« J’aime ton goût. Mhhh... »
Et moi, j'aime le tien, eus-je envie de souffler, mais déjà, il reprenait mes lèvres d'assaut, m'arrachant des frissons impossible à réprimer.
Et ses doigts sur moi, pendant qu'il me comble par des coups de reins passionnés, ça me fait vibrer. Il me fait vibrer tout entière. Par sa présence. Par sa prestance. Par sa puissance. Par sa voix, ses mots. J'aimais tout ce qu'il me faisait. Les légers pics de douleur se mêlaient au plaisir sans que je ne puisse les distinguer. J'étais étroite, et il était imposant. Il marquait ma chair de sa présence. Il m'offrait un souvenir impérissable. Chaque avancée de son sexe en moi était un délice, et une torture en même temps. J'étais au bord du gouffre, et il ne faisait que m'y pousser davantage.
« Tu jouis, ma beauté ? »
Oui, oui, grâce à toi..., pensais-je, incapable d'émettre des paroles compréhensibles. Même mes pensées n'étaient pas rationnelles.
« Hmf ! Voilà de quoi t’aider ! »
Je hurlais à nouveau, possédée par ces sensations grisantes qu'il me faisait découvrir. J'aimais la violence du rapport. C'était sauvage, c'était passionné. Je n'y connaissais physiquement rien, jusqu'à présent. La théorie, c'était tout ce que j'avais. Mais je n'aurais jamais imaginé que ce fut si... Magique. Érotique. Diabolique...
Tout en m'agrippant à lui, je fermais les yeux, me laissant aller à ce plaisir sans nom qui me ravageait autant que le mâle. Agrippée à Helel, je n'avais plus l'impression d'être debout sur une terre dallée. Non. J'avais l'impression de flotter, entourée uniquement par les bras du démon, par sa virilité qui me labourait, par son souffle chaud qui s'appropriait ma peau... Je n'entendais que sa voix, grave, qui résonnait à mes oreilles. Cette voix qui, dans l'état où j'étais, ne faisait que faire grimper le plaisir d'un cran.
« Ma petite salope… »
Hmm... Dans sa bouche, même les injures paraissaient érotiques. Je me retenais à lui, au mur, et je laissais cet orgasme inconnu enfler en moi. Il déferla dans mon être comme une tempête, éteignant toute once de raison, de rationnel. Il dévasta ma capacité de réflexion, et ne laissa que mes émotions primaires prendre le dessus. Plaisir. Joie. Désir. Un mélange de violence et d'amour, de tendresse et de passion.
« Aaah ! Encore, encore ! »
Je ne savais plus où j'étais. Tout ce que je savais, tout ce que j'avais besoin de savoir, c'est qu'il était là, me maintenant contre lui, m'empalant comme jamais. Il n'y avait qu'Helel qui comptait, et ce plaisir merveilleux dont il m'ouvrait les portes.
« Je vais jouir… Cindy… »
Ses lèvres contre la pointe de mes oreilles déclenchèrent une nouvelle série de frissons. Alors que la déferlante de sensations orgasmiques s'apaisait, il en remettait une couche. Je m'arquais brusquement, poussant légèrement du bassin pour le sentir encore en moi, tout au fond.
« Je vais jouir… Et te remplir… »
Ces mots crus ne firent que redoubler mon plaisir. Haletante, le souffle erratique, je ne me rendais plus compte de ce que je faisais. Etait-ce le mur, que je griffais, ou bien son dos ?
La tête renversée contre son épaule, les yeux clos, je lâchais encore quelques cris, d'une voix rendue aigu par le plaisir. Je le sentais tressauter en moi. J'imaginais son sexe projeter les longues giclées de sperme en moi, j'imaginais mes muscles, contractant sa virilité, pressant cette dernière pour en extraire le précieux nectar... Et je frissonnais de plus belle. Je sentis quelque chose couler entre mes cuisses. Mais je n'y prêtais pas attention. Je restais arquée contre Helel, à savourer cette sensation d'extase qui m'irradiais encore les nerfs.
Mais tout a une fin. Et s'en est de même pour le plaisir. Il était toujours là, toujours présent. Mais il perdait du terrain. Il laissait une certaine euphorie en moi, et je finis par ouvrir les yeux, gémissant lorsque le démon frappa de nouveau mes fesses. Lâchant son dos, ma main revint se poser contre le mur, légèrement tremblante. J'avais l'impression d'avoir les membres en coton, tant ils étaient terrassés par ces sensations inconnues. Pourtant, je tenais bon. Je restais cambrée, offerte, rouvrant doucement les yeux.
« Wow... »
C'est tout ce qu'elle fut capable d'émettre comme son. Elle n'avait pas été avare en encouragement pour son amant, criant son nom, son approbation. Mais après ce premier orgasme, elle était trop ivre de plaisir pour réussir à en placer une correctement.
Et il se retira. J'eus l'impression d'avoir un grand vide en moi. La sensation de plénitude s'amoindrit. Je récupérais mon souffle, cela dit, mais je ne ressentais plus son imposante et bouillante présence en moi. Drôle d'impression.
Ses doigts contre mes cheveux chassèrent mes pensées qui commençaient à redevenir cohérentes. Suivant ses gestes, je me retournais, lui faisant face cette fois. J'avais la poitrine un peu rouge à force de frottements contre le mur, mais mon visage rayonnait de plaisir. D'extase. Le regard brillant, je l'observais en mordillant ma lèvre inférieure. Mes dents pointues ne percèrent pas ma peau, cependant. J'avais appris à mesurer la puissance de mes mâchoires pour ne pas me mordre.
« A genoux. »
Tout ce que tu veux, Helel, allais-je dire, pétillante de malice. Mais il me devança, et termina sa phrase.
« Nettoie mon sexe. »
Mon regard lâcha le sien, et descendit le long de son corps. Je notais les quelques griffures qui m'étaient sans doute imputables, surtout au niveau des épaules. Je suivis la ligne de ses pectoraux, puis de ses abdominaux, et enfin, mes yeux se posèrent sur cette hampe dressée, souillée de nos sécrétions. Inexplicablement, ça m'excita de plus belle.
Lentement, je m'agenouillais, laissant mes mains se servir de son corps puisant comme d'un appui pour descendre. Mes doigts longeaient ses flancs, et bientôt, j'arrivais à hauteur de ce qui m'intéressais. De ce dont il désirait que je m'occupe.
« A tes ordres, Helel... »
Je lui dédiais une moue mutine. J'avais récupéré ma lucidité, et gardé l'euphorie de l'orgasme. Mon corps était satisfait, et je sentais entre mes cuisses serrées la semence déposée si généreusement en moi. Mêlée à mon propre plaisir, comme sur la raideur virile que mes doigts vinrent enlacer à la base.
Mes lèvres gonflées s'approchèrent doucement de l'extrémité luisante, et je sortis ma langue. Là-dessus, je connaissais aussi uniquement la théorie. Cependant, tout ce que je savais s'envola dès que le bout de ma langue toucha le gland, s'enroulant autour. Je n'avais plus que l'instinct. Je léchais, de bas en haut, ce qu'il m'offrait. Je goûtais à son sperme, et à ma cyprine.
Et puis mes lèvres vinrent envelopper le gland, tandis que ma langue glissait sous la corolle du frein, nettoyant, comme il me demandait, les moindres recoins. J'aspirais en même temps, et le sexe du démon pénétra un peu plus entre mes lèvres. Je me sentais maladroite, mais j'essayais de faire de mon mieux. Je sentais ce qu'il fallait que je fasse. Quant à la réalisation, c'était assez hasardeux.
Mais je persistais, et bientôt, le gland tapa au fond de ma gorge, touchant ma glotte.
Un réflexe me serra la gorge, me contraignant à retirer un peu de longueur, mais finalement, après plusieurs essais, j'arrivais à avaler sans vouloir régurgiter.
Pendant que mes lèvres prenaient soin de garder l'attribut viril bien au chaud, et que ma langue s'activait à le nettoyer, ma main droite restait à encercler la base, la serrant de temps à autres. Ma main gauche, après avoir serré les hanches du mâle le temps de me familiariser avec ma tâche, descendit, effleurant la peau tendre de l'aine, et vint caresser les bourses qui venaient de livrer la petite quantité de sperme qui coulait doucement entre mes cuisses serrées. Mes doigts se montraient curieux, joueurs. Bientôt, je malaxais doucement cette fragile anatomie.
Je n'étais que douceur et passion. L'apprentissage était certes, maladroit, mais la bonne foi dont je faisais preuve compensait aisément, je l'espérais, le manque de pratique. Je mettais du coeur à l'ouvrage, et bientôt, l'organe mâle encore plein de vigueur pénétra mes lèvres à intervalles réguliers. Je le faisais buter contre ma gorge, aspirant contre la peau, comme pour le nettoyer intégralement. J'essayais aussi de le prendre en entier, mais le manque d'expérience m'empêchais de réussir. A moins que ce ne soit sa taille imposante.
Retirant un instant la verge d'entre mes lèvres, je levais les yeux vers le démon. Un soupçon d'interrogation s'immisça dans mes prunelles, alors que je gratifiais son sexe de caresses sensuelles, l'emprisonnant d'abord entre mes doigts agiles, puis entre mes seins lourds et offerts.
« Est-ce assez propre.. Hmmm ? »
Je me montrais malicieuse. Joueuse. Curieuse. Le désir flambait encore dans mon ventre, mais à un moindre degré. Ce n'était plus un brasier impatient que j'avais au creux des reins. Il avait été apaisé par cet assaut torride, et cet orgasme fulgurant. Non, ce n'étais plus un brasier. Mais c'était encore chaud. Prêt à s'allumer à la moindre étincelle. Et, tant que je serais proche de lui, j'avais l'impression que ça resterait ainsi.