On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
– Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
– On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Nom :Johansson.
Prénom :Kåre.
Âge :Dix-huit ans.
Sexe :Masculin.
Race :E.S.P.e.r.
Description physique :Kåre n'est un garçon ni très grand, ni très massif. Il ne dépasse pas un mètre soixante-quinze, pour une cinquantaine de kilos. Il est donc plutôt frêle, n'ayant pas osé pratiquer beaucoup de sport depuis quelques années. En dehors de sa carrure, l'adolescent n'a physiquement pas grand-chose à voir avec les japonais. Pour cause, il est suédois, et tout le reste de son être paraît vouloir témoigner de cette origine.
Ainsi, sa peau est claire et lisse, rougit facilement, supporte mal le soleil ; ses cheveux coiffés en bataille, avec un certain soin, sont blonds et ses yeux vert bouteille, explosifs. Encore qu'assez anguleux, son visage est doux, agencé d'un nez en trompette et d'oreilles peut-être un peu décollées. Il affiche au naturel un sourire qui suscite facilement l'empathie de ses interlocuteurs. Kåre n'a pas de mal à faire croire à son innocence, et cela ajoute à un charme juvénile.
Le suédois préfère rester discret dans ses tenues. Même s'il aurait tendance à être coquet, il n'a pas volonté d'attirer l'attention sur lui, plus par nécessité que par choix.
Caractère :Le suédois est un individu sympathique, serviable, qui n'aime pas voir les autres souffrir, et a en particulier un certain mal à supporter leur déceptions, leur désillusions. Aussi, s'il sent que quelqu'un entretient un espoir ou une croyance précise, il fera tout son possible pour ne pas trop la heurter avec les réalités. Lui-même est un garçon plutôt rêveur, souvent distrait, perdu dans des mondes qui n'existent qu'à l'intérieur de son crâne. Il a toujours eu du mal à se concentrer sur un sujet en particulier, surtout lorsque ceux-ci sont studieux, ce qui ne l'a pas rendu très bon à l'école. En revanche, il est assez imaginatif.
Malgré sa gentillesse, Kåre, élevé à la suédoise, n'est pas un modèle de discipline. Il n'apprécie pas beaucoup la société très hiérarchisée nipponne. Mais généralement, il a plutôt tendance à fuir les problèmes avec ses professeurs et ses parents. Globalement, il n'a pas une excellente estime de lui-même, et ne se sent pas capable de grand-chose. Pour autant, il est plein de bonne volonté, et, sous sa discrétion apparente, peut se montrer remarquablement bavard.
Histoire :Né en Suède, Kåre est le fils d'un cadre. Son père travaille dans une des sociétés les plus dynamiques du pays, et dont le nom est bien connu à l'international : son activité consiste essentiellement en la vente de meubles en kit. Sa mère, avocate, avait suivi des études en droit dans la prestigieuse université de Stockholm. La famille, de façon évidente, ne manquait pas d'argent. Le jeune garçon était fils unique, laissé aux soins d'une gouvernante qui, fidèle au modèle éducatif suédois, n'était pas vraiment autoritaire avec lui.
Lorsqu'il eut douze ans, sa mère, qui en avait à peine une cinquantaine, meurt d'une tumeur au cerveau. Peu après cet événement, le garçon développe son don de régénération, se manifestant alors qu'il tombe de rollers, s'ouvre le genou, blessure qui disparaît aussitôt. Son père, trop peu présent, ne se rend compte de rien, et soucieux de cacher son anormalité, Kåre devient plus renfermé, plus introverti. Il se désintéresse de la plupart de ses amis, et se créer des mondes imaginaires. Il évite les foules et toute situation pouvant l'amener à se blesser en public, en particulier le sport. Il s'occupe en faisant un peu de littérature, et en passant son temps sur internet.
Son père se remarie trois ans plus tard à une japonaise rencontrée lors d'un déplacement à l'étranger. Peu après cette décision, il reçoit une promotion et choisit de déménager au Japon. Depuis 2006, en effet, sa société tente de se réimplanter dans le pays, après avoir échoué vingt-cinq ans plus tôt. Sa belle-mère, attendant bientôt un enfant, choisi de cesser son activité pour s'en occuper. Elle hérite de la garde de Kåre par la même occasion. Le jeune garçon, entrant dans l'adolescence, supporte mal ce changement, car sa mère de substitution est d'un naturel plus directif. Elle le somme de travailler dur, tente régulièrement de le couper de son imaginaire pour l'initier au monde des affaires.
Au lycée, l'adolescent n'a pas de véritable ami. Même s'il n'est pas particulièrement mis à l'écart, il s'isole des autres de son propre fait. Il réalise aussi entre-temps que s'il l'avait développé plus tôt, son don aurait sans doute permis de sauver sa mère, ce qui l'imprègne d'un sentiment de culpabilité et ronge son estime de lui-même. Ses rares moments de socialisation sont les clubs de poésie ou de lecture, mais il aspirerait à bien autre chose : une vie d'auteur célèbre, ou même, peut-être, de super-héros.
Situation de départ :Puceau.
Autre :Kåre est un E.S.P.e.r, son pouvoir est la régénération cellulaire. Jusqu'ici, n'importe quelle blessure physique (qu'il s'agisse d'entaille, de fractures, de brûlures) lui ayant été infligé a disparu de son épiderme en une poignée de secondes. Peut-être des lésions plus graves prendraient plus de temps, et il n'est pas garanti de survivre à toutes les atteintes… mais son facteur régénérateur semble tout de même relativement puissant et efficace.
En revanche, s'il guérirait probablement de toute séquelle, il ne semble pas immunisé aux effets psychotropes de substances toxiques notables (alcool, …). De plus, il est normalement sensible à la douleur (au moins le temps que la blessure se referme).
De plus, cette régénération s'étend à toutes les personnes que Kåre touche peau à peau, sans qu'il ait de contrôle sur cette capacité : tant que la personne est en contact avec le suédois, elle se régénère comme lui.
– Ce soir-là..., – vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
– On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.