Si je m'étais attendu à cela... elle m'avait déjà montré sa douleur, mais maintenant elle semblait aussi souffrir pour moi. je fus ainsi des plus surpris par son élan d'affection, la prise de ses bras autour de mon cou me prenant au dépourvu, éveillant en moi des instincts de guerriers, mais ce qui devait être un coup de poing au plexus, se mua à temps en une simple étreinte, mes mains se croisant derrière son dos pour garder la chimère contre moi. A vrai dire je ne savais pas trop quoi faire, j'avais juste voulu lui expliquer un peu qui j’étais et non pas la faire souffrir encore. J'étais impuissant face à ses larmes, du moins jusqu'à ce qu'entre deux sanglots elle m'adresse la parole. A
A chacun de ses mots il me semblait l'apprécier un peu plus... Mais surtout ces derniers me permirent de savoir comment peut être l’apaiser, tout simplement en lui expliquant, pour quoi malgré ma solitude je parvenais encore à sourire. Cependant, je ne cherchais pas à la brusque,r je la laissais exprimer sa compassion. lovée comme elle était contre moi je pouvais presque sentir ses larmes coulés, mais ce qui continuait à me toucher c'étaient ses mots. D’autant plus qu'elle se trompait dans ces derniers, et ainsi alors que je lui saisissant doucement la taille je l'amenais à s'écarter un peu de moi, afin de pouvoir soutenir son regard embué par les larmes je lui répondis doucement, un sourire aux lèvres.
"Il me semble que toi aussi tu parviens à bien sourire... Mais en ce qui me concerne ce n'est nullement une affaire de courage. Seulement, chaque larme versée, serait un cadeau offert à ceux qui m'ont fait souffrir, de fait...Je me refuse tant que possible à pleurer sur mon sort, du moins tant qu'il y aura encore quelqu'un en vie à même de s'en délecter."
Alors, ma main vint à nouveau lui caresser son visage, sécher ses larmes avant de venir effleurer doucement ses longs cheveux. J’hésitais alors à dire ce que j'avais prévu, puis après une brève inspiration je me lançais.
"Et crois moi, tu ne t'en rends peut être pas compte, mais tu m'aides. Tu m'apportes un peu de ce que j'ai perdu. Pour être honnête c'est un peu douloureux par moment, mais je ne le regrette pas. Cependant, si tu tiens vraiment à m'aider contente toi de deux choses. Reste tel que tu es et veille bien sur toi."
Je la relâchais alors et m'éloignais un peu, retournant sur ma chaise, où je pourrai dormir avec un minimum de confort, ajoutant alors gaiement.
"Allez il est temps de dormir ... Une longue route nous attend demain !"
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Je m'endormis alors dans un sommeil sans rêve...mais seulement d'un œil. Quand j'avais décidé de me rendre dans cette taverne je savais ce qui nous y attendrait. Nous serions en sécurité tant que les autres clients de la taverne seraient éveillés, mais tout individu avait besoin de dormir, et le contrebandier n'était pas idiot, il savait parfaitement que j'avais dû me rendre en ce lieu et sa base n'en était pas si éloigné que cela .qui plus est c'était un individu rancunier.
Et je l'entendis, le sol du rez de chaussée craquant sous des pas bien trop souples pour être ceux d’un client m'arracha à ma fragile torpeur. J'en entendis rapidement d'autres. ils étaient trois en tout. Assez pour régler rapidement l'affaire. Mon regard se posa alors sur Linda, endormie... Elle allait sans doute se réveiller elle aussi, mais je voulais en avoir fini avant cela.
Ainsi je ne les attendis même pas dans la chambre. je me relevais de ma chaise, et saisissant à ma ceinture une flasque au contenu encore intact j'en buvais une longue gorgée, avant d'ouvrir ma porte, et de m'avancer sur le bord du premier étage. les restes du feu empêchaient que la pièce principale soit plongée dans la pénombre. je pus ainsi les voir. L'esper contrebandier et deux humains que j'avais déjà aperçu, des hommes de main. Leur regard se tourna vers moi, alors que j'avalais une nouvelle gorgée, et passait sans plus attendre par dessus la balustrade du premier étage, me réceptionnant sur le comptoir, sans aucune casse ,nul bouteille ou verre n'y étant resté. C'est que le patron savait très bien que d'étranges activités nocturnes avaient lieu dans sa caverne, tout comme il savait qu'il était dans son intérêt de ne pas s'en mêler.
"Ah Deisui, tu te montres de toi même, mon vieux partenaire. Tuas commis une petite erreur toute à l'heure, mais je suis enclin à te pardonner si ut me rends mon cheval ainsi que... La marchandise que tu m'as empêcher d'obtenir."
Dans la semi obscurité je pouvais voir son sourire répugnant... Je pris une nouvelle gorgée d'alcool e ce dernier commença à faire son effet. Je me mis à tituber maladroitement dans sa direction. Les deux hommes de mains étaient sur le qui vive, mais mes armes étaient encore rangées à ma ceinture et le contrebandier leur fit signe de me laisser l’approcher, après tout il connaissait bien mes petites manies comme celle de me saouler. Je m'avançais alors vers lui jusqu’à pouvoir lui chuchoter sur le ton de la confidentialité.
"C'est vrai tu me connais bien, et je t'apprécie. Tu m'es plutôt utile... Mais tu m'as assez côtoyé pour connaître ma réponse. Va te faire foutre."
Et alors que je lui faisais encore face mon coup pieds droit vient rapidement frapper le genou de l'homme de main à ma droite. Ce dernier, armé d'une hachette, tomba malgré lui au sol. Son partenaire réagit promptement , son pistolet pointé vers moi, mais à cette distance il était aisé de connaître la trajectoire du tir,. une simple torsion du buste fut suffisant pour m'en échapper, et le temps qu'il ajuste son tir, un de mes lames avait déjà été dégainée et lui avait transpercé le ventre. sans plus attendre je pivotais sur moi même, manquant peu de tomber sous l'effet de l'ivresse, mais je me rattrapais, ma lame me servant de soutiens ,se planant dans le bois, mais non sans traverser le crâne de l'homme de main mis à terre. Une seule lame avait suffit. Il m'avait vraiment sous estimé pour m’envoyai de tel sous-fifres...et lui même ne représentait pas vraiment une menace.
Il avait reculé et dégainé un poignard... J'avais la flemme de m'acharner à extirper mon arme du bois et des os de fait je me contentais de la laisser là, et de dégainer ma seconde lame, portant un rapide coup de taille... Il ne tenta même pas de l'esquive ou de la parer , ma lame passant au travers de son corps. Il rit alors bruyamment.
"Ahaha tu oubliais mon pouvoir ! Tu es désarmé face à moi !"
Il frappa alors avec son poignard...Et l’instant d'après il s'effondrait au sol, après avoir reçu un violent coup de poing en plein dans le visage.
"Au contraire... Je le connais assez pour savoir qu'il n'affecte pas la chair..."
je me plaçais alors sur lui ,de manière à l'immobiliser...Et alors il put voir la hargne apposer sa marque sur mes traits mon regard se plantant dans le sien..Avant que je ne le frappe à nouveau au visage, de toutes mes forces.
"Tu étais de mèche avec eux....As tu des noms ?"
Il savait que me répondre était sa meilleure chance de survivre, mais il savait aussi que me mentir ne lui servirait à rien, du moins c'est ce que je crus alors qu'il tentait de se débattre, me répondant d'une voix paniquée.
"Je ne sais pas de quoi tu parles."
Un nouveau coup.
"Ceux qui t'aurais payé pour Linda..."
"Ça aurait été des intermédiaires, ils changent tout le temps je n'ai pas de nom ni de lieu, crois moi..."
"Oh je te crois..."
Il ne put alors que voir ma colère s’intensifiait, avant qu'elle ne s'abatte sur lui, mon poing frappant à plusieurs reprises son visage. Je ne sus quand il rendit son dernier soupir, mais de manière mécanique, je continuais de frapper, lâchant malgré moi, avec hargne, ces mots qui m'échappaient.
"Mais vous ne me la prendrez... Vous ne me l'arracherez pas... Pas encore ! Je vous tuerai tous plutôt que cela."
Je finis cependant par m'apaiser, mon regard se portant alors sur son cou, qui ne soutenait guère plus qu'une pulpe rougeâtre.
"Mais tu n'es pas l'un d'entre eux...Quel dommage... ngh."
Brusquement je portais la main à mon flanc, me rendant seulement alors compte de la profonde entaille qu'il y avait. Je n’avais pas réussi à entièrement esquiver son coup de couteau... Quand je disais à Linda que je me faisais vieux, tiens. Enfin ça ne semblait pas trop grave, et il fallait que je sorte les cadavres de là, le tenancier saurait bien s’occuper des traces de sang. mais j'entendis un bruit au premier étage et me retournais alors, ne pouvant pas très bien voir qui était là... Mais demandai tout de même d'une voix assez forte pour être entendue.
"Linda ?"