Prochains sur la table de dissection ? [Sayana]

Chercher un moyen de rentrer dans Tekhos Metropolis. Voilà ce qui occupe toute l'attention de Marek. Malgré son apparence humaine, il ne peut prendre le risque de subir un des examens médicaux de routine parfois imposés aux nouveaux arrivants, cela risquerait de compromettre sa mission et accessoirement de réduire considérablement son espérance de vie.

Il contemple la cité qui lance ses lignes épurées, froides, à l'assaut du ciel comme pour défier l'espace infini. Que de laideur dans cette ville métallique et morte juge le Formien, avant de se reconcentrer sur son objectif.

En passant le long des zones des docks, Marek s'approche d'un repère qu'un de ses souvenirs implantés lui indique : les circuits d'évacuation des déchets sont légèrement moins sécurisés que le reste de la cité puisque uniquement fréquentés par des mécanoïdes de maintenance, et servent parfois à faire sortir de la technologie de contrebande de la ville.
Alors, qu'il pénètre dans un conduit d'entretien, Marek sent une brusque piqûre dans sa nuque et sombre brutalement dans l'inconscience.



Une fois l'effet du sédatif dissipé, Marek ouvre les yeux, affalé dans le coin d'une salle crasseuse capitonnée du sol au plafond, fermée par une porte elle aussi capitonnée avec une ouverture coulissante à hauteur de tête d'où l'observent deux yeux curieux.

Hé celui là a l'air de se réveiller ... dit une voix féminine.
Déjà ? réponds un homme enroué : Je te l'avais dit, on s'est foutu de nous sur le dernier lot de soporifiques !

Marek fait semblant d'être encore inconscient et de bouger dans son sommeil.

Ha non, fausse alerte, sûrement des spasmes réflexes...
L'ouverture coulisse et se bloque à la moitié.
Saloperie, encore coincée ! On aurait pas pu trouver mieux que ces locaux pourris ?

On est là justement parce que ces locaux sont pourris et que personne d'autre n'y vient, rappelle une troisième voix alors qu'une porte s'ouvre et se ferme. Bon venez, le reste de l'équipe nous attend pour la vivisection du dernier sujet...

Pfff c'est un petit vieux, on n'en tirera rien il va encore nous claquer entre les pattes et on aura gâché du matériel pour rien !

Arrête de te plaindre et met toi au boulot. Laisse ça, ajoute-t-il à l'adresse de la femme qui semble d'après ses grognements s'acharner à essayer de refermer l'orifice de la porte capitonnée, il n'aura pas le temps d'attraper froid à cause d'un courant d'air.



Une porte est refermée et les pas des trois personnes semblent s'éloigner. Marek se relève alors, le corps encore engourdi.
Bon … c'était un plan carrément foireux, voilà que je me retrouve dans un repère de chirurgiens qui découpent leurs semblables, songe-t-il

Il se concentre, des insectes formiens sortent de ses vêtements le recouvrent complètement … et sa silhouette s'efface, comme si elle avait été proprement consommée par la nuée de bestioles qui grimpe maintenant le long de la porte pour passer par l'orifice, puis reformer son corps de l'autre côté.
Alors qu'il s'apprête à s'éloigner pour fuir avant que ses geôliers ne reviennent, il entend du bruit dans une cellule voisine.

Mais qu'est ce que je fiche, je perds un temps précieux ! se dit-il : Sûrement un dysfonctionnement cognitif lié à la forme humaine... ça doit être ça qu'ils appellent le "besoin d'assouvir sa curiosité", quelle tare !

Il hésite, et fait coulisser la plaque pour regarder à l'intérieur.

Voilà plusieurs jours que la jeune femme était enfermée entre ces quatre murs. Ses mains, ses pieds et même con cou était attaché au sol à l’aide d’une chaine solide en un métal des plus résistant de ce monde, suffisamment dure pour résister à sa force impressionnante.

La jeune platine observa le sol avec un regard absent. Son corps comportait des patchs d’électrodes qui avaient pour bu de suivre son rythme cardiaque, sa tension artérielle, son rythme respiratoire et même sa saturation d’oxygène. Tout ces paramètres étaient retransmis au bureau des scientifiques quelques local plus loin. La jeune femme était en parfaite santé médicalement parlant.

Son regard s’éleva un cours moment vers une caméra qui était présent contre le mur dur et froid de sa cellule. Cette caméra avait pour but de la filmer et vérifier qu’elle était encore bien là, bien présente. Sayana en avait assez de cet endroit, de subir tout les examens médicaux pour dévoilé ce qu’elle était, ce qu’elle renfermait.

Ses yeux luminaient dans la pièce sombre et non éclairée. La seule chose qui lui donnait un peu de lumière était la lumière qui passait par-dessous la porte de sa cellule. Elle y posa son regard et soupira longuement sa solitude. Cette situation lui rappelait son ancienne vie. Là où elle était aussi une expérience de scientifique mais elle avait la liberté de se promener dans sa cellule-chambre. Ici, la jeune platine était attaché, immobilisé, seule …


- Elle se porte plutôt bien …, Répondit un grand homme vêtu d’une veste blanche et aux cheveux court et noir. A-t-on les nouveaux résultats de sa biologie ?

-Oui, Répondit un homme plus jeune, il ajusta ses lunettes en observant sur une feuilles les résultats si attendu. Son sang est véritablement incroyable ! Nous avons détecté des gènes d’ADN humain remodelé … Ainsi qu’une souche inconnue … Cette femme n’est pas humaine comme nous le pensions …

-Effectivement … Cela ne peut signifier que deux chose : Soit cette fille est une création d’un généticien extrêmement expérimenté ou alors … c’est le résultat d’un croisement entre plusieurs espèces dont l’espèce humaine …


Par après, l’attention des deux scientifiques se tourna vers le faux couple qui revenait d’une salle appart. Un nouvel humain avait été capturé pour des fins scientifiques dont la raison n’intéressait pas les deux hommes s’occupant du cas de la jeune femme. Ils se chamaillaient … encore … Le scientifique le plus âge soupira et frotta ses yeux. Il les regarda d’un air blazer.


- Vous n’en avez pas assez de vous chamaillez ainsi ? Qu’est-ce que vous avez encore à vous prendre le chou de cette façon ?...


Pendant ce temps, plus personne avait l’attention sur la jeune femme ou encore le fourmien qui se faisait la malle en toute discrétion.
Sayana pendant ce temps avait repliée ses jambes contre elle et posa ses mains sur ses genoux patientant comme chaque jour que quelque chose se passe. Ses chaines frottèrent les uns contre les autres ainsi que sur le sol ce qui provoqua un bruit assez clinquant.
Elle entendait comme des bruits de pas soudainement. Son regard se porta vers la porte de sa cellule. Une ombre était visible depuis le bas de la porte ce qui signifiait une présence juste derrière la porte de sa cellule. La porte s’ouvrir doucement.

La lumière éblouit ses yeux, sa pupille se rétracta non en un rond plus petit que si elle aurait été dilaté mais se rétracta en une petite fente. Elle mit du temps avant de s’habituer à la lumière et que sa pupille reprenne sa forme originelle. C’était un jeune homme qui venait d’ouvrir la porte de sa cellule. Elle ne le reconnaissait pas. Il ne portait pas ces longues tenues blanches comme les autres scientifiques. Il était plus … civil.
Son regard se plongea dans le sien. Ses yeux avaient une belle couleur ambrée. Elle en avait rarement vu d’une couleur si belle. Ses cheveux étaient sombres, tout à l’opposé des siens qui était d’un blond platine éclatant à la lumière du couloir.

Sayana le regarda, tant de questions se posèrent dans sa tête. Etait-il là pour lui faire subir d’autres examens où … était-ce une coïncidence qu’il soit ici ? Sayana se redressa mais ne pouvait se déplacer à cause de ses chaines.


-Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle doucement. Etes-vous là pour me faire passer d’autre test ?


Elle était très loin de se douter que le jeune homme devant lui était une race extra-terra, comme elle, mais aussi qu’il n’était pas humain … Il en avait la forme mais ce n’était qu’une illusion. Sayana n’en voyait pas la supercherie. Mais elle resta calme en attente de la réponse du jeune homme.

La pièce étant trop sombre pour y voir clairement à travers la fente, Marek actionna la poignée de la porte machinalement...et à sa grande surprise celle-ci s'ouvrit sans résistance.
Il contempla surpris une singulière humaine à la chevelure immaculée qui le regardait.
Il comprit bien vite pourquoi ses ravisseurs n'avaient pas pris la peine de verrouiller sa cellule : la captive était littéralement rivée au mur par ses entraves.


-Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle doucement. Etes-vous là pour me faire passer d’autre tests ?
-Non, répondit-il à la seconde question, tout en évaluant rapidement la situation : Une femme solidement enchaînée, dans une cellule alors que ces humains se sont contenté de m'enfermer à clé … c'est curieux.
Mais je ne vois pas comment la libérer. De plus elle risque de me ralentir, voire même de me dénoncer si elle s'aperçoit que je suis un Formien, je ne peux pas courir tant de risques...

-Bonne chance, je ne peux rien pour toi, lâche-t-il en se retournant et en commençant à retourner vers la porte, cogitant fermement pour trouver un plan pour s'évader.

''Bonne chance'', un souhait si vain, si humain. Comme s'il avait le moindre doute de comment finirait cette prisonnière : étudiée sous toutes les coutures, puis sacrifiée une fois que la curiosité de ses geôliers aura été satisfaite. Pourquoi s'était-il donné la peine de lui souhaiter bonne chance ? Les Formiens ne comptent pas sur la chance, et la souhaitent encore moins aux humains.

L'esprit parasité par ces pensées agaçantes, il franchit la porte et s'apprête à la refermer...

Sayana regarda le formien, il resta muet à sa première question mais répondit presque immédiatement à sa seconde question avec un ton sec et presque sans sentiment.


-Non, Et a cela il ajouta, Bonne chance, je ne peux rien pour toi…

«  Quoi ? Il ne va tout de même pas me laisser ici ? Attaché comme une trainée ? » Pensa-t-elle.


La jeune platine l’observa presque ébahit de le voir partir en la laissant dans la merde. Elle ne comprenait pas. Il n’était certes pas un scientifique comme tout ceux qu’elle avait pu apercevoir donc il était comme elle : un prisonnier, un sujet d’étude.
Le garçon s’écarta et ne se retournait pas comme s’il n’avait pas une once d’humanité qui lui aurait crié aux oreilles
 de la libérer. Elle ne pouvait se libéré d’elle-même. La seule chose qu’elle savait à propos de ces liens c’était le bouton d’activation à l’entré de sa cellule.

Son regard se porta sur le garçon puis sur la caméra qui la filmait sans cesse. Son visage se retourna vers le garçon, elle réfléchissait vite à quelque chose avant qu’il ne s’en aille et qu’il ne l’enferme ici à nouveau. Elle voulait être libre. Si elle n’avait pas ces menottes, elle serait partie depuis bien longtemps.

Sayana avait été enfermé suffisamment longtemps et passé un tel grand nombre d’examens dans différentes pièces qu’elle avait la carte du centre de recherche incrusté dans sa mémoire. Elle savait où chaque salle d’examens était, où chaque salle de repos des scientifiques était, là où se trouvaient les caméras et notamment là où se trouvait la sortie …
Le fourmien avait déjà passé la porte et s’apprêtait à la refermer. Elle s’élança.


- Attend ! Tu ne sauras pas sortir de ce laboratoire tout seul ! Cet endroit est extrêmement bien surveillé ! Si tu ne t’es pas fait repérer en ouvrant ma porte ce sera déjà un miracle ! Ces humains possèdent un système de défenses difficile à en échappé. D’autres avant toi ont essayé avant de se refaire capturé et de mourir sur leur table d’opération … Laisse moi t’accompagner … libère-moi et ensemble on pourra sortir de cet enfer … je connais ce bâtiment sur le bout des doigts … le système pour me libérer de ces chaines se trouve sur le mur à coté de la porte de ma cellule, il s’agit d’un bouton orange si j’ai bonne mémoire …


Elle espérait qu’il l’avait écouté et que son esprit aurait vite pris la décision de la libérer. Son cœur palpitait, elle ne voulait pas revivre enfermé durant des semaines comme c’était le cas actuellement. Heureusement pour eux, la camera qui les filmait n’avait pas de microphone incorporé donc les scientifiques, toujours occupés entre eux, ne remarquèrent pas que leurs sujets étaient sur le point de se faire la malle.


[HS: désolé post un peu court mais attachée, je sais pas faire grand chose xD]

Le Formien rouvrit la porte et la regarda méfiant.

Qui sait ce que pourrait inventer cette humaine pour sauver sa peau ? On raconte dans la Fourmilière que les humains acculés ont parfois des comportements étranges et dangereux... Ceci dit s'il la laissait ici elle risquait de faire assez de bruit pour attirer l'attention des geôliers, alors que s'il l'emmenait elle s'efforcerait forcément de sortir d'ici.
Si en plus elle disait vrai, son expérience pourrait être précieuse pour sortir du bâtiment et par la suite lorsqu'il se retrouverait dans Tekhos.


Marek pris sa décision et pressa brusquement le bouton orange, tourna d'un coup sec la caméra vers un autre angle de la pièce, puis revint près d'elle après que ses entraves se soient brusquement ouvertes et l'aida à se relever :
Vite, pas de temps à perdre ! dit-il en passant l'un de ses bras par dessus ses épaules pour l'aider à sortir plus vite de la cellule en s'appuyant sur lui, le temps qu'elle retrouve l'équilibre. Pas étonnant d'avoir du mal à tenir sur ses jambes après avoir passé des jours immobilisée.


Ils franchirent ainsi le corridor des cellules et sortirent dans une salle exigüe où des blouses étaient pendues à des porte manteaux.
Après en avoir enfilée une chacun afin d'être plus discrets, ils sortirent et traversèrent un nouveau corridor et tombèrent sur un embranchement.


J'espère que tu disais vrai, je n'ai aucun plan B. Guide-moi, demanda-t-il à voix basse, puis ajouta : Et au passage, résume moi ce que tu sais sur ce qui risque de nous gêner pour sortir.


Marek avait le sentiment que la situation pouvait lui échapper à tout moment, et cette potentielle perte de contrôle des événements le rendait particulièrement nerveux. Il devait entièrement s'en remettre à une inconnue, ce qui ne le rassurai pas plus. Seule la solidarité de leur situation le rassérénait un peu : s'il se faisait prendre, elle aussi. Il devait s'accrocher à cette certitude et faire en sorte que cela n'arrive pas.

[HRP t'inquiète, j'ai pas réussi à faire vraiment plus long comme tu vois xS ]

La porte se rouvrit et son cœur se réchauffa à sa vue. Il avait l’air d’avoir changé d’avis et de la libéré. Ses menottes tombèrent, elle se redressa et massa ses poignets et son cou. Elle n’eu le temps de s’étirer complètement que le jeune humain l’avait déjà emporté dans le couloir pour avancer.

Ils trouvèrent un corridor où étaient pendues des tuniques propres aux chercheurs. Elle en prit une à sa taille et l’enfila.
 Elle se dit cependant qu’une chose n’allait pas : ses cheveux. Ils étaient bien trop longs et trop voyant. Le teint argenté se reflétait fortement sous la lumière des lampes et on pouvait la repérer à des mètres à la ronde.

Elle chercha d’avantage et trouva un bonnet noir suffisamment grand pour y dissimuler ses cheveux. Elle s’empressa de le mettre et d’ajuster ses cheveux à l’intérieur. Voilà, maintenant s’était sur qu’elle passerait plus incognito ! Elle trouva des lunettes qui perfectionnèrent sa dissimulation.

Ensemble, ils ressortirent du corridor et marchèrent dans le couloir presque à la hâte. Sayana observait chaque coin des couloirs discrètement et du coin des yeux. Des caméras étaient placées partout. Ca n’allait pas être facile de sortir sans se faire repéré. Mais les alarmes ne sonnaient pas donc les scientifiques n’avaient pas encore remarqué leur disparition.


-J'espère que tu disais vrai, je n'ai aucun plan B. Guide-moi, demanda-t-il à voix basse, puis il ajouta : Et au passage, résume moi ce que tu sais sur ce qui risque de nous gêner pour sortir.

- Chut … ne parle pas si fort …, disait-elle en murmurant presque, Si un des binoclar passe dans le couloiret nous repère c’est fichu … Pour te mettre au minimum au courant ca fait plus d’une semaine que je suis ici … j’ai pu remarquer des caméras de surveillances dans pratiquement tout les couloirs et toute les pièces. Certaines salles demande une reconnaissance digitale pour passer … Pour ce qui est du système de défense, il ne s’active qu’une fois l’alarme déclencher… Et cet alarme est déclencher soit par un scientifique qui s’est rendu compte de la disparition d’un sujet, soit en situation d’urgence ou encore quand les accès digitaux sont faussées … autant dire qu’on aura pas droit à l’erreur …


Quelque chose chez le garçon gênait la jeune femme. Il dégageait comme … une drole de sensation, comme si il n’était pas humain. C’était peut-être simplement du au fait qu’ils étaient tout les deux emprisonné dans ce laboratoire, prêt à être dissequer sur une table d’opératoire pour approfondir leur études. Ou alors le garçon était simplement ainsi, antipathique voir solitaire.

Sayana n’avait pas trop le temps à se préoccuper de se détails. Le plus important était de s’enfuir le plus rapidement d’ici. La platine connaissait  presque chaque couloir de ce département. En dehors, elle sera complètement perdue.

C’est ainsi que pendant plusieurs longues minutes qu’elle prit plusieurs directions, plusieurs couloirs jusqu'à arriver à une porte où il était mis « SORTIE ». Elle sourit, la liberté était à bout de doigts. Il y avait juste un petit problème …


-Un détecteur digital … merde …


Bah oui ce n’est pas parce qu’elle connaissait bien le bâtiment qu’elle avait eu l’occasion de voir la sortie de plus près … C’était un immense problème. Il ne pouvait pas prendre le risque d’y poser leur propre main au grand regret d’activer le système de sécurité et en même temps activer l’alarme d’évasion. Sayana regarda autour d’elle. Il n’y avait rien de visible pour pirater la porte discrètement. Sayana s’en mordit la lèvre. Elle était à cours d’idée.

A moins qu’une personne soit de l’autre coté de la porte pour leur ouvrir la voie vers la liberté, ils ne pouvaient plus avancer. Son regard se posa autour d’elle, deux caméras était présent, deux couloirs qui repartait à l’intérieur des centre de recherche et une bouche d’aération. Peut-être que cette bouche aurait pu les mener vers l’extérieur mais avec les deux caméras ce n’était pas trop faisable. Sayana reporta son regard devant elle et vers le détecteur digital tout en réfléchissant à une stratégie pour ce sortir de cette merde sans se faire repérer.

De minute en minute, Marek était de plus en plus persuadé de ne pas s'être trompé en prenant le risque de libérer la mystérieuse jeune femme. Elle avait annoncé bien connaître les plans du laboratoire, et elle n'avait pas menti : visiblement concentrée, elle n'hésitait pas un instant sur la direction à prendre.


D'une certaine manière son assurance le rassurait, on devinait aisément qu'elle avait mis une bonne partie de son temps enfermé à envisager toutes les possibilités pour échapper à son calvaire. Certains captifs auraient perdu espoir et finiraient par se laisser submergé par le pessimisme jusqu'à ne plus attendre que la fin de leurs tournants, mais cette humaine était visiblement d'une autre trempe.
Quoique, au vu des précautions qu'avaient pris les scientifiques à son égard, Marek se demandait si elle n'était pas plus qu'une humaine lambda... en tout cas pas une Formienne, il l'aurait rapidement détecté.


-Hem, je crois que je t'ai sous-estim...

-Un détecteur digital … merde …, le coupa-t-elle, l'air atterrée.
En effet, l'accès était bloqué par une porte à l'ouverture commandée par un système difficile à tromper à moins d'être accompagné d'un hacker suréquipé ou d'avoir corrompu un employé à l'avance.

Un événement précipita sa réflexion, un bruit de porte et des claquements de semelles se rapprochant depuis le couloir de droite :

-Haaa pas fâché d'avoir fini le boulot !
-Tu appelles ça du boulot ? T'as passé la moitié de ton temps à t'amuser à donner des instructions stupides au droïde de ménage...
-Baaah faut bien que quelqu'un teste la fiabilité de ce tas de ferraille !
-En attendant y en a qui méritent vraiment leur paye : je me tape encore une permanence avec Môssieur le professeur, apparemment il projette cette fois de...


Alors que deux chercheurs tournent l'angle du couloir arrivant, les deux fugitifs sans se concerter ont le réflexe d'ouvrir la première salle à leur portée et de refermer derrière eux : une salle d'opération vide.

Ils entendirent les deux employés insouciants continuer à discuter en se rapprochant d'eux, puis se séparer. Tandis que le détecteur digital émettait un ''bip !'' et que le premier sortait en sifflotant faux, l'autre s'approchait. La poignée de la porte s'enclencha...

-Ha professeur, nous pouvons commencer ?, demanda l'assistant chercheur, s'apprêtant à ouvrir la porte.

-Pas encore ! lança une voix depuis l'autre bout du couloir : Je dois d'abord passer prendre un dossier, préparez la salle sans moi ! Nous allons répéter les examens de la dernière fois, n'oubliez pas de décongeler les toxines !

Pendant ces quelques instants, les deux fuyards parvinrent à trouver refuge sous des paillasses de travail, juste derrière la porte. Lorsque l'assistant entra et referma la porte derrière lui, Marek tenta sa chance et le frappa par derrière à la tête, l'assommant sur le coup par chance avant qu'il n'ait le temps de crier.

-Aide moi à le porter, chuchota-t-il à sa complice d'évasion.
Au vu de la situation, ses intentions étaient évidentes : se servir de l'inconscient pour activer la serrure digitale, et ensuite s'éloigner le plus vite possible de cet endroit. Encore fallait-il espérer que son supérieur ne soit pas trop rapide à revenir.

Alors qu’elle réfléchissait à un moyen possible de sortir d’ici, des bruits de pas lourds se firent entendre dans tout le couloir et donc jusque là où la platine et son allié étaient. Ils avaient beaux êtres déguisé comme n’importe quel chercheurs de ce département, ce n’était pas le moment de rester là et de faire la causette. Cette rencontre pourrait révéler à leur geôliers qu’ils n’étaient plus attachés et encore moins dans leur cellules …

C’est ensemble que Sayana et Marek prirent le même chemin vers la salle vide la plus proche alors que les bruits de pas contre le sol métallique dur et froid augmentèrent.

Une fois dans la pièce, le regard de la platine se focalisa sur l’ensemble de l’endroit dans lequel ils venaient d’entrer. Une table d’opération était présente, les instruments de tortures et de dissections pendaient depuis le plafond accompagné de nombreux circuits électriques. De grandes armoires étaient présentes. Du matériel manuel était disposés sur un chariot plus loin, déjà prêt à l’emploie. Tout cela lui donna des sueurs dans le dos. Combien d’être innocent ou de créatures étaient déjà venue finir leur vie ici ? Sayana ne pouvais qu’imaginer le nombre et la façon dont ces victimes perdirent la vie …

Son regard se porta sur la porte qu’ils venaient de franchir. Doucement et sans un bruit elle s’en approcha et posa son oreilles prêt de la porte pour écouter la discussion entre les deux hommes scientifiques qui venaient d’arriver face à la porte e sortie…


-Haaa pas fâché d'avoir fini le boulot !
-Tu appelles ça du boulot ? T'as passé la moitié de ton temps à t'amuser à donner des instructions stupides au droïde de ménage...
-Baaah faut bien que quelqu'un teste la fiabilité de ce tas de ferraille !
-En attendant y en a qui méritent vraiment leur paye : je me tape encore une permanence avec Môssieur le professeur, apparemment il projette cette fois de...


Elle se fichait bien de ce qu’ils racontaient. Son attention fut attirée par le petit bruit sonore comme quoi l’appareil à reconnaissance digital avait marché ! C’était donc bien la solution pour eux de sortir de là : il fallait que les scientifiques leur ouvrent la voie. Son sourire s’estompa. Le bruit lourd des pas d’un scientifique se dirigeait dans leur direction. Sayana regarda le garçon et lui fit signe de vite se cacher. Ce qu’ils firent sans plus attendre.

Ils s’étaient refugiés ensemble sous un meuble caché juste derrière la porte de la salle d’opération. Suffisement bien mise pour que le scientifique ne se rende compte de rien. En même temps il regardait encore vers le couloir pour parler sans doute à son collègue.

Quand l’homme referma la porte derrière lui, Marek se leva et, d’un pas empressé, partit derrière le scientifique sans un bruit pour lui porter un coup suffisamment puissant à l’arrière de la tête pour l’assommer. L’homme sombra au sol comme une crêpe. Le garçon le rattrapa avant que sa chute provoque un énorme vacarme dans les couloirs. Son regard se porta vers elle alors qu’il semblait avoir du mal à le soutenir.


- Aide-moi à le porter.


Sayana approuva et sortit à son tour de la cachette improvisé pour venir à ses coté. Son regard croisa le sien. Elle comprit ce qu’il comptait faire de cet homme inconscient : utiliser ses propres empreintes digitales pour ouvrir la porte de la sortie.


- Laisse-moi t’aider , murmura-t-elle. Vérifie juste que personne n’est dans les couloirs …


Alors que le garçon aux cheveux sombres vérifiait que les couloirs étaient vides de toute présence. Sayana porta avec d’une grande facilité l’homme inconscient sur son épaule comme un sac à patate.

Son regard se porta sur l’homme qui lui hocha la tête et ils repartirent devant la porte. La platine déposa lentement l’homme avec délicatesse pour éviter tout bruit. Doucement, elle prit sa main et la posa sur l’appareil à reconnaissance digital. Le fameux signal sonore retenta quelques instants. Un sourire s’afficha sur les lèvres de la jeune femme.

La porte s’ouvrit ! La liberté était enfin à porté de main ou presque … Ils étaient tout deux dans le département scientifiques qui devait se trouver dans un bâtiment avec un très grands nombre d’étages. Maintenant que l’étape de la porte était passée, il fallait encore sortir sans se faire remarquer.

La jeune femme sortit première, la salle était vide. Ils avaient deux manières de quitter cette bâtisse. Ils avaient le choix entre les ascenseurs ou des escaliers de secours. Sayana regarda Marek.



- Je te propose les escaliers, les ascenseurs doivent être surveillé et si les scientifiques savent qu’on est partit … tu connais la suite … Je ne pense pas que les escaliers de secours soient surveillés. Vient !



Elle courut ensuite jusqu'à la porte de secours qui ne nécessitait pas de clef ni de code. Une fois arrivés à ceux-ci, elle observa de plus près sa structure. Elle leva la tête vers les étages supérieurs. Apparemment, cela montait encore fort haut … dix ou peut-être vingt étages encore alors que dans le sens opposé, en descente, il devait y en avoir une quarantaine. Sayana sentait déjà venir les cloches jusqu’ici. Son regard se porta vers le garçon.


- Ne perdons plus de temps et allons-y !


Elle se mit à prendre les escaliers menant aux étages inférieurs en courant. Sautant deux par deux voire trois par trois les escaliers pour augmenter la vitesse de descente, elle devait aussi se concentrer pour ne pas rater les marches et se casser la figures. Elle vérifiait par moment si son compatriote la suivait ce qui semblait être le cas.

Elle sourit un instant avant de tourner son regard face à elle en retirant son sourire.
Un bruit strident raisonnait à présent dans tout le bâtiment alors qu’ils avaient descendu que sept étages. L’alarme résonnait. Sa pupille s’affina sous la poussé d’adrénaline. La traque allait commencer dès à présent.

Le plan improvisé de Marek par chance avait étonnement bien marché, d'autant plus que sa complice était parvenue sans mal à porter leur clé de sortie inconsciente. Après qu'ils aient dissimulé sommairement le corps inerte du scientifique, ils se mirent rapidement d'accord sur la suite des opérations.

- Je te propose les escaliers, les ascenseurs doivent être surveillé et si les scientifiques savent qu’on est partit … tu connais la suite … Je ne pense pas que les escaliers de secours soient surveillés. Vient ! , l'exhorta-t-elle.

Il ne se le fit pas répéter deux fois : la réussite de leur évasion était bien trop proche pour qu'ils se permettent de ralentir. Il hocha la tête en signe d'assentiment, le regard déterminé mais un sourire aux lèvres. Bientôt libres !


Alors qu'ils dévalaient les escaliers de secours à toute allure, l'alarme retentit. Cependant ils avaient une bonne avance sur leurs poursuivants, comme le prouva l'annonce qui résonna dans la cage d'escalier qu'ils continuaient à descendre :

«ALERTE ! DEUX COBAYES DU SECTEUR H14 SONT SORTIS DE LEUR CELLULE , QUE PERSONNE NE FRANCHISSE LES SORTIES DE SECURITE. LES PORTES A OUVERTURE DIGITALE SERONT SCELLEES JUSQU'À LA FIN DE L'ALERTE ! … ALERTE ! DEUX COBAYES … »

Entre deux volées de marches, Marek eu le temps de jubiler :
«Ces imbéciles se coupent d'eux mêmes la route !»
Malgré l'alerte, le tournant que prenaient les événements était finalement plutôt rassurant : le cloisonnement des différentes sections du bâtiment allait empêcher le service de sécurité de les poursuivre efficacement, et leur permettre de prendre de l'avance vers la sortie.


11 ... 10 … 9 ...8 … les numéros d'étages se succédaient à chaque palier. Sans ce décompte rassurant, les fuyards auraient fini par avoir l'impression de descendre sans fin dans une course sans issue.

4...3...2...1...enfin ils parvenaient au Rez-de-chaussée !
Mais alors qu'ils courraient vers la sortie de secours, un problème se présenta sous la forme d'un droïde de service poussant un chariot...que Marek percuta alors qu'il dépassait l'angle d'un couloir. Le Formien parvint à se rétablir tant bien que mal en pleine course, mais le vacarme des flacons se brisant dans leur chute alerta plusieurs scientifiques...qui s'empressèrent d'activer l'alarme de cet étage.
Marek fit une grimace désolée à Sayana, puis changea avec elle de direction en espérant perdre leurs éventuels poursuivants.

Dopés par l'adrénaline, ils déboulèrent finalement via une sortie de secours sur un parking réservé aux livraisons.
« On tient notre ticket de sortie ! », lâcha Marek optimiste en voyant un véhicule de livraison en train d'être déchargé, visiblement assez massif pour faire sauter le portail grillagé qu'il apercevait à l'autre bout du parking.

Peut-être trop optimiste : un droïde militaire semi blindé, visiblement reconverti pour assurer la surveillance des stocks, fit grincer ses articulations poussiéreuses dans un coin du hangar.
« Merde ! », s'exclama le Formien tout en s'abritant avec sa complice d'évasion derrière une imposante pile de caisses...pourtant la rafale à laquelle il s'attendait ne vint pas. Le droïde a dû être reprogrammé pour éviter de faire des dommages coûteux aux marchandises.

« On tient notre chance ... tu sais conduire ? On va essayer de monter à bord, et foncer pour passer à travers la grille. Prête ?»

Alors qu'ils sprintaient et montaient dans le véhicule, éjectant au passage le livreur ébahi. Le droïde arachnoïde lança alors une rafale qui les manqua de peu : la machine avait trouvé un angle de tir, ils n'auraient droit qu'à un essai pour atteindre l'extérieur.

« Fonce ! », encouragea-t-il Sayana qui s'était retrouvée aux commandes.

«ALERTE ! DEUX COBAYES DU SECTEUR H14 SONT SORTIS DE LEUR CELLULE , QUE PERSONNE NE FRANCHISSE LES SORTIES DE SÉCURITÉ. LES PORTES A OUVERTURE DIGITALE SERONT SCELLÉES JUSQU'À LA FIN DE L'ALERTE ! … ALERTE ! DEUX COBAYES … »



«  Avec de la chance, ils verrouilleront seulement le département scientifique et non tout le reste du bâtiment … c’est notre chance de vite nous en sortir ! »



La jeune femme pensait sérieusement à s’échapper de cet enfer. Elle descendit toujours aussi vite les marche manquant quelques fois de raté une marches et de se cacher la gueule mais elle arriva toujours à reprendre son élan pour descendre toujours plus vite.
Les étages défilèrent les un après les autres … elle avait l’impression que cet escalier ne se terminerait jamais … elle ne regardait même plus les chiffres affichés sur les parois des murs à force …

C’était long … et l’alarme qui raisonnait s’estompait petit à petit au fur et à mesure que les deux prisonniers s’échappaient vers les étages inférieurs. Au bout d’une vingtaine de minute, ils étaient enfin arrivés au rez-de-chaussée. Sayana en avait la gorge en feu. Elle s’arrêta un instant obligé de reprendre son souffle avant de faire un claquage de tendon ou ses muscles qui n’aurait pas tenu la route. Il ne lui fallait pas longtemps, juste cinq petites minutes.

Son regard se tourna vers les étages supérieurs alors qu’elle reprenait son souffle. C’était histoire de vérifier si personne ne les avait vus déferler dans les escaliers comme des dératés. Un sourire s’afficha sur son visage. Personne ne les suivait … c’était une bonne chose ! La liberté était bientôt à porté de main. Ses yeux se fermèrent une nouvelle fois.


« je vais enfin pouvoir partir loin de cet enfer … Quel chance que ce garçon soit passé devant ma cellule pour … »



Ses pensées s’arrêtèrent brutalement. Un bruit strident de métal contre le sol venait de retentir. Sayana tourna son regard vers la source du bruit avec une grosse dose d’adrénaline qui venait de l’envahir. C’est avec effroi qu’elle vit Marek encore en plein planage après avoir percuté un androïde ouvrier qui poussait sa charrette. Le jeune homme se redressa rapidement et lui afficha un regard désolé.

Ce bruit avait du se faire entendre dans le bâtiment. Elle l’aurait bien tué sur l’instant pour avoir commis une telle boulette mais elle ne le pouvait pas … Elle aurait sans doute encore besoin de lui plus tard. Après tout tant qu’ils étaient à Tekhos Metropolis, ils encouraient forcément tout les deux en grand danger.
Une nouvelle alarme et sirène retentit alors :



«  ALERTE ! LES COBAYES  DU SECTEUR H14 SONT PRÉSENT AU REZ-DE-CHAUSSÉE, QUE PERSONNE NE LAISSE LES PORTES DE SORTIES OUVERTES. TOUTE PORTES A OUVERTURES AUTOMATIQUES SERONT VERROUILLE JUSQU’À LA FIN DE L’ALERTE ! … ALERTE ! LES DEUX… »


- Han bordel mais ta gueule on sait !


Son regard était posé vers le plafond d’où émanait les alertes d’intrusions. Son regard se reporta sur Marek qui avait déjà repris une direction. On ne pouvait dire que le jeune homme restait sur place et c’était une bonne chose en sois. Il cherchait à présent une issue de secours.
C’est avec empressement que la jeune femme le rattrapa à la course.

Après une course intensive dans une bonne partie du secteur Est du rez-de-chaussée que Marek trouva une issue par chance non verrouillé qui menait à un hangar. Sayana sourit en voyant cette porte qui n’était pas totalement fermée et laissait entre voir une belle ouverture.
Le jeune homme ouvra le premier cette porte et poursuivit toujours cette course folle en premier.

 Sayana le suivit en vérifiant que personne ne les poursuivait. C’est pas prudence qu’elle s’arrêta et ferma la porte par laquelle ils venaient de passé. Un clic venait de s’entendre. Un sourire s’afficha sur son visage. La porte venait de se verrouillé. Qu’elle aubaine ! Cela signifiait donc que les quelconques gardes qui se seraient mis à leurs recherches ne pourraient pas sortir !



- On tient notre ticket de sortie ! S’écria le jeune Marek.



Sayana se retourna et vit effectivement le camion de transport peu commun. Elle observa les femmes déchargés comme elles le pouvaient le reste d’équipement du véhicule jusqu’au bâtiment. Vu comment elles avaient de la difficulté à déplacer les divers caisses, sayana en conclut qu’ils avaient une bonne dizaine de minutes pour s’accaparer le véhicule et vite partir d’ici. La jeune femme repris ses jambes à son cou pour rejoindre le jeune homme.

Mais alors qu’elle pensait, tout comme Marek, qu’ils allaient enfin pouvoir s’en sortir … un bruit plus sourd attira leur attention à tout les deux. Sayana s’arrêta et regarda dans un coin du hangar.

C’était un androïde de type militaire ressemblant grandement à une immense araignée de métal qui venait de s’activer. Lentement le robot déploya ses immenses pattes lourdes sur le sol et dégaina ses deux bras mécaniques armées chacune de ce qui pouvait être comparable à un smartgun.
On pouvait entendre les bruits électroniques comme quoi le robot analysait la situation et le bruit strident des balles qui venaient de se charger à l’instant.


- Merde !


C’était le cas de le dire. Marek lui avait enlevé les mots de la bouche. La pupille de la jeune femme venait de se fendre comme l’œil d’un félidé sous le stress et l’adrénaline en excès qui venait d’être libéré dans son corps. D’une traite elle fit demi-tour et parti se réfugiez derrière une grande caisse de métal. Marek avait visualisé cette même caisse et s’était caché à ses cotés. Sayana reprenait lentement son souffle comme elle le pouvait. Elle regarda discrètement vers le robot militaire qui n’avait pas encore déversé son arsenal mortel sur eux.


«  C’est une chance qu’il ne nous ait pas encore tiré dessus » Pensa-t-elle.



-On tient notre chance ... tu sais conduire ? On va essayer de monter à bord, et foncer pour passer à travers la grille. Prête ?



Le visage de la femme se tourna d’une traite vers « l’humain ». Conduire ?? Bien sure que non qu’elle ne savait pas conduire ! Elle n’avait pas eu l’occasion d’essayer et encore moins d’avoir passé son permis véhicule tout terrain ! Bien que là … c’était sans doute un permis plus important qu’il aurait fallut … ce véhicule semblait pouvoir voler…

Marek ne lui laissa pas le temps de répondre qu’il était déjà parti à l’assaut de l’engin. Il fonça du coté conducteur pour y arracher le pilote hors de sa nacelle et fit signe d’une main à Sayana de ramener ses fesses.

La jeune femme n’avait pas d’autre choix que d’obéir et devenir. Elle s’installa du coté conducteur en regardant tout les boutons et le volant avec un regard d’incompréhension. Que fallait-il qu’elle fasse ? C’était la question qu’elle se posait et Marek ne lui facilitait pas la tâche en pensant qu’elle savait conduire….

Son regard se porta vers son rétroviseur qui montrait le robot arachnoïde qui se situait derrière le véhicule et qui les possédait dans son viseur. Elle pouvait voir l’embout de ses armes déjà fort éclairer ce qui signifiait qu’il allait bientôt tiré. Sayana regarda à nouveau le tableau de bord avec, il faut bien l’avouer, la peur au ventre.



«  Je connais ce type d’engin ! Je prends le relais ! »



Ses sourcils se froncèrent d’un seul coup. Elle enclencha la première vitesse et enfonça d’un puissant coup de pied la pédale de vitesse.
Le vaisseau se mis alors à s’élever légèrement, rangeant les trains d’atterrissage ?

Ses réacteurs se sont mis à pousser un bruit des plus assourdissant avant d’évacuer une grande énergie ce qui propulsa le vaisseau vers l’avant. De ses mains qui maintenaient le volant, elle regardait la direction à prendre. On pouvait entendre aussi le tire du robot de sécurité manqué sa cible et tenté de les touchés en vains.Le vaisseau fonça à plus de 180 kilomètres par heure sur le grillage qui les séparait de l’extérieur.

 C’est avec facilité que celui-ci céda à la force brutale qu’avait causé le véhicule à son passage. Celui-ci s’élevait à présent haut dans le ciel et pris une direction aléatoire. Ils étaient à présent hors de danger. Le regard de la jeune femme observait les alentours de la métropole. Il n’y avait que d’immense forêt … c’était largement suffisant …

Pendant de longue minute voire quelques heures, sayana conduisit le vaisseau au-delà de la capitale technologique et s’enfonça d’avantage dans les forêts environnantes.



- On doit être assez loin maintenant … Dit-elle d’un ton sec.



Elle repéra une zone vaste entourée d’arbre où elle décida de faire poser le vaisseau. Doucement après l’atterrissage, elle reprit son souffle et ferma les yeux. Son stress disparaissait petit à petit et les traits de son visage se relâchèrent. Ses yeux se rouvrirent, sa pupille était à nouveau ronde . Des maux de têtes survinrent brutalement au niveau de sa tête, c’était une des pires migraines qu’elle avait.



«  Merci de m’avoir aidé … » Remercia-t-elle à son subconscient.

«  La prochaine fois … évite de te mettre dans de tel situation … »



Son regard se reporta sur Marek avant qu’elle ne détache sa ceinture et sorte dehors pour reprendre un bon bol d’air frais. Elle fit craquer sa nuque et son dos un instant avant de reporté son attention sur le formien.



- Merci beaucoup … grâce à toi je serais encore entre ces quartes mures … Merci. Dit-elle en souriant. Au faite, je m’appelle Sayana … et toi ? Autant qu’on se présente, on est encore loin d’être en sécurité … Je me suis posé parce que le vaisseau n’avait plus beaucoup de carburant et puis c’était le seul endroit convenable tout en évitant un crash. Comment tu t’es retrouvé dans ce laboratoire ? Tu as des pouvoirs qu’ils convoitaient ?



Maintenant qu’ils étaient « seuls », elle pouvait un peu plus s’intéresser à ce nouvel inconnu. Il était étrange à ces yeux … et elle avait bien l’intention de découvrir pourquoi … après tout ils allaient encore avoir un bon bout de chemin à faire ensemble pour retrouver le chemin de la civilisation « normale ».

Les tirs du robots les avaient manqué de peu, mais après avoir broyé la grille l'engin trapu s'était envolé à grande vitesse, s'éloignant des orgueilleux buildings de l'immense métropole.
Dommage, après s'être donné tant de mal pour rentrer... enfin, se poser en pleine ville et continuer à pied aurait probablement été hasardeux, et elle a autant de raisons que moi d'être prudente.


- On doit être assez loin maintenant … , dit-elle d’un ton sec.
- Je pense aussi... heureusement que tu te débrouilles bien, je n'ai pas encore eu l'occasion d'apprendre à piloter, avoua-t-il tout en se promettant de combler cette lacune dès que possible afin qu'il puisse à l'avenir utiliser ces étranges véhicules tekhans.


La pilote fit descendre le vaisseau, Marek la vit se rapprocher dans une large clairière et y atterrir sans encombres. Elle lui paru un peu tendue, ce qu'il comprenait totalement, ayant vécu la même poursuite effrénée. Il sortit de l'habitacle de métal dans lequel il se sentait un peu à l'étroit et s'étira.

- Merci beaucoup … grâce à toi je serais encore entre ces quatre murs … Merci. Dit-elle en souriant. Au fait, je m’appelle Sayana … et toi ? Autant qu’on se présente, on est encore loin d’être en sécurité … Je me suis posé parce que le vaisseau n’avait plus beaucoup de carburant et puis c’était le seul endroit convenable tout en évitant un crash. Comment tu t’es retrouvé dans ce laboratoire ? Tu as des pouvoirs qu’ils convoitaient ?

-Moi c'est Marek... de rien, je n'ai pas regretté de t'avoir aidé, dit-il en se rappelant avec un peu de culpabilité sa première décision qui avait été de l'abandonner pour mieux se sauver...de culpabilité ? Les Formiens ne sont pas censés éprouver de culpabilité, à part les éléments qui n'arrivent pas à satisfaire l'Overmind... Peut être que l'Overmind aurait voulu qu'il la secoure ?
Son regard s'égara quelques secondes dans le vague avant de revenir sur Sayana, qui lui paraissait tout autant intriguée par lui que lui par elle.

Qui était donc cette jeune femme, qu'il avait trouvé il y a à peine quelques heures entravée dans une cellule d'un laboratoire aux activités peu respectables ?
Il poursuivit :

-J'imagine qu'on aurait pu tomber pire, philosopha Marek en balayant les lieux du regard.

Une forêt dense les entourait, ils étaient donc plutôt éloignés de Tekhos...seraient-ils par chance tombés près d'un avant poste de la Fourmilière ? Marek ne se faisait guère d'espoir à ce sujet, il n'avait pas eu l'impression qu'ils aillent dans la bonne direction, mais il aurait pu se tromper...

-Mon arrivée au laboratoire … je marchais seul, j'ai senti une piqûre dans le cou et je me suis réveillé dans une cellule. Moins sécurisée que la tienne d'ailleurs, ils ont dû estimer que ça ne valait pas la peine de m'entraver alors que je paraissais totalement normal ... j'ai réussi à sortir par mes propres moyens, et je t'ai libéré juste après, tenta-t-il d'éluder. Au vu du regard que lui jeta Sayana il lui paru bon de donner de lui-même quelques détails. Il n'avait pas besoin d'un conflit entre eux alors qu'il ne savait absolument pas comment quitter au plus vite cet endroit perdu.

-À vrai dire... Je ne suis pas le bienvenue à Tekhos. Si on découvrait ma véritable identité je pourrais me retrouver non pas sur le billard d'un laboratoire semi-clandestin, mais remis aux services d'interrogatoires tekhans et torturé jusqu'à ce que je parle, puis découpé pour m'étudier.
Je suis un espion, et je ne suis pas humain, même si je n'ai pas de capacités puissantes ce sont deux bonnes raisons pour moi de ne pas vouloir me faire remarquer... je compte sur ta discrétion, conclut-il en la regardant dans les yeux, l'air sérieux.

Puis il lui sourit :
-Mais je sens que je peux te faire confiance. Et toi, comment t'es tu faite capturer et que te voulaient-ils ? Ils ne se seraient pas donné tout ce mal simplement pour tes beaux yeux... , la questionna-t-il curieux, justement intrigué par les changements au niveau de ses pupilles qu'il avait cru remarquer à plusieurs reprises.
Cela dit, il aurait simplement pu la questionner de façon plus formelle : le compliment n'était pas complètement anodin... La taquinait-il ? Était-il troublé par la tournure des événements ? Ou bien par elle ? Lui même était dépassé par ces pensées abstraites.

La métamorphose. La solitude. La capture. L'enfermement. L'évasion. Et maintenant...les états d'âmes ? Tant d'épreuves à surmonter. Ou d'initiations ? Marek se souvint d'une parole d'un Annexien «Plus l'obstacle est élevé, plus il nous oblige à nous surpasser.» …
Il se déclina mentalement cette formule, tel un mantra. Les obstacles ont été élevés, je me suis surpassé. Les obstacles sont hauts, je me surpasse. Les obstacles seront élevés, je me surpasserai.
Se surpasser ou échouer. Innover ou stagner. Évoluer ou disparaître. Les fondements de la pensée formienne.

Néanmoins, il n'oubliait pas leur situation présente :

-On ferait bien de se déplacer, n'importe qui pourrait nous repérer ici, fit-il remarquer, puis ajouta :
-L'idéal serait de trouver un endroit sûr pour passer la nuit... avec un peu de chance on trouvera un village non loin, cette clairière a l'air d'avoir été exploitée par des bûcherons.

En effet, il venait d'apercevoir quelques vieilles souches en bordure de la clairière, d'où sa déduction. En quittant la clairière ils tombèrent rapidement sur un sentier peu fréquenté au vu des nombreuses pousses s'y développant, mais praticable. Tandis qu'ils marchaient, une autre question vint à l'esprit de Marek :

-Ce laboratoire...tu y es restée combien de temps ?

-Moi c'est Marek... de rien, je n'ai pas regretté de t'avoir aidé


Marek donc qu’il s’appelait … un nom peu commun en soit. C’était la première fois qu’elle entendait ce genre de nom. Un léger sourire se fit quand il affirmait qu’il ne regrettait pas de l’avoir liber. Elle lui avait dit que sans elle il ne s’en sortirait probablement pas vivant … elle en avait vu tant d’autres essayé avant lui et mourir dans d’atroces souffrance. La plus part d’entre eux ayant été tués sur le coup après des dizaines d’impact de balles au travers du couloir. A force, elle ne se souciait même plus des cris qu’elle pouvait percevoir depuis sa cellule. Elle leur souhaita même à chaque fois que le ciel les recueillerait comme il le fallait, leur âme ne devait pas être puni alors qu’ils étaient pratiquement assassiné ou mourir pour la curiosité de certains scientifiques trop avides de connaissances sur de pauvres innocents …

Mais c’est avec une grande joie qu’elle partageait ce sentiment ! En même temps c’était logique, c’est grâce à lui qu’elle était enfin libre de ces scientifique qui lui pourrissaient son existences depuis trop longtemps …
Bien qu’au début de leur rencontre, elle avait vraiment cru qu’il l’a laisserait moisir au fond de sa cellule. Elle avait beau y repenser … Elle ne comprenait toujours pas ce qu’il lui avait fait changer d’avis … était-ce du aux paroles qu’elle lui avait dis quand il allait sortir de sa cellule ou … y avait-il autre chose ? Alors qu’elle ressassait le passé, le formien poursuivait sa phrase :


-J'imagine qu'on aurait pu tomber sur pire…


Sur pire … c’était déjà pas mal en sois. Ce n’était pas lui qui avait du apprendre en deux secondes à conduire un véhicule bien avancé  technologiquement parlant … Bien que elle non plus, c’était une autre part d’elle-même qui y était arrivé … Mais au final ils étaient vivant et c’est ce qui comptait le plus ! Maintenant … peut-être parlait-il d’autres choses ? D’une plus grande résistance dans les bâtiments ? Ou des dangers extérieurs auxquels ils étaient exposés  à présent ? Sayana n’aurait su le dire …

Alors que la jeune femme aux cheveux d’argent inspectait les horizons du regard pour s’assurer qu’aucune menace apparente ne se manifeste, le jeune homme poursuivit son long discours. Elle l’écouta d’une oreille attentive mais tout en étant vigilant aux éléments environnants.


-Mon arrivée au laboratoire … je marchais seul, j'ai senti une piqûre dans le cou et je me suis réveillé dans une cellule. Moins sécurisée que la tienne d'ailleurs, ils ont dû estimer que ça ne valait pas la peine de m'entraver alors que je paraissais totalement normal ... j'ai réussi à sortir par mes propres moyens, et je t'ai libéré juste après


Arrivé comme par hasard en ville et se faire capturer ? C’était trop banal pour sembler vraie à son goût. Elle avait l’impression qu’il mentait sur quelque chose mais sans savoir quoi. Son histoire n’était pas assez complète à son goût. Et puis il disait s’en être sorti seul … Comment ? Avec quoi ? Avec quel pouvoir ? Sayana savait qu’il existait une espèce humaine capable de maitriser des pouvoirs hors du commun. Peut-être que Marek était l’un d’eux ? Cela aurait expliqué pourquoi les scientifiques l’auraient capturés pour mieux l’étudier … A moins que ce soit réellement une situation de circonstance qui à fait que Marek s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment …


-À vrai dire... Je ne suis pas le bienvenue à Tekhos. Si on découvrait ma véritable identité je pourrais me retrouver non pas sur le billard d'un laboratoire semi-clandestin, mais remis aux services d'interrogatoires tekhans et torturé jusqu'à ce que je parle, puis découpé pour m'étudier.
Je suis un espion, et je ne suis pas humain, même si je n'ai pas de capacités puissantes ce sont deux bonnes raisons pour moi de ne pas vouloir me faire remarquer... je compte sur ta discrétion


En même temps … qui était le bienvenu à Tekhos ? Pas grand monde surtout le genre masculin … Plus il parlait de lui, plus Sayana avait du mal à le cerner. Qui était-il réellement ? Qu’est-ce que les hommes et femmes de Tekhos en auraient voulu à un simple humain ? Il ne semblait pas si simple finalement …

Après quelques secondes, il avoua lui-même être un espion. Etait-ce la réalité ou une fiction inventé à l’instant de toute pièce ? Ceci dit cela aurait collé avec cette histoire d’interrogatoire … Tekhos Metropolis devait sans aucun doute renfermer des dizaine d’ennemis à leur insu … Cela n’aurait pas été étonnant que les femmes de la métropole cherchait à capturer des espions afin de les faire parler et savoir quel organisations était après leur fesses.

Mais tous ces détails importunaient un peu la femme. Il était espion, et après ? Qu’est-ce que ca allait lui apporté ? Leur apporté pour leur survit ? Ici, ils étaient privés tout deux de moyens de communication avec l’extérieurs … ils étaient que eux deux … seul dans cette immense forêt qui ne semblait pas des plus accueillant sans oublier que le crépuscule n’allait pas tarder à se lever alors que le soleil irait se reposer au même instant.

Le seul gros détail qui l’intriguait était que finalement ses doutes était fondé : Il n’était pas humain … Qu’est-ce qu’il était alors en réalité ?
Marek lui sourit ensuite doucement. Sayana souriait en retour. Un sourire était toujours bon  à prendre et puis cela ramenait toujours un peu la gaieté dans le cœur des gens. Il était toujours mieux de sourire et qu’on nous rende ce même sourire en retour instinctivement que de voir une personne tiré la gueule ou ne rien montré comme sentiment à longueur de journée...


-Mais je sens que je peux te faire confiance. Et toi, comment t'es tu faite capturer et que te voulaient-ils ? Ils ne se seraient pas donné tout ce mal simplement pour tes beaux yeux...


La jeune femme ferma les yeux et laissa s’échapper un petit rire quant il prononça ses dernière parole. « Pour ses beaux yeux », elle aurait tant aimé que ce soit le cas. Elle ne savait pas elle-même ce qui les intéressait chez elle en réalité. Elle savait juste qu’elle était importante et que son sang était intéressant … Maintenant qui sait ses yeux avaient peut-être avoir avec ce qu’ils cherchaient chez elle ?


- Moi … j’ai eu le malheur de visiter un peu cette plante que je ne connais pas … Je viens d’un monde où la technologie est aussi avancé que Tekhos Métropolis et je pensais que ces gens pourraient m’aider à rentrer chez moi … mais je me suis trompé … Après la rencontre avec un haut gradé de cette ville, on m’a attaqué par derrière et on m’a assommé … après … c’est le trou noir … je ne me rappelle de rien … jusqu’à mon réveil où j’étais sur une table d’opération, les bras et les jambes attachées avec l’impossibilité de bouger … Je n’aie jamais su ce qu’ils me voulaient … je me rappelle juste que mon sang était un nid génétique soit disant … Que je renfermais une découverte qui changerait l’adon … Mais bon, je ne veux rien savoir de tout ça … j’ai passé deux semaines affreuse enfermés derrières ces murs, enchainées et torturés comme un pauvre animal de laboratoire … Elle murmura tout bas. Dire que j’avais déjà connu ça avant …


Le jeune Marek se mit à son tour à scrute l’horizon. Il observa des détails plus pertinents qu’elle alors que les premiers arbres aux alentours étaient bien à trente minutes de marches. Et c’est avec un ton sur qu’il lui annonçait :


-On ferait bien de se déplacer, n'importe qui pourrait nous repérer ici. L'idéal serait de trouver un endroit sûr pour passer la nuit... avec un peu de chance on trouvera un village non loin, cette clairière a l'air d'avoir été exploitée par des bûcherons.

-Tu as bien raison Marek, déplaçons-nous et cherchons un endroit pour nous reposez cette nuit … je ne pense pas qu’il y aie de village sinon j’en aurais repéré depuis bien longtemps quand nous volions encore haut dans le ciel … Cherchons avant tout un abri pour cette nuit, nous protéger du froid et des animaux sauvages ainsi que des éventuels brigands …


Et c’est ainsi que le faux couple se mit en marche en direction de la clairière et du bois … Les arbres n’étaient pas très grands mais la forêt était bien touffues … de nombreux buissons jonchaient le sol et de haute herbes rendait le passage difficile. Sayana avançait simplement en prenant garde de ne pas marcher sur les brindilles afin de les rendre le plus discret possible. Après tout, on ne savait pas ce que renfermait cette forêt en créatures …
Marek rompt ce long silence et demanda à la soldate :


-Ce laboratoire...tu y es restée combien de temps ?

- Je te l’aie dis … bien deux longues semaines …


Sa réponse était courte et légèrement froide. Elle ne voulait plus en parler. C’était un mauvais souvenir qu’elle ne voulait plus se rappeler …
 Son visage se décrispa sur l’instant. Son regard se posa sur les yeux ambré du formien et c’est un peu par curiosité qu’elle reprit la parole de plus belle.


-Tu dis que tu n’es pas humain. Qu’es-tu en réalité ? N’ais pas peur de me l’avouer … Je t’aie bien annoncé que je n’étais pas de ce monde. Mes propriétaires m’ont revendu à un esclavagiste sur cette planète … Et j’ai vécu pendant vingt ans entre quatre murs à servir d’expérience à d’autres scientifiques avant ceux de Tekhos … sauf que là ils me poussaient à franchir mes limites, perfectionnés l’art du combat rapproché et devenir la guerrière parfaite. Et dans un certains sens … On peut dire que je ne suis pas humaine non plus. Elle sourit. J’ai aussi mes petits vices cachés.

Le récit de l'enfermement de Sayana ne laissa pas Marek insensible.
Voilà ce que j'aurais pu endurer si je ne m'étais pas évadé...
Solidaire de l'ex-captive, il posa une main sur son épaule le temps qu'elle se reprenne, sans savoir pourquoi ce geste lui paraissait la meilleure chose à faire pour lui témoigner son soutien sans être trop intrusif. Il retira sa main lorsqu'elle eut fini.


-Tu dis que tu n’es pas humain. Qu’es-tu en réalité ? N’ais pas peur de me l’avouer … Je t’aie bien annoncé que je n’étais pas de ce monde. Mes propriétaires m’ont revendu à un esclavagiste sur cette planète … Et j’ai vécu pendant vingt ans entre quatre murs à servir d’expérience à d’autres scientifiques avant ceux de Tekhos … sauf que là ils me poussaient à franchir mes limites, perfectionnés l’art du combat rapproché et devenir la guerrière parfaite. Et dans un certains sens … On peut dire que je ne suis pas humaine non plus.

Cela lui donnait à réfléchir. Avec un tel vécu, peut-être pourrait-elle tolérer sa...particularité ?

-J’ai aussi mes petits vices cachés., ajouta-t-elle, mutine.

- Je serai curieux d'en apprendre plus à ce sujet, plaisanta Marek avec un sourire suggestif et un petit rire. Puis il déclara l'air nonchalant :
-Pour tout te dire je suis de ce monde, mais je n'ai rien de particulier contre les êtres différents. Enfin pour être plus précis : je suis né sur ce monde, mais mes ancêtres sont venus de très loin...

À partir de là il eu une courte hésitation. Il jouait quitte ou double : soit elle acceptait sa nature et il gagnait une charmante alliée sur laquelle il pourrait compter, soit elle le jugeait monstrueux et il devrait continuer seul, voire se battre contre elle, savait-on jamais ? De toute manière il ne pouvait pas continuer à répondre à moitié à ses questions, pas après qu'elle lui ait dévoilées ses origines.

-Je peux paraître humain, mais je suis un Formien. Je faisais partie de la Fourmilière Galactique qui mobilise depuis une décennie le gros des forces de Tekhos, avoua-t-il en la regardant droit dans les yeux. Je suis comme toi une expérience, sauf que je ne suis pas voué à être un guerrier d'élite mais un infiltré. Un espion...

Juste après cet aveu, son regard s'éclaira soudain.

-Là ! Un abri !, s'exclama-t-il soudain en pointant le doigt vers une cabane vétuste adossée à une colline entre les arbres. L'habitation est visiblement abandonnée, même de loin : du lierre en recouvre une bonne partie et une fenêtre est cassée. Cependant, peut-être pourront-ils y trouver refuge le temps d'une nuit ?

- Je serai curieux d'en apprendre plus à ce sujet, pour tout te dire je suis de ce monde, mais je n'ai rien de particulier contre les êtres différents. Enfin pour être plus précis : je suis né sur ce monde, mais mes ancêtres sont venus de très loin...

«  Né ici mais ses origines non ? Serait-il comme moi en réalité ? Un étranger à cette planète ? »


Ce jeune homme l’intrigua encore plus. Il venait enfin de lui avoué qu’il n’était pas de Terra donc était-il humain ou autre chose ? Un peu comme elle ? Etait-il une création ou simplement issue d’une race extra-terria ? Tant de question qu’elle se posait et que Marek allait lui répondre sans plus attendre, la réponse allait d’ailleurs la surprendre assez …


-Je peux paraître humain, mais je suis un Formien. Je faisais partie de la Fourmilière Galactique qui mobilise depuis une décennie le gros des forces de Tekhos.


Un formien … Ce nom lui disait quelques choses. Un nom qui lui indiquait comme un danger dans son cerveau, comme si c’était une chose sur laquelle on l’avait mise en garde par le passé. Et oui c’était le cas, durant ces dernières rencontres quelques peu mouvementé, elle se rappela d’une terranide et plus particulièrement une jeune femme avec des particularités de renarde noire ; Ahri qu’elle s’appelait. Celle-ci avait d’ailleurs avoué qu’elle craignait qu’elle soit ce type de créature, un formien … Ces créatures semblaient être comme des parasites qui étendaient leur territoire en détruisant tout sur le passage. Ils n’étaient pourtant pas très grands pour la plus part, s’arrêtant à la taille et à la forme des insectes et pourtant ces créatures étaient pensant et fonctionnait par une même conscience collective pour la plus grande majorité de ceux-ci. Sayana ne savait pas trop quoi en penser sur l’instant. Fallait-il qu’elle se méfie de lui ? Le fuir ? Ou continuez de marcher à ses cotés ? Il n’avait pourtant pas l’air si dangereux que ça même plutôt inoffensif à ses yeux … Elle aurait pu le mettre KO en un seul coup de poing. Bien qu’à présent cela lui parut plus logique sur la facilité de celui-ci à sortir de sa cellule sans se faire repéré …


- Je suis comme toi une expérience, sauf que je ne suis pas voué à être un guerrier d'élite mais un infiltré. Un espion...


Heu … attend ça voulait dire quoi ? Il était formien ou une expérience ? C’était possible les deux ? Sayana se demandait alors à quel point était avancé les formiens … Mais bon comme elle le pensait il devait être faible … mais pas pour autant facile à battre … les espions étaient en général plus habile pour esquiver les coups et plus rapide dans la fuite. Marek aurait sans doute toute les chances de son coté pour disparaitre de la vue de la platine. De toute façon il n’était pas une menace pour l’instant, Sayana préférait rester avec et voir ce qu’il allait advenir de leur suite. Peut-être qu’il n’aurait pas rejoins sa ruche et qu’il était différent des siens après tout ? Ce qui était sur c’est qu’elle devait garder un œil attentive sur lui et faire attention à le moindre de ses faux pas envers elle …


-Là ! Un abri !


Décidément, cet humain avait l’art de la faire sortir de ses pensées. Enfin humain … physiquement parlant. Elle suivit l’endroit que pointait le doigt du formien et constata effectivement qu’un abri potentiel était à vue et à une distance raisonnable. Cet abri était faite de bois qui semblait pourrir depuis le temps qu’il devait être la mais bon ça faisait un parfait abri contre le vent et la pluie, c’est ce qui comptait le plus après tout !
La jeune femme s’y dirigea en premier et constatait les lieu. C’était desert de toute vie en dehors des quelques cloportes vivant sous la mousses présentes. C’est avec un bref coup de pied qu’elle su les faire fuir sans pour autant en écraser. Son regard se tourna vers Marek qui attendait à une centaine de mètre.


-Tu peux entrer, c’est suffisamment grand pour nous accueillir tout les deux.


Elle s’assit quelques instant en se reposant légèrement de la dure journée dont ils avaient fait preuve tout les deux. Elle serait parti chercher de quoi manger dans quelques instants mais il lui fallait reprendre son souffle et se calmer du stress encaissé durant leur escapade en dehors du laboratoire. Son regard se tourna vers les yeux ambré du jeune homme.


-Tu es donc un formien … j’ai entendu vaguement parler de cette race … tu saurais m’en dire un peu plus sur vous ? Je n’aie entendu que du mal sur vous et je ne sais pas si je dois te considérer comme ennemis ou allié … Mais tu ne me semble pas si dangereux pourtant … tu es peut-être différent d’eux ? Explique moi d’où tu viens et ce que tu penses de tout cela.