Pathétique... Si Dieu était avec v...
Dieu est avec toi. Dieu est avec toi. Il ne va pas te laisser seule, à sa Mercie. Non. Dieu est avec toi ! Tu le sais, tu es en train de t'en prendre à une honte qu'il a laissé envie. Tu répands la bonne parole, la justice ! Il ne pas te laisser maintenant. Dieu est avec toi. C'est tout. Regarde, tes colombes sont déjà avec toi, elles vont lui faire mal, le stresser, le tuer .. Regarde. Tu vas te venger des coups de fouet. Dis-le. Tu le regardes doucement … longuement alors qu'il se tourne et cherche la source du bruit. Il ne faut pas croire qu'une colombe ne peut pas lui faire du mal. Il sous-estime des animaux que tu invoques. C'est bête. Très bête pour lui. Tu as les yeux plissés pour le distinguer au mieux. Tu veux te repaitre du spectacle qu'il va t'offrir. Chacun sa souffrance. Les coups de fouet sont encore cinglants et vifs sur ton dos .. Les coups de becs lui feront comprendre qu'on n'attaque pas une fille de la nuit avec si peu de peur.
Dieu est bien avec toi, lui aussi il fixe Siegfried qui se fait attaquer, agresser, bequeter, griffer, voleter dans l'œil par tes colombes. Qu'on vienne te dire que ta justice n'est pas agréée par Dieu ! C'est peut-être un peu .. Violente, brutal, certes, comme Justice. Mais au moins, cela fonctionne. Tu le vois. Il panique ! Il perd de sa splendeur le nazi, il perd de sa superbe. Le nez dans le Ruisseau, c'est la faute à Rousseau ! Il va sombre dans le ruisseau. Un ruisseau bien pourpre, un ruisseau bien chaud .. Une gouttière toute pleine de sang, qui coulerait jusque dans une baignoire où tu te baignerais .. Et lui, il perdrait tout son sang, lentement, dans le ruisseau. Es-tu folle ? Ophélia. Ophélia ! Réveille-toi ! Ne le regarde pas comme ça. Pas avec ce regard là, pas avec ces yeux-là, Pas avec ce regard hagard alors que tu bouges tes membres, pour essayer de te défaire de ces liens. Mais ne le fixe pas comme ça. C'est effrayant. C'est dérangeant. Ce n'est pas un humain, un tel regard, tant de cupidité, de gourmandise et d'excitation dans ce même regard fiévreux. Pourquoi ne tire-t-il pas ? Tu voudrais le voir paniquer un peu plus, l'entendre grogner un peu plus, le sentir être encore plus mal à l'aise, effrayé par les pouvoirs que tu pourrais avoir. Mais il a ce calme .. Ce calme qui te tape sur les nerfs. Qui n'aurait pas paniqué beaucoup plus ? Qui ne se saurait pas dit que tu pouvais lui faire mal, si mal qu'il en pleurerait ? Pourquoi lui était .. Si expert ? As-tu des remords de t'être attaqué à lui ? Non. Jamais. Et tu le tueras. Tu lui feras mal. Tu le soumettras. Tu le soumettras à ta volonté, à tes avis, à ta vision des choses. Ca se passera comme ça. Un jour.
Tu le vois, d'un coup. Il te sort de ta léthargie, de tes pensées, de tes réflexions, de tes rêves… Tu le sens, tu sens sa main sur ton dos. Tu n'es pas un trampoline, bordel ! Mais tu ne tournes même pas la tête pour voir ce qu'il se passe. Tu es trop concentrée sur tes liens pour essayer de t'en défaire. Putain de merde. Tu entends le bruit d'une chaise qu'on envoie autour de soi pour atteindre tes pauvres colombes. Tes petites colombes qui volent, qui croque, qui piaillent, qui s'éloignent quand il leur envoie la chaise dessus. Elles râlent et se tiennent à distance avant de revenir attaquer. Mais c'est trop tard ! Tu aurais pu laisser échapper un cri de douleur .. Pour tes colombes. Tes petites colombes, aussi blanches que pures !
Bam
Bam.
Deux coups. Tu sursautes, tu frémis, tu entends une colombe qui tombe sur le sol, lourdement, s'écroule avec un piaillement plaintif. Cruel. Monstre. HORRIBLE MONSTRE ! Des animaux ! DES PUTAINS DE PAUVRES ANIMAUX ! Calme. Calme toi. Tu sens leur cœur qui ne bat plus, tes pauvres colombes, tu entends leurs piaillement de terreur et de souffrance, leur sang qui coule alors qu'elles tombent sur le sol. Blessée à l'aîle. Tu sais, tu es liée aux colombes. Il y en a une qui est blessée à l'aîle. Se venger. Un ordre mental est envoyé aux jolis volatiles, l'aveugler, le rendre aveugle, lui enlever sa putain de vue qui se repait de la souffrance et de la beauté pure des étudiantes. Il est un pécheur. Un homme qui mérite de mourir pour ses péchés … Mais bonté Divine. Tu ne peux pas le punir. Tu ne peux même pas bouger. A chaque mouvement que tu fais, tu sens les liens se resserrer tout atour de toi, commençant à frotter et à bruler ta peau douce. Et il pourrait entendre un cri. Un cri de souffrance et de rage quand il tire sur une nouveau colombe qui parait exploser sous l'impact. C'est toi qui cries. Tu cries de colère et de douleur pour ton animal. Tu es si proche des animaux que tu invoques. Tu veux le griffer de tes propres mains .. TES ANIMAUX ! Il n'a pas l'droit ! Non ! D'habitude .. D'habitude on ne fait rien à tes colombes. Tu ne sens pas leur souffrance. Tu vas culpabiliser pour des putains d'animaux ? Non ..? Si. Si … Tu bouges encore plus, tu gigotes, à droite, à gauche, devant derrière, tu sens les liens s'enfoncer dans ta peau, frotter, se serrer encore. Tu veux le tuer de tes propres mains. Faire mal. Faire mal à tes colombes. C'est pas pour rien. C'est pas pour rien qu'on te surnomme la Colombe. Tu aimes ces animaux, tu as tout fait pour que Dracula t'offre la capacité de te transformer en colombe et de les invoquer. Tu les chéris. Tu y fais attention .. Tu es une colombe, aussi pures qu'elle. C'est ce que tu veux être. La Colombe. Et là. Il les tuait. Sans pitié. Il aurait du se laisser manger par leurs becs, d'après toi ? Non. C'est bête. C'est juste qu'il est plus rusé, plus fort que d'autres gens. Tu ne t'y attendais pas. Et bien. Tu vas en baver de t'en être pris à lui. Mais. Lui aussi.
Lui aussi il va en baver. D'avoir tuer tes colombes. Folle, tu es folle. Tu as tellement de raisons de le détester. Et il va souffrir. La dernière colombe attaque de nouveau, comme un dernier soupir. C'était une dernière attaque. Elle le touche. Tu entends l'arme qui tombe sur le sol. Bien fait. Prends ça dans la gueule, sale boche. Mais c'est une victoire de courte durée. Peut-être qu'il saigne, peut-être qu'il souffre … Mais rien à faire, la main se ferme autour du corps gracile de la colombe. Comme toi, elle se met à bouger, elle gigote, comme toi, elle sent les doigts se refermaient encore plus autour d'elle. Comme toi, elle ne peut plus rien faire, plus elle bouge, plus il l'étouffe. Le monstre. Tu entends .. Tu entends. Le bruits des os qui craquent.
Crac. Sombre. Lourd. Craaac. Elle piaille. Une dernière fois. Et le corps de la colombe tombe sur le sol. Tu n'as plus assez de sang pour invoquer. Tu n'en avais pas assez bu, la dernière fois. Blam. Morte. Et ça ne sert plus à rien d'essayer de ne pas se soumettre. Tu n'as plus de quoi te battre. Plus rien. Et il va te le faire savoir. Bien bloquée comme tu es .. Dieu n'est plus avec toi. Il vient de t'abandonner, de nouveau. Il vient de te laisser avec le Diable, pour un face à face sanglant. Mais tu es déjà, le Diable. Tu es un diable qui veut agir sous l'étendard de Dieu. Et tu penses que ça va fonctionner ? Essayer de sauver des pauvres gamines … Et tomber sur Lucifer. Bravo. De mal en pis. Et tu essaie encore de te défaire, tu t'enfonces plus encore comme dans un sable mouvant. Non ! Ne pas te soumettre.
Ne pas vous soumettre, hm ?
Ne pas te soumettre. Tu lui jettes un regard. Un regard terriblement provocant mais d'un calme profond. Il ne pouvait pas savoir ce que tu pouvais encore faire. Tu ne peux plus rien faire. Mais il ne le sait pas. Tu pourrais lui faire croire tant de choses encore, on vous donne tant de pouvoirs à vous, les vampires. Les êtres de la nuit les plus dangereux qu'on connaisse, les plus rusés .. Mais il était calme. Toujours calme. Voulait-il te rendre folle avec ce calme ? Il y serait arrivé sans problème. Il a peur. Le voilà qui va retrouver son sale pistolet, son arme de lache et recompte ses balles.
<< - Pas trop de courage, non plus, n'est-ce pas ? Une arme à feu, ça ne vous coute pas trop… Pas de danger, hein. >>
Le ton est aigre. Tu hais les armes à feu. C'est tellement facile de tuer avec. Il n'y a aucun honneur à tuer avec une arme à feu, à tuer à distance, à tuer si rapidement. Tu le trouves ridicule. Un homme perd toute sa virilité avec une arme à feu. C'est l'arme des faibles, des femmes, des enfants. Appuyez sur la gâchette et tuez. Un homme doit faire preuve d'un peu plus de force, être un peu plus intéressant.
<< - C'est décevant, de vous voir tirer. Je vous voyez un peu moins lâche. >>
Je vais me servir dans vos liquidités, si vous permettez …
Si tu avais pu hausser les épaules, tu l'aurais fait. Pour ce que tu avais effectivement, il pouvait bien vider le portefeuille. Puis l'argent ne t'intéressait pas. Tant que tu avais un endroit pour vivre dans le lycée, des victimes à portée de dents, qu'il te déleste de quelques yens ne te faisait ni chaud ni froid. Tu esquisses un léger sourire en coin en l'écoutant, n'essayant même pas de suivre des yeux sa silhouette élancée. Puis tu te rappelles. Non, non, ton sac à main .. Tu y laisses des choses. Tu y caches des objets que tu ne voudrais pas qu'il trouve. Mais s'il ne cherche qu'à rembourser son costume de toute manière, il ne fouillera pas. N'est-ce pas ?
Ca ne se passe jamais comme ça, Lollipop. Jamais.
Ainsi, vous pouvez contrôler des animaux ?... Étrangement, ça ne m'effraie pas plus que ça. Je trouve assez drôle ces int... Oh.
Tu riras moins. Tu riras moins fort quand tes interventions le transperceront ! IL RIRA MOINS ! Toute cette haine qui s'accumule dans ton corps gelé. Toute cette haine qui tend tes muscles, joue avec tes nerfs. Toute la justice qui failli, Dieu qui te laisse, la lâcheté récompensée, le diable qui gagne. C'est injuste ! INJUSTE ! Tu voulais changer ça, toi ! Tu le changeras. Coûte que coûte. Tu essaies de te tourner. Il a trouvé. Ta dague. Tu le fixes, tu le provoques de tes yeux si pales. Il se pose des questions. Tu ne lui répondras pas. Tu gardes son regard, tu le fixes le temps qu'il eut, sans même regarder ton sac éventré et tes affaires qui tombent sur le sol. Tu le fixes. Avec ce regard malsain, ces yeux fiévreux et mauvais. Tu le fixes, comme un animal traqué qui ne renonce pas, soumise dans ta position. Mais jamais. Jamais, il ne te soumettra. C'est la lutte de Dieu. La lutte de Dieu et tu continueras. Tu seras le martyr, s'il le faut. Rien à foutre. Et quand il s'approche.. Tu n'as pas peur. Non. Il ne te tuera pas. Ni avec ta dague. Ni avec son pistolet. Il te fera mal, sans doute...Mais qu'importe. La douleur, on s'y habitue. Il aurait peur lui. S'il savait combien de gens, combien de fois a servi cette lame, cette dague. Il serait étonné. Mais il comprendrait mieux pourquoi tu es si tétue. Les siècles tu les a passé. C'est pas lui, qui t'arrêtera. Jamais. Tu l'arrêteras. Tu agiras bien, une fois dans ta vie. Une seule fois. Mais ça sera lui, la victime. De ta folie. Toute ta folie.
Je vais vous faire un petit cadeau. Pour avoir rendu la tâche un peu plus ardu l'espace d'un instant. Croyez-le ou non, je déteste vaincre sans me battre...
Tu n'écoutes même plus. Tes yeux se sont arrêtés sur sa gorge. Saleté de nature de vampire qui revient. Mais tu ne pensais pas à ça. Il t'offres son sang. C'est tellement fou. Tellement surprenant que tu hausses un sourcils étonné, une moue peinte sur tes lèvres. Putain de merde. Il se moque, c'est ça. Il se coupe la gorge, le sang coule le long de ta dague. Il te l'offre, plante l'arme à quelques centimètres de toi pour que tu lapes son offrande. L'odeur aigre s'infiltre dans tes nasaux. Tu fermes à demi les yeux, tu te laisses enivrer par le sang. Mais tu ne le boiras pas. Non. Tu ne lécheras pas. Non. Tu n'es pas un animal à qui on offre de quoi se nourrir. Tu n'es pas une droguée qui veut obligatoirement de quoi subvenir à ses pulsions. Il peut te le laisser sous le nez. Tu ne le prendras pas. Par pure provocation, pour ne pas lui obéir jusque dans ce qu'il fait de "bon". Jamais. Pourtant, ça te donne envie. Mais tu ne le feras pas. Un esprit de contradiction ? Sans doute. Il t'offrirait sa vie sur un plateau, tu la prendrais pourtant ? Il t'offrirait l'arme pour lui faire mal, tu la prendrais quand même ? Tu ne sais pas. Il ne te l'offre pas, après tout. Mais le sang, tu ne le lèche pas. Tu le laisse couler sur le bureau.
Et quand ses doigts viennent étaler le sang pourpre sur ton visage. Tu n'en a rien à faire. Pas même un râle de colère. Rien, tu ne viendras même pas enlever le sang qui vient s'insinuer dans la commissure de tes lèvres. Tu relèves seulement les yeux vers lui, sans prononcer un mot de plus. Il sourit. Ce n'est rien de bon. C'est jamais bon, un homme qui vous tient entre ses griffes et qui sourit. Ca sent le brulé. Tu aurais bu ce sang. Tu aurais peut-être pu te révolter, de nouveau, avec un peu plus de force. Mais tu ne l'as pas bu. Punie pour ta bêtise. Est-ce que tu paniques, maintenant ? Est-ce que tu comprends ce qu'il se passe ? Tu es entre ses mains. Tu aurais du accepter son sang, après tout. Trop butée. Trop têtue.
Nous avons encore quelques minutes ensemble. Lollipop, je fus ravi de passer un moment avec vous. Mais maintenant, vous allez fermer votre gueule et me laisser parler.
Tu aurais pu mordre. Mais tu es trop surprise. Et fatiguée. Lasse de voir qu'on t'abandonne toujours. Mais pourtant, tu essaies immédiatement de recracher le pansement taché de sang qu'on t'a enfoncé dans la bouche. Le sang, l'odeur, le gout. L'excitation. Pas maintenant. Ce n'est vraiment pas le moment. Ton souffle se fait plus haletant alors que tu perds la vision. Comme une condamnée à mort. Tu sens la peur de l'inconnue, l'envie de savoir, le pourquoi l'excitation. Encore. Et cette rage, cette colère, cette haine, cette hargne, là, qui te noue la gorge. Une caméra ? C'est quoi cette merde ? Une caméra, son visage. Putain qu'est-ce qu'il compte filmer ? Mais tu t'en tapes après tout. Tu disparaîtras d'ici, quand tu l'auras tué, s'il le faut. Tu t'en tapes, ouais. Tu es partie de tant d'endroits déjà. N'est-ce pas ? Tu hésites. Je le sais pas. Tu y penseras à un autre moment c'est pas grave. C'est pas vraiment le moment, là. Tu fermes les yeux.
Et attends. La suite.
Elle ne tarde pas. La dague disparaît de devant toi. Et elle s'enfonce. Elle s'enfonce dans ta peau livide et froide. PUTAIN DE MERDE ! Et c'est tout ce que étoufferas comme gémissement. Cette seule insulte que tu hurles avec le baillon que tu craches. Une fois ta bouche de nouveau libre, il n'tend plus rien. Peut-être ton souffle haletant, ton souffle court, ton souffle qui n'en peut plus de garder toute cette rage, toute cette souffrance pour lui. Tu sais qu'il ne fait pas n'importe quoi. Peut-être que tu trembles. Ton sang qui s'échappe. Longuement. Avec toute ta force. Toute ta volonté. Toutes tes envies. Tout. Tout s'en va. Peut-être que tu te cambres encore plus sous la douleur. Tu t'habitues. Tu ne sais pas. Tu ne réfléchis plus. C'est long. C'est long. Si long. Et quand ça s'arrête, tu as mal. Et plus ton sang s'échappe, plus tu fermes les yeux. Plus les rides se creusent sur ton visage. Plus c'est long à se régénérer.
Souffrez de m'avoir défié. La prochaine fois que vous faites quoique ce soit à mon encontre, je recommence, et je saurais faire pire, petite Ophélia. … Votre nom est très joli, au passage. J'apprécie.
<< - Il n'y aura pas de prochaine fois .. >> Un souffle alors que tu sens l'aiguille qui s'enfonce. Ce n'est pas une capitulation. Non. Une menace, faible et qui paraît ne vouloir rien dire. Mais qui sera terrible. Putain que c'est froid. Mais il n'avait peut-être pas besoin de ça pour te mettre dans un état comateux. Tu y es déjà. Tout ce sang. Tu es hagarde, tu as pris 20 ans. Mais il ne le voit pas. Tu n'écoutes pas. Tu entends ce qu'il te dit. Mais tu n'écoutes pas.
Je vais faire une jolie vidéo de vous. Je la garderai précieusement. Le reste ne sera que souvenirs entre vous et moi. Et avant que vous ne perdiez l'esprit, voici ma dernière recommandation : Quand vous me reverrez, vous baisserez la tête et vous m'appellerez Maître. Si ce n'est pas le cas, c'est une étudiante qui sera torturée à votre place, et bien pire que ce que vous subissez. Et si vous pensez à m'atteindre moi, personnellement, me tuer pour tout stopper, sachez que ça ne règlera rien. J'ai des gens qui continueront pour moi. Qui violeront et tueront, chose que j'évite de faire. Car je suis bon avec mes étudiantes. Je les guide et les aime. Et elles ne souffrent pas quand elles ne fautent pas. Et si vous ne me croyez pas et persistez dans votre vendetta... Je vous éliminerai. Bonne nuit, Ophélia.
De toute manière. Ca ne se passera plus comme lui le veut. N'est-ce pas ?
I wanna take you somewhere so you know I care Tu te sens si lasse. Tu as si mal. Si peu de sang. Si vieille. Si fatiguée, lasse, vieille, mal, sang, sang, mal, vieille, lasse, fatiguée .. Besoin de respirer. De dormir...Mal. Régénérer. C'est tout. Pas plus. Sommeil. Du sang. U veux son sang, sur la dague...Pourquoi tu l'as pas bu ? Tu en veux .. Encore. Plus. Rajeunir... But it's so cold and I don't know where Autour de toi, il y a des gens. Tu veux dormir. Tu as froid. Nue...Des gens. Que font-ils ? Tu veux du sang. Ils vont t'en donner .. Ton souffle. Il s'accélère comme si tu voulais te réveiller mais tu ne peux pas. I brought you daffodils in a pretty string But they won't flower like they did last spring Qu'est-ce qu'ils font ? Putain ! Qu'est-ce qu'ils font ?! Tu veux lutter. Tu sens qu'on te caresse, tu sens … Tu ne veux pas. Tu as l'impression d'être ballonnée et cette chose qui .. Tu veux lutter. And I wanna kiss you, make you feel alright Aaah ! Est-ce que tu gémis ? Non. Tu ne laisse même pas entendre un souffle. Tu ne sais plus ce qu'il se passe. Tu sais juste qu'on te pénètre. Quelqu'un. On te .. On te prend. T'as rien.. T'as rien demandé ! Qui te fait ça ? Pourquoi toi ? Non .. Qu'il .. Qu'il parte. I'm just so tired to share my nights I wanna cry and I wanna love But all my tears have been used up Tu voudrais pleurer. Tu voudrais lutter. Tu entends le rire, tu sens qu'on accélère, tu voudrais pleurer de honte. Tu souffres. Mentalement. Physiquement. Tu as mal. Si mal. Et froid. Et faim de sang..Et froid. On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up C'est fini. N'est-ce pas ? Tu as frissonné en sentant qu'on voulait te pénétrer par là, aussi. Pas maintenant. C'est fini. Allez..Calme toi. C'est pas fini. Mais calme toi. Allez … Non, pleure pas de rage. Allez… Ca va trop vite. Ca va trop fort. Tu as mal, ça brule, il tire sur tes liens, il va si vite, il va si fort. Qu'est-ce que tu lui as fait ? Il te fait mal. Si mal… And if somebody hurts you, I wanna fight But my hands been broken, one too many times Il te claque, il te fait mal, il prend avec brutalité. Et toi tu subis.. Tu voudrais mordre ces doigts qui viennent titiller ton visage. Mais tu ne peux pas. Tu as trop mal. Trop lasse. Pourquoi tu t'endors pas ? Tu veux dormir. Tu ne veux plus les sentir en train de te prendre. Tu ne veux plus...Tu veux que ça s'arrête. So I'll use my voice, I'll be so f*cking rude Words they always win, but I know I'll lose And I'd sing a song, that'd be just ours But I sang 'em all to another heart And I wanna cry I wanna learn to love But all my tears have been used up C'est comme si.. Tu dormais. Presque. Y'en a un autre. Un autre encore. Ils te prennent. Tous. Un autre. Un nouveau. Ou peut-être que c'est le même. Tu sais pas. Allez..Dors. Dors. Dors… On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up I wanna sing a song, that'd be just ours But I sang 'em all to another heart And I wanna cry, I wanna fall in love But all my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up On another love, another love All my tears have been used up. Tu dors. Chut. Allez, bébé. T'en fais pas. Dors.
Tu n'ouvres pas les yeux tout de suite. Tu te lèves pas tout de suite. Puis tu cherches pas tes vêtements tout de suite. Tu pars pas tout de suite. Tu bouges pas tout de suite.
Et quand tu pars, tu laisses le sac, la colombe sur le sol. Qu'est-ce que ça peut faire ? C'est assez propre. Personne ne viendra nettoyer de nouveau. Et puis tu vas te laver. Pendant toute la journée de dimanche, tu te laves. Tu te blottis dans ta douche, dans un coin avec l'eau chaude qui coule. Elle coule...L'eau coule sur ton corps tremblant. De 7h du matin à 22h30 du soir. Tu fais couler l'eau. Et tu restes prostrée, sous l'eau qui coule. Tu es si faible. Tu es si recroquevillée. Choquée ? Même pas. Tu rumines. Tu rumines une vengeance. Ca sera terrible. Et tu veux te laver de cet affront, de toute cette crasse humaine qui vient de te baiser. Tu les tueras tous, un par un, quand il t'aura dit les noms. Et lui. Lui tu ne le tueras pas. Non. Tu le soumettras. T'as pourtant pas une âme de dominatrice ou ce genre de chose. Mais lui. Lui, tu veux le voir perdre tout. Tu veux qu'il souffre. Tu aurai du le faire. Bien avant. Trop de cinéma.
Lundi, il ne te verra pas. Mardi non plus. Tu as changé d'endroit. Tu laves ailleurs. S'il croise une femme de ménage, elle ne sentira pas l'odeur de rose un peu âcre. Tu ne travailles plus dans son bâtiment. C'est pour ne pas le provoquer en face en ne baisant ni les yeux, ni la tête. Tu ne l'aurai pas fait.
Lundi, dans un rue, y'a un étudiant qui se fait attaquer. Si on le retrouve, il sera à deux doigts de la mort. Presque sans sang. Mais il lui en restera juste assez pour survivre. Lundi, tu retrouves ta jeunesse illusoire, ton teint laiteux. Et tu n'as déjà plus rien. Les plaies ont disparues, toutes les plaies qu'il t'avait fait. Il n'y a plus rien.
Mardi, tu fouilles dans le bureau de la directrice quand tu le laves. Tu cherches l'adresse du Professeur. Tu trouves, tu notes, tu mets dans ton corset, contre ton sein. Il t'a pris ta dague. Une raison de plus pour aller lui rendre visite. Attaquer l'ennemi sur son terrain.
Mercredi, tu restes dans ta chambre. Tu prépares un plan d'attaque. Une vengeance. Un truc qui lui fasse aussi mal que ce qu'il t'a fait. Comme si ça ne pouvait pas s'arrêter là. Maintenant. Comme ça. Tu ne lui parles plus, tu ne le provoques plus. Mais non. Il faut que tu continues, que tu l'enfonces, que tu l'écrases, que tu ne lui laisses plus de chance, que tu changes tout ça. Qu'il comprenne que si on ne s'attaque pas à lui impunément, s'attaquer à celle qui a vécu des années avec Dracula n'est pas non plus la meilleure des idées.
Et lui montrer que Dieu est avec toi. Qu'il va souffrir.
Jeudi, Vendredi, Samedi, ne sont que recherches, préparations, longues réflexions, prières et longues gorgées du sang que tu as pompé sur l'homme de lundi. Ouais, t'avais fait des provisions, au cas où. C'est ta drogue, tu veux être au meilleur de ta forme, pouvoir te transformer, te retransformer, invoquer des oiseaux, les venger comme il faut. Tu veux lui montrer que tu sais y faire, toi aussi. Tu sais exactement ce que tu vas faire. C'est lui qui a ta dague. Tu la récupèreras sur place. Et tout ce sang que tu as bu .. Comme d'habitude .. Une putain d'excitation. Pourtant, t'as été baisée pour quelques temps, samedi. Ca aurait du te suffire. Pas grave. Ca se calmera, cette libido excitée par le sang et la malsainité.
Vendredi. Les heures de cours. Il ne saura rien. Une colombe. On dira que c'est un animal qui a cassé sa fenêtre. Un pigeon apparemment, il y a des taches de sang et des plumes. Une colombe. Une colombe a pénétré dans son appartement. Et elle a volé la dague et le pistolet. Sous ta forme de colombe, tu es rentrée, tu as dérobé, tu as caché les armes dans l'appartement et tu es ressorties sous cette même forme, ne laissant pas de traces. Bien sûr qu'il seura que c'est toi. Toi qui a volé ses armes, pour te venger. Même s'il pourra se demander comment. S'il cherche dans son appartement il ne trouvera pas. Tu l'as ben caché. Avoir une forme de volatile aide souvent dans des cas comme ça.
Samedi. Soir. 21H12 exactement. Tu disparais. Une colombe. Et tu voles. Longuement. Tu as fais des repérages, tu sais où il habite, où il faut aller. Par où entrer si tout va bien. Et tout va bien. La fenêtre de la salle de bain est ouverte. Tu t'y engouffres. Une colombe comme une autre, après tout. Il y a des bruits qui sonnent dans l'appartement de Siegfried. Il baise. Sans un bruit, tes petites pattes de colombes sur le sol, tu marches, tu avances jusqu'à la porte de la salle de bain et tu passes tout ton corps de pigeon. Une étudiante. Tu ne les arrêteras pas. Elle adore ça. Mais ça ne te fait pas changer d'avis sur Siegfried. Peut-être qu'il est bon amant, qu'il baise comme un Dieu. Mais il reste un homme horrible. Tu ne changeras pas d'avis. Ni d'endroit. Dans un coin de la salle de bain, en attendant que ça se calme. Qu'ils aient jouit. Et c'est la, que t'apparaîtras. Après. Un peu après.
Nue. Mais tu n'en as plus rien à faire. Pour l'étudiante, tu t'en fous. Pour Siegfried ? Il t'a déshabillé, il t'as fait baisé par des hommes. Alors qu'il te voit nue…! Quand tout se calme, tu voles dans la pièce. Ils dorment. Ou peut-être qu'ils ne dorment pas. Tu avais caché là ou seul un volatile peut aller. Derrière les WC, bien caché. Il n'aura pas trouvé. Il ne peut pas l'atteindre, c'est une très bonne raison. Et tu auras repris les armes quand ils baisaient. Et enfin. Tu es sortie de la pièce, et tu as allumé l'ampoule. D'un coup, la lumière s'est faîte dans l'appartement. Ca réveille, n'est-ce pas ? Il est seul. Tu souris.
<< - Te lève pas. Ca vaut pas la peine. T'es bien, là, allongé. Si tu bouges, je sais tirer moi aussi. Et puis tu pourras pas m'attraper, cette fois, donc ne bouge pas. >>
Tu le fixes, ne bougeant pas, un instant, les yeux rivés sur lui. Tu n'as pas recommencé un petit jeu du chat et de la souris. Non. Autant jouer carte sur table. Autant lui montrer que toi aussi, tu sais bloquer les personnes, toi aussi tu peux être cruelle et dangereuse. Tu approches d'un pas, tout en restant assez loin de lui pour ne pas qu'il essaie de te sauter dessus. Ca ne fonctionne pas comme ça. Tu ne veux plus te laisser faire, il n'a pas le choix. Tu as le pouvoir. Au moins pour quelques minutes. De toute manière, tu te jettes toujours dans la gueule du loup. Toujours, c'est une habitude.
<< - Tu m'excuseras de la tenue. Ca doit pas te gêner plus que ça, non ? Tu excuseras aussi que je te tutoie mais on est arrivé à un lien intime, je crois. Je me fous de la vidéo, garde-la si ça t'intéresse. >> Tu souris doucement et fait légèrement bouger le pistolet dans ta main. << Il a l'air sensible de la gâchette. Bien. Parlons sérieusement, maintenant. Tu as eu de la chance, jusqu'à maintenant. J'ai fais la bêtise de te sous-estimer. Il ne faut pas m'en vouloir, tu ne ressembles pas particulièrement à une lumière. >> Ce n'est pas de la provoc' gratuite. C'est dit avec un ton calme, sérieux, sans un sourire. << Mais je ne te sous-estime plus. Et je te laisse un choix. Mourir par une nuée d'oiseaux un peu rageur, mourir par un manque de sang qui pourrait être assez douloureux ou te soumettre. >> Cette fois tu souris et d'un mouvement rapide tu fais tomber sur le sol la totalité des balles du pistolet pour lui envoyer l'arme. << Je te rends ton arme de lâche. J'aurai tellement de choses à te faire de toute manière si tu décides de faire comme moi, de ne pas vouloir te laisser faire. Et à côté de ce que tu m'as fais, tu paraîtras être un agneau. Et si tu te soumets à l'horrible suceuse de sang que je suis, je te ferai voir ce qu'on ressent quand on nous fait ce que tu oses faire à ces jeunes femmes. >> Tu as un léger sourire ironique. Un sourire doux alors que tu le fixes. Il pourrait te sauter dessus, tu n'as plus d'armes à distance. Mais tu es une vampire, en pleine possession de tes moyens, tu as tellement de choses en plus. Des dents qui pourraient déchirer tant de choses, des griffes, une capacité de transformation.
Et une autre chose. Ta bêtise. Ta croyance en Dieu. Ta folie de croyance. D'un bond, sûre d'être portée par Dieu, son amour pour toi, son amour pour la justice. Sa miséricorde. Tu l'auras quand cet homme suppliera le pardon de Dieu. D'un bond, tu es sur lui. Ta lame contre son cou, prête à l'égorger.
<< - Ou parle, si tu veux. Parle, ça sera intéressant. Que Dieu rit de toi. Et n'essaie rien. Cette arme en a égorgé tellement d'autres. >>