nom... » soupire-t-elle d'une voix délicate.

Tout est fait pour la mettre en confiance : le parfum désormais familier du mâle, ses caresses fugaces jetées contre son derme hâve. Au départ, elle pense rêver cette apparition et tous ses bienfaits, mais elle s'éveille en sursaut lorsqu'il s'arroge la courbe de ses seins fermes.

« Non mais....ça va pas ?! » s’indigne la bâtarde.

Et dès qu'il la libère pour s'emparer de sa main, espérant la guider contre sa virilité, la belle sorcière se révolte. En une seconde, elle est retournée;lLa suivante, dressée sur ses jambes galbées et enfin conclut son geste par une gifle magistrale et cinglante dont la joue de Stephen garderait un souvenir impérissable.

« Tu..j'ai eu tort de te faire confiance. J'aurais dû te tuer ! »

Elle quitte le bain en prenant garde à ne pas glisser, attrape la première serviette venue et voile sa nudité. Au passage, elle se penche pour ramasser l'un de ses escarpins pourpre qu'elle lance sans vergogne sur Connor, soignant même son tir pour mieux viser la tête.

« C'est quoi votre putain de problème à vous les démons ?! » s'exclame-t-elle alors qu'elle se précipite hors de salle d'eau en direction de la chambre.

La déception alimente sa fureur. Dans sa fuite, elle tombe nez à nez avec le cadavre de Svur. La scène génère chez elle un haut-le-cœur et elle plaque une main contre sa bouche ; le cœur au bord des lèvres. De son vivant le charognard avait été maudit d'une sale laideur, mais dans la mort le portrait était pire encore. Sous les nombreux coups d'épée, il avait perdu une majorité de ses traits désormais brouillés dans un amas de chair sanguinolente. Décidément, sa virée aux Enfers tourne au cauchemar : la voilà qui s'acharne aux portes somptueuses de la suite, verrouillées évidemment.

« Merde ! » murmure-t-elle avec hâte en se détournant de la porte.

Elle ravale péniblement sa salive et recherche une issue, n'importe laquelle.

« Je te préviens, » lance-t-elle à l'adresse du démon, où qu'il soit « Si tu veux me baiser, c'est morte. Hors de question que...que je sois l'exutoire de ta lubricité de mon vivant, je te croyais plus....intelligent ! »

Et tandis qu'elle déclame sa tirade, elle fléchit les genoux pour ramasser le glaive encore fiché dans le corps du malheureux Svur.

Ses cheveux humides s'emmêlent par mèche contre sa douce figure, handicapent sa vision  déjà entravée par sa nervosité grandissante. Ici, elle n'a nulle part où fuir, où se cacher. Elle devrait l'affronter aussi agréable lui est-il, malgré son coeur qui hurle au blasphème en témoignant du refus de  la sorcière face aux avances du Duc.

« Je pensais.... » achève-t-elle, marquant son minois d'un sourire contraint « Que tu m'inviterais au moins à boire un verre avant, que je recevrai des fleurs ! »

La poigne autour de la garde de l'épée se raffermit. Son corps voluptueux est tendu. Pour ne rien arranger, le temps joue contre elle : le Descendum s'avère irréversible si l'enchanteresse ne sait pas s'en extraire seule. Et Stephen devient inéluctablement l'ancre solide qui la menace de ne plus jamais refaire surface Entre les lèvres de l'humaine, les jurons se succèdent : murmures intarissables et impitoyables reflets de sa mauvaise situation.

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 6 vendredi 11 juillet 2014, 10:31:49

Elle avait rabaissé ses prunelles chancelantes vers les restes du pauvre Svur, interloquée par la remarque de Stephen. Après tout n'était-il pas du propre des sorcières d'être les créatures de Satan, possédées par l'un ou l'autre : malheureuses âmes damnées. Et si la figure de Salomée était empreinte d'angélisme, son cœur ne connaissait qu'une âpre noirceur d'âme. Elle ne savait plus si l'orgueil ou l'honneur l'avait poussé à commettre cet acte barbare : sûrement les deux. L'idée que Svur aurait pu la laisser crever sur la queue d'un mort-vivant l'avait mise hors d'elle.

« Il...il a eu ce qu'il méritait...et je n'hésiterai pas à te faire la même chose... » murmure-t-elle, le glaive brandi à ses devants. Elle le tenait désormais de ses deux mains devenues moites, trahissant la fébrilité de leur maîtresse. Le charme n'opérait plus et il semblait que cette force invisible – celle qui l'avait poussée à massacrer le charognard s'était envolée  pour la laisser  dépourvue : aussi nue qu'un nouveau-né.

Même ses pouvoirs donnaient l'impression de se tarir : à l'image d'un fleuve affrontant la sécheresse. Elle aurait souhaité frapper Helel contre le mur d'une simple pensée, mais elle perdait pied et contrôle.

« Ne t'approche pas... » ordonne-t-elle, impérieuse. « Je suis une...femme libre, je n'appartiens qu'à la Bête, garante de ma liberté, de ma vie, du sens que... » 

Elle marqua une pause dans cette déclaration récitée comme une prière, puis une idée lui vint dans un éclair de lucidité. Les pièces d'une immense machinerie finissaient de s'assembler dans son esprit.

« Je...je suis venue ici pour Elle. La Bête. » lance-t-elle aussi promptement que l'on tirait un boulet de canon. Ainsi espérait-elle épargner un peu de temps en distrayant les pensées du démon majeur. Peut-être voulait-il son corps, mais elle présumait qu'il désirait davantage des réponses à de nombreux questionnements. « J'ai...ma place ici. Plus que toi. »

L'audace du noble infernal la figea de stupeur. Elle fixait la pointe de sa lame si taquine, réclamant la traversée d'une chair démoniaque et honnie. Elle était terrifiée autant par l'idée de le blesser que de ne pas y arriver. Ses idées ne s'imbriquaient plus comme elle le voulait. La frustration s'imposa rapidement parmi les états d'âme de Salomée laquelle se concentrait pour maintenir un certain contrôle sur l'épée qu'il menaçait de lui ravir.

« Est-ce là le Pacte dont tu me parlais ? Je ne t'ai pas invoqué, démon. Des règles régissent votre race. Ne m'oblige pas à aller...déno... »

Ses mots butèrent malgré quelques essais, car son cerveau s'était accaparé la vision troublante du torse ducal souillé d'un trait vermeille.

« Dénoncer...tes abus » poursuivit-elle tout en redressant le regard après un rapide battement de cils.

Auprès de qui ? Raillait-elle intérieurement. De Lucifer dont elle s'était détournée pour vénérer un mal qu'elle jugeait plus digne et plus puissant. Un mal qui lui avait permis sans le moindre remord ni effort de mettre Svur en pièce :  un mal métamorphosant, aussi despotique qu'une drogue  dure. Ou bien des anges peut-être ? Des anges qui seraient plutôt ravis de la voir périr sous les coups de ses propres confrères. Dans ce combat, elle progresserait seule.

« Propose-moi mieux si tu veux ce contrat, Helel » Et elle avait mis une emphase sensuelle sur le nom démoniaque, soignant chaque syllabe au bout de ses lèvres écarlates.  « Faisons les choses bien et correctement. L'ombre de ton aile ne m'intéresse pas, pas plus que la pression de ton petit talon. Je ne m'offre pas pour si peu. Puisque tu sembles décider à me traiter comme une catin, sois prêt à y mettre le prix ou bien renonce. »

L'extrémité de sa langue vint ensuite danser contre ses propres lippes fardées, à l'effluve fruitée, redessinant les contours de sa bouche affolante. Une fois qu'elle eût suffisamment lubrifier la courbe de ses lèvres, elle dirigea cette langue arrogante sur le métal rouillé marqué ci et là d'une couche de sang démoniaque. Décidée à impressionner son hôte, elle lui proposa un spectacle à la fois morbide et excitant: s'étant appliqué à lécher le long du glaive d'un mouvement suave. Ses yeux aux couleurs radieuses s'étaient plantés en plein cœur des prunelles ambrées du Duc. En remontant ce mont droit et tranchant, sa langue tiède se heurta aux doigts de Connor qu'elle savoura également. Elle avait ainsi étalé entre chaque phalange une traînée sanguine où tout se mélangeait : rouille et sang de Svur, rouge à lèvre et sève de l'Infernal ; sans omettre sa salive. Ce geste visait non seulement à chauffer un peu plus Stephen par analogie avec la pratique d'une fellation rigoureuse, mais également à prouver qu'elle ne s'octroyait aucune limite quand elle le décidait.

« J'ai ma place ici, » répète-t-elle de sa voix agréable après avoir descellé sa bouche des formes de l'épée. « Mais toi, ta place ici...reste encore à prouver. »

Se faisant, sa figure délicate avait détourné l'obstacle du glaive pour approcher celle de son géôlier. Jugeant toute permission superflus, la belle captura enfin les lèvres de l'étalon luciférien comme l'on cueillait un fruit. Son baiser s'apparentait à une conquête timide : elle n'avait cessé de convoiter cette bouche depuis que ses iris s'étaient appropriées son tracé. Pire encore, le goût de Stephen l’affolait : une saveur d'interdit et de danger qui sied parfaitement au tempérament de la fausse Duchesse. Venu le moment de rompre cet échange délicieux, Salomée confessa au creux de leur souffle mêlé :

« Tout pourrait être agréable ainsi si tu me prenais comme une alliée. Encore une offense à ma liberté, et je deviendrai ton ennemie la plus fidèle. »

La menace était claire, mais le ton employé si sucré.
« Modifié: vendredi 11 juillet 2014, 12:36:24 par Salomée »

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 7 vendredi 11 juillet 2014, 16:36:19

Femme ou chienne, dans l'esprit de Salomée cela ne faisait aucune différence.
L'appartenance était synonyme d'une enclave qu'elle refusait de subir.

Lorsqu'il s'était approprié ses hanches pour la cogner avec fermeté contre la porte, elle en avait tremblé  d'effroi. Oh, elle avait bien tenté de le repousser à l'aide de ses maigres forces autant qu'elle avait protesté de vive voix.

«Lâche-moi....lâche-moi ! »

Désormais le glaive reposait entre eux, impossible à manier sans les blesser tous deux. Si Salomée était prête à faire payer le moindre affront, rien ne lui était plus insupportable que la vue de son propre sang. Une phobie qui prenait racines dans son lointain passé. Le sang d'une sorcière s'avérait précieux qu'on lui avait ressassé comme une vieille comptine. Il permettait d'accomplir des rituels prohibés, d'invoquer l’innommable et par-dessus tout, il était l'essence du blasphème et de la corruption. Oui, il y avait bien deux choses que craignait une sorcière contrairement à ce que véhiculaient les légendes urbaines : l'eau et leur propre sang. Le feu ne faisait que les renforcer.

Prudente, la bâtarde se gardait bien d'agir au risque de sa propre sûreté.

« Tu...n'es qu'un incapable... » feula-t-elle entre ses dents serrés. « Tu n'as rien compris ! »

Rien était, de surcroît, plus désagréable que d'être flairée : voilà un écart flagrant à toute galanterie élémentaire. Toutefois, elle encaissait ce désagrément sans ciller, dans la peau du malade qui affectionnait sa maladie; Face au temps, le jugement était sans appel : elle serait condamné à subir ce syndrome de Stockholm que chaque victime redoutait.

De retour sur le lit, Salomée assista – impuissante, à la fuite de son arme. Le glaive lui avait outrageusement échappé tandis qu'elle perdait son équilibre, renversée sur le lit par Stephen. Il s'était heurté au sol avec fracas. Et frappée d'horreur, la belle prisonnière comprenait qu'elle ne s'en sortirait jamais par la force.  A ce jeu, il se montrait plus redoutable qu'elle.

Elle s'apprêtait à céder, formant les mots qu'il aurait désiré entendre mais les lèvres du duc avaient déjà communié contre les siennes. Bientôt embrasée par le baiser qu'il lui offrait, elle ambitionna davantage. Les délicates mains de la sorcière saisirent jalousement les joues du prédateur, réclamant une prolongation de leur échange. Leurs lippes s'agitaient et mieux que milles mots prononcés transmettaient de nombreux ressentiments. Du côté de l'intruse, tout était jeté d'un coup contre la bouche du mâle: son aversion qu'elle aurait aimé lui cracher au visage encore une fois et plus surprenant, le début d'une attirance mal-assumée.


« J'accepte... » soupire-t-elle d'un ton satiné, sans vraiment savoir s'il était trop tard. « Je..ne te hais pas. Je suis d'accord... »

Aussitôt, Stephen eut droit au cou gracile de sa captive. La peau était laiteuse et diaphane : de ses yeux, il pourrait aisément suivre le tracé sinueux d'une veine. Et ce derme immaculé tressaillait de vie, sous sa respiration saccadée. Son pouls affolé devait résonner aux oreilles de n'importe quel prédateur.

Il n'y avait pas que sa gorge qu'elle sacrifia à la merci de Connor. Ses cuisses fermes s'étaient écartées lentement pour conforter la jambe qui avait glissé entre. Peut-être souhaitait-elle endormir sa vigilance, le tromper : ce serait là une perfidie typiquement féminine, une signature commune chez Salomée. Ses prunelles rutilantes étaient braquées sur un mur au loin. Ou peut-être, songea-t-elle en fermant les yeux, valait-il mieux ne rien tenter justement. Etre inactive, à l'image d'une poupée, jusqu'à ce qu'il en soit dégoûté et renonce par lui-même.

L'atmosphère de la chambre s'était terriblement altérée. Les objets de décorations, à l'exception du mobilier, lévitaient à quelques mètres du sol : un chandelier, un miroir, une boîte laquée, etc. C'était elle, par sa volonté propre et sa télékinésie, qui les maintenait en suspension. Le glaive comptait parmi ces choses incertaines que la gravité ne retenait guère.

« J'accepte tout...tout ce que tu voudras. » répète-t-elle, les yeux toujours clos. « Si tu me mènes à Lucifer par la suite. »

Et un sourire délicat fleurit sur ses lèvres brillantes.

Oui, Lucifer, réfléchissait-elle.

D'un coup, ses paupières se soulevèrent et ses iris claires se révélèrent porteuses d'une froide détermination.

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 8 lundi 14 juillet 2014, 11:27:38

Salomée tâchait de se montrer plus réceptive aux diverses attentions auxquelles son corps agréable avait droit. Plusieurs fois, Stephen eut gain de cause, témoignant de nombreuses jérémiades étouffés ; preuve que les mouvements initiés contre son intimité la ravissaient. L'aveu soupiré à son oreille n'avait fait que la jeter dans de honteux transports. Elle aurait souhaité lui répondre de manière cinglante : résister encore un peu, pour l'honneur – mais le cœur n'y était définitivement plus. De surcroît, le démon excellait dans ce domaine, il fallait bien s'y résigner.

Son sein s'était parfaitement niché entre les lèvres du bel étalon, octroyant à la prisonnière des Enfers quelques frémissements d'excitation. Au moins, avait-il accédé à sa demande ; et ce fut dans un soupir de soulagement que la sorcière s'abandonna totalement aux caresses qui éprouvaient son être entier. Toutefois, ses yeux demeuraient rivés au mur : leur couleur lumineuse s'était accentuée avec le temps passé sous les pérégrinations des mains viriles. Ces dernières exploraient les monts pâles de la bâtarde comme autant de terres à conquérir. Et en belle indigène, elle lui livrait toutes ses richesses et ressources en échange d'un bibelot de plus.

Quand vint le moment de lui répondre, elle lui présenta sa douce figure marquée d'un sourire ravissant.

« Je ne sais pas. » murmure-t-elle, mutine alors qu'elle s'humectait lentement les lèvres. « Pour voir si tout ça en vaut le coup, sans doute. »

Elle-même n'était pas comblée de certitude concernant sa demande cavalière. En revanche, elle considérait l'importance que Lucifer possédait auprès de Connor. Il s'avérait futile d'espérer tirer quoique ce soit du Duc, sans avoir la bénédiction du Père maudit.

Illustrant sa réponse en subtilisant un fugace baiser aux lèvres de son ravisseur, Salomée précipita ses doigts fins contre la peau légèrement hâlé du mâle. Et si elle tâtait timidement ses muscles au départ, elle se fit plus démonstrative par la suite délivrant des caresses bouillonnantes.

« Peut-être pourrait-il...me trouver digne d'intérêt. Qu'il aurait de meilleurs projets pour moi que ceux auxquels tu prétends me soumettre. Une femme parmi tant d'autres, ou une chienne parmi tant d'autres....crois-tu que j'ai préservé ma vie...cher et beau démon, pour me contenter d'une banalité pareille... »

Sa voix de tentatrice soigna une brève pause pour qu'il puisse correctement digérer le discours qu'elle lui avait copieusement servi. Entre temps, le parcours de ses paumes tièdes sur le corps ducal avait cessé. Il ne reprit qu'avec une nouvelle prise de parole :

« Que j'ai combattu tant et tant...si Lucifer est vraiment tel que tu le prétends, il saura me récompenser pour avoir œuvré pour son camp et continuer de le faire. »

Malgré ses blasphèmes, malgré son insoumission, il allait sans dire que la sorcière officiait lors de nombreuses messes noires au cours desquelles le nom de Satan était souvent affilié aux diverses immolations. Seuls les rituels de possession dérogeaient des pratiques lucifériennes à peu de choses près. Après tout, parmi ses soeurs, beaucoup s'accordait encore à rendre à César ce qui appartenait à César et luttaient pour préserver l'hégémonie de Lucifer.

Les palabres auraient pu s'achever là et s'effacer au profit de l'action d'une baise en bonne et due forme. Cependant de virulents coups furent lancés contre les portes de la suite. Il ne s'agissait pas de coups qui annonçaient poliment une intrusion prochaine. A en croire les fissures qui craquelaient le bois sculpté de l'entrée, on se massait contre pour forcer l'accès à la chambre. En alerte, la belle s'était redressée sur un coude, les yeux écarquillés. Et tous les objets flottant étaient bruyamment retombés au sol sans pour autant masquer le bruit assourdissant du bélier qui tapait contre les portes.

« Qu'est-ce que...oh mon.. » souffla-t-elle au moment où l'entrée cédait. Le bois éclaté installa une brèche par laquelle s'engouffrèrent exactement quatre démons-soldats à l'allure rachitique et au crâne défoncé. Svur fut l'un des leurs, un jour : partageant cette même mocheté et surtout ce nez apparent qui détectait toute âme fraîche. Il aura évolué en démon mineur contrairement au quatuor. Les démons soldats étaient, disait-on, la lie démoniaque : les damnés dont le pacte avec Lucifer perdurait ; ceux que même le Purgatoire refusait. En réalité, ils formaient une armée des bas-fond, veillaient sur les règles imposées par leur père. Et quand la poussière de leur fracassante arrivée fut tombée, une cinquième silhouette apparut. A l'apparence humaine cette fois-ci. Un charmant homme, en pleine fleur de l'âge. Il portait un costume trois-pièces bordeaux assorti d'une cravate sombre à l'épingle doré. Ses cheveux gominés souffraient d'une couleur terne, presque platine que venaient casser la couleur noire de ses yeux.

« Tenez...donc. Est-il normal que je découvre l'intruse et la coupable dans ta partie du bâtiment, Helel et dans ton lit pour ne rien arranger. »

Le sombre inconnu avait fait un signe aux démons d'aller renifler le corps du pauvre Svur. Ils grognèrent plusieurs fois en humant l'odeur de la bâtarde contre les lèvres rigides du cadavre. Aussitôt, l'apparent humain répliqua froidement :

« Une tueuse de démons, ici. Tu fais vraiment mal ton travail, cher Duc. Comment Père pourrait-il te pardonner ? Svur n'était pas le plus beau, pas le plus intelligent mais....il demeurait une créature de Lucifer. »

La respiration de Salomée s'accélérait. Son cœur partait en trombe, menaçait de s'arrêter et repartait de plus belle L'adrénaline fusait dans ses veines étriquées. Elle était excitée et fascinée à la fois. Un nouveau démon ? Majeur semblait-il puisqu'il avait le pouvoir de commander aux soldats infernaux. Elle n'osa plus bouger quand les prunelles ténébreuses de l'étranger se fixèrent dans les siennes. Tout au plus, peut-être – si Stephen n'avait pas déjà bougé pour les accueillir, se serait-elle pressée contre le corps musclé de son « ravisseur », cherchant au-delà de la protection, un réconfort certain.

« En tant que Comte infernal, je me dois de faire régner l'Ordre de notre Père. Il m'a anobli pour cela. Que deviendrons-nous, si nous laissions de pauvres..... » N'arrivant pas à déceler l'exacte nature de la criminelle, le Comte Balthazar marqua une pause. « Pauvres....créatures, venir faire régner le chaos. »

Balthazar était un démon majeur qui avait fondé sa réputation sur sa cruauté et son indéfectible loyauté à Lucifer. Il était le Gardien des cachots et l'un des rares juges à appliquer les sentences. D'ailleurs, les rumeurs couraient à propos de son intérêt pour le Pan Oriental. D'aucun dirait qu'il était l'une des têtes pensantes du complot qui s’élevait contre Helel.

« Livre-la moi. Et tout ira bien. »

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 9 jeudi 17 juillet 2014, 13:14:05

Balthazar grognait et exultait à la fois.
Le Duc méritait bien sa place, au nom de sa fourberie et de sa glaciale intelligence mais il ne serait jamais à la hauteur selon le Comte. S'occuper des cachots, des délits : rien était plus ennuyeux.

La proposition que lui présentait Helel réussit néanmoins à le divertir et avec le sourire. Ses yeux entièrement noirs détaillaient l'accusée aux formes sulfureuses. Voilà depuis une éternité qu'il ne s'était pas envoyé en l'air : les affaires, que voulez-vous. Et surtout des goûts très difficiles à satisfaire. Alors que Salomée lançait une oeillade chargée d'incompréhension à Connor, Balthazar répliqua sèchement :

« Je vois que tout n'est pas gâté chez toi. Tu as encore du goût pour les femmes, même si elles empestent le sang d'un frère. »

La sorcière avait sursauté en constatant son sein capturé par la main virile de Stephen. Elle tâchait de se débattre, car elle considérait qu'elle avait voix au chapitre dans toute cette affaire. Toutefois, lorsqu'il avait saisi fermement ses hanches afin d'user lubriquement de sa croupe, elle se sentit sur le bord d'exploser de colère. Et le regard vicieux du Comte posé sur le spectacle n'arrangeait rien à ses humeurs enflammées.

« Re...relâche-m... » Sa protestation s'était soudainement tarie. L'excitation venait de prendre le dessus, stimulée par les doigts qui s'écrasaient sans vergogne contre une fente brillante de cyprine. A peine eût-elle le temps de soupirer son plaisir qu'un pression l'envoya à genou devant l'autre démon. Ce dernier se défroquait déjà avec une lenteur froide et calculée, détachant sa ceinture de cuir, déboutonnant son pantalon à la coupe élégante pour exhiber son braquemart éveillé devant les yeux de la criminelle.

Pendant ce temps, les démons-soldats demeuraient en alerte, près du corps inanimé de Svur, reniflaient avec insistance l'air comme si l'odorat s'était substitué à leur vue. Peu après, ils s'échangèrent plusieurs mots gutturaux ce qui déclencha chez eux un ricanement dément.

« Fais ça bien, sale garce. » commanda le Comte qui caressait froidement le crâne de sa captive, glissant ses doigts maigres et osseux parmi la rivière noire et soyeuse.

L'ensorceleuse hésitait. Deux démons majeurs dans la même pièce. Si elle usait de ses pouvoirs pour se soustraire à leur emprise, elle risquait fortement de perdre par infériorité numérique et par manque d'expérience. Résignée, mais toujours en colère, elle libéra le passage de sa bouche en écartant sensuellement ses lèvres pulpeuses. Il n'en fallait pas plus pour que Balthazar enfourne son chibre dans la cavité tiède. Usé par l'excitation qui le rongeait, il empoigna violemment un bout de cette chevelure qu'il flattait plus tôt, arrachant une jérémiade étouffée à sa victime.

« Alors mon cher Duc. Je vois que ta faiblesse reste toujours les femmes. » commenta-t-il pendant qu'il apposait contre la figure de porcelaine des coups de bassins lents et appuyés. Il appréciait voir les joues et la gorge de l'humaine se déformer sous les venues intrusives de sa verge enhardie. Elle prenait bien malgré les proportions relativement modestes de sa bouche et il pouvait se délecter des hoquets qui la secouaient quand il se plantait au fond de cette gorge brûlante, manquant de la faire vomir. De temps à autre, il croisait les yeux étincelants de Salomée afin d'y lire une arrogance vaine. Il était inutile de faire l'effarouchée puisque ses lippes chaudes glissaient avec expertise le long de l'érection.

« Je vais néanmoins te prouver, que torture et sexe s'allient à merveille. » prévint-il après avoir arraché son sexe des profondeurs du gosier féminin, amarrant au bout de cette turgescence maintes filets de salive.

Fort de cette poigne qu'il possédait sur sa crinière d'amazone, Balthazar traîna la sorcière vers le cadavre froid:en dépit des protestations de la concernée.

« Arrêtez de tirer ! »

Son cuir chevelu l'élançait tant il tirait dessus et tant elle résistait à cette traction. D'ailleurs, elle envoya un appel à l'aide silencieux à Stephen, le suppliant de ses grands yeux clairs. Les démons mineurs venaient de s'écarter pour laisser place à leur maître et son fardeau. L'Infernal plaqua le minois malmené contre la flaque de sang, encore fraîche.

« Lèche et goûte à ton péché. Ta langue de pute doit bien te servir à autre chose qu'à protester et à sucer non ? »

Face à l'hémoglobine, Salomée retenait difficilement des haut-le-cœurs. La position l'avait contrainte à se mettre à quatre pattes, satisfaisant le Comte qui s'adressa ensuite à son homologue.

« Je crois qu'elle te lance un message, » ricane-t-il tandis qu'il caressait doucement le cul levé d'une main, et continuait de forcer le crâne à demeurer au sol de l'autre. Son pieu était toujours douloureusement tendu et pour ne rien arranger il légua sa dernière réplique à la femme matée : « Demande-lui de te casser le cul....et peut-être que je t'épargnerai l'obligation de manger les entrailles de ce pauvre Svur. »

Horrifiée, Salomée n'avait pas de mot pour décrire la situation où elle se trouvait. Elle avait beau juré dans sa tête, rien y faisait. Au fur et à mesure, la colère avait cédé son trône à l'appréhension.

« Je... » débuta-t-elle d'une voix qui vibrait de courroux.

Elle acheva la fameuse demande dans un murmure trop bas pour être entendu de Stephen. Alors, Balthazar redressa furieusement le visage de la prisonnière, tirant sur ses cheveux jusqu'à ce qu'elle en hurle de douleur. Pour mettre fin à  cette torture, elle aurait fait n'importe quoi. Ce fut ainsi qu'elle répéta plus fort :

« Je...je veux que tu me prennes...Helel.. »

La souffrance ne s'arrêta pas. Elle cria encore et encore avant de comprendre son erreur et articula, haletante et épuisée par le mal :

« Casse-moi le cul »

Enfin satisfait, le Comte replongea la figure pâle vers le sol.

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 10 dimanche 20 juillet 2014, 16:21:03

Le cauchemar persistait.

La sorcière tachait de se concentrer pour s'extirper du descensum. Ce sortilège  dont elle avait la pratique facile la trahissait sournoisement. Il ne manquerait plus que le piège se referme et qu'elle demeure à jamais aux Enfers avec ces rigolos. L'odeur du sang pourri commençait à la dégoûter : le bout de son nez en était maculé. Balthazar venait de commettre une erreur en pensant s'en tirer à si bon compte. Elle se souviendrait une éternité durant de sa langue délicate qui lapait fugacement le sol souillé.

Helel vint mettre un terme dérisoire à cette torture pour lui en imposer une autre. Ses cheveux meurtris passèrent de mains en mains. Son maquillage léger avait foutu le camp : menton et joues étaient tapissés de rouge à lèvres et de sang. Ses prunelles vivaces foudroyaient le Duc :

« Qui est-ce que tu te traites de pauvre pute....sale... » cracha-t-elle, l'humeur mauvaise.

L'injure mourut contre l'entrejambe de son ravisseur. Ses lèvres se délièrent le long de la braguette tandis qu'elle tremblait de rage et d'impuissance. Puis, elle avait détourné brièvement la joue victime d'un relatif coup de ceinture. Cette fois elle refusait la soumission. Les deux démons, dans l'humiliation qu'ils lui faisaient subir, avaient franchi toutes les limites du tolérable. La belle haletait, furieuse avec une seule question en tête : Quand avait-elle perdu le contrôle ? Etait-ce au moment où Stephen avait contrecarré son sort de nécromancie ou lorsque Svur avait salement péri sous les coups qu'elle lui portât.

Trêve de pensées, un nouveau chibre s'était déjà imposé au creux de sa bouche. Ses lèvres forcées maintes fois désormais lui semblaient douloureuses. Bon prince, il lui fit don d'une minute de répit et pendant que la trique battait son minois de porcelaine, elle s'indigna :

« Je t'emmerde. Toi et.. »

Elle aurait mieux fait de se taire. Ouvrant sa bouche et s'effarouchant d'un rien, il en avait profité pour rempiler au fond de sa gorge. Les nombreuses venues du Duc brusquaient la commissure de ses lèvres : elle en gémissait. Quant à ses grands yeux qui ne lâchaient pas Connor de leur couleur électrique, ils ne tardèrent pas à dévier vers l'action du Comte. Une queue en bouche, l'autre en main: elle n'arrivait plus à penser. Composer un plan d'évasion dans ces conditions lui semblait impossible.

La délivrance n'en fut pas vraiment une. Agenouillée au milieu de la pièce, la belle vaincue était dans un état déplorable à l'image de la chambre qui l'abritait.

« Arrête..arrête...de parler comme si je n'étais pas là » s'écria-t-elle vers Helel, courroucée. « Je... »

Mais Balthazar venait de lui couper froidement la parole afin d'offrir une réponse à son congénère. Elle saisit l'occasion pour élaborer une défense. Elle pourrait mettre le feu à la pièce, déchaîner son don de télékinésie. Un à un les objets de la pièce décollèrent du sol où ils avaient chu plus tôt. La flamme des chandeliers se raviva soudainement et à l'aide de ses pensées, la sorcière mania le glaive rouillé qu'elle tourna en direction du Comte à quelques mètres au-dessus de son dos.

Elle allait porter une frappe décisive quand Stephen s'empara fermement de son bras. Tout s'arrêta, les diverses affaires retombèrent comme une pluie d'été. Et si la friction de leurs corps brûlants mit prématurément fin à sa tentative de fuite, l'ensorceleuse protesta avec colère :

« Je...n'oublierai pas. Vous avez tous deux intérêt à me baiser jusqu'à ce que j'en crève parce qu'une fois que ce sera terminé, je vais tous vous tuer : un par un. »

Et elle tenait toujours ses promesses. Plus bas, les mains comtales s'arrogeaient déjà le droit de pétrir et d'écarter sa croupe. Pour une fois, elle maudissait son anatomie féminine, si faible face aux brutales attentions de ses bourreaux. Elle mouillait comme Balthazar l'avait constaté et avoir une verge sur le point de violer son cul n'arrangea rien à cette étrange alchimie sexuelle. Prise entre leurs deux pénétrations, elle crut succomber plusieurs fois, mordant sa propre lèvre jusqu'au sang pour ne pas crier.

« Oui, je vais crier enfoiré. Mais avant de m'entendre, prends ça. »

Un copieux crachat arrosa le visage de l'Infernal. Elle l'avait jeté avec mépris et dégoût – juste avant que Baltazar déchire son orifice le plus étroit dans une intrusion douloureuse. Le cri qu'elle leur servit à ce moment fut magistral, vibrant de souffrance. Aucune échappatoire ne se présenta : elle souhaitait soustraire son fessier à l'influence bestiale du Comte, mais se jetait ainsi contre la queue du Duc dont les gestes n'étaient pas moins doux.

« Personne ne t'avait encore enculé, salope ? Je te fais mal peut-être ? » souffla le Gardien des cachots contre son oreille droite, tout en reprenant l'habitude de maltraiter sa longue chevelure ténébreuse. Ses avancées dans son cul étaient terriblement pénibles pour Salomée qui ne cessait d'implorer par des cris et des gémissements excitants.

Plus loin, les quatre démons-soldats hurlaient leur excitation et ricanaient comme des hyènes, galvanisés devant la scène de viol. Leur bas-instinct était charmé par la rudesse dont faisait preuve Balthazar concernant le fondement de la prisonnière. Ils se délectaient de la détresse et de la haine ainsi engendrées, piétinant le corps de Svur dans une danse incohérente. L'ambiance n'en était que plus morbide.

« Tu veux toujours nous tuer, tu veux encore cracher ? » reprit le Comte tandis qu'il plantait ses doigts dans la chair de sa croupe abusée. «Ma queue n'est même pas encore entièrement dans ton petit cul, et si je dois te faire saigner pour que tout rentre, je le ferai. »

Elle qui ne savait pas qui elle tuerait en premier. Les paroles du Comte venaient de déverrouiller un dilemme.
« Modifié: dimanche 20 juillet 2014, 16:39:34 par Salomée »

Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 11 mercredi 23 juillet 2014, 19:13:31

Il allait cracher aussi ? Qu'il crache, pensait-elle avec un trop plein d'amertume. Elle avait très bien compris l'allusion et elle comptait bien mettre fin aux fantasmes avant de recevoir un soin du jour sur le visage.Quant à l'optimisme débordant du Comte à propos de sa suggestion, elle préféra l'ignorer et accumula sa rage, dents serrées. Et tandis que Balthazar tâchait d'opprimer son entrée interdite, Stephen y allait en douceur.

« Je...je ne suis pas frustrée....ah ! vous m'emmerdez à la fin... » hoqueta-t-elle entre deux pénétrations, une moue contrariée assombrissant son joli minois.

Le plaisir était là : fulgurant. Elle le niait pourtant et refusait qu'il l'asservisse à ces deux démons. Par-dessus tout, elle souhaitait ardemment le contrôle : être écoutée quand elle disait non, obéie quand elle affirmait oui. C'était plus fort qu'elle ; elle n'envisageait plus la soumission. Ses mains fébriles tentaient de repousser Connor, appuyant sur ses épaules jusqu'à le griffer de ses ongles soignés. Une nouvelle fois, sa résistance fut brisée par le Gardien Infernal. Le coup déchira son fondement dont la préparation laissait à désirer.  Jamais, elle n'aurait pensé qu'une partie si étroite puisse accueillir une si grosse hampe sans la tuer sur le coup.

Son cri résonna de douleur dans toute la chambre. Elle eut le réflexe de plaquer ses lèvres contre celles du Grand Duc afin de lui arracher un baiser violent qui mettrait fin à son hurlement. Ce refuge s'avéra aussi précaire que les autres puisque Stephen abandonna la douceur au profit d'une brusquerie démoniaque.

Elle n'arrivait plus à penser ou à saisir une émotion. Il n'y avait que de la douleur mêlée à une extase électrique. Les coups reçus l'enhardissaient et touillait le venin qu'elle leur distribuait hostilement :

« Arrêtez.... ! Je ne suis pas une pute ! ENFOIRES ! »

Et son cul claqua en guise de punition, lui arrachant un grognement de haine. A leurs pieds, le plancher était souillé de cyprine et de sueur : le tout gouttait à chaque mouvement brutal et échouait lourdement contre le sol. Ils l'épuisaient par leurs venues incessantes au sein de ses intimités rougies sous leurs efforts combinés. Submergée, Salomée échangeait parfois un faible cri contre plusieurs gémissements plaintifs. Elle avait mal : son cul la brûlait. Balthazar apercevait bien quelques gouttes de sang tâcher sa queue immense, mais il n'en disait rien – râlant son plaisir.

Ses forces l'avaient quitté en grande partie, absorbées dans les nombreux coups de butoirs. Elle-même avait cru rêver une ondulation volontaire de ses hanches avant de se rétracter. Elle usa de ce qu'il restait en elle pour tendre la main vers le cadavre de Svur que les quatre charognes gardaient jalousement.


« In....ah !...Infernales,.... »

Lors d'une violente pénétration, Balthazar envoya la mâchoire de Salomée cogner douloureusement l'épaule de Stephen. Elle mit quelques secondes à se remettre du choc, et poursuivit après un long gémissement.

« Cu...curare...restitue...AH ! Eum ad.... »

« Qu'est-ce que tu racontes....salope... » grogna sèchement le Comte avant d'empoigner la crinière ténébreuse qui ornait le crâne de sa prisonnière.

« NATURAM. » hurla-t-elle de souffrance, les yeux écarquillés en direction de Svur.

Les murs tremblèrent soudainement ce qui effraya les démons-soldats dont la fuite fut exemplaire. Ayant puisé ses dernières énergies afin de mener le sortilège, la belle sorcière manqua de s'évanouir sous les assauts de ses géôliers. Les flammes des chandelles furent soufflées et leur absence plongea la pièce dans une obscurité totale.

« Svur ! Tue-le.... » soupira-t-elle, les yeux mi-clos, le front reposant contre l'épaule de Connor. « Tue....cet enfoiré. »

Elle pensait à Balthazar. Dans la noirceur des lieux, un grondement s'élevait. Quelque part depuis le sol, le zombie de Svur s'élançait à la charge du Comte. Il n'était pas bien grand, et à moitié décomposé, mais ses mâchoires garnies de crocs acérés visaient impitoyablement la gorge du seigneur infernal. L'impact arracha un cri de colère au Comte. Ce dernier saurait assurément se défendre, même dans le noir, même face à un mort. Toutefois le réveil du charognard avait suffi à perturber le viol, assez pour permettre à la sorcière de savourer cette victoire fantôme.

Salomée souriait et ses lèvres embrassaient la peau de Connor.

« Tu es le prochain sur la liste....pauvre type. » avertit-elle froidement.



Salomée

Créature

Re : Foedus [PV Stephen Connor]

Réponse 12 lundi 18 août 2014, 22:38:12

La sorcière était satisfaite. Dans les bras de Connor, elle profitait des grognements de Svur et des râles du Comte. Parfois, elle enfonçait ses ongles dans les biceps du Grand Duc, excitée par l'odeur du sang et le goût si plaisant du plat de la vengeance. Et l'ordre qu'il lui donna l'enhardit. Elle ferma un court instant les yeux et laissa courir souffle et lèvres tièdes contre le derme du démon, prenant tout son temps. Ses sens se familiarisaient avec l'odeur enivrante de son bourreau improvisé.

Soudain, elle souleva ses paupières aux longs cils sombres et offrit la clarté de son regard aux ténèbres.

« Le Glaive...Svur... » murmura-t-elle au creux de l'oreille de Stephen. « Prends le Glaive et achève cette pourriture. »

D'une pensée mortelle, elle présenta l'épée au poing du mort-vivant. Et le coup qu'il donna fut décisif, empreint de cette force inhumaine que possèdent les trépassés. Il décapita proprement Balthazar. Les quatre démon-soldats hurlèrent de terreur. Ils rampèrent sur les murs afin de fuir, rendus pleutres par la perte de leur maître. La main de l'ensorceleuse captura fermement la mâchoire de Stephen et elle l'embrassa langoureusement, dévorant ses lèvres bouchée par bouchée, mêlant indécemment leur langue brûlante. La goule s'effondra en conséquence du désintérêt de la nécromancienne.

Ils n'étaient plus que deux et Salomée comptait bien prendre sa revanche. Au sol, le sang démoniaque du Comte se répandait à leurs pieds et bientôt, les orteils vernis de l'intruse baignèrent dans une marre d'hémoglobine. Utilisant son don de télékinésie, elle plaqua brutalement son amant sur le lit. Des chandeliers éteints renaquirent des flammes par enchantement et la chambre fut de nouveau éclairée.

« J'ai dit que ton tour viendrait...mais avant la mort, je peux bien t'offrir ce que tu désires le plus. »

Elle s'agenouilla entre les jambes de l'Infernal avant de se pencher, la bouche ouverte. Ses lippes se soudèrent au membre viril dont elle éprouva la saveur d'un long et appuyé coup de langue. Elle ne l'avait pas quitté des yeux tout ce temps.

« Et après t'avoir tué...je te ressusciterai et ferai de toi mon esclave. » chuchota-t-elle assez fort pour qu'il l'entende.

Et plutôt que de le prendre en bouche, elle remonta sur lui aussi agile qu'un félin et légère qu'une plume. Au passage, elle déboutonna le chemise précieuse du noble, en lui souriant – carnassière. La belle se cambra de manière à écraser sa poitrine contre le torse du mâle et à soulever sa croupe, creusant sa chute de reins. Et face à lui, elle lui vola un autre baiser, plus violent ; la lèvre inférieure du Duc avait été mordue sous la passion du geste. Elle adorait son odeur virile et palpait à outrance la forme de sa musculature. Ses ongles manucurées frôlaient cette peau solide et veloutée à la fois.

N'y tenant plus, elle s'empara des mains du démon pour les guider sur les hauts de ses cuisses qu'elle avait bien écartées.

« Le monde est trop petit pour deux êtres aussi ambitieux. Et je suis prête à me battre. »

Avec souplesse, elle se redressa sur ses genoux et remonta jusqu'à ce que ses cuisses se trouvent de part et d'autre du visage à la beauté démoniaque. Une belle vue sur ses attributs intimes était offerte à Connor et soucieuse de compléter le spectacle, la sorcière entreprit une masturbation sensuelle et en règle à l'aide de ses doigts fins. Cerise sur le gâteau, l'image était accompagnée du son, car elle gémissait doucement son plaisir solitaire pour le moment : excitée à l'idée de lui soumettre une vision si allumeuse.


Répondre
Tags :