Dans d’autres circonstances, si Shani n’avait pas été sodomisée pendant plusieurs heures, elle aurait sans doute été un peu plus active. Oh, elle suçait plutôt bien, mais elle se connaissait assez pour savoir que son corps, aussi résistant et endurci soit-il, commençait à accuser le coup. Qu’elle ne soit pas dans le coma était en soi surhumain, mais Shani avait toujours su qu’elle était spéciale. Elle pensait qu’elle avait été conçue pour le sexe, pour le plaisir charnel, pour l’érotisme. Comment expliquer autrement le nombre de fois où, au cours de sa vie, tant de personnes avaient cherché à lui faire l’amour ? Elle savait qu’elle avait quelque chose de spéciale, sans pouvoir se l’expliquer. Ça n’avait rien de sensationnel pour elle, mais, à force de voir son cul être ramonée par tant de personnes, allant même jusqu’au policier qui l’arrêtait pour excès de vitesse, et ramenait son collègue pour la prendre en sandwich entre deux arbres, Shani s’était progressivement convaincue qu’elle avait un truc... Une sorte d’aura superficielle qui attirait à elle les gens, réveillant leurs hormones et leurs pulsions bestiales. Naturellement, Shani ignorait qu’elle avait pour père le Dieu de l’érotisme, et que son aura s’exprimait à travers elle. Ce n’était pas un aphrodisiaque, c’était quelque chose de plus diffus, de plus ténu... L’érotisme s’égayait chez les gens, de manière assez perverse, car la nature humaine, par définition, était perverse. Ça, Shani ne pouvait évidemment pas la savoir, et, dans sa petite tête d’humaine, elle avait fini par se dire que c’était l’effet Shani. Cet effet venait d’attirer chez elle un troupeau de femmes membrées issu d’un fantasme libidineux, comme si elle venait d’entrer dans la tête d’un célibataire endurci venant d’astiquer son manche après avoir regardé pour la énième un film porno d’Europe de l’Est.
Les deux chibres remuaient dans sa tête, et elle sentit quelque chose d’autre caresser ses cuisses. Un frisson la parcourut en sentant cette texture. Du latex. La texture parfaite dans toutes les soirées BDSM, d’un bout à l’autre du monde. Elle comprit que c’était la queue de cette espèce de femme-chat. Qu’elle remue comme un être vivant, à vrai dire, n’était pas vraiment surprenant... Ou, du moins, vu tout ce que Shani avait enduré, elle n’était plus à ça près. Un sexe vivant lui labourait le cul, elle allait probablement trouver son corps sur YouPorn... Sentir une queue en latex s’enfoncer en elle n’était donc pas ce qui allait lui donner l’impression d’être en train de rêver. Ajoutons à cela que Shani sentait effectivement ses muscles s’engourdir qu’elle avait le sentiment de planer. Elle gémissait et haletait, remuant son corps, l’ondulant, mais plus par automatisme qu’autre chose. Elle était comme une machine fonctionnant sur le moteur de secours. C’est probablement ce qui incita Mistress Magician à utiliser sa magie.
Sur le coup, Shani ne le comprit pas, mais elle sentit comme un électrochoc heurter sa tête, la réveillant lentement. Ses muscles engourdis semblaient se réveiller, et, surtout, elle n’avait plus cette torpeur, ce sentiment de flotter ailleurs. Son corps était encore en sueur, elle avait encore chaud comme si elle était dans le cul d’un volcan, mais la femme se réveillait. Elle lécha les sexes s’offrant à elle avec un peu plus d’enthousiasme, essayant de conserver les deux en même temps dans sa bouche. L’exercice était assez difficile, et elle ne pouvait pas faire une gorge profonde. Surtout, elle sentait encore mieux la double et intense pénétration dont elle faisait l’objet. Un chibre gros en latex était en train de la baiser, et ça, ça, c’était le pied ! Shani laissait ce membre remuer en elle, écartant les jambes, lorsque l’une des deux femmes lui ordonna d’ouvrir bien haut sa bouche. Les deux créatures se masturbaient sous ses yeux, leurs sexes tendus prêts à exploser, et Shani obtempéra, sans rien dire. Elle savait ce qui allait se passer. Plusieurs amants lui avaient déjà éjaculé en pleine face. Apparemment, c’était un fantasme masculin assez répandu, qui avait toujours amusé Shani. Les hommes avaient toujours l’impression de cracher des litres et des litres de semence... Au moins, en jouissant dans le corps d’une femme, leur sperme disparaissait, et on ne pouvait donc que présumer sur la quantité de sperme lâchée... En d’autres termes, Shani avait toujours été amusée par la mine légèrement déçue que ses amants prenaient en voyant que la secrétaire avalait rapidement leur sperme, en les regardant avec une petite lueur dans les yeux, comme pour demander quand la vraie cargaison de spermatozoïdes allait arriver.
Là, en revanche, ce ne fut pas un petit voilier qui lui explosa à la gueule, mais deux cargos pleins à craquer de conteneurs. Shani dut refermer les lèvres quand elle sentit un hoquet la saisir, et éternua, la gorge rauque, tout en étant mitraillée par des jets de sperme, de *SPLOUITCH ! SPLOUITCH !*qui lui explosèrent à la figure, sur le cou, glissant sur le haut de son torse, s’approchant de ses seins. Elle se retrouva, au bout de quelques secondes, complètement sonnée, et sentit le supplément crème du venir : le sexe dans ses fesses jouit, la faisant sursauter.
Les femmes s’écartèrent ensuite, laissant une Shani pantoise. Elle les entendit parler, dire qu’il était temps de partir, et qu’elles comptaient emmener Shani avec elles... Ce qui, curieusement, l’excita. Elle entendit parler d’un « centre de production », ainsi que d’autres personnes : Feral, et... Bitchmaker ?
*Diable... Dans quoi est-ce que je mets les pieds ?*
Elle avait, pour le coup, l’impression de plonger dans un univers de SF, et se demanda alors si ces femmes n’étaient pas des espèces d’extraterrestres. Des petits hommes en gris transformés en femmes plantureuses avec des membres gargantuesques, qui cherchaient à renverser le monde en baisant des femmes, et en les transformant en esclaves sexuels. Ce scénario, digne d’un mauvais film pornographique, la quitta quand elle sentit Willie se déplacer. Elle lui ôta la verge enfoncée dans les fesses, pour la remplacer par sa queue en latex, faisant couiner Alice. Elle vit la verge atterrir contre le mur, avant de tomber sur le sol, et jura que cette dernière remuait sur le sol, les petits tentacules formant comme des pattes d’araignées. On aurait dit une verge que quelqu’un venait d’arracher à un homme... Ça, ce n’était pas un vulgaire jouet. Elle avait affaire à des magiciennes... Ou des extraterrestres... Ou les deux. N’était-ce pas Clarke, après tout, qui avait estimé que, passé un certain niveau, il était impossible de dissocier magie et technologie ? Shani plongeait dans une nouvelle application de la Troisième Loi de Clarke, alors qu’elle sentait la langue joueuse de la chatte Willie glisser sur son corps, nettoyant sa peau. Shani, secouée par tout ce sperme qui avait éclaté sur son visage, posa ses mains sur les hanches de la femme, caressant brièvement sa combinaison, tout en sentant la langue de la femme remuer rapidement, avidement, sur son corps. Elle s’attaqua à ses seins, et, quand elle remonta, Shani l’accompagna. Elle pencha sa tête en arrière, afin que la langue de Willie, joueuse, excitante, et légèrement drôle, puisse atteindre son cou. Willie continua ainsi à la lécher, jusqu’à un ultime baiser, auquel Shani répondit.
Willie se retira alors. Shani se sentait propre, et vit alors Mistress Magician se mettre devant elle, avant d’utiliser encore sa magie. Shani se tortilla en sentant quelque chose à hauteur de ses fesses se dérouler. Shani se tortilla un peu, posant sa main sur son ventre, et reçut alors un collier autour du cou. Shani resta assise, titillant ce collier, avant que sa Maîtresse ne tire dessus. Shani se releva rapidement, et s’avança, lentement, assez maladroite. Elle pensa à éteindre les lumières, et ferma la porte à clef, dissimulant cette dernière sous son paillasson, comme elle n’avait aucun endroit pour le mettre.
Les deux femmes rejoignirent les autres. Shani avait du mal à marcher, et comprit rapidement pourquoi. Son cul était vide. Après avoir été sodomisée pendant plusieurs heures, Shani s’était adaptée à cette présence encombrante, et, maintenant que ses fesses étaient à l’air libre, il y avait comme une sorte de déséquilibre. Elle suivit le curieux groupe dans l’escalier. Aucun voisin ne survint, à cette heure avancée de la nuit, et le petit groupe se retrouva dans la camionnette noire que Shani avait aperçue tantôt.
L’arrière du van était rempli de matelas de fortune, et Shani se retrouva agenouillée contre les portes arrière, tandis que le véhicule déroulait. Curieusement, elle n’était pas inquiète. Elle savait, sans pouvoir rationnellement se l’expliquer, qu’elle finirait par retourner chez elle. Le van démarra donc, et Shani se laissa faire, laissant Magician palper ses seins. Elle était leur chose, et la seule idée de se révolter s’était envolée au loin de son esprit, tant elle était absurde et irréalisable. Les femmes se mirent à lui parler, et Shani rougit en s’entendant dire qu’elle était « bien docile ».
*Elle me traite comme un vulgaire sex toy bon à baiser... Et, le pire, c’est que ça me plaît...*
Elle avait envie de se sermonner, mais elle trouvait tout ça follement excitant.
« Hihi... Oui. Viens ici ma jolie, tu peux utiliser mes seins comme coussins si tu veux. »
Shani regarda Willie, et se rapprocha d’elle, acceptant son invitation. Elle avait pu remarquer que, de tout ce troupeau de perverses psychotiques, Willie semblait être la plus douce... Une impression qui pouvait tout à fait être un faux-semblant. Shani avait suffisamment vu de slashers et de thrillers, pour savoir que, dans le groupe de psychopathes, celui qui était le plus calme était, en réalité, le plus dangereux. Les caresses de Willie étaient tendres et douces, et Shani se surprit effectivement à utiliser l’un de ses seins comme coussin, frottant son nez dessus, caressant le latex de la femme avec ses mains, glissant vers sa longue queue. C’était un tendre câlin, qui l’accompagna durant un trajet assez long.
Quand le van finit par s’arrêter, Shani sortit de ce dernier. Elles étaient en pleine forêt, et elle avait de plus en plus l’impression d’être la victime d’un film d’horreur. C’était une ferme, perdue au long d’un sentier forestier, avec des murs épais surmontés de barbelés. Shani avait légèrement froid, et reporta son attention sur son estomac. Elle sentait le sperme, en elle... Il ne s’écoulait pas de son corps, et formait un petit embonpoint. Elle sentit Mistress Magician la tirer, la ramenant à elle, et elle suivit la femme, vers une espèce de grange, d’où des bruits bestiaux s’imaginaient. Shani sentit bien malgré elle un frisson d’angoisse la saisir.
« Euh... Qu’est-ce qui se passe... Là-dedans ? »
Soit Magician ne l’entendit pas, soit elle estima inutile de lui répondre. Shani entra dans une espèce de grange sombre, ressemblant à une espèce d’écurie où on stockait des chevaux. La pièce était plutôt grande, et la femme se mit à marcher. Nerveuse, grelottant sous l’effet du froid, Shani la suivit. Elle se rapprochait de cages sombres, et sursauta, sous l’effet de la surprise, quand une bête s’écrasa contre les barreaux. Shani cligna des yeux, surprise, et sentit sa peur s’atténuer devant un léger sentiment de désir, en voyant les muscles saillants du monstre, sa langue pendante, cette absence totale d’inhibition dans ses yeux, sa longue langue visqueuse, et son chibre tendu entre les barreaux, pointé comme un fusil d’assaut vers Shani. Glauque... Et foutrement bandant.
*Ça y est, je deviens dingue...*
Elle vit, dans des enclos, des femmes qui avaient l’air enceintes, et comprit que ce devait être le centre de reproduction... Savoir à quoi cet endroit servait était encore un peu obscur. Shani s’avança, et vit une autre femme, au milieu de la grange, devant un ensemble de matelas où une scène grotesque se déroulait sous ses yeux. La femme avait une peau basanée, des seins épais, et une peau musclée et saillante. À l’image des autres femmes de ce gang, en somme. Une autre femme était en train de se faire labourer le cul par un énorme chien, une espèce de monstre qui, la langue pendant, s’affalait sur elle en la baisant. De la zoophilie... Shani observa la scène sans rien dire. La femme comatait à moitié, sa salive coulant hors de ses lèvres.
La femme musclée écarta finalement la femme, l’affalant dans un box.
*C’est ce chien qui les a engrossé ? C’est possible ?!*
Shani en aurait probablement entendu parler, si c’était possible... Elle essayait d’imaginer à quoi pouvait ressembler le bébé d’une femme mise enceinte par un chien génétiquement modifié pour féconder des femmes... Et une autre idée de film porno, une ! Revenant à elle, elle entendit Magician appeler l’autre femme Feral. Et Bitchmaker... Shani comprit alors qu’il s’agissait du nom du chien ! Bitchmaker ! Un nom curieux... Faiseur de salopes... Il fécondait vraiment les femmes ? L’énorme chien se rapprocha d’elle, tournant autour d’elle, reniflant ses fesses... Puis fourra sa truffe contre son sexe, faisant sursauter Shani.
Elle ne connaissait pas grand-chose des chiens. Elle avait eu un amant, à Paris, qui avait un chien. Un insupportable cabot qui passait son temps à chier partout. Le meilleur ami de l’Homme... Shani préférait les chats. Ils savaient mieux se débrouiller. Ce n’était pas un saint-bernard, celui-là. Il lui faisait penser à ces chiens utilisés par la police pour courser les délinquants, ou repérer les sachets de drogues. Bitchmaker se mit ensuite à grogner, et Shani se mit à craindre qu’il ne cherche à la bouffer. Les deux femmes parlèrent, et Shani comprit que ce chien devait renifler le sperme. Elle n’osait pas parler, et savait ce qui allait se passer.
« A quatre pattes, petite chienne. Réclame la saillie à ton mâle, demande lui gentiment de te défoncer comme une chienne... et peut être qu'il sera gentil. »
L’ordre ne la surprit pas. Shani inspira lentement, fermant les yeux. Elle ne fit rien pendant quelques secondes, comme si elle réfléchissait, puis ses jambes se dérobèrent sous son poids, et elle tomba sur le sol. Elle ne se mit pas tout de suite en position de chienne, et tendit sa main pour caresser la tête du gros chien. Elle remonta près de ses oreilles, et avança son autre main, caressant son museau, voyant les dents pointues de Bitchmaker. Elle déglutit, et rapprocha son visage de sa langue.
« Bitchmaker... »
Elle embrassa alors le chien, sur ses grosses lèvres, avalant un peu de sa salive, et lécha sa langue. Elle sentit le chien remuer la sienne, comme s’il était aiguillé, et l’enfonça dans sa bouche. Elle gémit lentement, ses seins venant à se durcir, et glissa sa main sous le corps de Bitchmaker, sentant sa queue. Elle était encore plus longue que celles des femmes qui l’avaient successivement baisé. Elle la caressa du bout des doigts, simplement pour pouvoir en apprécier la dureté, et retira ensuite ses lèvres.
« Baise-moi fort, Bitchmaker... Je suis ta chienne, ta belle petite pute… Alors, je veux que tu me défonces sauvagement… »
Et, après cette tirade, Shani entreprit de se mettre à quatre pattes, serrant les poings.