Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

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Cindy Terreur

Dieu

Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

vendredi 23 mai 2014, 16:24:31

Depuis mon escapade au-dehors, la nuit où les villageois fêtaient les morts, mon père m'a "consignée" dans les quartiers qu'il m'a donné, aux Enfers. Je n'ai pour seule compagnie que les zombies qu'il m'envoie pour me surveiller. Il n'a pas apprécié que je détourne une partie de l'offrande de ses fidèles. En même temps, je le comprends. C'est tellement bon !

Il ne m'a pas pardonné non plus le "repos éternel" de Morg, le garde-zombie qui me suivait cette nuit-là. Sans le vouloir, j'avais placé son âme comme "intouchable". C'est-à-dire qu'elle restera dans l'autre monde, qu'elle ne pourra pas être forcée de réintégrer une enveloppe charnelle.

Mais eh ! J'ai le droit de faire des erreurs, hein ? Je suis une déesse novice, et s'il veut pas m'apprendre le métier hein... J'fais ce que je peux du coup.

Seule sur mon lit, je joue avec une boule de.. Euh... De matière gluante ? Je ne sais pas ce que c'est, au juste, mais ça vient d'une âme qui s'est égarée jusque devant ma chambre. Cerbère est vite venu la récupérer, et j'ai trouvé ce fluide par terre. Alors je joue avec. Sans le toucher, tout se fait avec la lévitation. J'vais pas me salir les mains non plus. On n'sait jamais dans quoi ça traîne, les âmes des morts...

Je finis par laisser le truc flotter près du plafond de pierre, et je passais à autre chose. J'avais réussi à dégoter un "manuel des Enfers", et j'comptais bien voir ce que ça disait. Ça parlerait peut-être de l'apprentissage d'un jeune dieu aux Enfers...

* * *

Plongée dans ma lecture, j'entendis vaguement des bruits de pas venant de l'extérieur. Ma chambre était assez spacieuse, et j'avais toute une enfilades de pièces dédiées à mon usage. Salle de bain, sauna, bibliothèque, etc. Ma chambre était la première de la suite de pièces.

Agitant vaguement la main, je lâchais sans me retourner.

« J'suis toujours là, j'ai pas bougé. 'Pouvez allez faire vot' rapport à mon père. »

Mes cheveux flamboyaient depuis tout à l'heure, quand j'ai commencé ma lecture. C'était très intéressant, mine de rien. Je comprenais mieux le phénomène de la fête des morts de l'autre jour...

Oneiros

Dieu

Re : Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

Réponse 1 dimanche 25 mai 2014, 19:25:51


- Si tu perds, tu vas aux Enfers ! 

Ce genre de défis stupides, Oneiros les adorait. Quand il se retrouvait chez Dionysos, le jeune dieu n'avait pas son pareil pour boire et jouer. Des vices que personne ne pourrait jamais lui pardonner, selon sa mère. Lui vivait très bien ainsi. Boire, il s'y était habitué petit à petit, et pouvait désormais se targuer de très bien tenir l'alcool. Dionysos était un très bon professeur, sur ce point. Il ne comptait plus les fois où ce dieu lui avait fait redécouvrir les plaisirs de la boisson. Jouer, c'était son péché mignon. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Perdre, par contre …

- Oneiros, tu as perdu. 

- Dis pas de conneries. 

- Mh. Mh. Mmmh. 

La petite prêtresse face à laquelle il jouait ricana. Il la regarda ranger les dès, et poser ses coudes sur la table. C'était une belle journée, et beaucoup de prêtresses rongées par l'ennui s'étaient réfugiées ici. Dionysos avait comme réputation d'être un maître de maison excellent. Il fournissait à boire, à manger, de quoi jouer, tout et n'importe quoi. Il y avait toujours de l'agitation, comme si personne ne dormait jamais, ici. Quand on lui parlait mariage, responsabilités, enfants, il venait chez Dionysos et se remplissait le crâne de substances. C'était foutrement bon.

- T'as perdu, répéta t'elle

- J'dois faire quoi, alors ? Comme la dernière fois ? J'en ai marre de devoir descendre sur Terre à chaque fois, riposta le jeune dieu.

- Tu vas aux Enfers, j'ai dit.

- C'est une blague ?

La petit blonde le dévisagea, les sourcils arqués. Non, ça n'en était pas une.

- Tu vas me ramener un bijou qui appartient à Hadés.

Oneiros écarquilla les yeux. Hadés, fallait pas trop le chercher. Quand Héra et lui s'entendaient bien, il pouvait se permettre toutes les conneries, mais un froid s'était installé entre eux, récemment. Depuis, il évitait de faire trop le con. 'fin, là, il n'avait pas vraiment le choix. Sans un mot, tout sourire, le jeune dieu quitta les lieux, se dirigeant d'un pas assuré vers les Enfers. Oh, il aurait bien fait demi-tour, histoire de voler un bijou quelque part et de prétendre qu'il venait de chez Hadés. Mais Oneirsos avait sa petite fierté. Il esquiva les regards, quittant à pas de loups Olympe.

Direction les Enfers.

Sur le chemin, il brouilla l'esprit de quelques créatures plus ou moins vivantes, afin de passer inaperçu. Il connaissait la route sur le bout des doigts. Avancer ici, tourner là, éviter les gardes, surveiller ses arrières. Même s'il n'avait pas emprunté cette route depuis un moment, il avançait à l'instinct. Il n'avait de cesse de se dire qu'il n'avait pas vu Hadés depuis longtemps, qu'il se prendrait sûrement une belle raclée si on le trouvait, mais il n'avait pas peur. Jamais. Oh non. L'adrénaline ne l'angoissait pas, elle l'amusait. C'est sur ces belles pensées qu'il s'introduisit, finalement sans trop de problèmes, chez Hadés. Depuis qu'il maîtrisait l'hypnose, Oneiros n'avait plus peur de rien. Un regard, et il avait le contrôle. Enfin, pas sur les dieux, mais tous les autres, oui.

- J'suis toujours là, j'ai pas bougé. 'Pouvez allez faire vot' rapport à mon père.

Le jeune dieu cessa de marcher. Il y avait quelqu'un ? Il aurait préféré que la pièce soit vide, quitte à piquer un bijou. Depuis quand le dieu des morts avait-il de la compagnie ? Hadés avait toujours été un solitaire. Piqué par la curiosité, il fit un pas, puis un autre, afin de mettre un visage sur cette voix. Elle avait parlé d'un « père », mot qui tournait dans sa tête. Olympe et ses histoires habituelles de paternité … C'était tout un débat.

Et il la vit. Enfin, il vit ses cheveux, enflammés, la balle gluante qui flottait dans les airs, le livre épais et poussiéreux, et tout un corps qu'il n'avait jamais vu. Il ne parvenait pas à faire le lien entre elle et Hadés. Que faisait-elle là ? Depuis combien de temps était-elle là ? Pourquoi ? Il n'avait jamais entendu parler d'elle, et pourtant il avait d'excellents contacts. Un brin mafieux, ce môme, oui, certes.

- Qui es-tu ?

Le ton n'était pas agressif, loin de là, il était juste … curieux, amusé. Oneiros venait d'entrer dans la pièce, vêtu d'une de ses toges habituelles, très blanche, très pure, qui tranchait avec sa petite gueule de gosse insolent.

Cindy Terreur

Dieu

Re : Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

Réponse 2 dimanche 25 mai 2014, 20:10:10

Le ton laconique de ma réponse devait avoir suffit, puisque je n'entendis plus rien. Alors je retournais à ma lecture, sincèrement intéressée. J'en oubliais presque que j'étais punie. C'est assez incroyable. Mais alors que je tournais ma page, avec précaution, une voix me fit sursauter. Ils savent parler aussi distinctement, les zombies ?

Je me retourne d'un coup, et ma surprise momentanée me fit relâcher la balle gluante qui manqua de s'écraser sur moi. De peu. Elle atterrit sur le livre. Zut. Mais j'oubliais aussi vite la balle de matière gluante, mon attention se focalisant sur l'individu debout sur le seuil de ma chambre.

« Euh... Cindy. Et toi ? »

Je le dévisageais. Je ne le connaissais pas. En même temps, je ne connaissais que les sbires d'Hadès. Donc ça devait être quelqu'un de l'extérieur. Il paraissait propre sur lui, également. Et cette impression de pouvoir qui se dégageait de lui... Ce n'était pas un simple fidèle, un prêtre ou autre. Ce devait forcément être un dieu, ou assimilé.

« Comment as-tu réussi à venir jusqu'ici ? A chaque fois que je sors de mes appartements, un zombie me file au train... »

Dans ma voix, un soupçon de regret. Ce que j'aimerais visiter l'Olympe. D'après ce que m'en a dit mon père, c'était magnifique. Mais il disait également que c'était plus sûr pour moi de rester ici. Selon lui, je risquais des ennuis en montant là-haut. Personne n'était au courant de mon existence, et ça pourrait créer des frictions.

Je descendis du lit, et reportais mon attention sur le livre. Avec précaution je le soulevais et le déposais sur une commode. Au moins, la boule n'avait pas touché les draps. Je les époussetais un peu, et je fis signe à l'homme d'avancer.

« Mais entres, je t'en prie. Je n'ai malheureusement rien à proposer à boire. »

Oneiros

Dieu

Re : Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

Réponse 3 lundi 26 mai 2014, 00:50:11

D'un pas lent, Oneiros entra dans la pièce, après qu'elle l'ait invité. Non pas qu'il ait été effrayé par elle, mais il s'efforçait d'être prudent. Cindy. Elle disait s'appeler ainsi. Ce nom ne lui disait rien. Même pas un souvenir. Sur Terre, il avait croisé beaucoup de Cindy, aussi bien des petites blondes archétypales aux oreilles parées d'anneaux dorés que des brunes prudes et des rousses complètement cramées. Mais une Cindy comme elle, il n'en avait jamais vu. Quelques pas, encore. Elle avait une aura divine indéniable. Elle était donc bel et bien une divinité. Oneiros regarda tout autour de lui, tête droite, prenant petit à petit ses aises. La surprise avait le don de l'immobiliser. Une fois sorti de cet état, il redevenait celui qu'il était.

- Je suis Oneiros. Dieu des rêves, des cauchemars, des songes, ce genre de choses.

Cette phrase de présentation, il la connaissait par cœur.

Il avait perçu, dans sa voix, cette petite tonalité triste. Celle que l'on prête à ceux et celles qui sont emprisonnées, que l'on bloque d'une façon ou d'une autre.

- Ne t’inquiètes pas pour la boisson, j'ai déjà tout ce qu'il faut.

Le jeune dieu donna une tape sur une gourde, retenue à sa taille par un système aussi ingénieux qu'incompréhensible. Il fit quelques pas dans sa direction, brisant petit à petit cette distance réglementaire que l'on dresse entre nous et les inconnus. Ses yeux brillants percevaient chaque détail. Un rapide coup d'oeil vers le « Manuel des enfers », avant qu'il ne se concentre sur elle. Il défit l'attache qui retenait la gourde, et la lança sur le lit. Fermé, le récipient se contenta de rebondir.

- C'est du nectar, j'en bois assez souvent, p'têt trop. Vas-y, sers-toi, j'en ai bu suffisamment.

Il avait foutrement envie d'une cigarette.

- J'hypnotise tout le monde, quand je viens ici. Ça m'évite pas mal d'ennuis. Il n'y a qu'avec Hadés que j'ai un peu plus de mal. Il n'aime pas trop qu'on lui désobéisse, mais j'adore ça.

Cigarette allumée. Un foutu défaut humain.

Oneiros, resté debout, finit par s'installer sur le lit, à côté d'elle.

- Tu es … coinçée ici, on dirait. Je peux savoir pourquoi, ou c'est un secret ?

Il avait toujours ce petit ton, un peu moqueur, mais pas trop. Le genre qui mettait mal à l'aise les humaines peu sûres d'elles mais qui donnait envie de jouer à celles qui avaient confiance en elles. Tout semblait très naturel, chez lui, et un brin nonchalant. Sa façon de s'asseoir en tailleur, sa manie de fumer et de se balader sans cesse avec du nectar sur lui … Autant de petits détails qui agaçaient les dieux et déesses plus âgées, mais qui faisaient sa légende auprès de ceux de son âge.

Cindy Terreur

Dieu

Re : Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

Réponse 4 lundi 26 mai 2014, 19:27:54

Oneiros. J'en ai vaguement entendu parler, quand mon père grommelait, mais sans plus. Je lui souris, inclinant la tête rapidement. Je le suis du regard tandis qu'il s'avance un peu. Mon regard s'attarde sur la gourde, qu'il détache et lance vers mon lit. Je la suis des yeux, mon sourire s'élargissant, et illuminant mon regard.

« Je te remercie ! »

Je n'ai jamais eu l'occasion d'en boire. Ici, j'avais de l'eau. Où des boissons humaines. Mais là.. Je suppose qu'il s'agit de la boisson des dieux. Tandis qu'Oneiros poursuit, je débouche le récipient et le porte à mes lèvres. Une gorgée, pour commencer. Un petit rire s'échappe de ma gorge alors qu'il m'explique comment il faisait pour venir. Ça doit être bien pratique, l'hypnose.

Je bouge un peu les jambes en sentant les fourmis commencer à me chatouiller. J'ai dû rester trop longtemps dans une mauvaise position, à lire. Oh, que c'est désagréable ! Je suis mieux assise. Et je laisse pendre mes jambes le long du lit, battant l'air négligemment. Il vient bientôt s'asseoir à mes côtés, posant une dernière question. Question qui me fait sourire de nouveau, alors que je reprends une gorgée. Fermant le récipient, je le repose sur le lit. Entre nous.

En m'installant plus confortablement sur le lit, en tailleur face à Oneiros, je prends une expression mystérieuse.

« Et bien, c'est censé être un secret, pour les résidents de l'Olympe... Mais... Puisque tu es là... »

Le ton traînant de ma voix résonnant légèrement dans la chambre, je baisse un peu le ton. Sur le ton de la confidence, je livre alors le "grand secret" de mon existence.

« Mon père, Hadès, ne veut pas que mon existence soit révélée aux autres dieux. Il dit que ça pourrait être dangereux pour moi. Qu'il y aura forcément des disputes, des tas de spéculations et autres sur ma naissance, sur mon avenir... Et je crois qu'il aime bien avoir son petit secret. »

Je soupire, un peu théâtralement, avant d'ajouter :

« Mais du coup, oui, je suis coincée ici. De temps en temps, j'essaie de m'échapper un peu. J'ai fait quelques excursions à l'extérieur, mais... Je ne suis jamais allée sur l'Olympe, vraiment. »

Plaçant mes coudes sur mes genoux, et mon menton dans mes mains, je fixe mon regard dans celui d'Oneiros.

« C'est comment, l'Olympe ? »

Je dois avouer que je ne fais plus attention aux potentiels gardes-zombies que mon père m'envoie. Si jamais il y en a un qui arrive à l'improviste... Reste à espérer que la réaction du dieu face à moi sera assez rapide pour se cacher de la perception de ces derniers...

Oneiros

Dieu

Re : Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

Réponse 5 mardi 27 mai 2014, 00:54:57

Il écouta son récit avec une petite émotion. Le jeune dieu n'était pas un petit con, à s'amuser de tout, à ne rien prendre au sérieux. Cette Cindy l'intriguait. Il trouvait étrange qu'un dieu puisse dissimuler ainsi sa progéniture, avec autant de soin et de rigueur. Mh, non, étrange n'est pas le mot. Oneiros trouvait ça cruel. Oui, cruel, c'est mieux. Tous les enfants des dieux étaient élevés ensemble, dans un esprit fédérateur limite sectaire qu'il avait néanmoins appris à apprécier. L'illusion de faire partie d'une grande famille unie lui mettait du baume au cœur. Quand il était un peu bourré, il trouvait Olympe merveilleuse. C'est une fois sobre qu'il réalisait que tout n'était qu'une façade, et que la solidarité divine n'existait tout bonnement pas.

Cette petite ne faisait pas partie de cette vaste farce, c'est pourquoi elle avait de l'intérêt, à ses yeux. Elle était inédite.

- Les enfants des dieux, c'est toujours très compliqué, je sais.

Il prit la gourde, la fit sauter de main en main avec adresse.

- Officiellement, je suis le fils de Zeus et Héra, mais officieusement, mon père, c'est Arès. Personne ne doit le savoir, mais tout le monde le sait. C'est du théâtre. T'as de la chance de ne pas en faire partie, crois-moi.

La gourde tomba sur le lit. Il s'était loupé. Tant pis. Bouffée de tabac, encore, tandis qu'il la fixait à nouveau.

- Par contre, passer à côté d'Olympe, ne jamais avoir mis les pieds là-bas … C'est une erreur.

Légère grimace sur sa belle petite gueule.

- Olympe est très belle. C'est immense. Je pense que c'est un lieu vivant … 'fin, j'en parle comme si c'était un être vivant, personnellement. Il y a toujours de nouvelles pièces, mais on ne se perd jamais. L'eau est à la bonne température, les portes s'ouvrent devant nous sans qu'on les pousse, des prêtresses se baladent avec de la nourriture et du nectar, toujours, tout le temps …

Oneiros se tut, penchant la tête sur le côté. Il la regarda, plissa les yeux, et la montra du doigt.

- Viens donc te faire une idée par toi-même. Je peux te faire visiter. Je connais les moindres passages secrets et je maîtrise l'hypnose. Une petite fugue ne peut que te faire du bien.

Merci pour cette leçon de vie, mon grand.

Cindy Terreur

Dieu

Re : Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

Réponse 6 mardi 27 mai 2014, 14:37:01

Il semblait que plus je me livrais, plus il semblait intéressé. C'est vrai qu'une inconnue au panthéon, ça doit être intriguant. Surtout si le géniteur insiste pour la tenir à l'écart. Même si, je l'avoue, je comprends un peu les motivations d'Hadès. Il m'a conçue, ma mère a fait je-ne-sais-quoi et s'est retrouvée avec un abrutis. Abrutis qui m'a vendue à des hommes étranges, menaçants, menant des expériences sur moi. Et tout ça, en l'espace d'une vingtaine d'année. Hadès n'a donc pas pu me voir grandir. Ni évoluer. Me retrouver, à l'aube de l'âge adulte, ça avait dû le contrarier un peu. Il veut peut-être passer plus de temps avec moi. Il ignore peut-être tout de comment être un bon père.

Mais ça n'empêche que. J'ai beau le comprendre, par certains côtés, je suis quand même frustrée. Je ne connais pas mes oncles et tantes, ni mes cousins cousines, ni personne. J'ignore ce qu'il est advenu de ma mère, et mon père doit craindre ma réaction à tout ça parce qu'il vient rarement me rendre visite, depuis ce premier jour où je l'ai retrouvé. Alors, l'arrivée d'Oneiros c'est une vraie délivrance. Et d'après les informations qu'il me donne, c'est mon cousin. N'est-ce pas ?

J'esquisse un sourire peu convaincu quand il affirme que je suis chanceuse de ne pas être mêlée à la population divine de l'Olympe. De mon point de vue, ça ne ressemble pas trop à de la chance. Mais bon. J'imagine qu'il sait de quoi il parle. Alors que moi... Pas du tout.

L'odeur de la cigarette flotte dans l'air, comme la fumée. J'aime bien cette odeur. C'est la première fois que je la sens, je crois. Mais... C'est agréable. Bon, ça donne un peu envie de tousser, mais c'est un inconvénient mineur, non ?

Je reporte mon regard sur lui quand il commence à décrire l'Olympe. Mon esprit tente d'imaginer ce que ça donnerait, mais je peine. Il faudrait que je vois de mes propres yeux, c'est évident.

Et d'ailleurs, il me propose une petite "escapade". Comme s'il lisait dans mes pensées. Je souris plus largement, très enjouée par cette idée.

« Vraiment ? Oh, c'est super ça ! »

J'ai presque envie de lui sauter au cou, tant l'opportunité qu'il m'offre m'enthousiasme. Décidément, il a bien fait de descendre par ici. Le sort m'envoie enfin de belles opportunités.

Je saute du lit, allant ouvrir mon armoire.

« Je dois m'habiller d'une certaine façon ? Ou ce que je porte ira ? Ça ne fera pas trop... Euh... Humain ? »

J'allais dire clocharde, mais ce n'était pas le terme exact. Ma robe est très mode humaine. Pleine de voilages et d'ombres, laissant deviner mon corps sans être indécent. Et c'était confortable. Mais ça ne faisait pas très déesse peut-être.

Finalement, je refermais mon armoire, trop impatiente.

« Oh, et puis on s'en fiche, non ? J'ai trop hâte de voir enfin ce dont je n'ai qu'entendu des récits. On y va, dis ? »

J'avais l'impression d'être un enfant à qui on annonce que son anniversaire est arrivé plus tôt que prévu. Et je suis pressée d'ouvrir mes cadeaux. Mon sourire, large et rayonnant, doit montrer cet empressement au jeune dieu. C'est si rare que je puisse échapper à la vigilance paternelle...

« Merci mille fois en tout cas. Je bénis ce qui t'a fait descendre ici, quoi que ce soit. »

Oneiros

Dieu

Re : Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

Réponse 7 mercredi 02 juillet 2014, 00:06:39




Le jeune dieu lui répondit d'un léger sourire. C'était attendrissant. Pas mal de récits humains faisaient l'apologie de ces princes censés délivrer des princesses enfermées en haut des tours. Sa mère lui avait lu ces histoires sur son habituel ton désabusé, ponctuant ses phrases de soupirs exaspérés et terminant ses lectures par "Il y a mieux, comme bouquins, tu sais". Il s'agissait de contes. Des récits simples, simplifiés, simplets. Il les lisait avec beaucoup de recul. Passé un âge, l'innocence s'évaporait pour devenir du second degré.

Oneiros s'assura, d'un regard, que tout allait bien. Il avait bien ses clopes, son briquet, il ne sentait aucune présence agressive - et surtout pas celle de sa mère - et elle était aussi prête que lui. Parfait. Sortant de la pièce, il se remémora le chemin une énième fois. il avait beau le connaître sur le bout des doigts, jamais il ne se pardonnerait une erreur de parcours. Il était en train d'enlever une jeune fille à son père, père qui n'avait pas la réputation d'être bienveillant. La prudence était de mise. Agitant l'index dans sa direction, il fit signe à Cindy de le suivre. Les couloirs, vides, étaient un nid d'échos. Concentré, silencieux, il hypnotisa à tour de rôle trois gardes. Un tour simple, qui consistait à faire entrer dans les esprits l'idée qu'ils étaient invisibles. L'odeur des murs frais et du soleil capturé par les dalles disparut ensuite, laissant place à celle de l'air frais.

- Prends ma main.

N'attendant aucune réponse - sale gosse, va - il s'empara de celle de Cindy, l'attirant au-dehors. Il fallait suivre l'odeur de l'air pour quitter les Enfers. Un souffle frais griffa sa joue, lui indiquant le chemin à suivre. Hypnose, encore, pour les créatures infernales qui gardaient les entrées de ces lieux.

Il savait qu'il était en train de jouer avec le feu, et il adorait ça. L'adrénaline, sous sa peau, faisait vibrer son cœur. Les murs noirs, les ténèbres, les ombres, l'odeur de la mort et d'une éternité enfermée disparurent petit à petit. Olympe approchait. Il accéléra le pas, impatient. Il savait que cette crainte qui s'accrochait à ses tripes disparaîtrait au moment où il s'éloignerait des Enfers, aussi la savoura t'il dans un soupir.

Il fallut encore quelques secondes avant que leurs pieds ne foulent ... de l'eau.

- Ah, merde, merde ... Je me trompe toujours de chemin, pesta t'il.

Un petit ruisseau courait sous leurs pieds. L'eau claquait sur les cailloux, se répandait timidement dans l'herbe. Des arbres se dessinèrent petit à petit autour d'eux, alors même qu'ils restaient immobiles. Le royaume d'Hadès était derrière eux, s'effaçant au fur et à mesure. Il n'y avait aucune frontière clairement visible entre Olympe et les Enfers. Il fallait connaître le bon tournant, la bonne route, qui vous faisait passer d'un lieu à un autre de façon très subtile. Enfant, il était monté au sommet du mauvais arbre et, en tombant, avait atterrit chez son oncle. Ce souvenir était franchement horrible. Il avait cru mourir de peur. Les Enfers n'avaient rien à voir avec Olympe.

Un soleil chaud frappait ses joues et sa nuque. Il se tourna vers Cindy.

- Je pensais qu'on arriverait dans un endroit plus ... Enfin, plus près d'Olympe. On est chez Dyonisos. D'ici dix minutes, ça sentira le vin, et on entendra beaucoup de rires. Pas d'inquiétude à savoir, ils ne sont pas méchants.

C'était un fait. Les alentours du domaine de ce dieu étaient une ode au chaos.

- Si tu n'as jamais vu Olympe, je compte bien t'en mettre plein les yeux. C'est par là.

Il se dirigea vers la droite, là où des arbres verts et frais poussaient. On devinait, à l'horizon, un imposant bâtiment à l'architecture ancestrale : Olympe.

Cindy Terreur

Dieu

Re : Tiens, de la famille en visite ? [Oneiros]

Réponse 8 mercredi 02 juillet 2014, 22:02:01

Dès qu'il fut prêt à partir, je le suivis. Surexcitée. Ce n'était pas la première fois que je sortais en douce, mais par contre, c'était la première fois que j'allais sur l'Olympe. Sans bruits, je me glissais sur ses pas, admirant le fait que les gardes ne nous repéraient pas.

Presque sortis de l'Enfer, Oneiros pris ma main d'autorité. Je ne contestais pas, trop heureuse de m'évader encore une fois, et vers une destination encore inconnue. Je serrais la sienne, ayant du mal à réprimer mon excitation. Vous savez, cette sensation de faire une bêtise, mais de vouloir continuer à tout prix, malgré les risques et les retombées ? Et bien, c'était exactement ce que je ressentais. Adrénaline, frisson, impatience, joie... Un heureux mélange qui faisait presque bouillonner mon sang d'impatience.

Et finalement... Floc, floc firent mes pieds nus dans l'eau. Une eau fraîche et claire qui me chatouillait les doigts de pieds. Je lâchais un rire, quand il avoua s'être trompé de chemin.

« Ça ne fait rien, j'aime beaucoup ce passage là. »

Et en effet. Je sautillais gaiement dans l'eau, éclaboussant légèrement mon guide divin.

Il m'informa également qu'on était près du domaine de Dyonisos. Et, effectivement, on ne tarda pas à entendre des rires, et l'odeur du vin flottait dans l'air. L'Olympe avait l'air si gaie, c'était rafraîchissant. A côté, même la bonhommie de Joe, le forgeron d'Hadès, ce n'était qu'une figure d'enterrement.

J'avais un sourire, scotché aux lèvres, et mes yeux grands ouvert observaient avec intérêt le paysage qui défilait à mesure que nous avancions. Il comptait m'en mettre plein la vue ? C'était plutôt réussi pour le moment. Et quand mes yeux aperçurent le bâtiment, au loin, je serrais de nouveau sa main. Je me sentais comme quelqu'un qui a son anniversaire plus tôt que prévu. C'était... Délicieux. Grisant.

« C'est... Magnifique. Et donc... C'est ici que grandissent les dieux, normalement ? »

J'avais envie de le serrer dans mes bras, mais je me retiens. Quoique... Au point où j'en suis...

« Merci beaucoup de me faire découvrir ces merveilles, soufflais-je en l'enlaçant doucement. »

J'avais déjà hâte de voir la suite, et je crois que mon impatience se ressentait, étant donné la manière dont je l'attirais vers l'avant après l'avoir libéré de mon étreinte.


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