Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Louhi

Dieu

On dit que ... [PV]

mardi 03 juin 2014, 15:22:02

Louhi s'était nourrie de musique toute la journée, allongée sur son lit, respirant le plus discrètement possible afin de jouer à 'la morte'. C'était une activité qu'elle affectionnait particulièrement. Reposer son corps au maximum, éteindre ses muscles et ses nerfs, fermer les yeux et sentir les notes coulisser le long de ses os. Elle s'empêchait de s'endormir pour savourer ce simple instant où tout dormait, sauf son ouïe. Elle s'abreuvait de sons. Les tonalités, métalliques, faisaient vibrer sa cage thoracique. La déesse rechargeait ses batteries à sa façon, à coup de techno.

Pour la reine des fondations du monde, pour la gardienne du mal, seule la techno valait le coup. C'était une musique redoutable, sombre, abyssale et cruelle. Ça lui faisait parfois mal et donc, paradoxalement, du bien. Que les sons s'éraillent, et elle se sentait revivre. Ces lents moment dédiés à la musique lui faisaient du bien, entre deux décisions et réunions royales. Elle préférait se battre, plutôt que gouverner, mais faisait avec ce qu'elle avait. "Mh, d'ici peu, une petite guerre, là, une croisade, ce serait bien" songea t'elle. La déesse nota l'idée dans un coin de sa tête. Elle avait envie de violence, et la musique n'assouvirait ce besoin que pendant un temps. Il viendrait un moment où elle aurait besoin de davantage.

Elle se sentait littéralement fondre sur le lit, atteindre cet état où le corps est optionnel.

Louhi !

La déesse ouvrit les yeux. On venait d'entrer. Qui venait d'entrer ? Elle se redressa vivement. Son corps, choqué, envoya des frissons froids parcourir son épiderme. La déesse tiqua, fixant celle qui était son esclave favorite, ici. Une fille à la peau très pâle, au crâne rasé et aux yeux blancs. Un petit fantôme, le seul ici-bas qui pouvait se permettre de faire quelques remarques à la souveraine sans se manger des mandales.

J'ose espérer que tu as une très bonne excuse pour m'interrompre.
Que faisiez-vous de si important ?
Que veux-tu ?

L'esclave – Lynn – secoua la tête.

Vous m'avez envoyé en-haut, sur Terre, afin d'y trouver des choses qui pourraient vous intéresser, qui pourrait occuper vos journées tuées par l'ennui.
Et ?
Je n'ai rien trouvé.

Louhi prit une profonde inspiration. Vous savez, celle qui exprime l'agacement. Elle se contenait pour ne pas hurler.

Lyyn … Tu m'as interrompue  pour me dire ça ?
Grands dieux non. J'ai trouvé quelque chose de bien plus intéressant. Je peux m'asseoir ?

Elle tira un fauteuil, sur le côté, afin de s'asseoir à côté du lit où Louhi était encore allongée sur le ventre, regardant son esclave avec intérêt.

Une créature étrange vit près d'Ashnard. C'est un homme, enfin, visuellement, c'est un homme, mais il a l'air d'être bien plus que ça. Son domaine porte le nom de RocheCorbeau.
On dirait que tu me parles d'une attraction, d'une de ces maisons hantées que l'on voit dans les foires. Je ne veux pas jouer, moi, petite.
On dit qu'il faut être fou pour s'approcher de cet endroit, et suicidaire pour y rester. On dit aussi qu'il y a, là-bas, une foule de créatures effrayantes. Et on dit …
On dit beaucoup de choses, dis-moi.
On dit que cet homme est le seigneur du mal.

Louhi écarquilla les yeux.

Quoi ?

Cétait le plus beau « Quoi ? » de toute l'histoire des « Quoi ? ». Violemment expiré, accompagné d'un battement de cils et d'un froncement sourcils significatif. Elle s'était relevée, sautant de son lit sans aucun scrupules, ignorant son corps à peine réveillé.

C'est une métaphore très insultante pour vous, ma Reine, souffla Lynn.
T-t-t. Je ne vois pas les choses comme ça. Prépare ma robe, le cadeau de je-ne-sais-plus-qui, et mon manteau noir, et mes bijoux, ceux qui sont argentés, là. Toutes mes bagues, aussi. Je vais aller voir ça moi-même. J'ai envie de m'amuser.

Et c'est ainsi que Louhi débarqua à Ashnard, enfin dans ses environs. Elle s'était fait toute belle, soyez rassurés. Une robe bustier blanche, déjà, parce que cette couleur l'amusait terriblement. Une couleur pure, sur un corps bâti par les ténèbres. La robe était très longue, effleurant le sol. Un manteau était teinté d'une noirceur impeccable, la capuche reposant sur ses épaules. Une bague à chaque doigts, si ce n'est plusieurs, et des bracelets du même goût autour des poignets pour parfaite le tableau. Pas de collier, elle aimait avoir le cou dégagé. Louhi adorait la théâtralité, elle se plaisait à ressembler à un personnage de contes de fées 18+. Elle ne s'habillait pas, elle se déguisait, prête à jouer le rôle de son choix.

Lynn était avec elle. Sa capacité à être un petit fantôme l'aidait assez. Une fois hors du du royaume de Louhi, elle était invisible. Personne, sur Terre ou sur Terra, ne pouvait la voir. C'est pourquoi elle avait comme mission de chercher des occupations pour sa reine.

Je ne veux pas rentrer, moi, osa Lynn d'une petite voix.
Je déteste l'idée qu'il t'effraie plus que je ne t'effraie, répondit simplement la souveraine.
On dit qu'il …
Ne dis plus rien. Tu resteras dehors, tu surveilleras, voilà.

Dieu que ça pouvait l'agacer. Les êtres vivants avaient vraiment peur de tout et n'importe quoi.

Ses yeux vairons dévisagèrent la façade, avant qu'elle ne tape sur la porte. Elle aurait pu croire à une blague, en voyant la bâtisse, mais son instinct, ce foutu instinct qui l'avait mise en danger tant de fois, lui intimait l'ordre de rester. Oh, et puis ça vaudrait toujours mieux que se faire chier royalement. Toc, toc, toc, toc. Quatre coups. Lynn eut un mouvement de retrait, Louhi leva les yeux aux cieux. Il fallait qu'elle cesse de fonctionner à l'affect, et se choisisse des dames de compagnies un peu moins impressionnables. Parce que bon, hein, franchement, voilà.




Tes lèvres pourraient finir ce que tes doigts ont commencés.

Noircastel

Créature

Re : On dit que ... [PV]

Réponse 1 mardi 03 juin 2014, 16:43:26

L'elfe venait de rendre son dernier souffle. La délicieuse petite chose avait été méticuleusement mise en pièces alors que les gobelins Pinederat et Kranedepusse avaient pris soin de lui régler son sort comme on aimait le faire en RocheCorbeau : dans la violence et l'excès. Le viol avait été humiliant (de toute façon, un viol l'était toujours) et dévastateur pour ses chairs. Les deux frangins aimaient à jouer de leurs petits mandrins tout autant que d'instruments de morts qu'ils inséraient là où ça pouvait rentrer; leur façon à eux de prendre leur pied. Il fallait que ça hurle et que ça se débatte dans les pleurs et la douleur pour qu'une union charnelle soit considérée pour eux comme réussi et les deux petits salauds savaient s'y prendre pour saturer les nerfs de l'information d'une douleur intolérable.
La jeune femme leur avait été offerte en cadeau par le Maître un peu après son réveil. Un remerciement pour avoir si bien veillé sur le château et ses environs, une belle récompense qui assurerait au vampyr le zèle parfait de ses si déséquilibrés sous-fifres braillards et agaçants.

C'était Marbella qui avait été chargée de se débarrasser des restes de l'elfe. Comme les gobelins, la goule décrépie en avait mangé un morceau, de cette chair encore fraîche. Elle avait ensuite arraché les poumons pour les offrir à son beau seigneur en espérant qu'il serait sensible à l'attention et c'est en traînant le cadavre à l'aspect ravagé que la créature au teint vert d'égoût et organes apparents s'était dirigée vers la grande porte de RocheCorbeau avec l'intention de jeter le corps déchiré au bas des marches extérieurs. Des loups et des corbeaux traînaient souvent dans les jardins et sauraient se charger de ce buffet que les habitants des lieux comptaient mettre à leur disposition.

La goule avait la main sur la lourde poignée de porte lorsque les quatre coups en frappèrent le bois. Marbella, qui n'était pas une lumière, s'arrêta en se demandant ce dont il pouvait bien retourner. Ce n'était pas un bruit dont elle était coutumière et ces toc-toc venaient briser l'harmonie de sa reflexion simplette, si bien qu'elle resta un long moment à regarder les gonds en se tirant sur la lèvre inférieure -qui se déchira d'ailleurs- en signe de réflexion.

"OUVRE LA PORTE", lui ordonna une voix issue d'un salon à proximité.

Marbella secoua vivement la tête en guise de réponse, avant de manœuvrer la porte de façon à la faire jouer pour dévoiler l'inconnue, que la goule dévisagea un instant avant de tout bonnement l'ignorer et de la dépasser pour pouvoir jeter le cadavre qu'elle n'avait lâché à aucun moment. Finalement, Marbella revint au niveau de la mystérieuse arrivante et détailla son cou gracile avant de se mettre à saliver et à ouvrir grand la bouche dans un vagissement de contentement, bien décidée à croquer un morceau dans ce tas de viande.

- Il me semble pas que tu sois autorisée à ripailler sans mon consentement, Marbella.

La goule s'arrêta en pleine action, regardant bêtement l'ombre masculine qui venait de se découper dans l'encadrement de la porte. Nathaniel était présent et se tenait devant les deux femmes, vêtu d'une robe de chambre en soie bordeaux qu'il portait négligemment ouverte sur son corps parfaitement nu. Verre de sang à la main, le vampyr contemplait son invitée suprise alors que Marbella s'écartait de l'inconnue pour venir se blottir contre son seigneur et créateur, toute penaude et câline.

- Je ne crois pas vous connaître, vous. Mais vous êtes visiblement aussi pure et virginale que je suis amateur de salade à l'huile, alors vais-je commencer par considérer que vous savez où vous mettez les pieds. Dites moi donc qui vous êtes et a fortiori ce que vous êtes, que je sache si je dois commencer par vous inviter à entrer avant de vous baiser.

Marbella releva la tête et aurait certainement fait la moue si ses traits le lui avaient permis. "Baiser" était bien un des seuls termes dont elle se souvenait aussi bien que son prénom, ce qui la torturait un peu. Le maître ne semblait pas avoir envie de troncher un cadavre depuis son réveil, ce qui contrariait la goule durant trente bonnes secondes au moins, ce qui n'était pas rien pour son intellect d'amibe séchée.

Le maître ne s'en parut pas s'en émouvoir, dardant ses pupilles ambrées dans celle de l'arrivante tandis qu'il s'accordait une rasade d'hémoglobine.

Louhi

Dieu

Re : On dit que ... [PV]

Réponse 2 mardi 03 juin 2014, 18:18:48



Lynn avait couiné en voyant les morceaux de chair rebondir sur le sol. Louhi, elle, s'était contentée de regarder sans rien dire. Elle avait toujours su apprécier la beauté d'une anatomie, quelle qu'elle soit. Des chairs tièdes, des vaisseaux sanguins tissés à même les muscles, des nerfs blancs et solides … La déesse aurait pu débattre pendant quelques heures autour de l'esthétique d'un cadavre, ou comment un corps mort peut être, dans certains cas, plus intéressant qu'un être vivant. À une époque – bien trop éloignée pour elle, malheureusement – elle et son amant s'étaient bien amusés à faire le mal et à regarder la souffrance comme on admire une œuvre d'art. Cette époque lui manquait assez.

La créature femelle l'avait amusée, tiens, aussi. Elle avait lue dans ses yeux l'envie de lui croquer dans le cou. S'il ne l'avait pas arrêté, Louhi l'aurait fait. La déesse la détailla, profitant qu'elle soit proche d'elle. « Qu'est ce que c'est que ça ? » Ça n'avait rien d'humain, au sens stricte du terme. Cette Marbella ressemblait à une œuvre composite, à quelque chose que l'on avait monté, démonté, avec lequel on s'était bien amusé. Elle ne put la détailler plus longtemps. La créature se rapprocha de celui qui semblait être le seigneur de ces lieux. Son regard s'attarda sur lui aussi, un moment, sans qu'elle ne dise un seul mot. « Pas mal. » fut la première chose qui lui vint à l'esprit. Ses yeux vairons le détaillèrent de haut en bas. Elle fit le choix de ne pas s'offusquer de ce qu'il lui avait dit.

Lynn, quant à elle, s'était barrée, effrayée. Louhi s'en rendit compte quand elle chercha à 'sentir' sa présence autour d'elle. «Putain, quelle plaie. »

Quelles manières, souffla t'elle avec un sourire amusé.

Elle appuya une de ses mains sur la porte, son index et son majeur joliment garnis de bagues frappant le bois un court instant. A chaque mouvement, ses bracelets tintaient entre eux. Tin, tin, tin. C'était un bruit qu'elle adorait, celui des bijoux qui se heurtent les uns aux autres. Parer son corps de bijoux était son occupation favorite. Lors des grandes réceptions qu'elle donnait, chez elle, ses tenues, ses cheveux, sa peau étaient couvertes de gemmes et de métaux précieux.

Je suis Louhi. Si ce nom ne vous dit rien, sachez que je suis la reine du Pohjola. Si cela ne vous dit toujours rien, alors vous me décevez.

Elle s'approcha un peu, se penchant vers lui.

Je suis la gardienne du mal.

La déesse avait prononcé ces mots en soufflant, à voix basse, comme s'il s'agissait-là d'une confidence tranchante, le genre que personne ne doit entendre ni répéter. Un large sourire se dessina sur ses lèvres.

J'étais curieuse de …  voir ce que cet endroit pouvait cacher de si terrifiant, pour que mes esclaves m'en parlent avec tant d'effroi. Me laisserez-vous entrer, ou souhaitez-vous me baiser sur le pas de la porte ?

Louhi ne parlait pas avec un ton très railleur, mais il y avait, au fond de sa voix qui se voulait diplomate, un soupçon de noirceur. Ce p'tit truc qui faisait d'elle une souveraine un peu provocante sur les bords, celle qui joue avec le feu, mais qui fait ça bien. Si elle avait peur ? Non, pas vraiment. Et ça se voyait, peut-être un peu trop.

Elle cessa de s'appuyer sur la porte, pour lui faire face, mains rangées derrière son dos. Louhi avait très envie de rentrer et de visiter les lieux. Tout semblait prometteur, ici, et plein de secrets. Cette curiosité vaguement maladive – la déesse était accro à tout ce qui ressemblait, de près ou de loin, à un défi – se lisait dans son regard. Chacun de ses yeux était animé par la même petite flamme, et ce malgré leur différence de couleur.




Tes lèvres pourraient finir ce que tes doigts ont commencés.

Noircastel

Créature

Re : On dit que ... [PV]

Réponse 3 mardi 03 juin 2014, 19:06:32

En voilà une qui ménageait ses petits effets, bien que son arrivée au domaine manquait cruellement du panache vulgaire et ostentatoire que Nathaniel aimait tant. Le vampyr appréciait les débarquements à grand renforts de tambours et trompettes, de mises en scène prétentieuses et clinquantes. Il aimait qu'on soit classe, qu'on soit si prévisible que ça en devenait presque honteux. La retenue n'était pas pour cet être là, qui jugeait toujours d'abord le livre à sa couverture. Quel connard aurait envie de se prendre de passion pour un ouvrage pas foutu d'attirer l'oeil et d'exciter la convoitise, après tout ? Il y avait mille et unes façons d'en foutre plein la vue. Noircastel avait choisi le cliché sinistre et stéréotypé pour développer son petit univers macabre et avait poussé le vice jusque dans le souci du détail. Le vampyr était à l'image qu'on se faisait populairement de ceux de son espèce et ne s'en portait que mieux. Ca ne diminuait pas l'impact de son génie créatif, ça n'émoussait pas sa science aux doux relents d'immoralité vomitive.

Elle se présenta et il se contenta de la toiser en buvant une nouvelle fois ce qui restait de son verre, qu'il envoya négligemment voler par-dessus son épaule. Le fracas cristallin tinta à l'oreille de Marbella comme un signal d'alarme, qui fila s'occuper de nettoyer les dégâts en poussant de petits cris dont même Nathaniel aurait été bien en peine de comprendre le sens exact. Sûrement s'excitait t'elle d'avoir une tâche à accomplir, ce qui aurait ainsi classé les piaillements dans le registre appartenant aux groupies excitées. Le suceur de sang, lui, s'amusa du titre que la dénommée Louhi s'accorda. De quoi la prendre en sympathie, ce qui se traduisait en gros à envisager de ne pas lui coller sa queue au fond de l'utérus avant d'avoir fait un peu plus connaissance.
Pas trop quand même, au risque de voir un viol potentiel se transformer en relation plus ou moins consentante.

- La gardienne du mal aurait put apporter un peu de sang frais avant de s'inviter chez son administré. Je ne viendrais pas chez vous les mains vides, moi. J'ai toujours un petit organe presque frais sous la main pour ce genre d’occasion.

Si elle pouvait entrer ? Pourquoi pas. Quelqu'un qui se pointait à Noircastel en arguant n'être pas moins que le Gardien de tout ce qui est contraire aux bonnes moeurs pouvait bien être autorisé à venir s'en mettre un petit derrière la cravate rien que pour féliciter l'audace du titre. Parce qu'en l'état, la Louhi n'avait rien qui illustrait flatteusement son statut. Même pas une petite corne ou un parfum de soufre.

- Je vous baiserai bien sur la première marche de l'escalier sur lequel vous vous tenez, mais on sera mieux à l'intérieur pour s'enfiler. Et ouvrez un peu cette robe, cette décence va finir par me coller la nausée.

D'un geste de tête, le vampyr invita la jeune femme à entrer avant de se dégager du cadre de la porte. Il claqua des doigts et quelques chandeliers s'allumèrent ça et là, leurs flammes vacillantes et timides rendant les boyaux des couloirs de RocheCorbeau plus inquiétants encore qu'ils ne semblaient l'être dans le noir complet. Statues de mauvais goût et autres peintures malmenées par le temps se disputaient l'espace avec de vieilles armures rouillées héritées des guerres d'Ashnard, dont certains des soldats étaient visiblement encore prisonniers de leur gangue de métal, bien que morts et flétris depuis quelques siècles. Au sol, une large traînée de sang serpentait : le résultat du passage de Marbella et du cadavre frais, reliquat de vie dans lequel un Nathaniel nus pieds ne refusait pas de marcher, donnant au bruit de ses pas fluides celui d'un léger clapotis boueux.
Au loin semblaient résonner quelques bruits étouffés, aussi inquiétants qu'ils demeuraient impossibles à identifier.

- Alors, Louhi, vous venez juste jouer à vous faire peur ? Que racontent donc vos esclaves sur moi, hmmm ?

Ils arrivèrent dans un salon privé, celui dans lequel Nathaniel se trouvait un peu avant que Louhi ne débarque au château. L'endroit n'était guère plus chaleureux que le reste de RocheCorbeau, mais il semblait au moins un peu plus confortable. Un feu brûlait dans l'âtre placé contre le mur de gauche, devant lequel se plaçait une longue banquette et un fauteuil haut de dossier, recouvert de cuir noir. Si la cheminée servait ce soir, ce n'était que pour une question pratique : les gobelins Pinederat et Kranedepusse y faisaient rôtir ce qui n'était rien de plus qu'une jambe humaine, dont le fumet délicieux était imputable à l'excellente hygiène de vie de l'elfe à qui elle avait un temps appartenu. Nathaniel avait beaucoup aimé le cri d'horreur qu'elle avait poussé lorsque Kranedepusse avait entamé la cisaille du membre à l'aide d'une scie qu'il avait déniché Satan savait où. Les frangins se retournèrent à l'arrivée de Louhi, abandonnant une discussion des plus animées pour la regarder avant de retourner à la jambe dont ils se faisaient un devoir de surveiller la bonne cuisson.

- A part ma queue, qu'est-ce que vous prendrez ? J'ai encore un peu de sang, peut-être un vieux whisky qui doit traîner dans un coin. Je vous proposerai bien du vin, mais il faut aller le chercher à la cave et aucun de mes trois précieux crétins ne serait capable de le ramener sans secouer la bouteille.

Louhi

Dieu

Re : On dit que ... [PV]

Réponse 4 mardi 03 juin 2014, 19:53:05




Il avait bien de la chance que l'ego de Louhi ne soit pas chatouilleux. Beaucoup de déesses se seraient offusquées en l'entendant ainsi parler. Les nombreuses filles de Louhi, notamment, ne se seraient pas privées d'invoquer deux ou trois entités vengeresses pour le faire taire. Elle, elle s'en foutait. Qu'il s'amuse, elle saurait bien lui en mettre plein la vue le moment venu. La déesse était comme ça, oui, elle patientait, elle se faisait désirer, et au moment où personne ne s'y attendait, elle explosait littéralement. Une capacité qui plaisait à beaucoup. Quand on est éternel, on peut se permettre de faire patienter les gens.

A l'instant même où il fit une remarque concernant sa tenue, trop décente, le manteau de Louhi s'évapora sur ses épaules. Il se transforma en un nuage de cendres blanches, comme du papier brûlé, réduit en poussière mais immobilisé dans une certaine position. Des cendres qui s'envolèrent, formant un halo autour de sa personne. Aucun vilain morceau ne se coinça dans sa chevelure impeccablement noire. Elle jeta ensuite des coups d’œil discrets autour d'elle. Parce qu'elle était avant tout une guerrière, Louhi était silencieuse. On entendait à peine ses talons claquer sur le sol à chaque pas qu'elle faisait. À chacun de ses pas, d'ailleurs, sa robe changeait. Oui, c'était une déesse qui aimait la magie. Si elle n'avait pas tout un arsenal d'esclaves à chacune de ses visites, elle appréciait les petits tours, ceux qui sont subtils mais ô combien provocants. Ainsi, à chaque pas, sa robe évoluait. Au début, il était difficile de savoir ce qu'il se passait exactement, sur le tissu, mais au bout de dix pas, ce fut une évidence : elle devenait de plus en plus transparente, laissant voir, en-dessous, une lingerie noire, très fine. Étaient ce les bas ou le string apparents, qui étaient les plus provocants ? Les deux, sans doute.

Ce joli sortilège prit fin au moment où elle cessa de marcher, regardant le feu avec intérêt. Elle agissait avec beaucoup de naturel, comme s'il était normal qu'elle se retrouva dans cette tenue. Mouvement de tête, vers lui.

Je ne savais pas exactement ce que vous étiez. Je vous aurais ramené mes meilleures esclaves, si j'avais su que vous aimiez à ce point le sang. J'en ai une hémophile, elle aurait pu servir de fontaine.

Remarque ponctuée d'un sourire. Impossible de savoir si elle se moquait ou non.

Je saurais me contenter d'un whisky, pour le moment.

L'alcool et Louhi, c'était une très longue histoire d'amour. Elle pouvait vous bénir pour lui avoir apporté une bonne bouteille, ou vous coller la pire des maladies pour lui avoir offert de la piquette. Elle avait appris à apprécier les bonnes choses, disons. Autant ne lui servir que ces bonnes choses.

Je viens regarder ce que certaines personnes font de mal. C'est un immense plaisir que de se repaître de la souffrance des autres, mais je trouve plus intéressant de fréquenter les bourreaux, plutôt que les victimes. J'aime constater la cruauté, éprouver la brutalité, me nourrir de violence.

Elle se tourna plus franchement vers lui.

Mes esclaves disent qu'il est suicidaire de se rendre ici, que les cris qu'on entend aux alentours de ce domaine rendent fous. Ils font de vous un seigneur. Ils commencent à penser que vous êtes plus dangereux que moi …

Ses yeux le dévisageaient outrageusement. Elle n'avait pas peur de fixer les gens, de les déshabiller du regard, elle aimait même quand elle mettait certaines personnes mal à l'aise. Lui ne serait pas dans ce cas, elle le sentait. Elle était certaine que mettre cet homme mal à l'aise était impossible. Louhi pencha la tête sur le côté. Ses tatouages, sur son corps, remuaient très doucement. Ils respiraient comme de petits animaux. Ils étaient étudiés pour être vivants, tracer des formes et des mots. Ainsi, elle pouvait s'exprimer sans même ouvrir la bouche.

Et je ne sais pas encore si cela me déplaît ou m'excite.

Sourire plus large. Son rouge à lèvres était-il aussi rouge, à son arrivée, ou changeait-il lui aussi de teinte ?




Tes lèvres pourraient finir ce que tes doigts ont commencés.

Noircastel

Créature

Re : On dit que ... [PV]

Réponse 5 mercredi 04 juin 2014, 10:15:40

Nathaniel avait beaucoup apprécié le coup de la robe, de son changement incessant et de l'apparence qu'elle avait fini par acquérir au fil des pas de la Gardienne. Ce qu'elle dévoilait était des plus affriolants et le vampyr ne se priva nullement d'une longue oeillade sur ces longues jambes gainées de noir et sur les hanches soulignées par le tissu fin du string. Ce fut à son tour de sourire, dévoilant ses menaçantes canines tandis que ses yeux couleur whisky clair se mirent à briller d'un intêret renouvellé. Cette Louhi, il devait l'avouer, savait au moins y faire. Si la gourmande continuait ainsi, elle entrerait dans les petits papiers cartonnées et reliés de cuir du seigneur de Noircastel. Autant dire que ça serait pour elle une sorte de compliment que peu pourraient se targuer d'avoir reçu, du moins après avoir été empalée si tard sur le membre du décadent chimériste.

Son membre, d'ailleurs, se voyait. Son élégante robe de chambre n'avait à aucun moment été refermée et volait derrière lui au fil de sa marche, s'ouvrant lorsqu'il était à l'arrêt pour dévoiler le glaive charnel sans pudeur ni considération de politesse. Curieusement, cela ne paraissait pas vulgaire. Sur Nathaniel, ce comportement semblait des plus naturels, collant à la perfection à sa façon d'être. On en attendait finalement pas moins de lui. Et en l’occurrence, une bonne façon de signifier à l'appétissante Louhi qu'elle avait tout à fait raison de se mettre à l'aise.

- Je suis un vampyr, ma chère ! J'aime le sang et j'aime lorsqu'il y en a par litres ! Il se pencha légèrement vers elle, comme pour lui confier un secret. J'adore voir les jolies petites choses comme vous se vider par une plaie béante. Gâcher la nourriture a quelque chose de follement bandant.

Non... Non, curieusement, cela n'avait absolument rien d'une menace. D'autres auraient proposé d'offrir des fleurs, une boîte de chocolat ou de faire une sortie cinéma. Nathaniel préférait sortir une lame de rasoir pour taillader le poignet de l'heureuse élue, considérant qu'une mort lente était bien plus sensuelle qu'une démonstration d'affection.
Il hocha la tête au sourire et se dirigea vers un petit meuble à deux pas deux, y furetant pour sortir un verre et la bouteille au contenant teinté d'éclats caramel. Un écossais, un vieux. Excellent, pour ce qu'en savait le vampyr qui s'y connaissant davantage en rhésus positifs qu'en purs malts. Il versa la part de Louhi et s'accorda un nouveau verre sanguin, revenant vers la jeune femme pour la servir.
Son petit discours trouva à l'oreille de Noircastel un écho bienvenu. D'une main libre, comme pour la féliciter de ses propos, le nocturne lui caressa tranquillement une fesse. Insolent et sans gêne, ses doigts restèrent sur la chair tandis qu'il répondait.

- Le mal... Ah ! Le mal n'est jamais qu'une notion qui revêt le simple sens qu'on lui accorde. C'est très surfait, le mal. "Cruauté", voilà quelque chose qui me semble bien plus concret ! On unifie des peuples en faisant montre de cruauté. Et on s'amuse avec elle pour la transformer en jouissance ou en pur élément scientifique. Si la cruauté était femme, je jouerai des coudes pour être un prince charmant.

Elle pivota légèrement et Nathaniel se contenta d'affirmer la prise qu'il avait faite sur son cul, la griffant légèrement alors qu'il crispait ses ongles dans la chair. Comment prendrait-elle cela ? Bien, sûrement. Il ne doutait pas que ça puisse lui plaire.
Gourmande.

- Vous avez de bien curieux esclaves. Ne les torturez vous pas pour qu'ils craignent ainsi mon domaine ? Etes vous plus douce que votre titre le laisse suggérer ? Mais si cela vous rassure, je ne cours pas après d'éventuels titres.

Il se retourna vers les gobelins, qui avaient commencé à mâchouiller le membre qu'ils avaient sorti du feu quelques secondes auparavant. Les deux frangins s'arrêtèrent tandis que le seigneur leur intimait l'ordre d'aller préparer la dernière elfe pour le laboratoire. Les glaires sur pattes hochèrent la tête avec vivacité et arrachèrent un généreux bout de chair chacun avant de déguerpir en sautillant, attrapant certainement la pauvre Marbella au passage.
Nathaniel, lui revenait à Louhi.

- Ce qui vous déplaît m'indiffère, ma chère, quand bien même vous trôneriez au somment d'un quelconque panthéon. Ce qui vous excite, en revanche, m'intéresse beaucoup plus. Il la regarda de haut en bas, malicieux. Et j'adore ce petit tour avec vos tatouages.

Le vampyr se sépara d'elle, lui faisant signe de la suivre en lui proposant d'embarquer la bouteille de whisky qu'il n'avait pas rangée. Le duo sorti alors du salon et Nathaniel guida son invitée à travers les méandres des couloirs de RocheCorbeau, qui s'encombraient parfois de cris d'horreur venus de quelque part dans le château. Parfois, d'inquiétante formes se dressaient dans un rayon de lune avant de disparaître dans un battement de cil, quand de curieux bruits de galopade ne se faisaient pas entendre entre les murs. De sinistres vagissements s'extirpaient du dehors par intermittence tandis que les loups finissaient de ronger la carcasse que la goule y avait jeté et Nathaniel prit le temps d'expliquer que le château avait été ensorcelé par ses soins pour retenir les âmes de ceux et celles qui y étaient morts. Les cris et autres petits tours des poltergeists n'avaient de cesse de les distraire.

Ils montèrent vers une des tours, passant la porte de ce qui était une large pièce aménagée en une sorte d'hôpital que le Mal et le Temps se seraient évertués à rendre malsaine et malpropre. Tout l'équipement médical y était, dont la table d'opération sur laquelle reposait une elfe que les gobelins avaient pris soin d'attacher solidement après l'avoir dévêtue. La peur se lisait dans le regard de la belle, et pour cause : toute une batterie d'instruments chirurgicaux rouillés et mal en point se disputaient la place avec des bocaux de tailles diverses, emplis de formol et suintant de magie. On y voyait flotter des organes complets quand il ne s'agissait pas là de morceaux de corps, d'animaux, d'humain ou d'à peu près n'importe quelle créature.
Nathaniel se retourna alors vers Louhi, un large sourire aux lèvres et une petite érection visible, excité à l'avance du sort qu'il réservait à la pauvre victime qui se débattait désespérément malgré les liens qui meurtrissaient sa chair.

- Bienvenue dans mon laboratoire, ma chère petite Gardienne ! Vous disiez aimer constater la cruauté; je vous propose de vous y adonner. Montrez moi donc ce qui vous excite, ce qui fait de vous ce que vous êtes. Ensuite ou pendant, nous baiserons. La perspective de vous voir officier me fait déjà bander !

Louhi

Dieu

Re : On dit que ... [PV]

Réponse 6 mercredi 04 juin 2014, 14:12:10




Il n'avait pas froid aux yeux. Elle aimait ça.

La déesse le suivit sagement, tout en continuant à ausculter les lieux. Elle voulait tout ancrer dans sa mémoire. Aucun détail n'avait la permission de lui échapper. Dieu, comme le diable, se trouve dans les détails, avait-elle lue un jour. Depuis,cette phrase résonnait dans son esprit. Elle en avait même fait une façon de vivre, une ligne de conduite à suivre aveuglément. La façon qu'il avait de lui griffer la fesse, de ponctuer ses phrases de mots aiguisés, le dessin de ses canines, son peignoir ouvert étaient autant de détails auxquels elle prêtait une attention toute particulière. Quant aux lieux … Ils auraient pu être une farce immense, si ce halo malsain ne flottait pas autour de RocheCorbeau. Louhi n'avait pas peur, mais elle savourait l’atmosphère de cette bâtisse. Pour sûr, elle n'aménagerait jamais son palais de cette façon, mais il y avait quelques petites choses qu'elle trouvait intéressantes.

Le laboratoire fut, d'office, sa pièce préférée.

Comme c'est beau.

Laissa t'elle échapper, les mains jointes, les yeux rivés sur tous ces bocaux. Formol, organes, morceaux de peau et de chair, un joyeux cocktail dont elle ne se lassait pas. La déesse ne jeta qu'un rapide coup d'oeil à l'elfe terrifiée – elle embaumait la peur – avant de se tourner vers le vampyr.

Voilà un bien beau présent. Je vais me sentir obligée de vous être redevable.

Toujours ce même sourire, amusé, qui planait sur ses lèvres. Un tour sur elle-même, et elle s'avança, féline, vers le jouet – car c'en était un – qu'il venait de lui offrir. Elle posa un index sur le visage de l'elfe, son ongle s'enfonçant légèrement sur sa peau, laissant un marque rouge très fine. La pauvre créature suivait le trajet de ce doigt du coin de l’œil, apeurée rien qu'en imaginant ce qu'elle allait lui faire.

Le visage est, de loin, mon terrain de jeu favori. Il y a les yeux, si précieux, la bouche, et toutes ces jolies petites dents blanches. Les gens font du visage quelque chose de sacré.

Tout en parlant, un de ses tatouages s'était déplacé, coulant le long de son bras, atteignant petit à petit cette main maligne qui se baladait sur la figure de l'elfe. Au moment où les dessins atteignaient ses phalanges, Louhi retira sa main. Elle qui était penchée sur l'elfe, se releva légèrement pour fixer à nouveau le vampyr. Elle ne s'en lassait pas. La déesse commençait à le trouver très attirant. Quelque chose en elle commençait à chauffer, désinhibant tout doucement son esprit.

L'encre de mes tatouages peut devenir venimeuse, si je le désire.

L'elfe poussa un cri d'effroi, tandis que Louhi posait, à nouveau, sa main sur son visage, illustrant ainsi ses propos. Le cri d'effroi devint un cri de douleur. Ce tatouage avait une capacité impressionnante à reproduire la douleur éprouvée au moment où on se fait tatouer*. La sensation qu'un scalpel se plante dans votre beau et gambade librement le long de vos chairs. Une douleur piquante, incisive. Ce n'était pas visible, non, mais la pauvre victime pouvait nettement ressentir la douleur.

Cela n'amusa Louhi que quelques minutes. Ce n'était qu'un encas. Creusant son dos, elle se releva, elle qui s'était penchée à nouveau. Un claquement de doigts, et une lame quitta sa place pour venir se caler entre le pouce et l'index de la déesse.

T-t-t, allons, une grande fille comme toi.

Elle murmurait à cette elfe des mots qui étaient loin d'être rassurants. Toute personne normalement constituée aurait eu peur de Louhi, et encore plus quand elle prenait cette voix fine censée vous apaiser. La lame dansa entre ses doigts, à quelques centimètres du visage de sa prisonnière, tandis que la déesse la dévisageait. La lame ne se planta pas dans le visage de la pauvre petite victime, mais dans les cheveux de la déesse. Elle s'en servit comme d'une pince à cheveux, dévoilant ainsi sa nuque et empêchant sa chevelure de gêner ses mouvements. La déesse sortit ensuite une cigarette d'une de ses poches, pour l'allumer et la planter entre ses lèvres. L'elfe, paniquée à l'idée de se faire lacérer la face, poussa un soupir de soulagement.

Les yeux, les yeux … Ce sont mes jouets préférés. Ne les ferme pas, je pourrais me fâcher.

Une bouffée de tabac. Deux. Trois. Elle voulait s'assurer que le bout de sa clope soit rougeoyant, brûlant. Un geste très vif, et la cigarette s'écrasa dans l'oeil de l'elfe, qui poussa un hurlement guttural. Ce simple son fit frémir la déesse.

Allons, il aurait été idiot de croire que Louhi en aurait fini là. Délicate, délicieuse, elle recommença à caresser le visage de sa petite poupée, cherchant ce qu'elle pourrait bien faire. Le mégot était tombé sur le sol. Ses tatouages gambadaient sur son épiderme, gardiens de son corps. L'un d'eux traça, sur le dos de la déesse, visible grâce à la transparence de sa tenue : « Donne-moi ton nom, vampyr. » Il pouvait nettement voir cette phase, étant donné qu'elle lui tournait le dos, cheveux noués, lui offrant une vision mémorable de sa chute de reins, de ses jambes fines et de ses fesses bien dessinées.

Ses doigts dessinèrent les contours des lèvres de l'elfe, les griffant légèrement. D'une pression des doigts, elle la força à ouvrir la bouche. D'un battement de cils, une myriade d'aiguilles s'envolèrent de leur boîte – elle avait repéré cette boîte en entrant, elle qui aimait tant les choses piquantes – pour venir se coincer dans cette bouche ouverte. Une tape sous le menton, et la bouche se referma. Le cri de douleur que voulut pousser la petite elfe fut bien étouffé. En voilà une qui y repenserait à deux fois, avant de se mettre à couiner. Coinçant le bas de son visage dans sa main, Louhi appuya violemment sur les joues de la créature, la faisant mâcher de force cette armada d'aiguilles aiguisées. Des larmes de douleur perlaient sur ses joues. La déesse était la reine de la torture subtile, mais douloureuse. Elle avait encore plein de tours de ce genre, dans son sac. La simple vision de la douleur échauffait ses sens plus que de raison, et elle savourait allègrement cette sensation.





*C'est tellement sadique, j'en souffre, ah mon dieu.




Tes lèvres pourraient finir ce que tes doigts ont commencés.


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