Fil-ature de l'Air ? [Mashi Otu]

Le monde, c'est comme une boite de chocolat. On ne sait jamais sur qui on va tomber. Sauf que Windz n'est pas très adepte de ce genre de surprises. Avec le temps, il a acquis une certaine capacité pour sonder les humains et autres êtres dotés de consciences. Et bien que certains d'entre eux échappent encore à son expertise, tels les morts-vivants ou les feu-follets, la plupart lui étaient très connues. Inlassable, Windz recherche toujours de nouvelles choses, des créatures intéressantes, voire uniques. Tomber sur des êtres rares était pour lui comme trouver le diamant au milieu de toutes les contrefaçons.

Sa dernière cible était un homme d'une quarantaine d'années. Il n'avait rien de particulier, seulement un esprit torturé. L'élémental avait pris plaisir à le voir se défendre contre ses propres fantômes, avant qu'il ne réalise que cela ne servait à rien et qu'il se reprenne en main. Un humain en plus qui réaliserait pleinement son destin... Il se baladait sous sa forme primaire, soit une masse d'air, à la recherche de sa prochaine cible. Il ne savait pas du tout qui il allait choisir, tout était l'intérêt de la recherche. Trouver une personne intéressante, convenant à ses critères toujours différents des précédents, de nouvelles personnalités à explorer. Il avait déjà suivi deux humains et un ESPer avant de les juger inintéressants, et se dirigea vers la prochaine personne. Une femme semblait-il. Elle marchait dans la rue, totalement banalement, parmi tant d'autres personnes. Il la suivit pendant une semaine, et réalisa que c'était une autre ESPer, manipulant des fils. Une capacité intéressante, qui aurait fait fureur dans un atelier de couture ou chez un chirurgien. Mais elle semblait plutôt l'utiliser en combat. En effet, il la voyait régulièrement, lorsqu'elle était seule chez elle, exécuter des mouvements ressemblant à un art martial totalement inconnu, invoquant ses fils autour d'elle. Oui, cette jeune femme était intéressante. Sa cible était choisie.

Un jour, alors qu'elle marchait au beau milieu du quartier de la Toussaint, seule et en pleine nuit, il passa à l'action. Il matérialisa alors une forme humaine, une de ses apparences habituelles. Il s'agissait de celle d'Apollon, le Dieu grec. Bien évidemment, ne possédant aucun pouvoir magique, il n'y avait aucune aura autour de cette forme. Une fois les couleurs fixées, ce qui lui prit ses cinq minutes habituelles, il bougea. La particularité de Windz est que toutes ses molécules sont absolument indépendantes. Il n'a donc aucune difficulté à bouger cette forme en même temps qu'il suivait la jeune femme avec les autres molécules, toujours sous forme primaire.

L'homme est maintenant juste derrière sa cible. Il a longtemps pensé au moyen de l'aborder, et était persuadé qu'elle allait se défendre même s'il ne l'attaquait pas. Autant provoquer les choses tout de suite. Elle allait certainement être surprise de voir qu'aucune goutte de sang ne s'échapperait de ses blessures... Il se mit au même niveau qu'elle et dit à son attention :

Bienvenue, mademoiselle Otu. Puissiez-vous ne pas perdre le fil de cette conversation.

Provocation, douce provocation...

Mashi revenait du lycée Mishima. Elle qui avait toujours négligée les matières scolaires, elle en payait maintenant le prix. Elle avait rangé son uniforme dans un sac négligemment jeté sur son épaule, pour le troquer contre son habituel kimono. Elle devait passer à l'épicerie. La jeune femme dût donc faire un petit détour pour faire le plein de victuailles, avant de se résoudre à rentrer chez elle. Étant donné la saison, la nuit était déjà tombée. Au détour d'une rue, elle entra dans un tout autre univers : les murs étaient couverts de graffitis, les chewing-gum collaient sous ses baskets et les réverbères clignotaient par intermittence. Mashi pénétrait dans le quartier de la Toussaint. Elle n'avait pas de problèmes d'argent, bien au contraire, ses services étaient plutôt prisés dans le milieu, mais elle préférait se tenir près des mafieux et de ses informateurs. Dès qu'elle avança dans cette rue, elle se raidit. Un bon nombre de gens voulaient sa mort. Ses pas se firent silencieux, sa respiration lente. Elle était arrivée à deux rue de son appartement sans rencontrer le moindre problème, quand elle entendit un bruit de pas à une dizaine de mètres derrière elle. Sans se retourner, elle examina toutes les informations en sa possession : Les enjambées étaient longues et assurées. C'était donc un homme totalement confiant. Au vu du bruit des semelles. Il portait des baskets. Elle pouvait donc avoir affaire à un voyou, fréquents à cette heure-ci. Mais non, elle ne pouvait pas tomber sur des truands de basses catégorie... il fallait que l'homme soit parfaitement détendu, chose dure dans la Toussaint, mais en plus qu'il se dissimule. Elle ne ressentait rien venant de cet homme. Pas de peur, pas de sentiments, pas de fatigue... on ne pouvait atteindre ce niveau qu'avec un dur entraînement, ou une technique comme ses fils.

Il fallait qu'elle continue. Mais dans un mouvement presque imperceptible, il lui barra la route. Une personne lambda aurait vue une ombre floue, puis un corps qui se matérialisait comme par magie, mais quelqu'un de suffisamment fort comme elle avait vu le geste.

Bienvenue, mademoiselle Otu. Puissiez-vous ne pas perdre le fil de cette conversation.

Hein ?! Son nom, puis cette allusion aux fils ? Si c'était un intermittent qui voulait lui donner un contrat, c'était foutu. Il connaissait son joker, la technique qu'elle réservait aux ennemis hors du commun. Sinon, il aurait formulé une phrase avec plus de sens. Elle bondit dans une ruelle puis courut jusqu'à perdre haleine. Une grille se dressait devant elle. L'homme devait déjà la poursuivre. Elle bondit aisément par dessus la grille, et tendis une barrière de fils collants microscopiques. Si l'homme la suivait, il ne pourrait ni les voir, ni sauter par dessus. Elle continua de courir, avant de bondir sur un toit légèrement plus haut que les autres et d'attendre son adversaire.

Les dés étaient entre les mains de la jeune femme désormais. Quel numéro allait-elle tirer ? Ah, le numéro de la fuite ! Elle bondit dans une ruelle, hors de la vue de l'être d'air. Mais Windz la suivait toujours. Non pas avec la représentation de l'humain, mais avec le reste de ses molécules, celle qu'il n'a pas utilisé pour créer l'homme. Il la suivait, et la regardait. Il la vit lorsqu'elle bondit par-dessus une grille. Les sauts de cette jeune femme étaient très hauts. Elle devait pour cela s'aider de son pouvoir. Chose qu'elle fit d'ailleurs ensuite pour construire un piège à son éventuel poursuivant. Une espèce de barrière de fils invisibles par un œil humain. Enfin, pour être exact, Windz ne les auraient pas remarqué non plus si il ne l'avait pas vue les poser. Elle sauta ensuite sur un des toits des maisons du coin, avec un visuel sur son piège. Une technique bien huilée. Cette femme devait avoir pas mal d'ennemis. Cela n'empêchait pas l'élémental d'être un peu déçu. Il aurait préféré qu'elle se défende immédiatement. Cela aurait été plus... amusant.

L'être humain se dématérialisa. Il reprit la forme de molécules d'air, avec cependant une légère différence : la couleur avait été conservée. C'était là le point faible de Windz : la réflexion des rayons du soleil était très compliquée à manipuler, et si il arrivait à retrouver l'état originel de ses molécules, faire reprendre les couleurs pour qu'elle puisse le voir lui prendrait à nouveau cinq minutes, et elle ne semblait pas disposée à attendre autant. Il fit cependant attention à ce qu'elle ne puisse pas le voir arriver, passant derrière son dos. Ses molécules s'assemblèrent dans un silence parfait à deux pas derrière elle, sans qu'elle n'ait aucun moyen de le voir se former. Dès que l'assemblage fut terminé, ce qui ne prit pas plus d'une fraction de secondes, il recommença à respirer, et l'ESPer put entendre une respiration calme, sereine, comme si rien de tout cela n'était inquiétant. Et puis, rien d'inquiétant pour Windz, mais surtout pour elle ! Elle l'entendait respirer un peu rapidement, certainement fatiguée après sa course dans les ruelles du quartier de la Toussaint.

Il posa une main sur son épaule, nullement menaçant. Il voulait juste lui montrer qu'il pouvait l'attraper quand il le voulait. Et tant pis si elle ne comprenait pas immédiatement le message, elle en prendrait conscience sur ces paroles qu'il glissa à son oreille :

Commençons, le voulez-vous ? Et je ne m'arrêterait pas jusqu'à ce que j'aie fini. Qui êtes-vous ?

Une simple question, pour la mise en bouche, sachant pertinemment quelle serait la seconde question. Exactement la même que la première.

Son poursuivant avait disparu. Il s'était tout simplement... volatilisé. Sur ses gardes, Mashi continua néanmoins de scruter l'allée. Soudain, elle sentit une légère pression sur son épaule. Aussi légère qu'un courant d'air. Ainsi qu'une faible respiration, un peu haletante, et une nouvelle présence. Elle n'eut pas besoin de se retourner pour savoir qu'il s'agissait ni plus ni moins de l'homme de la ruelle. Il était toujours aussi dangereusement calme et serein.

Par réflexe, Mashi se décala d'un pas avant de faire face à l'homme.

Commençons, le voulez-vous ? Et je ne m'arrêterait pas jusqu'à ce que j'aie fini. Qui êtes-vous ?

Et vous ? Je ne vois pas pourquoi vous m'agressez, et encore moins pourquoi je devrais vous répondre. Par contre, soyez sur d'une chose. La prochaine fois que vous faite ça, aucun de vos tours de magie ne pourra vous sauver.

L'inconnu semblait prendre sa menace à la légère. Il n'avait sûrement pas réalisé qu'il avait en face de lui une des meilleures tueuses du Japon. Elle recula son pied droit, bascula ses appuis et leva le bras gauche. Elle se trouvait maintenant dans une garde qui lui permettrait non seulement de parer les attaques de face, mais aussi d'esquiver rapidement un coup latéral. Elle jeta son sac au sol d'un simple mouvement de l'épaule.

La réaction de la femme fut quasiment instantanée. Dès qu'elle sentit la main sur son épaule, elle se décala et fit face à son poursuivant. Ainsi, elle n'avait pas compris... La surprise suivante la laisserait pantoise.

Et vous ? Je ne vois pas pourquoi vous m'agressez, et encore moins pourquoi je devrais vous répondre. Par contre, soyez sur d'une chose. La prochaine fois que vous faite ça, aucun de vos tours de magie ne pourra vous sauver.
Magie ? répondit-il avec une surprise non feinte. Je pratique autant la magie que la feuille tombante d'un arbre ! Vous par contre, vous en servez beaucoup, comme d'un cinquième membre auquel vous faites très attention. Sans vouloir vous paraître offensant, nous ne jouons pas dans la même cour. A vrai dire, la question que je me pose est : "Allez-vous me décapiter ou me débiter en tranches ?". La première solution est tellement banale...

Lorsqu'il parla de sa question, il énuméra les deux choix possibles avec ses mains. Il lui laissa un peu de temps pour assimiler toutes les informations qu'il venait de lui révéler, puis enchaîna, la pointant rapidement du doigt :

Pour répondre à votre question, je ne pense pas que vous soyez en position favorable, pour vous permettre ce luxe. D'autant plus que, si je vous le révèle, je devrais vous tuer à la fin de notre entrevue, ce qui serait regrettable. Passons !

Son ton était désespérément calme. Aucune crainte, aucune peur, ne l'habitait. Il savait pourtant qu'elle allait certainement tenter de le tuer. Pourtant, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Comme il lui avait dit, ils ne jouaient pas dans la même cour. Et plus tôt elle s'en rendrait compte, plus tôt les questions intéressantes pourront commencer.

Après avoir fini vos petites expérimentations sur moi, veuillez répondre à ma question. Qui êtes-vous ?

Eh oui, il l'invitait à faire le premier pas. Il ne réagirait pas, ni gémissement de douleur, ni râle mortuaire. Il garderait son air glacial, n'exprimant presque aucune émotion, même lorsque l'épée ennemie se plantera dans son cœur, ou que sa flèche l'atteigne entre les deux yeux.

Magie ? Je pratique autant la magie que la feuille tombante d'un arbre ! Vous par contre, vous en servez beaucoup, comme d'un cinquième membre auquel vous faites très attention. Sans vouloir vous paraître offensant, nous ne jouons pas dans la même cour. A vrai dire, la question que je me pose est : "Allez-vous me décapiter ou me débiter en tranches ?". La première solution est tellement banale...

Il se foutait littéralement de sa gueule... par contre, il avait sincèrement l'air étonné quand elle l'avait qualifié de magicien. Il se considérait comme bien supérieur à elle...

Pour répondre à votre question, je ne pense pas que vous soyez en position favorable, pour vous permettre ce luxe. D'autant plus que, si je vous le révèle, je devrais vous tuer à la fin de notre entrevue, ce qui serait regrettable. Passons !

Il la menaçait, d'une voix monotone et lasse. Il se jouait d'elle, comme un chat avec une souris. Sauf qu'elle ne supportait pas d'être une souris. Selon lui, il était capable de la tuer sans difficulté. Une erreur à ne pas commettre.

Après avoir fini vos petites expérimentations sur moi, veuillez répondre à ma question. Qui êtes-vous ?

Vous le savez déjà... Ne jouez pas les idiots et cessez de tourner autour du pot.

Elle recula sont pied, sur la défensive. Elle se crispa et se prépara à frapper. Ce devait être pour le moins intimidant de voir cette petite femme dans une position de karaté parfaite, les veines et les muscles saillants.
Je me nomme Mashi. Je suis une mercenaire. Vous n'avez pas besoin d'en savoir davantage. Et vous en savez même trop. Désolée.

En une fraction de seconde, elle se jeta sur ce doigt qui la pointait, accusateur. Elle enchaîna une longue série de directs sur tout le corps de son adversaire. Une telle violence assommerait un homme normal, mais elle avait vu qu'il ne l'était pas. La guerrière avait décidé de le tuer, il fallait donc qu'il meure. Comme cet ennemi semblait connaître ses facultés, elle se devait de les utiliser pour le supprimer. Elle enroula rapidement son fil autour de la gorge de son ennemi, mais se contenta de garder le fil dans sa main. Un seul mouvement et il mourrait. Il avait miraculeusement réussi à échapper à son piège, il semblait donc normal qu'elle veuille connaître ses facultés. La petite femme fixa son adversaire d'un regard noir, la mâchoire serrée.

Elle répondit violemment :

Vous le savez déjà... Ne jouez pas les idiots et cessez de tourner autour du pot.

Bien évidemment... Peu de personnes saisissaient la profondeur de cette question dès le début, et il était souvent obligé de la répéter plusieurs fois et d'expliquer un peu son point de vue. Pas toujours facile selon les personnes en face. Mashi se mit en posture défensive, prête à attaquer l'élémental. Elle semblait un peu furieuse de ces menaces.

Je me nomme Mashi. Je suis une mercenaire. Vous n'avez pas besoin d'en savoir davantage. Et vous en savez même trop. Désolée.
Humm ? fit-il d'un air interrogatif. Assez rares étaient les assassins qui s'excusent devant la personne à tuer.

Elle se mit ensuite à l'attaquer. Une série de coups de poing plutôt bien placés, faits pour déstabiliser un homme, voire l’assommer s'il n'était pas très résistant. Mais elle cachait en réalité son atout. Pendant cette attaque, elle fit discrètement passer un fil autour du cou de Windz, l'emprisonnant ainsi, l'empêchant de bouger sous peine de voir sa gorge tranchée. Soit. Elle voulait donc bien le décapiter. Dommage, il aurait plus apprécié qu'elle le réduise en charpie. Cela aurait fait preuve d'une certaine imagination, surtout si la charpie en question avait une certaine forme. Il avait déjà rencontré un homme qui l'avait taillé en triangles. C'était assez esthétique.

Windz souriait. Elle se laissait enfin aller à la violence qui lui était quotidienne, mais il semblait n'y prendre aucun plaisir. Ce n'est donc pas une de ces femmes qui tuent juste pour voir des morts. Peut-être qu'elle voit son don comme une incitation pour exécuter ce métier... Un don bien mal utilisé selon l'élémental. Son sourire n'était pas provocateur, loin de là. Il était compatissant. Elle a certainement connu des périodes mentalement très difficiles pour elle, notamment lors de son premier meurtre, très certainement accidentel.

Arrêter de jouer l'idiot ? Si vous voulez. Mais par pitié, ne fuyez pas comme une petite fille ayant vu pour la première fois un film d'horreur, cela serait une perte d'énergie énorme pour vous, car vous n'arriverez pas à vous soustraire à mon interrogatoire.

Son air était nullement menaçant. Juste pragmatique. Gardant ce même sourire et fixant la jeune femme dans les yeux, la main de l'élémental se leva au niveau du fil, l'attrapa et, d'un geste brusque, le tira vers elle. Le fil s'enfonça dans la nuque de Windz, passant comme dans du beurre, avant de ressortir en tranchant sa gorge. La tête roula vers l'avant. Comme s'il avait toujours fait cela, il la rattrapa de la même main par les cheveux, l'élevant au même niveau que Mashi. Son sourire n'avait pas péri, et son regard se plongea une nouvelle fois dans celui de l'ESPer.

On peut continuer maintenant ?

Oui, la tête seule venait de parler. Elle devait maintenant se croire dans un film d'horreur et, selon les calculs de Windz, devrait essayer de s'enfuir dans 3, 2, 1...

Hum?

Il la regardait d'un air dédaigneux, un sourcil levé. Cet homme pour le moins assez étrange venait l'aborder, pas vraiment pour prendre le thé, en plus, ne daignait même pas donner son nom et la considérait comme la dernière des merdes. Bouillante de rage, elle le décapita dans un accès de colère. Tant pis des aptitudes physiques, et même si ce type étais meilleur qu'elle, ce qui était assez rare, il allait le sentir passer.
La tête de l'inconnu roula au sol, gardant un air satisfait. Enfin, techniquement, elle aurait due rouler au sol... si le corps sans vie ne l'avait pas rattrapée...
Le décapité esquissa un sourire, avant de demander d'un ton mi-cynique, mi-amusé:

On peut continuer, maintenant?

Autant lui demander si elle avait finie sa crise de gaminerie... Elle essaya de garder son sang froid... elle avait compris grâce à Iruka que cette ville était pleine de choses surnaturelles. La meilleure chose à faire était donc de garder son calme.

Oui.

Elle espérait au moins le voir hésitant, indécis...

3, 2, 1...

Oui.

Tiens, elle n'a pas fui... Voilà qui commençait à devenir intéressant ! Il semblait qu'elle s'était faite à l'idée que l'élémental soit plus puissant qu'elle. La tête dans la main élargit son sourire, et lâcha :

Bien.

Il leva cette main et reposa la tête sur son cou. Presque immédiatement, il referma la plaie, si bien qu'on aurait jamais pu deviner qu'il venait de se faire décapiter. Mashi semblait tout faire pour reprendre son calme. Après tout, elle avait vu une personne supposée mourir... rester en vie. Il est vrai que cela peut être assez surprenant la première fois. Et même si elle avait annoncé ce "Oui" d'une manière claire et concise, elle semblait pas encore rassurée. Il croisa ensuite les bras et lança à la jeune ESPer :

Vous allez maintenant pouvoir répondre à ma question : Qui êtes-vous ?

Toujours la même intonation, calme et froide, alors que son jeu commençait. Lorsqu'il en aura fini avec la jeune femme, elle sera changée. A moins qu'elle le refuse clairement, ce qui ne serait pas dans son intérêt...