Elle l'observait d'un regard ardent, ses yeux oscillant du visage innocent au renflement provocateur. Ce terranide semblait être un mystère à lui tout seul, renfermant les plus profonds secrets des deux genres connus. Cela plaisait à Orbrea, d'avoir quelqu'un d'aussi intéressant entre ses cuisses et pour elle toute seule. Elle n'était pas effrayée par cette apparente absence de genre défini : dans de nombreuses tribus des deux mondes connus, certains shamans se révélaient transexuels, après tout.
De plus, il y avait toujours cette bosse qui titillait son entre-jambe, maintenant qu'ils étaient dans cette position, et qui ne cessait de lui rappeler qu'en dessous de sa personne, il y avait au moins un garçon.
A la question du petit soumis, l'elfe se contenta de répondre par un sourire plein de sous-entendus. La question n'était pas vraiment valable, pour elle. Peut-être avait-il peur d'elle, de ses soudains élans de violence, mais tout son corps montrait qu'il en avait autant envie que son agresseur, si ce n'était plus.
Pour le rassurer un peu, Orbrea daigna tout de même lui caresser affectueusement la tête, alors qu'il était affairé à goûter à son décolleté. La sauvage sentit le pénis du petit Haiena trembler contre son propre bas-ventre, toujours humide. Elle posa un baiser sur le crâne de Theorem et respira longuement l'odeur de ses cheveux. Sa chevelure lui plaisait beaucoup, et elle s'imaginait déjà la tirer dans tous les sens lors de leurs prochains ébats.
Theorem sentit ensuite une main fine et brune venir se poser contre son ventre, le flatter comme celui d'un petit animal. Orbrea avait libéré ses poignets pour s'intéresser plus longuement au renflement gonflé de désir, désespéré d'avoir un peu d'attention.
Un regard à Theorem qui était toujours couché par terre, et un nouveau sourire qui en disait long, avant que la shaman ne s'affaire à enlever les lacets de son corsage en latex. Sa poitrine fut dévoilée au grand jour, encore luisante d'huile et de sueur, ses tétons bruns dressés par les soins du jeune travesti. Sa propriétaire poussa un soupir d'aise de les sentir enfin libérés. Le latex était après tout très moulant de nature, et serrait la peau à un point qui devenait au bout d'un moment désagréable, surtout pour une habituée des matières plus naturelles comme l'elfe noire.
Elle observait d'un air amusé le sexe de son partenaire. Ne prenant pas trop le temps d'admirer la finition de la lingerie, l'elfe usa de sa douceur habituelle en arrachant d'une main la culotte qui vola à l'autre bout de la pièce, coupé en deux. Ses doigts effleurèrent les cuisses de Theo, puis ses bourses blanches, avant d'arriver sur la rampe de chair qu'elle tapota du bout des doigts, visiblement très intéressée. C'était après tout la première fois que la jeune femme voyait un sexe masculin de si prés.
L'anatomie de la chose l'amusait beaucoup, ainsi que les réactions du petit terranide lorsqu'elle prit le pénis à pleine main et en fit coulisser la peau sensible. Elle se rappelait des quelques fois où, pendant ses rondes nocturnes, les couples de terranides sortaient et se faisaient surprendre par sa personne... voir dans la nuit se révélait bien souvent très utile.
Et c'est d'ailleurs sur cette pensée que, d'un mouvement de tête et sur un dernier sourire à Theorem, l'elfe utilisa un rapide sort pour éteindre toutes les lumières de la pièce. Plongé dans l'obscurité, le jeune mâle ne la voyait pas... mais elle le voyait entièrement, et entendait les battements de son cœur s’accélérer.
Il faut croire qu'elle jouait mieux les prédatrices que les gardiennes.