Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

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Lorenzo

Terranide

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 15 mercredi 18 décembre 2013, 09:29:37

Ce guerrier était un véritable écureuil, il devait surement s’être entrainé avec des guerriers elfes pour devenir si leste. Il n’avait même pas cherché à affronter le lion à la lutte sachant qu’il risquait de se faire plaquer au sol. Impossible d’agripper cet homme qui bondissait comme un danseur de guerre elfe sylvain et utilisa sa cape pour aveugler le lion. Chose à laquelle le mage ne s’était pas attendu dans un combat sans arme, le sorcier se retrouva donc au sol et enchevêtré dans le tissus à la merci de son adversaire qui avait apparemment remporté le duel d’une manière discutable. Le mage prit quelques instants pour se libérer en lacérant l’étoffe à coups de griffes avant d’adresser un sourire amusé à son adversaire.

« Joli coup commandeur. Mais à ce que je sache, la cape est une arme de spadassin reconnue et souvent utilisée par les bretteurs. Pas très sportif de sortir ça dans un combat à mains nues ... Enfin je reconnais que c’était spectaculaire et que la princesse a surement du apprécier, je vous remercie pour ce combat instructif. »

Le lion serra la main de son adversaire puis salua  l’assemblé pour sauver les apparences même s’il était déçu qu’un Commandeur n’ai même pas été capable de le battre à la loyale par une prise de lutte ou par K.O. Le mage alla s’asseoir sur un des bancs de la caserne pour récupérer du combat apparemment terminé vu qu’il avait été terrassé par le manteau de son adversaire. Il savait que l’arbitre local donnerait de toute façon la victoire à son supérieur pour ne pas se retrouver en prison pour avoir osé dire que Joshua en avait été réduit à tricher pour battre un mage au corps à corps, ce qui aurait été une grande honte pour le royaume.

Tywill avait finalement eut raison de prévenir Dézopal que ce dernier s’ennuierait en Sylvandell. Surtout qu’on l’avait recalé au rang de simple soldat au lieu d’employer ces talents magique pour aider les habitants, sans parler du fait que la princesse se pavanait avec un larron comme si elle était heureuse d’afficher au grand jour qu’elle avait un penchant pour les repris de justice. C’était peut-être elle qui avait demandé au commandeur de l’affronter juste pour avoir le plaisir de mater son champion terrasser un lion.

Si Lorenzo restait dans ces montagnes il deviendrait probablement le larbin de cette princesse et l’idée de devoir protéger la fausse vertu d’Alice Korvander ne l’enchantait pas des masses. Il n’était pas du genre à accepter d’être un valet tenant la chandelle pendant que madame s’enverrait en l’air avec un malfrat. Plusieurs femmes avaient tentés de l’asservir ou de le manipuler par le passé et il n’était pas pressé de renouveler l’expérience avec une princesse volage. Il espérait que le combat n’avait pas donné à cette dernière l’envie d’avoir un lion comme peluche car il accepterait mal de n’être qu’un coup d’un soir pour une princesse perverse et capricieuse …
Lorenzo, la peluche sauvage des nobles dames !

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 16 jeudi 19 décembre 2013, 02:18:04

« Joli coup commandeur. Mais à ce que je sache, la cape est une arme de spadassin reconnue et souvent utilisée par les bretteurs. Pas très sportif de sortir ça dans un combat à mains nues ... Enfin je reconnais que c’était spectaculaire et que la princesse a surement du apprécier, je vous remercie pour ce combat instructif. »

Le visage de Joshua se fendit d’un léger sourire, alors qu’il serra la patte de Lorenzo.

« Une cape n’est pas une arme, c’est un vêtement. »

Cette assertion conclut le débat pour le Commandeur. Son combat avait été purement loyal, d’autant plus que, à vouloir chipoter sur les détails, un humain pouvait considérer les griffes de Lorenzo comme de la triche, un peu comme si l’ennemi était doté de dagues. Joshua récupéra sa cape, l’épousseta, et encouragea les hommes à reprendre leurs exercices, ce que ces derniers firent de bon cœur, ragaillardis par la présence du Commandeur. Joshua s’assit paisiblement sur l’un des bancs, récupérant ses épées. En tendant sa main, il utilisa sa magie, et fit fondre les blocs de glace, avant de faire léviter les deux armes, qu’il rangea dans ses fourreaux. Ce ne fut qu’après cette chose faite qu’il entreprit de s’asseoir, et d’observer, d’un œil distrait, les affrontements. Face à un Commandeur, ce n’était pas les hormones qui dictaient les agissements des novices, mais bien leur sens du devoir, et leur volonté de ne pas être humilié devant ceux qu’ils voyaient, légitimement, comme des héros.

Melendil se redressa alors, et descendit les marches. Il évita Lorenzo, ne lui accordant pas un regard (après tout, le mage avait fait preuve de son inimitié, et Melendil n’était pas le genre d’hommes à rechercher les ennuis). Il partait se promener un peu, et quitta donc l’arène d’entraînement. Alice observa encore un peu les entraînements. Cependant, à choisir entre leurs lents mouvements, et les déplacements gracieux de Joshua, qui lui rappelaient son enfance, le choix était vite fait. La Princesse se surprit ainsi très rapidement à s’ennuyer, et son regard se mit à dériver, se portant sur Lorenzo. Elle doutait qu’il ait facilement accepté de se retrouver renversé au sol par le Commandeur, et ce curieux mage attisait sa curiosité. Que voulait-il donc faire à Sylvandell ? Après une semaine, il avait du réaliser que le royaume était relativement en paix, et qu’il n’y avait aucun voisin à proximité susceptible de les attaquer.

Elle se mit à descendre, mais ne quitta pas l’arène. Au lieu de ça, elle se rapprocha de l’homme. Joshua restait toujours en contrebas, donnant quelques remarques, quelques conseils. Rien ne l’obligeait à le faire, mais il aimait souvent observer l’entraînement des jeunes recrues. Personne n’allait s’en plaindre.

« Vous vous êtes admirablement battu, Sieur Lorenzo, lâcha Alice. Je pense ne pas me tromper en pensant qu’il sera inutile de vous faire suivre la formation des cadets et des apprentis. »

Alice s’assit poliment à côté de lui, et reprit :

« Joshua a sûrement voulu s’assurer de vos compétences afin de conseiller le Roi sur ce qu’il convient de faire de vous. Même si ces régions sont paisibles, nous participons fréquemment à des campagnes ashnardiennes. »

Le genre de campagnes auxquelles Lorenzo participerait sûrement. Du moins, c’est ce qu’Alice pensait, mais la décision finale reviendrait à son père, et à la Commanderie Noire.

« J’espère que vous vous plaisez ici, pour le moment, en tout cas. »

Lorenzo

Terranide

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 17 jeudi 19 décembre 2013, 11:25:20

Le commandeur semblait considérer que sa cape n’était pas plus une arme que les griffes du lion et retourna s’occuper de ses armes gelées. Le mage quant à lui sortit sa gourde pour se rafraichir de tous ses entrainements qui l’avait un peu épuisé. Il fut amusé de voir le voleur elfe s’éloigner seul comme si la princesse l’avait congédié ce qui fit sourire le lion tandis que le sergent faisait reprendre l’entrainement aux novices.

Lorenzo n’avait pas daigné aller amasser son sabre qui n’était pas sa précieuse lame elfique mais une vulgaire arme d’entrainement, il n’était pas mécontent d’avoir pu éviter de devoir de frotter aux épées du commandeur qui auraient pu le blesser. Le lion portait quelques cicatrices de ses anciens combats sur le corps et n’avait pas envie d’en rajouter d’autres même si cela plaisaient souvent aux femmes qui trouvait cela viril. Les pensées du sorcier se mirent à dériver sur la reine elfe qu’il avait finalement quitté à cause de la jalousie des oreilles pointues, elle lui manquait et il tentait de se persuader d’avoir fait le bon choix. On ne l’aurait jamais laissé devenir le compagnon d’une si noble dame malgré le fait qui ait sauvé des centaines d’elfes. Ces eldars étaient vraiment des snobes peu sympathique envers les terranides.

Plongé dans ses pensées le lion ne remarqua pas tout de suite que la princesse était venue le féliciter et fut assez surpris que la fille du roi ait renvoyé son amant afin d’aller parler au perdant du combat, son intérêt pour le félin ne devait sans doute pas être innocent et le mage avait déjà eu affaire à des nobles dames délurées aimant abuser de beaux gladiateurs musclés. Peut-être qu’il finalement avait une chance avec elle tout compte fait, charmeur il sourit à la jeune Korvander avant de lui embrasser galamment la main.

« Votre visite m’honore ma dame, je n’ai pas l’habitude qu’une princesse vienne me féliciter d’avoir perdu un combat. Les elfes avec lequel j’ai passé ces quinze dernières années étaient souvent trop fiers pour me remercier … »

Le lion pris le temps de bien observer cette princesse qui paraissait soudainement bien plus accessible. La jeune Alice était visiblement venue lui annoncer ou il serait affecté même si cela devait probablement n’être qu’un prétexte pour parler avec un terranide, cette demoiselle avait l’air d’avoir un penchant pour les roturiers et voulait peut être simplement discuter avec lui pour voir si ce beau félin  lui plaisait. Sans doute qu’elle devait s’ennuyer dans son palais et cherchait des hommes charmant pour s’amuser joyeusement.

« Je me doutais un peu que le commandeur n’était pas venu m’affronter par hasard, les officiers passent souvent du temps à évaluer leurs troupes. Cela dit il aurait mieux faire de me demander de lui montrer ma magie s’il voulait vraiment voir ce dont je suis capable. Bien que vous habitiez des montagnes vous m’avez l’air d’avoir plus l’habitude des dragons que des élémentaires de glaces et j'ai aussi un griffon si cela vous intéresse. »

Bien que les paroles de la blonde soient formelles, le fait qu’elle soit venue s’assoir près de lui après avoir renvoyé son brigand était assez lourd de sous-entendu. Le sorcier ne serait guère étonné qu’elle ait finis par se lasser d’un elfe maniéré et qu’elle ait envie d’essayer quelque chose de plus sauvage, lui n’aurait rien contre l’honneur de devoir servir à ses plaisirs tant qu’elle ne cherchait pas à en faire un jouet. La blessure causé par sa récente rupture avec la reine Liandra était encore récente et il aurait bien besoin des câlins d’une autre femme pour l’aider à oublier cette relation voué à l’échec.

« Votre royaume est bien plus tranquille de ce à quoi je m’attendais. Pour être franc je suis venu en vacances ici pour oublier un amour impossible avec une elfe de haut lignage … »

Le lion se doutait bien que la princesse lui demanderait pourquoi il était ici et il n’allait pas se priver de lui annoncer la vraie raison de son départ du Talirion. Avec un peu de chance elle trouverait ça triste et romantique, d’ailleurs peut être aurait il la chance de la revoir si le roi finissait par l’intégrer à la garde du palais. Melendil serait surement jaloux qu’elle s’intéresse à lui mais étant donné que c’était précisément des elfes comme lui qui avait pourri sa relation amoureuse avec leur reine. Il n’allait pas se gêner si la princesse en venait à lui proposer de la câliner.
Lorenzo, la peluche sauvage des nobles dames !

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 18 samedi 21 décembre 2013, 02:09:11

« Votre royaume est bien plus tranquille de ce à quoi je m’attendais. Pour être franc je suis venu en vacances ici pour oublier un amour impossible avec une elfe de haut lignage… »

Alice esquissa un léger sourire. Oui, Sylvandell n’était pas vraiment un royaume en guerre. C’était un petit royaume, ce qui, de fait, rendait les conflits assez difficiles. On prenait volontiers, à Ashnard, les Sylvandins pour des campagnards, des culs-terreux qui se connaissaient tous, et vivaient dans leurs montagnes, reculés du monde. Sylvandell était proche d’une route commerciale secondaire, et aucune grande route ne passait par là. À l’orée d’un désert, le royaume n’avait rien de stratégique. Il y avait assez peu de brigands dans les environs, et, généralement, ceux qui cherchaient à venir se faisaient incendier par les dragons en traversant les sentiers dans la montagne. Bien sûr, le crime existait, mais beaucoup moins que dans d’autres contrées du monde.

Savoir que le Terranide disposait d’un griffon surprit un peu la Princesse, mais sans réel plus. Elle avait entendu parler de ces êtres, généralement ennemis des dragons. Des espèces de grands aigles avec des pattes de félin qui voguaient dans le ciel, et qui étaient notamment utilisés par les Nexusiens. Les Ashnardiens en usaient aussi, bien sûr, mais dans une moindre mesure que leur ennemi héréditaire. Quant aux Sylvandins, il allait de soi que, quand on pouvait disposer de puissants dragons dorés, le concours de griffons n’était guère utile.

Entendre parler d’une « elfe de haut lignage » évoqua, dans l’esprit d’Alice, le cas de Melendil. Son garde du corps et amant occasionnel n’avait rien de haut, au sens noble du terme... Ou alors, il le cachait bien. Il était suffisamment beau pour être un Haut-Elfe, mais Alice préférait ne pas évoquer le passé de l’homme, probablement parce qu’elle trouvait qu’il y avait là un certain charme à ce mystère planant autour de sa personne. Dans tous les cas de figure, elle savait que l’homme était beau, talentueux, et que c’était un bon amant. La Princesse n’en demandait pas plus. Elle se serait en sécurité avec lui, et c’était, fondamentalement, tout ce dont elle avait besoin. La notion de noblesse, de lignage, n’était guère implantée à Sylvandell. Erwan Korvander, le Premier Roi, était, après tout, un roturier, et il n’y avait pas de noblesse, à proprement parler, à Sylvandell. Ou, du moins, la noblesse ne s’envisageait que dans son rôle premier : faire la guerre.

« Je serais honorée de pouvoir voir votre griffon, mais... Il vaudrait mieux que ce soit dans les plaines. On ne sait jamais comment les dragons peuvent réagir en voyant un griffon si proche... »

Il ne valait mieux pas tenter le diable, tout simplement. Certes, les dragons ne chassaient pas les humains stationnés à Sylvandell, mais ils pouvaient considérer un dragon comme une menace, un affront, et choisir d’aller le chasser. Les dragons n’aimaient pas vraiment la concurrence, après tout. La Princesse, une fois cette précision faite, reprit ensuite :

« Et... Pardonnez ma curiosité, mais... Que s’est-il passé avec cette elfe ? »

Autant en savoir plus, la Princesse était curieuse.

Lorenzo

Terranide

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 19 dimanche 22 décembre 2013, 17:32:40

Le félin semblait avoir réussi à piquer la curiosité d’Alice qui n’avait sans doute jamais croisé de griffons ou de mage léonin. En dehors des dragons Sylvandel ne devait pas être un pays très intéressant, les montagnards avait la vie dure et la princesse devait être une des rares personne à pouvoir souvent discuter avec des étrangers.

« Hum je l’ai laissé chez un ami à Ashnar, il n’aurait surement pas été très heureux dans ces montagnes remplies de cracheurs de feu, peut-être que j’aurais l’occasion de vous le montrer un de ces jour si je dois m’en servir pour une campagne militaire. Je fabrique aussi des bijoux enchantés si les pierres vous intéressent. »

La princesse devait maintenant mieux comprendre pourquoi le mage n’appréciait guère Melendil, cet elfe lui rappelait ses problèmes passés et il avait du mal à digérer que ce type puis profiter d’une princesse naïve et volage. A vrai dire le lion était un peu jaloux qu’Alice ait le droit de batifoler avec n’importe qui, pour une princesse cela faisait assez tache qu’on la laisse s’amouracher du premier filou venu. L’air triste il prit la main de la princesse avant de lui dire d’un air maussade.

« Hé bien elle était reine et cela compliquait tous … elle avait peu de liberté et  ses sujets étaient jaloux. Au bout de quinze ans j’en ai eu marre et j’ai décidé qu’il valait mieux qu’on fasse se sépare une dizaine d’années pour s’éviter des ennuis … »


Parfois le lion trouvait que la vie était mal faite et c’était d’avantage le cas quand des stupides dandys elfes faisaient tous pour vous pourrir la vie. Sans même parler du fait que certaines races avaient une espérance de vie plus importante que les terranides ce qui n’arrangeait pas vraiment les couples mixtes. La jeune blonde devait probablement savoir qu’elle n’avait rien à espérer de plus que de flirt avec des amants étrangers surtout avec lui qui en aimait une autre mais cela avait l’air de lui convenir vu qu’elle venait discuter avec lui. Allant jusqu’à le questionner sur sa rupture avec une reine elfe.

Les petites mains d’Alice étaient douces et un instant il se demanda s’il aurait un jour la chance qu’elle lui fasse un massage, le mage adorait les câlins et se demandait si cette humaine qui semblait apprécier les mâles exotiques aurait envie de jouer avec lui. Melendil n’avait pas vraiment l’air d’être fidèle à la fille du roi pour l’avoir ainsi laissée seule avec lui, ce qui l’arrangeait pas mal à vrai dire. Même si ce n’était pas un endroit assez discret pour courtiser une demoiselle aussi importante, la belle aurait probablement envie de le revoir maintenant qu’il avait éveillé son intérêt.
Lorenzo, la peluche sauvage des nobles dames !

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 20 mardi 24 décembre 2013, 02:31:34

Tant pis pour le griffon, alors. Alice avait entendu parler d’un ordre de paladins, à Nexus, qui avait le griffon comme emblème. Tout ça la laissait perplexe. Elle savait les griffons dangereux et puissants. Pas autant que les dragons, certes, mais suffisamment pour qu’ils l’intriguent. De toute manière, elle se voyait mal faire le trajet jusqu’à Ashnard pour pouvoir en voir un. Ses dragons, sur ce point, lui suffisaient amplement. La jeune femme sortit de ses pensées quand la grosse patte velue de Lorenzo attrapa sa petite main. Elle sursauta légèrement, en clignant des yeux, et écouta la suite de son amour impossible avec l’elfe.

« Hé bien elle était reine et cela compliquait tous … elle avait peu de liberté et  ses sujets étaient jaloux. Au bout de quinze ans j’en ai eu marre et j’ai décidé qu’il valait mieux qu’on fasse se sépare une dizaine d’années pour s’éviter des ennuis… »

Alice eut un léger sourire triste. Les conventions sociales étaient fortes partout. Les elfes en étaient les rois, eux qui, généralement, refusaient toute sorte de mélange racial avec les autres espèces. On les disait arrogants, vis-à-vis des autres espèces, alors Alice imaginait sans peine l’hostilité que les elfes pouvaient ressentir à l’idée d’un lien entre une Reine elfe, et un non-elfe. La Princesse comprenait ce genre de choses, mais ne les acceptait pas. Sylvandell ne connaissait pas une telle opposition. La noblesse pouvait très bien se marier avec des roturiers, et, même si certaines personnes grinçaient des dents, rien ne l’interdisait. Alice en était d’ailleurs un très bon exemple, puisqu’elle s’était mariée avec une esclave, permettant d’affranchir cette dernière. Elle savait que beaucoup d’Ashnardiens avaient désapprouvé cette union, et qu’on avait même tenté d’en soulever la nullité, invoquant notamment une convention contraire aux bonnes mœurs. Connaissant un peu le droit ashnardien, Alice avait ri quand les agents ashnardiens lui avaient rapporté la nouvelle. L’annulation d’un mariage était possible pour certains cas précis, mais il fallait aussi tenir compte du particularisme de Sylvandell, région partiellement souveraine. Son mariage avec Sakura ne pouvait pas être annulé, au désespoir des rapaces et des vautours qui avaient espéré pouvoir bénéficier de la puissance des dragons dorés de Sylvandell dans leurs luttes de pouvoir intestinales.

Pour l’heure, Alice s’était rapprochée de Lorenzo, et sentait les gros doigts de la patte du mage remuer sur sa main gantée. Délicatement, elle reprit sa main, ne voulant guère que les gardes se fassent des idées, et observa brièvement l’entraînement. Joshua était toujours là, détendu, serein, et les cadets continuaient à s’entraîner.

« Ainsi, vous rejetez les conventions sociales qui empêchent les individus de faire ce qu’ils veulent, Lorenzo ? s’enquit la Princesse. Je comprends votre affliction. Si mon père m’avait interdit de me marier avec Sakura, je pense que j’aurais été aussi attristée que vous. Pourtant, je peux comprendre ce point de vue. Je ne suis pas qu’une femme, je suis aussi la Princesse héritière du trône. »

Cette constatation changeait pas mal de choses.

« Diriger implique de savoir se dédoubler, et ce n’est pas un exercice facile, vous pouvez me croire. Les elfes sont très conservateurs. Votre amour est de celui dont on fait les contes et les légendes, Lorenzo, mais il se heurte aux limites de la réalité. Il n’est guère facile de rejoindre les elfes. »

Alice n’aimait pas beaucoup les elfes, mais, à leur corps défendant, ceci tenait surtout au fait que le seul elfe qu’elle connaissait vraiment était l’Omniprêtre, un elfe borgne, bourru, et guère attirant. Elle ne connaissait pas Melendil depuis qu’elle était un bébé, mais, grâce à lui, son point de vue sur les elfes avait légèrement évolué. Et, pour le coup, les elfes étaient de très bons amants.

Ça, elle pouvait le certifier.

Lorenzo

Terranide

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 21 mardi 24 décembre 2013, 11:22:01

Le lion était abasourdi par ce qu’Alice venait de lui dire, elle avait osé prendre de gros risques  en se mariant avec une femme au bas de l’échelle sociale. Il était difficile de faire mieux en matière de provocation et le pire c’est que Tywill avait osé céder au caprice de sa fille preuve qu’il était prêt à mettre son peuple en danger pour elle. Ces montagnards avait des coutumes étranges au point de croire que leur dragon les protégeraient de la vengeance des esclavagistes …

« La rumeur était donc vraie, votre père vous a vraiment laissé épouser une esclave ? Politiquement c’est risqué, un scandale qui va attirer des ennuis à votre peuple. Les prêtres d’Ashnard doivent vous prendre pour une folle qui libère ses esclaves. Je suppose que vous savez que ces types sont très fourbes et font souvent des complots pour éliminer tous ceux qui menacent leur commerce esclavagiste … »

Le mage admirait le fait que l’héritière de Sylvandell avait réussi à se débarrasser des règles sociales qui limitait souvent les puissants et condamnait les pauvres à rester misérables. Ces elfes avec des ballets dans le cul lui avait sacrément pourris la vie en l’empêchant d’être heureux avec celle qu’il aimait et depuis le mage détestait ces mangeur de salades. Il aurait voulu pouvoir fuir avec Liandra mais elle n’aurait jamais pu abandonner son peuple pour vivre avec lui. Ces elfes pompeux les aurait pourchassés et il ne voulait pas d’une existence de bête traquée …

« Pour une princesse vous avez de la chance d’avoir un père qui vous laisse beaucoup de libertés. Moi j’ai dû quitter mon clan quand j’avais 20 ans. Les Lions chef de meutes chassent leur fils pour éviter qu’ils leur piquent leur harem de femelles. Quant aux elfes ils sont souvent trop coincés pour accepter que leurs femmes puissent aller voir ailleurs par envie de découvrir autre chose qu’une bande de snobes ennuyeux. »

Le lion eut un sourire amusé en repensant à toute les fois où il avait scandalisé des elfes qui n’arrivait pas à se faire à l’idée que leurs femmes puissent les tromper avec des terranides qu’ils considéraient comme très inférieur. A vrai dire pour ces lopettes efféminées tous ce qui n’était pas elfique était moche et grossier. Voir cette bande de prétentieux obligés de tenir la chandelle à la peluche qui troussait leur reine avait été un vrai délice et le lion se réjouissait d’avance des têtes que ces crétins allaient faire lorsqu’ils le verraient revenir.

« Le plus drôle c’était de voir ses courtisans crever de jalousie en me voyant tellement qu’ils auraient bien voulu coucher pour réussir avec leur souveraine … Je me réjouis d’avance des attaques cardiaques qu’ils feront en me voyant revenir ... J’avoue m’être bien amusé à les ridiculiser en embrassant leur reine sous leurs yeux, un vrai délice. »

Le jeune princesse semblait avoir un certain sens de l’humour et semblait elle aussi détester les snobes qui se prenait la tête avec leurs bonnes mœurs stupides. Le lion ne comprenait pas comment on pouvait  s’empêcher d’aimer une femme juste par ce qu’elle était plus noble et plus riche que vous. Lui-même ne s’était pas gêné de batifoler avec des comtesses et des duchesses en se moquant de leur vieux cocus de maris impuissant, son plus grand malheur était de n’avoir pas réussi à dénicher une noble dame avec un père aussi laxiste que Tywill Korwander mais on ne pouvait pas tous avoir n’est-ce pas ?
Lorenzo, la peluche sauvage des nobles dames !

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 22 mardi 24 décembre 2013, 12:42:14

La liberté que le père d’Alice accordait à cette dernière était, en réalité, toute relative. Elle était fortement limitée, dans la mesure où Alice avait toujours quelqu’un qui la surveillait. Les Commandeurs la surveillant avaient ce talent unique d’être toujours invisible, comme s’ils n’existaient pas, mais Alice savait qu’ils étaient là. C’était un brin paranoïaque, mais c’était une chose qu’elle comprenait, et que, dans une moindre mesure, elle acceptait. Elle savait toute l’importance qu’elle représentait pour Sylvandell. Elle était l’héritière du trône, et, contrairement à Tywill, Alice était incapable de se défendre toute seule, ce qui nécessitait une protection renforcée. Elle avait grandi dans un univers étouffant, constamment surveillé par les gardes, et avait, dès lors, toujours cherché à se soustraire à leur vue, avec un succès plus ou moins fort. Depuis lors, la Princesse avait grandi, ses gardes du corps s’étaient continuellement multipliés, mais le seul qui, à ses yeux, méritait vraiment ce titre, était son brave Hodor. Le demi-géant ne répondait presque qu’à elle, et, quand il était là, Alice se sentait totalement en sécurité. Certes, Hodor était un peu rustre, et avait parfois tendance à s’énerver quand il paniquait, mais c’était aussi un homme bon. Alice ne parvenait pas à se l’expliquer, mais, face à lui, elle se sentait extrêmement sereine. Sans doute parce qu’il était là depuis qu’elle était toute petite, et qu’il lui faisait des câlins... À sa manière. Des câlins un peu bourrus, certes, mais, au moins, l’intention y était.

Revenant au moment présent, elle écouta la suite du discours de l’homme. Liandra... C’était donc ainsi que se nommait l’elfe qu’il avait du abandonner. C’était là quelque chose de triste. Alice compatissait, mais sa compassion était limitée à sa simple empathie : elle n’avait jamais vécu une telle chose, et elle ne pouvait donc, fort logiquement, pas se mettre à sa place. Sakura l’aimait, elle l’aimait, et elles étaient toutes deux mariées.

« Mon union n’a pas tant dérangé les esclavagistes, que mes autres prétendants. Quantité de gens voulaient ma main, uniquement dans le but d’utiliser Sylvandell pour leur profit personnel. Mon père ne s’est jamais marié, et ma mère était une prisonnière de guerre. Les montagnards ont leur propre fierté, nous refusons d’entrer dans le jeu politique des clans ashnardiens. Le mariage ne doit pas nous priver de notre autonomie et de notre indépendance. Les dragons ne répondent qu’à celui dans les veines de qui bat le sang d’Erwan Korvander... Et, ma foi, avoir une armée de dragons dorés à son service, voilà qui motive bien des clans. »

La valse des prétendants pour conquérir le « Joyau » avait ressemblé à ces contes de fées sur un amour impossible entre une Princesse et un vagabond. La Princesse vivait dans sa tour d’ivoire, et voyait inlassablement le nombre de prétendants se succéder, essayant de l’appâter par leurs richesses, leurs fortunes, les précieux joyaux, les belles robes, sans comprendre que la Princesse voulait tout simplement qu’on la considère avant tout pour ce qu’elle était, une femme, et non pas pour sa fonction. Un mariage ne consistait pas à épouser une fonction, mais une personne. Alice avait épousé Sakura pour ça : ce n’était pas le choix d’une Princesse, mais celui d’une femme. Il ne remettait naturellement en rien en cause la succession, car Alice et Sakura pouvaient tous les deux procréer. La technologie tekhane et la magie permettaient ce genre de choses, et les deux femmes ne s’en privaient pas. Lorsque Sakura revenait de ses voyages, ou de ses longs entraînements dans la montagne, Alice et elle copulaient pendant de longues heures.

La Princesse remua un peu son dos.

« Les esclavagistes continuent à faire du commerce avec nous. Sylvandell reste une nation guerrière, et nous leur offrons nos prisonniers de guerre. Ils finissent ouvriers, artisans, majordomes... Ils contribuent à l’économie de l’Empire, et ont une nouvelle vie. Ce n’est pas forcément mieux que leur ancienne vie, mais c’est ainsi que ça marche. Sans cette économie, Sylvandell s’appauvrirait considérablement. Notre royaume n’est guère riche. »

L’esclavage était l’une des raisons économiques ayant conduit Sylvandell à rejoindre les Ashnardiens. En rejoignant l’Empire, ils bénéficiaient d’avantages en étant affranchis de certaines taxes fiscales, ce qui, mine de rien, n’était pas négligeable. Alice émit un petit soupir.

« Je suis sûre que vous finirez par trouver chaussure à votre pied. Terra est un monde vaste et très diversifié, les elfes ne s’y trouvent pas partout. »

Lorenzo

Terranide

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 23 mardi 24 décembre 2013, 20:14:05

La princesse semblait compatir au malheur du félin qui n’avait pas vraiment besoin de sa pitié. Cette princesse pourrie gâte, dépravée et infidèle n’avait jamais dû se sentir bien seule avec la multitude de courtisans et autres queutards qui devait sans cesse lui tourner autour pour la consoler lorsqu’elle se cassait un ongle. La pauvre devait sans cesse se sentir espionner par les hommes de son père et il pouvait comprendre que cela était agaçant de ne pouvoir avoir des moments rien qu’à soi.

« Hum je comprends que cela ne doit pas être facile de se faire harceler par des hommes qui en veulent qu’à votre pouvoir ou votre argent. Moi-même j’ai horreur qu’une femme se serve de moi comme une vulgaire peluche, un pauvre terranide juste bon à distraire les duchesses qui voudraient le garder comme jouet. Un simple flirt pour les nymphos qui s’ennuient … »

Il y avait beaucoup d’amertume dans la voix du mage, le pauvre léonin n’avait jamais vraiment été très heureux avec les femmes ces cinquante dernières années surtout parce qu’il était un terranide chose que les fréres et les maris de ses maitresses avait du mal à accepter. Par amour il avait souvent combattu et parfois tué les prétendants et les cocus de ses amantes qui avait souvent profité de sa puissance, il était las de servir de protecteur ou de soutien financier à des salopes intéressées. Il en était venu à détester les dominas et autres nobles pétasses qui voulaient lui passer le collier, il était un mage et forcément des jeunes sorcières voulaient coucher avec lui pour réussir. Difficile de s’attacher à une femme dans ses conditions.

Lorenzo écouta le petit discours d’Alice qui justifiait sa position politique, il n’avait jamais vraiment aimé tous ces courtisans fourbes et hypocrites qui vendaient leur fierté pour une faveur ou un accord commercial. Ces gens ressemblaient à des punaises écrasées qui en était réduit à manger dans la main de leur roi, c’était ridicule.

« Je vois, vous êtes esclavagistes quand ça vous arrange au final. Bien que vous ayez marié une esclave vous continuer à enrichir Ashnar pour pas qu’ils vous abandonnent, des magouilles politiques classiques en sommes. J’ai l’impression que vous cherchez surtout à choquer vos anciens prétendants en étant l’épouse infidèle d’une esclave. Serait-ce le danger de vous compromettre avec des roturiers qui vous attire ? Ou bien simplement un besoin d’indépendance ?»
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Le lion n’avait pas envie d’entendre qu’elle était désolée pour lui alors qu’elle était probablement une fille gâtée et capricieuse. C’était un peu des larmes de crocodiles de la part d’une pimbéche née avec une cuillère en argent dans la bouche. Il ne voulait pas avoir l’impression qu’elle serait prête à le câliner par pitié surtout si elle enchaînait les amants lorsque son épouse était absente, il n’avait pas grand-chose à espérer de ce genre de princesse en vérité …

« Vous êtes la quatrième qui me dis cela cette année ... Croyez-vous vraiment qu’il ne s’agisse que des elfes ? Je suis un terranide sauvage, sorcier qui plus est. La plupart des donzelles qui ne me voient pas comme une bête féroce veulent surtout profiter de mon savoir ou de ma puissance, sans parler de leurs familles qui posent souvent problème. Je suis trop bien pour certaines et un simple jouet pour les autres ... »

Dézopal se disait qu’il était tombé bien bas à en être réduit à parler de ses malheurs à une princesse volage qui devait probablement guère s’intéresser aux terranides en dehors de leur performances sexuelles. Elle devait sans doute le voir comme un trophée de plus à son tableau de chasse de mangeuse d’hommes ou comme une pauvre peluche à consoler sous les draps. Elle n’était probablement pas venue l’aborder pour simplement lui faire la conversation …
Lorenzo, la peluche sauvage des nobles dames !

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un nouveau garde du corps [Lorenzo]

Réponse 24 mercredi 25 décembre 2013, 17:28:37

Alice écouta Lorenzo parler. C’était assurément une chance que la Princesse ne soit pas télépathe. Dézopal aurait autrement pu faire connaissance avec une autre facette de la Princesse, qu’on ne voyait assez rarement, mais qui, à bien des égards, rappelait qu’elle était la fille de Tywill Korvander. Pour l’heure, Alice entendait le Terranide se lamenter sur sa situation, tout en déclinant sa compassion. Alice était vraiment sincère quand elle lui affirmait être désolée pour lui. L’entendre dire qu’il en était réduit à être une peluche sexuelle était assez humiliant, ce qu’elle pouvait tout à fait comprendre. Elle hochait donc lentement la tête, tout en observant les affrontements ayant lieu en contrebas. En revanche, quand il la traita de femme « infidèle », Alice rougit légèrement. Elle ne dit rien, se pinçant les lèvres. Lorenzo ne savait pas comment fonctionnait le mariage sylvandin.

« Vous êtes la quatrième qui me dis cela cette année ... Croyez-vous vraiment qu’il ne s’agisse que des elfes ? Je suis un terranide sauvage, sorcier qui plus est. La plupart des donzelles qui ne me voient pas comme une bête féroce veulent surtout profiter de mon savoir ou de ma puissance, sans parler de leurs familles qui posent souvent problème. Je suis trop bien pour certaines et un simple jouet pour les autres ... »

Elle hocha la tête, et la tourna vers lui :

« Les gens devraient vous apprécier à votre juste valeur. Ceci étant dit, je perçois l’esclavage comme un mal nécessaire. J’aimerais le supprimer, mais les conséquences en seraient regrettables pour notre économie. Il faudrait que les grandes nations du monde décident de l’abolir pour que de petits puissances puissent le faire sans être ruinées. »

De plus, même en abolissant l’esclavage, il n’était pas exclu qu’il revienne. En voyageant de temps en temps sur la Terre, un monde où l’esclavage avait officiellement disparu, Alice avait pu constater qu’il existait toujours une nouvelle forme d’esclavage, plus subtile, plus vicieuse, mais non moins présente. On la retrouvait dans la situation de dépendance économique forte que de puissants employeurs exerçaient sur leurs salariés. La situation économique globale était comparable à Terra, et pire à bien des égards. Les richesses étaient très inégalement réparties entre les puissants, et les pauvres, un écart économique qui continuait à se creuser, et imposait à une majeure partie de la population des conditions de vie atroces, et des conditions de travail tenant plus de l’aliénation intellectuelle qu’autre chose. Le fouet avait disparu, pour être remplacé par des méthodes de pression, des statistiques, des calculs, et le diktat du chiffre d’affaires, négligeant toute valeur humaine, au profit de la compétitivité économique. Ce genre de choses, Alice les comprenait, et elle était horrifiée de ce système froid et déshumanisé, reposant sur l’apparence, le formalisme des documents, et une sorte de méfiance générale et institutionnalisée.

Partant de ce constat, l’abolition de l’esclavage ne pouvait être qu’un moyen hypocrite de se donner bonne conscience, tout en continuant à développer des pratiques assimilables. La Princesse savait donc que le débat était difficile, car, au-delà de la simple question de l’esclavage, c’était toute une évolution du monde qui devait être mise en balance. Or, ce n’était pas vraiment un micro-État de quelques dizaines de milliers d’âmes qui risquait de faire pencher la balance.

« Pour être infidèle, d’un point de vue matériel, il faudrait avoir rompu un serment. Mon serment de fidélité ne m’engage qu’à être enceinte auprès de la femme que j’ai épousée. Ne soyez pas hâtifs à porter des jugements prompts, Sieur Dézopal. Ne commettez pas l’erreur d’agir comme ceux qui vous ont offensé. »

Alice malaxa légèrement ses doigts, les réchauffant, puis vit un bretteur défaire l’un de ses camarades. Les élèves apprenaient à faire des mouvements de combat, et à manipuler l’épée.

« Du reste, je comprends votre position. Il doit être très avilissant de n’être considéré que comme un quelconque jouet sexuel à l’égard de femmes qui vous dénigrent pour ce que vous êtes. Dès lors, permettez-moi de vous rassurer sur un point... »

Elle lui sourit légèrement, comme pour le mettre en confiance, et reprit :

« ...Il ne se passera jamais rien entre nous. »


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