Nom/Prénom/Surnom : Afin que nous soyons clair, il est important de préciser plusieurs choses. Je ne possède pas de nom de famille pour la simple et bonne raison que ce concept est simplement étranger au plan d'existence d'où je proviens. La famille, ainsi que le sang, est une notion plus simple et moins codée que cela ne l'est dans ce monde-ci, un peu à la manière des loups, reconnaître sa propre chair est aussi évident que différencier les couleurs (enfin, je pars du principe que vous avez l'éducation pour faire cette petite opération basique.) Mon prénom, je suppose, doit être Cinis. Ensuite, pour ce qui est des surnoms, ce sont majoritairement des sobriquets guerriers qui n'ont d'intérêt à être révélés qu'aux personnes réellement intéressées... Je préfère laisser le reste derrière moi, si je puis me permettre (et je me permets.)
Âge : Alors voyons... une équivalence pour votre monde... Je dirais que je dois être aux environs d'une quarantaine d'années pour vous ? Même si mes formes diverses et variées restent dans la fleur de l'âge. C'est un prérequis si je veux... rester en vie.
Sexe : Mâle. Sans question.
Race : Vadras. Une race de change-formes même si le terme est un peu réducteur. Nous oscillons à loisir entre une forme humanoïde, une forme d'équidé anthropomorphique ailée de cuir (un pégase aux ailes de dragon pour ceux qui ne comprendrait pas un traître mot de ce que je raconte) et une forme de gargouille ressemblant fortement à la forme précédente sauf dans la texture de la peau, la couleur des yeux, la rapidité, les pouvoirs et... oui, c'est entièrement différent quand on y pense.
Orientation sexuelle: Hétérosexuel. Il parait que c'est commun.
Description physique : Il va donc falloir que je décrive mes trois formes ? Je... *Prend un verre et se met à boire en se massant les tempes.* Bon, débutons.
Section humanoïde :
Suivez bien, ça va vite. Je prend la forme d'un mâle humain de taille au dessus de la moyenne, je pense avoisiner le mètre quatre-vingt dix, cheveux courts de couleur cendre, un gris un peu passé. Caractéristique commune à mes trois formes (car oui, elles sont intrinsèquement liées mais je vous perds déjà.), je suis pourvu d'une musculature sèche, c'est-à-dire qu'elle est visible mais pas au point de partir dans le volume irraisonné que tant semble apprécier. Je dois cela aux habitudes martiales de ma race et, puisque je peux me rendre justice, je fais partie de l'élite de ses combattants. Mais narcissisme mis à part, je suis plutôt bien bâti. Peut-être une de mes seules qualités maintenant que j'y pense. En effet, mon dos comme mon torse ne sont pas exempts de cicatrices et, à la différence de mes pairs, je n'en tire aucune fierté. Je les garde simplement par respect pour mes adversaires. Bref...
Deux bras, deux jambes et un visage plutôt exquis si je dois me jeter des fleurs. Pardonnez cela, mais c'est une petite excentricité que je me suis permis en choisissant mon apparence humaine. Ma peau, légèrement dorée, met en valeur la finesse de mes traits (ce qui fut une tâche fort peu aisée, je vous prie de me croire, j'étais un soldat pas un styliste.) et si je ne devais mettre en valeur qu'une seule chose c'est mon regard. Des pupilles d'un or légèrement terni apportent une légère touche d'exotisme... et ça m'aide aussi à charmer comme à intimider. C'est un peu comme cela que fonctionne les serpents, la pupille verticale en plus.
Pour ce qui est de l'accoutrement, je suis là bien plus triste et pratique. Monochromatique, je porte de grands manteaux noirs descendant jusqu'aux talons et des ensembles chemises-pantalons blancs et noirs. Evidemment, en tant qu'ex-soldat, vous vous demandez sans doute si je possède quelques petits jouets sympathiques qui coupent, broient, percent ou tranchent. Et bien c'est le cas. Je suis l'heureux (?) possesseur d'une miséricorde et d'un trident de métal noir et tous deux possèdent une certaine connexion avec moi dans tous les sens du terme.
Forme Vadras (pégase aux ailes de dragon pour les ahuris.) :
Une forme qui va déplaire, je le crains. Originellement, ma forme naturelle est celle d'un mâle équin de plus de deux mètres cinquante, aux ailes gigantesques et facilement manipulables. Mon pelage entier est céruléen et mes yeux prennent alors de belles pupilles verticales. Contrairement aux chevaux de votre monde, de votre plan ou que sais-je encore, notre visage est bien plus agréable, bien plus lisse et notre regard moins vide. En réalité, la comparaison avec les chevaux se limitent à l'apparence générales et aux puissants sabots qui nous tiennent lieu de pieds. Nos mains elles, restent humaines. Enfin, nous gardons cinq doigts.
Les Vadras sont nus à la naissance et le reste. Les vêtements sont là pour protéger du froid et être pudique. Chose inutile au vue de la chaleur de mon pelage et du fait que ce que je dois cacher, mon corps équin me le permet. Mes larges ailes de cuir sont très résistantes et en raison de mon existence en tant que soldat, des Laminas ont été greffées à mon corps. Pour votre culture, les laminas sont des lames aussi tranchantes que des lames de rasoir voire plus et qui sont placées sur les bords osseux de nos ailes, nous permettant de les utiliser en combat aussi facilement que des épées. Mes ailes possèdent quelques cicatrices également mais si l'on venait à percer mes ailes, je ferais en sorte de les traiter. Voler est un privilège rare et aucune considération morale ne me ferait l'abandonner.
Forme gargouille... Non, cela, je vais le garder pour moi. Ce n'est pas une information dont vous avez besoin. Disons simplement que... mes compétences physiques sont une partie de moi et ma race.
Caractère : Un profil psychologique maintenant ? *Prend la bouteille.* Bon, soyons clair et concis, je n'ai pas toute la journée et je n'ai pas non plus l'habitude d'être expansif sur ce genre de sujet. Certaines choses sont bien mieux découvertes.
Bref, je suis un vétéran de guerre et en tant que tel, je suis quelqu'un de simple et de direct avec les hommes. Je tente de motiver par quelques mots, je ris, je pleure et je bois avec ceux dont la compagnie me plait. Dans l'ensemble, un soldat comme on en connait tous. J'ai une approche assez cynique quand je rencontre des vantards ou autres bouffons et il n'est pas rare qu'ils finissent dans la fosse à ordures la plus proche. Ce qui n'est pas une vantardise, je vous prie de le croire.
Aussi chaud de tempérament que je puisse paraître, je suis également quelqu'un de fin. Et je vous interdis de rire. En présence de dames, peu importe la race, je suis quelqu'un de calme, de courtois voire de raffinée (élite de la race devrait vous éclairer) et il n'est pas rare que je sois un peu charmeur. Pourquoi croyez-vous que ma forme humaine est si travaillée ? Je tiens cette forme de tact raffinée de ma défunte soeur, enfin c'est ce qu'elle aurait aimé croire, la vérité est que j'ai toujours été habile avec les mots.
Extraverti, je pense être du genre à rechercher les relations quelles qu'elles soient. Je ne suis pas quelqu'un avec beaucoup d'inhibitions, je le crains. En revanche, et sans doute à votre surprise, je ne suis pas quelqu'un de belliqueux, susceptible sans doute, mais pas agressif. Je n'ai aucune envie de me battre si je peux l'éviter et il m'arrive, parfois, de rechercher la solitude pour me calmer l'esprit et oublier mes cauchemars. Le poids de tous les vétérans, croyez moi.
Pour le reste, je pense que l'avenir vous le dira.
Histoire : *Termine son vin cul sec et dit sans paraître saoul le moins du monde.* Ma vie ? Pourquoi pas... après tout, j'ai commencé toute cette histoire.
Les Vadras sont une race très intéressante. J'ai été élevé avec dix de mes pairs dans un dortoir spartiate au possible, ôté à ma mère dès l'âge tendre de trois ans pour suivre un entrainement intensif dans l'art martial. Avant de combattre, la discipline. Je vous passe les détails sordides mais pour résumer nous avions des ordres, simples et clairs et nous devions les exécuter à la perfection. Sans quoi, nous étions punis physiquement. Trois de mes compagnons ne survécurent pas à l'expérience. Ils furent enterrés dignement car aussi terrible qu'était notre éducation, les morts n'étaient pas méprisés.
Après la discipline de trois ans à sept ans, l'endurance et les capacités. Nous devions être des combattants aériens et terrestres exemplaires, décoller, atterrir, apprendre des manœuvres où l'échec était mortel comme le courant de Falaise. Et tout cela, sans jamais s'arrêter. Encore et encore, jusqu'à ce que l'on nous autorise à nous arrêter ou que la mort le fasse pour nous. Quand j'eus quinze ans et que j'étais devenu presque aussi musclé que je le suis aujourd'hui, nous n'étions plus que cinq.
Comprenez que je n'ai jamais vraiment été malheureux pendant ces années. Pour savoir ce qu'est le bonheur ou la chaleur d'une mère, il faut l'avoir connu ou s'en souvenir et... même si dans mes rêves, il m'arrivait de me rappeler de la douce fourrure d'une femme, cela n'allait pas plus loin. J'étais élevé pour être un soldat et j'en serais un, d'ailleurs, il se trouve que j'excellais dans les épreuves, laissant mes compagnons un ou deux mètres derrière. L'exaltation de la compétition est assez enivrante, quel dommage que ce soit si égoïste dans ce genre de situations. Bref, où en étais je... ?
A quinze ans commençait l'entraînement à l'arme d'hast et au Laminas. Nous affrontions d'abord des mannequins de bois afin d'apprendre à nous positionner et à doser notre force et nos forces. Puis lorsque vinrent les duels à morts, nous nous affrontâmes mes compagnons et moi. Deux à deux. *Il regarde le fond de son verre* Mon premier sang à seize ans. C'est une sensation assez exaltante. On se sent en vie et ça nous soulage mais on se sent puissant également. C'est grisant. Dangereusement grisant...
Je fus convoqué dans les grandes instances du pouvoir quand j'eus dix-huit ans. Vous n'avez pas besoin de savoir ce que j'appris là-bas.
Lorsque j'atteins ma vingt-deuxième année, j'étais un soldat d'élite formé avec deux morts au compteur et j'étais un excellent bretteur. Enfin, je pense que c'est le terme. Je fus mis dans la réserve et on me laissa retourner à la vie civile. C'est là que je retrouvais ma soeur et ma mère. Je n'avais pas besoin qu'on me le dise, c'était évident. Ma soeur était une superbe femme, je vous prie de le croire et comme toutes les femmes vadras, une dame très féminine mais, contrairement aux autres, très raffinée. C'est là qu'elle m'éduqua dans les arts du raffinement et... plus encore. *Il rit doucement* Ne soyez pas surpris, nous n'avons pas ce genre de tabous sur mon plan, enfin, pas que je sache.
Par la suite, je participais à deux guerres et à cinquante batailles véritables. Une centaine d'escarmouches avec des créatures difformes mais honorables. Enfin, c'est comme ça que l'on m'avait élevé. Obéis aux ordres et respecte ton adversaire. J'ai tué plus que je n'aurais dû et vu plus d'enterrements que de mariages. Je pense que c'est vers ma trente-cinquième année que j'ai vraiment commencé à questionner ma vie. C'est également à cette époque que ma soeur mourut. Ce doit être lié.
Épuisé, fatigué, éreinté par une vie de combats et de noms amicaux inscrits sur des tombes, je quittais ce plan pour Terra. La miséricorde que je porte ? C'est une arme que j'ai obtenu pendant une de mes batailles et dont la raison d'être est noble.
Je sais que je suis vague mais vous m'avez demandé un récit sur ma vie et je n'ai jamais été très bon conteur. Et je n'ai pas envie de tout vous racontez. Allez, buvez donc un verre.
Situation de départ : Très expérimenté. Sans prétention aucune, c'est simplement une somme d'expériences très enrichissantes.
Autres : Pour rester dans le flou : Hémomancien de niveau maître et... tout ce qui touche à la gargouille.
Comment avez vous connu le forum : Un oiseau qui s'appelle Arpenteur m'en aura parlé.
Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels: Not at the moment.
