Windz était encore en chasse. Enfin, c'est un bien grand mot. Qui dit "chasse" dit un trophée à la fin, ou une utilité quelconque. Non, Windz ne chassait pas. Elle... Comment dire ? Cherchait quelqu'un. Qui présentait certaines caractéristiques. En vérité, elle cherchait seulement une personne. Au hasard, aurait dit certains. Selon ses envies, diraient d'autres. Certainement un peu des deux, annonceraient les plus pragmatiques. Windz, quant à elle, s'en fichait totalement. Elle savourait le plaisir de la recherche, se fichant pas mal du nom qu'on pourrait donner à cela. De toute façon, elle n'avait pas besoin de l'appeler, puisque personne ne savait qu'elle avait lieu.
Son regard avait déjà été posé sur plusieurs personnes, avant de choisir un humain, tout ce qu'il y a de plus commun. Sauf que cet homme était un violeur averti. Ce sujet était intéressant. Windz avait presque hâte de lui dire bonjour. C'est pour cela qu'elle avait transformé son corps pour faire apparaître
Surokuni, une jolie petite hermaphrodite. Elle se tenait alors sur un banc en plein milieu du parc et attendait sa victime. Il faisait sombre, et elle portait un petit bouquet de roses blanches, d'apparence du moins puisque c'était encore une partie de Windz, s'apprêtait à faire semblant de sangloter. Une proie parfaite pour un violeur !...
Cependant, un détail imprévu allait tout chambouler. Un passant. Tout à fait banal. Rien d'intéressant pour l'instant. Il y en a plein d'autres. Mais lorsqu'il passa au niveau de Windz, celle-ci sentit comme... "Secouée" par le vent. Pourtant, c'était elle le vent ici !... Un truc n'allait pas avec cette personne. Et il fallait qu'elle en ait le cœur net. Elle mit ses "roses" dans son dos, hors de vue, et cette partie de Windz retourna à son état moléculaire. Ces molécules, ainsi que les autres ne faisant pas partie du corps de Surokuni, se mirent à graviter autour de l'inconnu, puis à l'intérieur. Et là, il constata qu'une partie de son corps était, à l'instar de Windz, composé de vide. Il n'avait qu'une seule explication à cela : c'était un être affilié à l'air. Elle fut ravie de trouver quelqu'un de sa race, donc qui puisse la comprendre ! Les molécules vers l'inconnu commencèrent à s'agiter dans tous les sens, créant de légers courants aériens localisée, et le corps solide se leva et marcha, presque en courant, vers cet inconnu. Elle lui posa la main sur l'épaule en lui disant :
Salut ! C'est pas tous les jours qu'on trouve quelqu'un de semblable ! Hein ?Manque de chance, le violeur qu'elle avait traqué pendant un petit moment guettait Windz depuis un petit moment. Il sortit de sa planque, posa une main sur sa bouche et elle sentit un couteau sur sa gorge. Celui-ci dit :
Une connerie et j'la bute. Ok ?Manque de chance pour le violeur bien entendu ! Là, Windz s'était totalement désintéressée de son cas. Il n'était plus d'aucune utilité. Elle soupira violemment :
Eh ! C'est pas sympa d'interrompre les gens en pleine conversation !Les molécules restantes de Windz, pendant sa tirade, se regroupèrent toutes en bloc pour créer un sabre. Quelque chose de tranchant. Et vu qu'il en restait la moitié, elle en créa un second. Le premier perça sans vergogne le cœur du violeur, créant deux trous de part et d'autre de son corps, tandis que le second lui coupait la main tenant le couteau. Elle n'avait pas envie de perdre du temps en recolorant son corps. D'ailleurs, les sabres sont bien évidemment de la même couleur que l'air, c'est-à-dire totalement invisible. Sans même regarder la scène, comme si rien ne s'était passé, elle pris le bras de l'inconnu et l'incita à continuer sa route, et marcha donc à ses côtés. Son corps et ses vêtements n'avaient strictement aucune tache de sang, petit coup de pouce du destin. Windz tue très rarement, mais si elle doit tuer quelqu'un, ce sera sans remords. Ayant vu pas mal de guerres humaines, elle se disait qu'une vie humaine de plus ou de moins.... Cela ne changeait pas grand chose finalement !