Il perçut cet appel... Cette savoureuse odeur qui attirait les incubes et les succubes avec la même force que la miel attirait les ours : le sexe. Il dut retenir à grands coups un sourire devant cette femme. Finalement, il était possible que l’appel du Flux ne soit pas aussi vieux que ça... À moins que ça ne vienne de lui ? Un incube dégageait naturellement une certaine aura, et, vu la manière dont cette femme semblait troublée, il avait le droit de se demander s’il n’était pas, inconsciemment, lié à son émoi. Il pouvait voir le bout de ses seins mouler à travers sa robe, ce qui lui asséchait sa gorge, lui donnant envie de presser ses seins à travers la robe en la plaquant contre le mur, afin de le traiter de catin, de traînée qui était en train de déshonorer l’Ordre Immaculé. Jouer sur la culpabilité des humains était quelque qui était délicieusement excitant. Comme quoi, Alastar ne pouvait pas dire que du mal de l’Ordre. Grâce à eux, séduire de belles jeunes femmes était encore plus excitant.
En lisant la détresse dans ses yeux, entièrement feinte, la jeune femme accepta d’ouvrir une confession, sans se poser de plus amples questions. Alastar comprit qu’elle devait probablement être naïve, ou manquer d’expérience sur la cruauté et le sadisme des autres. La porte d’entrée étant fermée, il n’avait pas pu pénétrer dans l’église autrement que par la magie. Tandis que la femme s’avançait vers le confessionnal, en moulant des fesses, provoquant une belle érection dans le pantalon du démon, Alastar tourna la tête vers la croix en bois de l’Homme-Jésus, et esquissa un sourire. Ses pulsions le reprenaient, et il sentit sa queue pousser dans son dos, tandis que ses yeux se mirent à luire. Alastar serra les poings. D’aucuns prétendaient qu’une église était par nature un lieu saint, excluant les démons. C’était là pur fantasme, évidemment. Les lieux saints capables de repousser les âmes démoniaques et corrompues étaient extrêmement rares, d’autant plus qu’Alastar estimait qu’il n’était nullement en train de corrompre les gens. Bien au contraire, il avait tendance à considérer sa mission comme sainte, puisqu’elle consistait à égayer les instincts des gens, et à les soulager de leur misère sexuelle.
*Tout dans cette femme est le signe d’une ancienne traînée... Elle a du avoir une longue journée, et devait penser pouvoir se soulager seule, sans aucun regard sur elle...*
Sans rien dire, Alastar s’avança. Son sexe commençait à déformer son pantalon, et il pénétra à l’intérieur du confessionnal, s’asseyant sur le banc.
« Bien, dites moi ce que vous avez sur le cœur mon brave Monsieur.. Le Seigneur vous pardonnera de tous vos péchés... Quels qu'ils soient. »
Il savoura cette délicieuse petite voix, et posa l’arrière de son crâne contre le mur, tout en réfléchissant à la meilleure manière d’aborder cette femme. Alastar savait que, s’il se ruait sur elle, et lui déchirait les vêtements, sa résistance ne durerait pas longtemps... Mais notre brave diablotin était joueur. Dans l’obscurité du confessionnal, à travers la grille, il savait qu’on ne voyait pas grand-chose, et son sexe le démangeait. Il défit donc les lacets de son pantalon, et le laissa s’exhiber à l’air libre, étouffant un léger soupir, ses mains redevenues rouges.
« Hum... Je vous avouerais que je ne sais pas trop par où commencer... Ma Mère. Il y a tellement de péchés dont je me sens coupable que j’ai du mal à savoir par lequel commencer... »
Il attendit quelques secondes, et poursuivit. Il voulait la mettre à l’épreuve, la troubler. Il se contrôla, et ses mains redevinrent normales, alors qu’il alla les poser sur la grille les séparant, ses doigts se serrant lentement.
« Le péché de chair, ma Mère, voilà ce dont je suis réellement coupable... Je suis un professeur à l’académie magique de Nexus, dans la section juridique, et... Enfin... Si j’ai décidé de venir à confesse, c’est parce que, il y a à peine une heure, l’amie de ma fille est venue chez nous... Ma fille a une vingtaine d’années, et son amie était... Elle avait ses gants, ce corset, ses bottes, ses collants... Comment aurais-je pu résister ? »
Alastar émit une pause, légèrement théâtrale, avant de reprendre, son sexe commençant à lui faire mal. Il le masturba lentement avec son autre main, avant de reprendre :
« Je l’ai culbuté dans la cuisine. Elle venait pour se désaltérer, et, vous voyez, elle avait cette manière de remuer les hanches, en les frottant l’une contre l’autre, avec ce petit parfum que les putes mettent pour racoler leurs clients dans les beaux quartiers... Je l’ai plaqué contre le mur, et, malgré ses gémissements, mon sexe... Il... Il était si dur, il me faisait si mal... C’était comme si je ne pouvais pas me retenir... J’ai tiré sur sa culotte, tout en la traitant de... De ‘‘salope’’, de ‘‘misérable pute bonne à se faire fourrer’’, et je lui ai défoncé le cul. Oh putain, j’étais en forme, en plus, je donnais, je donnais, et elle couinait, couinait... Comment vous dire ? Je ne me contrôlais plus... Exactement comme cette fois où j’ai pris l’une de mes étudiantes à l’académie en levrette dans mon bureau... Mère, c’était si bon, tellement bon... Et, quand j’ai lâché cette petite salope, qu’elle s’est écroulée sur le sol en pleurant, et que j’ai vu ma fille, dans mon dos, l’air complètement affolé, tout ce que je pensais, c’est à fourrer ma queue dans sa bouche, et à la faire couiner comme une sale chienne. »
L’homme déglutit, et relâcha ses doigts de la grille, avant d’appuyer à nouveau dessus.
« Est-ce normal que je ne ressente aucun remords, ma Mère ? »