Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

jeudi 08 mai 2014, 12:42:36

Seikusu, vingt-deux heures, l'heure où tous les chats sont noirs et où toutes les chattes sont de sortie.  A peine une semaine qu'il a posé son sac dans cette ville du bout du bout du monde, et le vagabond en a déjà saisi l'essentiel. Il y a la population, des travailleurs aux lycéennes, et il y a les autres, des sans-abri aux yakuza. Chacun à sa place, chacun dans son monde. La journée est dédiée aux premiers, et la nuit aux seconds dont il est. Certes, il s'aventure parfois, mais très marginalement, à sortir le jour, guettant dans le parc quelque femme en tailleur ou quelque lycéenne en jupette légère. Par contre, si ces mêmes lycéennes s'aventurent la nuit, elles se retrouvent ipso facto dans son monde à lui, avec ses deux lois essentielles, la survie et la force.

Cela lui a déjà valu une jolie expérience, d'ailleurs. Car, dans ce monde où font aussi loi alcool et drogue, le sexe n'est jamais loin. Trois jours auparavant, rôdant aux abords d'une discothèque, il avait ainsi suivi une lycéenne qui titubait tant qu'elle ne pouvait renier l'alcool qu'elle avait ingurgité, pas plus qu'elle ne pouvait nier ce que contenait l'espèce de mégot difforme qu'elle avait en main, et dont les senteurs embaumaient toute la rue. Aubaine unique pour Stephen de suivre cette paumée, jusqu'à ce qu’elle s'écroule comme par magie dans l'empilement de cartons qui lui servait d'abri. A moitié inconsciente, mais pleinement défoncée par ses absorptions de la soirée, elle n'avait rien réalisé. Quant à Stephen, il n'avait pas eu le moindre scrupule à la baiser, histoire de satisfaire rapidement et gratuitement un besoin physiologique. Et, pour éviter tout ennui, il l'avait ensuite portée comme il pouvait, pour qu'elle s'écroule un peu plus loin, devant un bar où on la trouverait au petit matin. Et nul doute qu'elle ne se souviendrait plus de rien. De toutes façons, il ne l'avait pas forcée, se rassurait-il.

Par contre, il est étrangement plus difficile de se faire des junkies. Stephen l'a déjà vérifié au gré de ses pérégrinations antérieures. Ces nanas ont tellement l'habitude de se shooter qu'elles en conservent une lucidité certaine, voire une violence tout aussi certaine. Pour le moment, il n'en a pas encore croisées dans les squats de Seikusu, du moins pas de paumée vraiment à son goût. Même s'il y a passé plusieurs nuits, le bilan est nul. Et les rares à peu près potables sont déjà maquées ! Les seules qui restent sur le marché sont celles qui sont trop abîmées, et sur lesquelles tout le monde peut passer en échange d'une dose.

Et dire qu'il était un brave cadre parisien, voici quelques mois, plus d'une année même. Il avait tout pour lui, la sécurité d'un foyer et d'une famille. Comment avait-il pu délaisser ça pour se retrouver dans des endroits aussi glauques que cette usine désaffectée, dangereuse de tous les marginaux qui y passaient, viciée de tous les trafics qui s'y tenaient, et déserte de toute femme qui justifie vraiment ce nom. Pourtant, ce soir, il est en manque, et il lui en faut une ! Mais il n'a pas envie de recommencer avec celle qui s'appelle Mishi ; non que ça ne s'était pas bien passé, car elle ne refusait rien, mais plutôt qu'elle ne mettait pas beaucoup de cœur à l'ouvrage car elle pensait déjà à la dope qu'elle allait s'acheter.

S'il ne trouve rien, il devra aller faire la sortie de la discothèque, en quête de quelque lycéenne partie ailleurs !

Amélie

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 1 vendredi 09 mai 2014, 01:57:37

« Hey, Mél’ ! On se réveille, la Belle au bois dormant !
Gnnnn... »

La Belle au bois dormant soupira lentement, ouvrant faiblement ses petits yeux. Une délicieuse odeur de parfum tournait autour d’elle, mais, venant de sortir du cirage, elle lui agressait surtout les narines. Amélie cligna lentement des yeux, et baragouina quelque chose. Mishi ne comprit rien d’autre qu’un léger grommellement, et esquissa un léger sourire. Amélie émergeait peu à peu, ressemblant à un gros bébé sur leur matelas.

« Merde, tu verrais ta gueule, Mél’... On t’abattrait sur un champ de courses...
 -  J’me suis un petit peu assoupie... »

Amélie regarda autour d’elle, et se frotta les yeux, avant de bailler à s’en décrocher la mâchoire. Un petit peu... Quand elle s’était assoupie, il faisait encore jour dehors, mais, à travers la vitre crasseuse de l’usine, elle pouvait voir qu’il faisait nuit, et plutôt bien nuit. En même temps, Amélie n’avait pas dormi depuis deux jours, et elle s’était tout simplement écroulée, après que l’adrénaline de la dernière soirée ait disparu. Zetsu l’avait conduit dans un endroit animé, avec une musique qui hurlait dans les oreilles, et avec ees stroboscopes hypnotiques. Amélie s’était abandonnée au milieu de la drogue qu’elle fumait et de la danse, mais il n’y avait rien eu de sexuel... Elle était sortie en début de matinée, et avait zoné dans la Toussaint, avant de finalement retourner dans sa planque du moment, dans le « palace de Zetsu », comme ce dernier l’appelait, avant de s’endormir sur un matelas. Mishi l’avait poliment recouvert d’une couverture en passant par ici, amenant avec elle une bouteille de Coca-Cola, et d’autres produits qu’elle préférait cacher quand la police approchait.

Zetsu avait trouvé cette planque il y a quelques semaines, en leur assurant que c’était un coin tranquille. Elle était dans une usine de textile qui avait fermé lors de la crise économique des années 1990.Zetsu avait exploré l’usine, et avait trouvé un petit endroit sympa à l’étage, pour y faire une planque, et un lieu de repos. Parfois, il y avait des clochards et d’autres zonards, mais l’endroit était plutôt peinard. Sans qu’Amélie ne sache comment, Zet’ avait trouvé un matelas plus ou moins confortable, ainsi qu’une couverture, et n’avait parlé de l’endroit qu’à Amélie. Mettre Mishi au courant était risqué, car c’était une bavarde, mais Amélie, quand elle était retournée au foyer afin d’avoir un peu à manger, était tombée sur Mishi, qui s’était empressée de la questionner à ce sujet pour savoir où elle logeait, actuellement.

« Mmmhmmm... Il est où, Zet’ ? »

Mishi haussa les épaules, tout en tendant à Amélie la bouteille de Coca. Cette dernière but au goulot, tout en restant assise sur le lit.

« J’en sais rien, rétorqua Mishi en haussant les épaules. Mais on est bien entre filles, non ? »

Amélie sourit poliment, et reposa la bouteille. Elle tâtonna dans le vide, et retrouva sa casquette, la posant sur sa tête, puis se redressa lentement. Elle était habillée, portant une minijupe et un débardeur. Mishi, elle, avait son haut rose ouvert en plein milieu, ses collants, et ses opulents seins. Elle avait fait de la chirurgie esthétique, c’était évident, mais ce n’était pas une junkie qui allait la juger. Amélie s’était redressée, et s’approcha de la vitre crasseuse, puis se retourna vers Mishi.

« Bon... On sort ?
 -  Je n’attendais que ça, ma belle ! »

Les deux femmes sortirent, et Mishi fila à Amélie un joint, que cette dernière s’empressa de fumer. Elle en frémit de plaisir. Elle n’avait rien de prévu ce soir, mais ce n’était pas bien grave.

Après tout, l’aventure est au bout du chemin, non ?

DC d’Alice Korvander.

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 2 samedi 10 mai 2014, 22:13:06

Stephen maîtrise les lieux. En plusieurs jours, il a repéré un coin tranquille, s'y est aménagé un couchage fait de vieux morceaux de tissu et autres rouleaux, et a aussi balisé trois pistes de sortie an cas de danger. Certes, il y a d'autres mouvements, entre autres au premier étage, mais la cohabitation se passe sans soucis jusqu'à présent. Dans ces milieux-là, chacun ignore l'autre ; la seule fois où Stephen y est allé, c'est quand il a culbuté Mishi pour quelques yens. Mais, hormis ça, c'est chacun pour soi et chacun chez soi ; de toutes façons, le vagabond s'est toujours tenu à l'écart des affaires des autres dont la drogue, et il n'a même pas goûté à la moindre substance, parfois proposée par ses compagnons d'infortune.

La sortie la plus sure pour sa planque est la porte métallique sur l'arrière. Le couloir mène directement à sa cachette, et il n'y a aucun autre accès latéral. En cas de danger, s'il parvient à s'engager dans le boyau, il ne peut plus être intercepté. Et il a même pris la précaution d'explorer les environs de la sortie. Là aussi, trois possibilités ; donc, quelle que soit l'attaque, il ne pourra jamais se faire boucler toutes les issues.

Mais, dans le calme apparent, juste troublé par les vieilles grilles de fenêtres qui bougent au gré du vent, Stephen perçoit une conversation. Deux voix, deux femmes a priori. Sécurité numéro un, se cacher et observer. Et la première à passer, apparemment sans le repérer, est cette Mishi, à la poitrine décidément magnifique, qu'il avait baisée l'autre soir. Toujours aussi camée, sans soute ! Mais il s'en foutait, du moment qu'elle écartait les cuisses pour pas cher. Le seul souci est que ça signifie qu'il y a des drogués dans le bâtiment, et que les histoires qui en découlent pourraient en rompre la sérénité. Tant qu'elle se maintient à distance de lui, qu'elle fasse ce qu'elle veut !

Par contre, de la copine qui l'accompagne, Stephen en ferait bien son ordinaire. Ce n'est même pas pensable qu'une fille aussi canon se trouve là, à moins qu'elle ne soit en fuite de quelque part. Minijupe et débardeur, pas le look d quelqu'un qui se planque ! Ferait-elle des passes comme sa copine, pour se payer une dose ? Si oui, Stephen se mettrait aussitôt dans la liste des clients potentiels. Vu l'heure avancée, il se peut même qu'elles prennent le chemin de leur poste de racolage.

Silencieux comme un chat, Stephen leur emboîte le pas sitôt qu'elles sortent de l'usine. Mais une odeur âcre vient aussitôt lui piquer le nez, et c'est à grand peine qu'il parvient à éviter un toussotement qui le ferait repérer. La copine de Mishi fume aussi le pétard, et elle doit donc financer son accoutumance par quelques passes ; Stephen n'a plus aucun doute sur le sujet. Mais, vu le beau petit lot que c'est, il n'a pas envie que d'autres posent leurs sales paluches dessus !

Et le quartier de la Toussaint est si mal famé qu'elles pourraient faire d'autres mauvaises rencontres. Des yakuza, certes, et ceux-là sont bien moins tendres que les truands français. Mais aussi plein de tarés attirés par deux minettes pas trop vêtues ; des ivrognes en sortie de boite, des pervers en manque de chair fraîche, des policiers véreux ou des borgeois vicelards, tout est possible. Ce qui fait que, en les suivant, Stephen ne sait pas à quoi il s'engage ! Envie de continuer de mater le joli petit cul de la copine de Mishi, qui danse super sexy sous sa minijupe. Mais pas que ça...

Amélie

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 3 lundi 12 mai 2014, 02:00:41

« On se pose où, Mimi’ ? »

Mishi tira sur son joint, soufflant dans le vide, ne répondant pas sur le coup. Les deux femmes étaient sorties de l’usine abandonnée, et s’avançaient dans les rues de l’ancienne zone industrielle. Quelques voitures passaient parfois, mais c’était un quartier tranquille... Mis à part les squatteurs comme elles, et les patrouilles de flics qui venaient faire du chiffre en arrêtant des dealers et des zonards. Les keufs, c’était la hantise d’Amélie... Comme de Mishi, de Zetsu, ou de n’importe quel fugueur... Si les condés vous mettaient la main dessus, ils vous renverraient illico dans votre famille d’origine, et ça, personne ne le souhaitait. Nope. C’état le pire scénario qui puisse arriver, en fait. Alors, on se méfiait des flics... Sans doute encore plus, même, que des Yakuzas. Les Yakuzas étaient des brutes épaisses, mais, dès qu’ils savaient qu’ils avaient affaire à des clients potentiels, on pouvait les résonner. Ce n’était pas évident, et Mishi avait déjà du leur faire plusieurs passes gratuites, mais ce n’était pas la mort... Néanmoins, Mishi voulait éviter ça à Amélie, et se méfiait donc. À force d’errer dans les rues de la ville, elle savait plus ou moins quand les Yakuzas passaient, ou les flics. À partir de là, il fallait juste s’habituer, et espérer avoir un peu de chatte.

Elle réfléchissait, et proposa alors un coin sympa.

« Tu veux aller au Starwing ? »

Le Starwing était une boîte de nuit sympathique et pas trop chicos. Amélie secoua cependant la tête, tout en balançant son joint fumé sur le sol.

« J’ai pas envie de m’abrutir la tête de ces conneries de techno ce soir, Mimi’... Un genre de squat tranquille... Près de la plage, y en a pas un ?
 -  J’crois qu’il y a des types qui font une petite soirée pépère là-bas ce soir... En espérant que les flics se radinent pas, bien sûr...
 -  Alors... Allons à la plage, poupée ! »

Amélie continuait à s’exprimer en anglais, mais on pouvait sentir, dans sa voix, des intonations françaises. Les deux jeunes filles avaient beau se prétendre prudentes, aucune des deux ne voyait qu’elles étaient suivies par un homme. Elles rejoignirent un arrêt de bus, et jetèrent leurs mégots sur le sol. Si elles tombaient sur un con, il pourrait les refuser. Les deux femmes virent le bus s’approcher, et filèrent, en même temps que d’autres personnes, évidemment sans payer. Mishi s’assit sur un banc, à côté d’Amélie, et en profita pour faire des photos avec elle. Zetsu lui avait récemment offert un téléphone portable dernier cri, un iPhone 5s. Il n’avait pas dit comment il l’avait eu, mais Amélie savait que Zetsu avait du le voler... Elle ne lui en voulait évidemment pas du tout. Dans ce monde, on prenait ce qu’on avait la chance de trouver, tout simplement.

Le bus roulait tranquillement vers la plage, et les deux filles faisaient des grimaces, gloussant et pouffant comme des idiotes. Deux gamines qui s’observaient ensuite, après avoir fait un affreux duckface.

« Là, j’suis sûre de choper ! »

Mishi sourit, et lui ébouriffa les cheveux.

« J’en doute pas, ouais... Une vraie bombe sexuelle ! » plaisanta-t-elle, la charriant un peu.

Amélie haussa les épaules, et regarda par la fenêtre, puis brandit un doigt d’honneur vers Mishi.

« Tu peux te le foutre où je pense.
 -  Oh, mais ça, j’y compte bien, mon petit sucre d’orge... Bien profond, surtout ! »

Amélie grommela en ne disant rien. Mishi restait une vraie perverse, et leur arrêt de bus s’approchait.

Elles n’avaient toujours pas remarqué que quelqu’un les suivait.

DC d’Alice Korvander.

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 4 mardi 13 mai 2014, 21:48:27

C’est bien la première fois que le vagabond suit quelqu’un. En général, il aurait plutôt tendance à éviter les uns et les autres, notamment les flics et les truands. Mais là, deux frêles jeunes femmes, dans un état quasi-permanent de défonce, ça ne lui fait pas courir de risque, a fortiori parce qu’il a déjà baisé l’une, et qu’il espère faire de même avec la seconde. Vu sa façon de tirer sur le joint vraiment artisanal, nul doute qu’elle négocierait aussi son corps contre un peu de blé pour sa dope quotidienne.

« Vraiment mignonne la brunette », songe-t-il, en admirant ses fesses qui ondulent sous la frêle jupe noire. « C’est tout juste majeur, et ça traîne déjà dans les rues. Bon sang de parents à la ramasse ! ». Même si son bas-ventre le titille, il se veut aussi le gardien de ces fragiles jeunes femmes, terriblement insouciantes de se balader ainsi dans ce quartier certes pas trop violent au quotidien, mais quand même mal fréquenté. Pourtant, de leurs éclats de rire qu’il perçoit, elles se semblent pas s’inquiéter le moins du monde, et même pas de l’homme qui les suit.

Pourtant, il les frôle en montant dans le bus ; il s’agit de profiter de l’effet de foule pour monter sans payer, et elles semblent aussi douées que lui, si ce n’est qu’il bouscule une vieille femme, qui le coupe net dans son élan. Il aurait pu s’asseoir à côté d’elles, et peut-être que la dénommée Mishi lui aurait présenté sa copine voire lui aurait donné ses tarifs.

Stephen ne s’est même pas enquis de la destination du bus ; dans une ville qu’on connaît à peine, c’est pourtant intéressant de savoir où l’on va, afin de revenir où l’on était. Regardant la signalétique, il croit comprendre que le bus va en direction de la plage. Originale cette destination, et, comme il ne connaît pas…
Et, avec les stations qui défilent, le bus se vide un peu, et il parvient à se retrouver juste derrière les deux nanas, à entendre leurs rires de gamines pubères, mais aussi leurs plaisanteries d’ados.
Il y en a une qui était tout autre lorsqu’elle écartait les cuisses pour quelques pièces, hormis qu’elle était aussi exubérante que démonstrative ; à la seule cotation de ses cris de plaisir, il pouvait dire qu’il l’avait menée un paquet de fois au septième ciel. Mais, là, elle ne lui sert que d’appât.

Hélas, à vouloir trop approcher, il se fait prendre à son propre piège, et se retrouve sur la photo que la dénommée Mishi vient juste de prendre. Que se passera-t-il si elle le reconnaît ? Heureusement qu’elles sont davantage occupées à admirer leurs grimaces ; mais il y a réellement risque, si tant est qu’elle se souvienne, dans l’état permanent où elle est, de tous ceux qui lui sont passés dessus. Il faut réagir, vite, au culot ! Alors il se plante devant elles.

« Eh, vous m'avez pris en photo ! Je ne veux pas, moi ; il faut effacer ça. Je ne veux pas que ma photo traîne n'importe où, même pas sur votre blog de gamines... »

Frontale et improvisée comme attaque, mais surtout totalement irréfléchie. Si le chauffeur s'en mêle, ils vont tous trois se retrouver dehors et, dans sa situation sans domicile, il risque d'avoir de gros soucis.

« Vous avez entendu ? Supprimez-moi ça tout de suite ! »

Amélie

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 5 vendredi 16 mai 2014, 01:35:23

L’iPhone tourbillonnait entre les doigts experts de Mishi, multipliant les clichés et les grimaces. Les deux filles gloussaient et rigolaient comme des idiotes, plongeant dans un monde dont on les avait privés jadis : leur enfance. Amélie oscillait entre les photos que Mishi enchaînait et la vitre du bus. La plage se rapprochait, et, avec elle, la perspective de passer une nuit de détente. Elles se moquaient des regards énervés que certaines personnes assises dans le bus leur lançaient. Mishi avait toujours gloussé de manière forte, et, avec son maquillage et ses vêtements, elle passait difficilement inaperçue. C’était une pute, ouais, mais Amélie l’aimait bien. Mimi’ était sympa, même si elle était un peu chiante sur les bords, et qu’elle avait la terrible manie de se mettre dans l’embarras, ou de traîner avec des sales types. Pour le coup, Amélie regrettait aussi d’avoir des écouteurs. Jadis, quand elle était en France, soit une époque dont elle aimait mieux ne pas se rappeler, elle se mettait des écouteurs sur les oreilles dans le bus, et laissait la musique la bercer. Zetsu avait promis qu’il lui trouverait des baladeurs, mais, comme il le lui disait, on ne pouvait pas satisfaire les désirs d’une princesse en une journée. Amélie était patiente. Elle ignorait pourquoi Zet’ était aussi dévoué envers elle. C’était lui qui la prenait en charge, qui n’hésitait pas à la conduire auprès de ses amis quand Amélie planait un peu trop, et voyait d’un peu trop près les plumes des anges. Ce type était un ange, avec le cœur sur la main. C’est comme ça qu’Amélie le voyait : un ange des temps modernes.

Elle sourit à cette idée, en se demandant ce que Zetsu pensait si elle venait lui dire qu’il était un ange adorable... Quand un taré se mit à gueuler dans leur dos !

« Eh, vous m'avez pris en photo ! Je ne veux pas, moi ; il faut effacer ça. Je ne veux pas que ma photo traîne n'importe où, même pas sur votre blog de gamines... »

Amélie sursauta, et Mishi en lâcha son portable. L’iPhone tomba sur le sol, et les deux femmes se retournèrent. Depuis sa position, Amélie ne vit rien d’autre qu’une espèce de grand échalas, et, sur le coup, Mishi ne remit pas ce visage en mémoire... Mais cette voix forte lui disait quelque chose. Elle réalisa alors qu’elle n’avait plus son portable, et jura. L’homme enchaîna alors, venant de comprendre qu’il venait de capter l’attention des deux jeunes femmes :

« Vous avez entendu ? Supprimez-moi ça tout de suite ! »

Amélie intervint alors, alors que Mishi, en pestant, cherchait à récupérer son portable.

« Hey, papy, tu te calmes, okay ?! Sérieux, c’est quoi ce mec ? » soupira-t-elle ensuite auprès de Mishi.

Amélie parlait en anglais, mais on pouvait sentir des intonations françaises dans la manière dont elle s’exprimait. Curieusement, elle avait toujours été plutôt fortiche en anglais au lycée. Ça lui était bien pratique ici. Mishi, de son côté, avait réussi à remettre la main sur le téléphone, et constata, en soupirant légèrement, qu’il n’était pas fêlé.

« Zet’ m’aurait tué... »

Amélie grommela, agacée qu’on vienne encore les faire chier. Mishi alla sur son album, et chercha l’image.

« Ah, mais... Euh... Hey, mais... ! »

Elle venait de parler en japonais, et Amélie tourna la tête vers elle.

« Mimi’, vire cette putain d’image, avant que l’autre ne fasse une saloperie de (i]crise cardiaque[/i].[/color] »

Elle avait prononcé les deux derniers mots en français, et Mishi secoua la tête, puis se pencha vers Amélie.

« Ce mec..., murmura-t-elle. Je le reconnais : il m’a sauté ! »

Amélie cligna des yeux, ébahie.

« Nooooooooooonn ??!!! »

Elle le regarda à nouveau, et pensa comprendre pourquoi ce type était si agressif, et si discret. Les hommes avaient toujours honte de se farcir des putes. Mishi était sérieuse, et, sur ce point, elle ne se trompait jamais. Comme elle le disait elle-même, elle avait une « mémoire du cul » digne d’Albert Einstein. Mishi tourna sa tête vers l’homme, un léger sourire sur les lèvres.

« Je t’ai connu beaucoup moins grognon que ça, Don Juan. »

Elle l’avait surnommé ainsi à cause de sa moustache. Ça donnait l’impression d’avoir affaire à un dandy français.

En attendant, elle observa la photo en question. Amélie faisait un « V » de la victoire orgueilleux, tandis que Mishi tirait la langue de manière exagérée... Et que le mec avait sa tête penchée vers elles, à les mater. Comme une espèce de stalker en train de bander devant les deux minettes devant lui.

En voyant ce cliché, on comprenait mieux pourquoi il tenait tant à être supprimé.

DC d’Alice Korvander.

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 6 samedi 17 mai 2014, 07:40:32

« Hey papy, tu te calmes, okay ?! », côté insolence, la brunette affiche un aplomb qui sidère Stephen. D'un seul coup, ce n'est plus la gamine qui piaille avec une copine, mais une jeune femme dont l'arrogance renforce le charme. Étrangement, il se dit que la situation aurait pu lui arriver ailleurs, dans le métro parisien autrefois même, tant cette intonation et cet accent seraient presque ceux d'un titi parisien parlant la langue de Shakespeare.

« Papy ? », Stephen a juste le temps de rebondir sur le mot que celle qu'il s'est tapée pour quelques piécettes (un assez bon coup quand même, malgré son air éthéré, se souvient-il) revient d'entre les tréfonds du bus, avec son téléphone accidenté. Peut-être que ça a détruit toute trace, songe-t-il avec plaisir.

Plaisir de courte durée, car les deux garces, l'ignorant avec un total mépris, se mettent à pianoter sur ce foutu engin. Bon, be cool, Stephen, elles vont virer la photo, elles ont compris à qui elles avaient affaire. Et puis, sois positif ; c'est un bon motif de contact. Bon, il faudra calmer l'autre titi parisien, en lui montrant que papy a encore de la verdeur. Quand tu seras en train de la bourrer, tu lui rappelleras ses mots, et tu l'enverras planer bien plus haut que ses dopes à deux balles !

Et elle parle français ! Une compatriote ? Oh bonheur total ! Encore mieux... Sauf que l'autre aussi a des talents oratoires et que, si sa bouche s'est montrée experte en fellation l'autre fois, elle est aussi très douée en persiflage. « Je t'ai connu beaucoup moins grognon que ça, Dom Juan. », elle l'a reconnu, et m... ! Il s'agit de ne pas perdre la face, car cette salope, oui c'en est une après tout, essaie de renverser la situation. Comme si une pute, camée qui plus est, allait soudain se donner des grands airs...

« Ah ouais, mais je crois que tu es mal placée pour dire quelque chose ! Tiens, ton téléphone, il faut en faire combien pour se le payer? », il va se la faire à nouveau, mais à la provocation cette fois. Le but est quand même, après l'une, de se faire l'autre, et la petite française a des atouts que sa minijupe ne cache pas tant que ça. Tiens, un plan à trois, ce serait même cool, une fois qu'il aura rabattu le caquet de cette Mishi.

« Allez, je vais être bon prince ; virez-moi cette photo, et on n'en parle plus. Je suis d'humeur généreuse ce soir, alors faites ce que je dis et ça ira... »
« Modifié: samedi 17 mai 2014, 08:42:24 par Vagabond »

Amélie

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 7 dimanche 18 mai 2014, 02:30:58

« Ah ouais, mais je crois que tu es mal placée pour dire quelque chose ! Tiens, ton téléphone, il faut en faire combien pour se le payer ? »

What ? Il y avait quelque chose qu’Amélie ne captait pas. Dom Juan ? Mimi’ semblait le connaître, vu la manière dont elle l’appelait, mais elle... Amélie savait que Mishi faisait parfois des passes, afin de toucher de quoi se faire de l’argent. Amélie n’en était pas fière, mais Mishi lui disait que c’était un moyen comme un autre de se faire du fric facile. Il en fallait peu pour contenter les hommes, et, si on ne se recevait pas de coups, mais simplement du fric, ça ne la dérangeait pas. Amélie ne l’avait évidemment jamais demandé (les fugueurs n’avaient aucun passé digne d’intérêt), mais elle supposait que Mishi avait du subir des sévices sexuels dans son enfance... Le lot commun au beau sexe, de toute manière. Elle, son propre frère l’avait bien violé, et, si elle essayait de ne pas y penser, les cauchemars, eux, ne mentaient pas.

Mishi ne répondit pas à l’homme, préférant supprimer la photo, et regarda Amélie, en lui souriant légèrement, comme pour lui dire que ce n’était pas grave. Amélie, elle, se mordilla les lèvres. Mishi avait le don de s’attirer des tarés, comme ce mec, ce Dom Juan à la curieuse moustache qui était en train de les agresser. Le bus, lui, s’était vidé, et le chauffeur avait des écouteurs sur les oreilles, tout en continuant à avancer. Il y avait d’autres passagers, mais ils étaient un peu éloignés, et ne voyaient pas ce qui se passe... Et, quand bien même le verraient-ils, seul un fou viendrait se mêler des problèmes des autres.

« Allez, je vais être bon prince, rajouta l’homme. Virez-moi cette photo, et on n'en parle plus. Je suis d'humeur généreuse ce soir, alors faites ce que je dis et ça ira... »

Amélie fronça les sourcils.

*Il se prend pour qui, ce mec ?!*

Mishi se retourna vers lui.

« Rassure-toi, je suis pas du genre sentimentale... Plutôt une femme libérée. Ta tête a disparu de nos photos. »

Le bus approchait d’un arrêt, où un individu voulait grimper. Pour Mishi, c’était le bon timing, et elle attrapa la main d’Amélie, fermement.

« Hey ! Mimi’, que... ?
 -  On se tire, Mél’! »

La porte à double battant était juste en face, et Mishi appuya sur le bouton, puis sortit sur le trottoir, devant un petit square, près de la plage... Une dizaine de minutes à pied, en somme.

« C’est qui, ce con ? demanda Amélie.
 -  Personne en particulier...
 -  Vous m’avez l’air... »

Mishi tendit une main, avec le doigt levé, ce qui, chez elle, voulait dire qu’elle n’avait pas envie d’en discuter davantage. Elle se sortit une cigarette de son sac à main, et l’alluma, comme pour se détendre. Amélie, elle, émit un léger soupir.

*Mimi’...*

Elle avait décidément un don presque inné pour s’attirer des ennuis. En un sens, Amélie plaignait Zetsu. Le pauvre homme n’était pas aidé avec deux boulets comme elles.

DC d’Alice Korvander.

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 8 dimanche 18 mai 2014, 10:01:38

« Trop facile ! Un simple haussement de voix, et la pute en rose s'écrase. Tiens, j'aurais dû en profiter quand je l'ai sautée. Il faudra que je recommence ça... », Stephen jubile alors que, quelques secondes auparavant, il n'aurait pas parié un centime sur la réaction des deux jeunes femmes. Et cette Mishi a tellement peur qu'il crie haut et fort qu'elle fait des passes, qu'elle doit même demander à sa copine de se taire.

« Rassure-toi (…) une femme libérée », la petite garce, dans un ultime sursaut d'orgueil, lui balance une phrase comme par défi. « Une pute, ouais ! » balance Stephen dans un franglais mâtiné d'accent japonais. Mais ses mots se perdent dans le vide car, le prenant de surprise, les deux comparses sautent quasiment en marche du bus stoppant sa course.

« Ah non ! Je ne vais pas perdre mon plan cul ! ». Stephen bondit d'un coup, mai se retrouve dans le torse d'une espèce d'armoire à glace, mi sumo mi Hulk qui l'envoie comme rebondir sur la banquette située juste derrière lui, tandis que les deux puces parviennent à se faufiler sous la montagne de graisse, et disparaissent quasi instantanément de sa vue.

A moitié groggy, Stephen se relève, mais le gros lourdaud semble se déplacer difficilement sans son treuil, et obstrue littéralement la sortie, au point que la porte se referme sans qu'il ne puisse descendre, lui arrachant une bordée d'injures dont le français n'émeut pas du tout Monsieur Gras, pas plus que le chauffeur qui semble sur une autre planète, dodelinant de la tête en redémarrant son tas de ferraille.

Stephen est énervé, très énervé même ; son programme de la nuit s'enfuit, et la petite pute en rose doit bien rigoler du tour qu'elle lui a joué. Pire même ! De loin, il la voit levé le doigt en l'air, un geste qui ne trompe pas sur sa signification. S'il a vraiment envie de sa copine, il ne va pas, pour autant, oublier cette Mishi ; le hasard les a fait se croiser à nouveau, et de squat en zone, ils se retrouveront encore. Alors, à ce moment-là, pas un centime, mais de quoi se souvenir de ce doigt levé !

Pour le moment, il doit retrouver les deux donzelles. De toutes façons, il a déchiffré un panneau marqué plage, et ce n'est que là qu'elles peuvent aller à cette heure. Peut-être pour retrouver d'autres allumés, mais peu importe. Avec l'une il a un compte à régler, avec l'autre il a une nuit à passer. Alors, sitôt l'arrêt suivant, il saute du bus les portes à peine entrouvertes, et se lance en chasse.

Amélie

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 9 mardi 20 mai 2014, 02:00:03

Amélie n’en croyait pas ses yeux. Mishi les avait encore foutues dans la merde ! Le pire, c’était que sa copine semblait complètement détendue, et visiblement guère inquiète à l’idée qu’elles soient poursuivies par une espèce de psychopathe qui avait hurlé dans le bus, et avait plus ou moins menacé de les violer. Mishi se contentait d’avancer en tête, vers la plage, mais, plus Amélie y repensait, et moins elle avait envie de faire la fête, maintenant. Les deux femmes longeaient le square sous la nuit tombante.

« T’en fais pas, Mél’, on y sera sous peu... C’est juste une dizaine de minutes à pied, et on pourra s’éclater toute la nuit. »

La Française ne répondit rien, encore perturbée. Mishi était sympa, vraiment. Elle prenait toujours soin d’elle, elle était là pour la réconforter, lui faire des câlins, elle trouvait des adresses faciles, mais pourquoi fallait-il toujours qu’elle se foute dans la merde comme ça ? Pourquoi fallait-il toujours qu’elle se retrouve avec des sales types ? Mishi marchait vite, comme si elle cherchait à fuir ses responsabilités, et Amélie voyait bien qu’elle n’osait pas la regarder. Mimi’ marchait vite, et Amélie se mordilla les lèvres. Elle ignorait qui était ce type dans le bus, mais elle avait bien remarqué qu’il n’était pas clair... Non, il ressemblait même à un foutu psychopathe, comme ceux qu’on voyait dans les films et les séries policières. Malheureusement, la police n’allait pas se déplacer pour deux squatteuses qui passaient leur temps à fumer, surtout quand l’une des deux était une prostituée notoire. Dans ce monde, les gens comme Amélie ne pouvaient compter que sur eux-mêmes pour espérer s’en sortir. Toute interprétation contraire était idiote, et ne serait qu’un moyen de foncer dans le mur. Amélie essayait de s’en convaincre, mais elle savait aussi que son raisonnement était faux... Zetsu, Mishi... Des gens qu’elle ne connaissait pas, et qui, à leur manière, cherchaient à l’aider. Mais le gouvernement ? La société ? Les flics ? Elle avait peur d’eux plus que du reste encore. Ils étaient tous corrompus.

Pour autant, Amélie restait en pétard contre Mishi, et se rapprocha d’elle. Elle posa une main sur son épaule, et la retourna.

« Merde, Mimi’, c’était qui, ce connard, à la fin ?! »

Mishi secoua la tête.

« Personne... Je t’assure, Mél’, c’était personne de vraiment important...
 -  Tu te fous de moi ? Merde, j’ai cru qu’il allait nous violer sur place, ce mec ! Il était complètement barje !
 -  C’est qu’un hasard, Mél’ ! Juste un mec à qui j’ai fait un câlin en échange d’un peu de fraîche, okay ? Rien de plus, rien de moi, c’est aussi simple que ça... »

Mishi soutenait son regard, et Amélie secoua la tête.

« Je... Je suis pas sûre d’avoir vraiment encore envie d’aller à cette fête, Mimi’... »

Mishi soupira, et posa alors une main sur la joue d’Amélie, la caressant, tout en lui faisant un joli sourire. Elle pencha la tête vers elle, et posa sa main sur son autre joue, puis se rapprocha, l’embrassant sur le front. Mimi’ se montrait câline, et elle sentit Amélie frissonner. Mishi savait qu’Amélie était peureuse, que la vie ne l’avait pas épargné, et qu’elle éprouvait une sorte de méfiance instinctive envers les autres. Forcément, un tel spectacle l’avait chamboulé, et Mishi couvrait son front de baisers.

« Tu vas pas laisser un sale con comme ça nous gâcher notre soirée, hein ? Il est parti, Amélie, tu risques rien... T’inquiètes pas, tu sais que je t’amènerai jamais dans un endroit dangereux, hein ? On est comme des sœurs, toi et moi, non ? Sœurs jusqu’à la mort, c’est pas ça qu’on dit ? »

Amélie répondit en hochant la tête, se blottissant contre Mishi, qui lui caressa les cheveux et le dos. C’est ainsi qu’Amélie accepta d’y aller.

La fête avait lieu à la plage, sur une partie de cette dernière, un coin tranquille où on avait mis des feux de camps. Il y avait des barbecues, des individus torse nus, des gyaru, et même un héritage des temps anciens, avec des bōsōzoku, des motards. De la musique s’échappait d’une sono, et l’endroit était suffisamment éloigné des immeubles pour ne déranger personne. Pour y aller, Amélie et Mishi remontèrent le long des promenades filant le long de la plage. La fête avait lieu derrière une digue, dans un coin tranquille, au pied d’une falaise... Et près d’une bouche d’égout abandonnée.

Un endroit charmant.

DC d’Alice Korvander.

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 10 samedi 24 mai 2014, 10:23:33

« Il faut que je rattrape ces deux salopes ! », Stephen est furieux de s’être laissé berner, même s’il est certain qu’elles squattent, parfois ou souvent, au même endroit que lui. Et, même si elles ont a priori effacé les photos, il n’a pas digéré le doigt levé de la petite pute en rose, ni le coup de gueule de sa copine. Celle-là aussi, il va la culbuter, gratos ou pas, pour lui faire passer l’envie des e rebeller. « Elle va voir qui c’est le mâle ! », rumine-t-il, en se frayant un chemin dans la foule, encore nombreuse à cette heure.

Il réfléchit au même rythme où les deux donzelles ont pu se rendre, si tant est que cet arrêt de bus soit vraiment celui qu’elles avaient décidé auparavant, et non une quelconque fuite. Advienne que pourra ! Il essaie de définir qui, dans la foule, pourrait le mener au bon endroit. Un couple de vieux, aucune chance ; ceux-là vont à leur rythme. Deux jeunes amoureux, peu probable ; ils cherchent plutôt à s’isoler. Une bande d’ados pré-pubère qui braillent à tout va, voilà une bonne piste. Un junkie vraiment aux antipodes, c’est encore mieux. Et, comble de bonheur, tout ce petit monde semble aller dans la même direction.

« Je vous tiens, mes petites, et vous allez vous souvenir de moi. », Stephen semble avoir oublié tout raisonnement, au seul profit de la vengeance. « Et inutile de croire que les flics d’ici viendront vous aider ; entre une pute et une immigrée, ils auront autre chose à faire », il est vraiment loin le temps où il se contentait de trouver mignonne la copine de la prostituée. La chasse est ouverte, et les scrupules se sont évaporés.

La plage, Stephen déchiffre plus ou moins le panneau indicateur. Et les allumés qu’il suit semblent s’y rendre, rejoints même par d’autres. « S’il y a tant de monde qui y va, et que des jeunes, c’est peut-être là qu’elles sont aussi. J’espère juste ne pas être le seul vieux et européen, pour ne pas me faire repérer », Stephen cogite déjà un plan, mais ne parvient pas à trouver un stratagème viable. Il risque de dénoter dans le lieu ! Pire même, il n’arrive pas à trouver comment récupérer les deux petites pestes. Déjà que la pute faisait montre d’arrogance et de provocation dans le bus, tandis que sa copine braillait en se montrant agressive, qu’en sera-t-il là, au milieu de jeunes de leur âge ? Reste à espérer que toute cette troupe soit si défoncée qu’elle ne se rende compte de rien.

Noyé dans les jeunes, il est comme en sécurité pour le moment ; ça ne semble pas les surprendre qu’un vieux à moitié débraillé aille au même endroit qu’eux. Apparemment un endroit reculé, au long de la plage, dont il commence à percevoir les basses. L’endroit est vraiment caché, comme enchâssé entre terre et mer, comme si les participants voulaient être tranquilles. Justement, c’est aussi ce que Stephen souhaite, mais pour d’autres raisons.

Et le lieu est à la hauteur de ses espérances ! Loin de la foule et des flics, comme un paradis pour que les junkies se défoncent en toute discrétion. Une sono à moitié pourrie, qui supplanterait néanmoins les cris que pourraient pousser les deux petites pestes. Des danseurs complètement évaporés, se tortillant absurdement, sans doute ivres d’alcool et éthérés de drogue, qui ne font attention à rien d’autre qu’à monter plus haut encore.

La chasse va commencer ! Ce qu’il fera, une fois qu’il les aura repérées, c’est presque secondaire…

Amélie

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 11 samedi 24 mai 2014, 11:59:29

« Yo, Mimi’ ! Tu veux du poisson ?
 -  Hey, Mimi’ ! Regarde, on a des saucisses ! »

Mishi saluait la plupart des gens qui la saluaient à son tour, tandis qu’Amélie restait proche d’elle, comme toujours intimidée quand elle tombait sur de nouvelles personnes. Mishi n’avait pas que des défauts ; outre sa tendance à toujours tomber sur des salauds, elle était aussi bien connue. Il fallait dire qu’elle avait teint ses cheveux en blond, et que, avec ses gros seins, on la remarquait facilement. Même si elle était maquillée comme une voiture volée, elle était suffisamment belle et sympathique pour s’attirer la sympathie des garçons. Le bout de plage devait comprendre une petite trentaine d’adolescents, issus, soit des lycées, soit de la fac’. Beaucoup fumaient, et, depuis un van, de la musique s’échappait. Le coin étant isolé de la ville par un morceau de la falaise, les riverains n’étaient pas dérangés. La police n’allait pas se déplacer pour des jeunes occupés à faire la fête... Du moins, c’est ce qu’Amélie essayait de se dire. La réalité était que la police adorait des endroits comme ça, car il y avait beaucoup de drogués, et, ce faisant, beaucoup de moyens de remonter les filières en trouvant les dealers, et, à partir de là, la véritable cible des policiers, les fournisseurs. Mais Amélie ne pensait pas aux flics, simplement à cette espèce de psychopathe à la Norman Bates qu’elles avaient croisé dans le bus. Elle jetait des coups d’œil fréquents derrière elle, tout en tenant Mishi par la main...Évidemment, ceci n’échappa pas à sa « sœur » attitrée, qui tourna son regard vers elle.

« Calme-toi, Mél’ ! On est arrives, c’est l’heure de s’éclater ! »

Amélie se pinça les lèvres. Elle savait que Mishi n’allait pas apprécier sa demande, mais, comme c’était elle qui avait le téléphone, la petite Française n’avait pas le choix. Amélie la regarda, et finit par lâcher sa demande, après quelques secondes d’hésitation :

« Tu peux dire à Zet’ de venir ? »

Mishi la regarda en clignant des yeux. Comme Zetsu le disait souvent, à trois, ils formaient les Trois Mousquetaires, mais Amélie savait que, parfois, Mishi et Zetsu se chamaillaient. Il n’aimait pas certaines des fréquentations de Mishi, de ce qu’Amélie avait pu comprendre, et lui disait souvent de faire gaffe. Même si Zetsu ne voulait pas en parler en sa présence, elle savait qu’il s’était passé quelque chose entre eux. Quoiqu’il en soit, Amélie avait un mauvais pressentiment, ce que Mishi dut sentir, car, en soupirant, elle finit par l’appeler. Amélie la remercia silencieusement. Avec Zet’, tout semblait toujours plus facile, même s’il fallait bien reconnaître qu’il avait aussi un certain talent pour se foutre dans la merde. Hey, il fallait croire que c’était une marque de fabrique, chez les fugueurs.

La conversation dura une vingtaine de secondes, le temps à Mishi d’indiquer l’emplacement de la fête, puis elle raccrocha, et s’avança vers un barbecue. On lui tendit un joint, et elle l’accepta, tirant dessus, avant de l’offrir à Amélie, glissant le joint entre ses lèvres. Amélie tira sur sa bouffée avec plaisir, tout en sentant la main de Mishi libérer sa main pour lui attraper le dos.

« Vous formez un super couple, toutes les deux..., commenta un homme.
 -  Hum..., répliqua Mioshi sur un air malicieux. Et encore, si tu savais tout ce qu’on fait sous la couette... »

Amélie rougit, et tira à nouveau sur le joint en soupirant.

« Arrête de dire des conneries, Mimi’.
 -  Vous voyez ? Elle est dingue de moi ! Hein, ma petite Mél’ ! »

Elle fourra son nez dans son cou en gloussant, mais Amélie se dégagea, gênée.

« Hey, hey, relax’, mes belles... On est entre amis, là, alors… On se détend… Restez cool, tout ça, tout ça, la positive attitude, quoi. »

Lui, il était bien défoncé, mélangeant alcool et herbe. Depuis la sono, on pouvait entendre de la musique japonaise, essentiellement des musiques de Nobodyknows+, comme El Mirador. Amélie, elle, se rapprocha de la plage, savourant l’air frais de la mer sur son corps. C’était une soirée cool, oui...

Mais elle ne pouvait s’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment.

DC d’Alice Korvander.

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 12 samedi 24 mai 2014, 17:27:42

Chercher la pute blonde vêtue de rose, même en pleine nuit, c'est aussi facile que de chercher une vache Milka au pied de la Tour Eiffel. Repérée ! Très vite, même. Et, tout près d'elle, sa copine, toujours aussi canon dans sa minijupe et son débardeur qui la moulent bien. « Pas à dire, ça va être chaud » exulte Stephen. « Tiens, les deux à la fois, ce serait encore mieux » se plaît-il à imaginer. « Je suis sûr qu'elles sont gouines, et ça sera encore plus excitants si l'européenne est vierge », poursuit-il dans ses délires.

Pour le moment, le pied de falaise, avec ses éboulis, est une cachette idéale pour observer ce qu'elles font, et cogiter un plan d'action. L'idéal serait quand même de les séparer, quitte à les attraper l'une après l'autre. La dénommée Mishi le connaît, du moins pour le fric qu'il lui a laissé, mais ne va pas venir vers lui, après ce qui s'est passé dans le bus. Quant à sa copine, encore moins de chance, surtout qu'elle l'a traité de papy. Elle verra que les vieux sont encore verts !

En tout cas, elles sont à l'aise, surtout la blonde. Elle a l'air de connaître tout le monde, ou presque. « Si ça se trouve, tous l'ont déjà sautée » songe-t-il, oubliant qu'il a lui aussi profité, sans regrets, de ses charmes.
Mais, pour le moment, elles piaillent, elles s'amusent, accessoirement elles téléphonent. Maudit I-Phone, qui contient peut-être encore des photos embarrassantes ! Et le pétard, car, pas de doute, c'en est un. Elles ont l'air d'aimer ça toutes les deux ; « Tant mieux, quand elles seront défoncées, ce sera plus pratique de les choper ! » gamberge Stephen, fourbissant son plan.
« Et encore, si tu savais tout ce qu'on fait sous la couette... », le hasard fait que Stephen est assez proche pour entendre la phrase. Merveilleux ! Son plan en est d'autant meilleur ; soit il les enlève soit elles sont consentantes, et, après, facile de faire un plan à trois.

Stephen longe alors les éboulis, protégés dans l'ombre de la falaise, pour avancer plus encore. Si l'une d'elle se dirige vers là, elle devra forcément être seule, et il pourra l'attraper. Il n'a aucun ustensile mais, une main sur sa bouche et l'autre sur son cou, ça devrait faire suffisamment peur.
« Allez, venez, mes petites poulettes », se plaît-il à espérer, juste avant que, comme par magie, la brune française semble s'éloigner de sa copine, avant de se diriger vers la plage. Hum, une jolie petite silhouette, frêle et peu vêtue, à moitié abrutie par la came, et seule, c'est tentant ! Profitant de l'ombre, Stephen avance à pas feutrés, ses déplacements amortis par le sable.

Amélie

Humain(e)

Re : Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 13 dimanche 25 mai 2014, 02:14:28

Amélie se rapprochait lentement de la mer, finissant son joint. Le vent faisait virevolter ses cheveux en arrière, et elle appréciait ça. Elle soupira, un sourire sur ses lèvres, puis s’assit sur le sol, se rapprochant de la mer. Il y avait des galets sur le sol, près des récifs escarpés de la falaise. Elle les attrapa, et les balança dans l’eau, s’amusant à le faire, tout en appréciant le remous des vaguelettes. Dans son dos, elle entendait les sons de la musique, ainsi que les bruits, et l’odeur des grillades.

« Les saucisses vont être prêtes ! Si y en a qui veulent bouffer... »

Mél’ recracha de la fumée, continuant à sentir la mer se rapprocher, perdue dans ses pensées. Est-ce qu’elle était contente d’être ici ? Ses connaissances se résumaient à Mishi et à Zetsu, mais, en un sens, c’était bien mieux que tout ce qu’elle avait jamais eu. Un fugueur ne parlait jamais de son ancienne existence, comme si elle appartenait à un autre monde. Elle avait fui son ancienne vie en allant à l’autre bout du monde, mais, même ici, il y avait des cinglés... Mais aucun qui soit aussi pire que Victor, ou que ses anciens frères. Elle soupira lentement, en sentant les pensées revenir. Elle avait beau fumer et boire, les souvenirs se refusaient à disparaître. Elle, prisonnière dans l’appartement de sa mère. Sa mère, complètement défoncée, ailleurs, Victor, et son frère... Puis Victor qui l’avait emmené dans la voiture. Mais tout ça, maintenant, c’était derrière elle. Okay, elle était dans une ville de cinglés, mais ce qu’elle avait vécu ne reviendrait plus jamais. En un sens, elle était plus libre que jamais... Alors, pourquoi est-ce qu’elle la sentait mal, cette soirée ?

Elle repensait au type dans ce bus, ce mec avec qui Mimi’ avait du faire l’amour. Elle était vraiment désespérante... Amélie ne savait pas quoi faire d’elle, mais elle était mal placée pour lui reprocher quoi que ce soit. Pas après ce qu’elle avait vécu en France. Elle était partie de là-bas, car elle n’avait plus rien à y faire, et, sans Zet’ et Mimi’, elle aurait été engloutie par le Japon. C’était un monde tellement différent du sien...Même cette foutue langue était imbuvable. C’était une chance que les Japonais soient si proches des Américains, car Amélie pouvait donner le change en parlant anglais, mais elle s’écroulait bien trop vite avec le japonais. Silencieuse, elle continuait à balancer des cailloux dans l’eau, appréciant de voir les vaguelettes, d’entendre les petits *PLOUIC ! PLOUIC !* qui se formaient quand elle balançait les cailloux dans la mer.

Mishi était au téléphone, continuant à tirer sur son joint, et n’avait donc pas vu l’invité surprise qui s’approchait vers Amélie. Cette dernière avait fini son joint quand une bourrasque de vent fit s’envoler sa casquette.

*Rooh merde !*

Amélie sans sa casquette fétiche, ce n’était pas vraiment Amélie. La jeune femme se redressa, s’épousseta les fesses en les frottant pour enlever le sable, et marcha vers sa casquette, pour la récupérer. Elle la secoua, enlevant les grains de sable, et la reposa sur sa tête, et l’odeur des grillades l’attira. Elle remonta vers la fête, quand elle perçut des mouvements sur sa gauche. En tournant la tête, elle discerna, dans l’ombre, une silhouette massive qui était en train de s’approcher... D’une corpulence correspondant au type dans le bus.

*Oh putain !*

Qu’est-ce qu’il fabriquait ici? Ce putain de psycho’ était là, Amélie était sûre que c’était lui ! Malheureusement, c’était Mishi qui avait la bombe. Elle, elle n’avait rien que ses poings. Elle tourna la tête. Le gars qui piquait les saucisses tirait sur son joint, mais il n’était pas bien loin. Amélie le regarda, puis regarda à nouveau l’autre type, en fronçant les sourcils.

« Qu’est-ce que tu me veux ?! » s’exclama-t-elle, en anglais.

Son accent trahissait ses origines françaises.

C’est dans ce genre de situations qu’elle aurait aimé que Zetsu soit là.

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Paumée + Paumé = ? (PV Amélie)

Réponse 14 dimanche 25 mai 2014, 11:41:28

Stephen n'avait pas prévu ça, ce coup en traître, cette attaque lâche ! Tout à coup, la silhouette se découpant sur l'horizon comme en ombres chinoises, les volutes que dessinait le joint sur un soleil déjà bien couché, le bruit des vagues et un léger souffle de vent, les ricochets réguliers des galets à la surface de l'eau jusqu'à un soudain silence, tout cela lui remet en mémoire ses jeunes années, quand il allait, avec celle qui allait devenir son épouse, au bord de la mer, pour de romantiques week-ends. Et là, la jolie silhouette qui se dessinait, la minijupe qui laissait deviner sa ligne, et l'atmosphère comme irréelle, tout ça lui flanque un de ces coups de blues !

Il en oublie la musique au loin, il en oublie les précautions pour se dissimuler, il n'est même plus sur ses gardes. Il se fait surprendre par l'attaque, violente, qui l'envoie rouler au loin, dans une chute amortie par le sable, aussi silencieuse que fut l'attaque elle-même.
Pas le temps de se relever, que l'individu se jette à nouveau sur lui, les deux mains autour de son cou, les pouces entrant déjà, appuyant fort au point de pouvoir tuer en s'enfonçant rien qu'un peu plus.
« Ecoute-moi, mec ! Tu vois la gonzesse là-bas, elle est pour moi. Alors, si tu tiens à ta peau, tu te tires. Sinon, je te dézingue avant de lui faire sa fête », des presque murmurés dans un franglais empreint de japonais.
Visiblement, l'individu est là pour plus ou moins la même chose que lui, sauf que nul ne sait s'il la laissera en vie. Stephen a deux solutions, soit fuir pour éviter les ennuis, soit préserver celle qui l'a insulté.
Mais, quand on est un vagabond, mieux vaut ne pas traîner où il risque d'y avoir du grabuge, et la première solution est de loin préférable. La gorge toujours sous emprise, il parvient à articuler : « OK, c'est bon, je me casse ! ».
Aussitôt, comme par miracle, l'étau se desserre avec un « C'est bien, tu as compris ; et rassure-toi, elle ne souffrira pas ».
L'individu se relève, satisfait que la proie lui soit réservé, mais pas assez vite pour éviter le coup de genou qui le cueille aux parties les plus sensibles, avec une telle violence que les bourses ont dû être à la limite de l'explosion, et que la verge doit être hors service pour un certain temps.
Le coup s'est juste accompagné d'un gros souffle qui n'a en rien perturbé le silence ambiant, seulement distrait par le poing de Stephen qui s'abat sur l'individu courbé en avant de douleur, dans un sinistre craquement d'os du nez.
Entre son service trois pièces réduit en carpette, et son nez sanglant réduit en jeu de mikado, l'individu doit hésiter entre le plus urgent à préserver ou le plus douloureux à soigner. Et, pour lui compliquer la tache, c'est une manchette sur la nuque qui achève de l'étendre à terre, ajoutant une nouvelle douleur, juste ponctuée d'un « Qu'est-ce que tu me veux ?! » lui aussi prononcé dans un franglais, mais qu'il reconnut aussitôt pour celui-là.

Occupé à expliquer la courtoisie à son agresseur, Stephen en a oublié la discrétion, et s'est fait repérer. La poisse ! Plus question de se cacher, et tout ça à cause de ce con.
Alors, saisissant par le col la lopette qui gémit, et la brandissant comme un trophée, il s'exclame : « Je vous ai sauvée de ce mec ; il vous suivait pour vous violer. Ça vous va comme réponse ? »
De ces mots prononcés dans un français un rien mâtiné d'accent anglais, il espère éviter qu'elle n'ameute tout le quartier. Et, en plus, son excuse est valable, si tant est qu'elle ne le mette pas en doute.


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