Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

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Ulrik

E.S.P.er

Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

mercredi 25 septembre 2013, 22:47:28

La Fédération Spatiale de Thallom était une vaste corporation commerciale, dont le pouvoir était tel qu’elle contrôlait de nombreuses planètes officiellement souveraines. Cette fédération regroupait un vaste ensemble de banques galactiques et d’entreprises coloniales, spécialisées dans l’extraction de ressources minières et/ou agricoles sur des planètes invivables. La Fédération était le groupe qu’Ulrik cherchait à éviter, ce qui l’amenait à devoir s’éloigner des grandes routes de commerce, où les patrouilles de la Fédération étaient fréquentes. Il pilotait un vaisseau usagé et hors d’âge, un vieux coucou dont le générateur était endommagé. Les boucliers tenaient le coup, ainsi que le système d’hyperpropulsion, mais l’ensemble n’était pas terrible. Le contrat était en soi relativement simple : Ulrik devait se rendre sur une colonie, afin de récupérer du matériel dans ce vaisseau, et l’amener ensuite à ses clients, sur une autre planète, pour y toucher sa paye. Pour autant, les risques étaient forts, car la Fédération n’aimait guère le marché noir. Ainsi, de nombreux satellites de surveillance étaient positionnés dans son espace, ainsi que de nombreuses patrouilles. Si Ulrik tombait sur eux, il aurait bien du mal à leur dire qu’il n’était qu’un simple touriste.

*Quelle merde ! Si j’aurais su que je devais piloter un engin aussi merdique, je serais tranquillement resté chez moi !*

L’appareil tremblait dangereusement. Ulrik était en hyperpropulsion, ce qui revenait à dire que son vaisseau filait bien au-delà de la vitesse de la lumière. Les boucliers, indispensables, permettaient de maintenir l’intégrité du vaisseau, mais ils étaient en train de souffrir, et l’ordinateur de bord émettait quelques signalements, avertissant Ulrik que tout ne fonctionnait pas très bien, et que le générateur allait rendre l’âme d’ici quelques minutes. En catastrophe, l’homme essayait de calculer un endroit où arrêter le vaisseau, le temps de réparer le générateur, mais il n’était jamais spécialement recommandé de s’arrêter sans savoir où. On pouvait en effet atterrir sur une planète, dans un champ d’astéroïdes, etc... Ce n’était pas spécialement l’endroit rêvé pour faire des réparations d’urgence, mais ce n’était pas comme si Ulrik avait le choix.

Le vaisseau était en danger, et un voyant l’avertissait que la coque risquait de se rompre. Ulrik n’hésita dès lors plus, et coupa l’hyperpropulsion. Les vibrations cessèrent, alors que l’espace commençait à se former devant ses yeux. Il y eut des tremblements violents, et il atterrit au milieu de nulle part. Aucune planète, rien d’autre que des étoiles à perte de vue sur un fond noirâtre... Et quelques constellations visibles, au loin, dégageant une forte couleur orangée. L’appareil était en train de gémir, et, alors qu’Ulrik se mettait à soupirer, d’autres voyants se mirent en marche, l’avertissant que l’appareil était inexplorablement attiré par une sorte de source gravitique.

« Ah putain, une saloperie de trou noir ! »

Il essaya d’enclencher les moteurs, mais c’était complètement inutile. On l’avertissait que le vaisseau déviait de sa trajectoire, filant vers une sorte de vide noirâtre. Un trou noir n’avait en soi aucune forme, et la meilleure manière de le visualiser était de s’imaginer une sorte de vortex noirâtre avalant tout. Mais celui-là... Celui-là n’était pas vide, mais attirait malgré tout le vaisseau. Ulrik, qui avait tout de même quelques connaissances spatiales, identifia un trou de ver, ces espèces de passerelles permettant un déplacement extrêmement rapide d’un point à l’autre de l’Univers. Le vaisseau s’enfonça dans le trou de ver, se mettant à trembler, tandis que les alarmes hurlaient dans les oreilles d’Ulrik. Si un trou noir constituait un champ gravitationnel écrasant, un trou de ver était légèrement différent. Cependant, les chances de survie de l’homme avoisinaient le néant. Son vaisseau risquait en effet d’exploser en mille morceaux, ou d’apparaître au milieu de nulle part, s’il parvenait à sortir indemne d’un tel endroit.

Pour essayer d’améliorer ses chances, et malgré le risque qu’une telle action représentait, Ulrik enclencha l’hyperpropulsion. Le contrecoup eut pour effet de le sonner, tandis que le vaisseau arriva dans une autre partie de l’Univers, dans un endroit qui n’était pas répertorié dans les cartes stellaires datées de l’homme. Le vaisseau filait à la dérive, jusqu’à ce que ses générateurs s’éteignent. Par mesure d’urgence, le vaisseau retourna en vitesse subliminique, et échoua près d’une planète bleue, frôlant de peu un satellite.

Une alarme résonnait dans les oreilles d’Ulrik, ce qui permit à ce dernier d’émerger progressivement de son sommeil.

« Mais qu’est-ce que... ?! Oh merde !! »

Le vaisseau était en train de brûler, descendant dans l’atmosphère d’une planète inconnue. Tout se mit à vibrer dangereusement, les alarmes rugissaient, et Ulrik se mit à serrer des dents en essayant de guider le vaisseau. La carlingue tremblait dans tous les sens, se fissurait de partout, alors que le vaisseau pénétrait dans l’atmosphère terrestre. Tout était rouge autour de lui, la vitre se craquelait et se fissurait de partout, alors que l’homme avait mal partout. Ses muscles lui faisaient mal, et il serrait les dents.

Ce fut ainsi que le vaisseau ravagé se mit à tomber comme une pierre droit vers une ville japonaise installée près de la côte. Il perdit en chemin plusieurs morceaux qui se dispersèrent dans l’Océan Pacifique, tandis que le cockpit tombait à toute allure. Dans la chute, Ulrik fut partiellement soulagé de reconnaître, en contrebas, des habitations, signe qu’il n’avait pas atterri sur une planète aride, mais, vu la vitesse à laquelle le vaisseau tombait, il n’aurait peut-être pas l’occasion de profiter très longtemps de sa survie.

Il tombait à pic, et réussit à déclencher un système d’urgence en abaissant un levier, ce qui libéra quatre parachutes, l’idée étant de ralentir la chute du vaisseau. L’un des parachutes explosa instantanément, l’autre s’enflamma, et les deux autres ralentirent très légèrement le vaisseau. Il ne s’écrasa pas au cœur de la ville, mais dans la forêt, tombant comme un astéroïde au milieu d’une forêt, fauchant plusieurs arbres, en dégageant une épaisse fumée.
DC d’Alice Korvander.

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Ophelia M. Morgan

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 1 jeudi 26 septembre 2013, 23:05:06

Ophelia nageait dans une piscine de joyaux, de pierres qui brillaient de mille feux, de bijoux hors de prix... Et elle se réveilla d'un coup. Un courant d'air la fit frissonner. Elle leva les yeux vers la lune, pleine et ronde, qui terminait sa course dans ciel d'encre.

Pourquoi s'était-elle réveillée ? Et surtout, si tôt ? Elle qui était tellement bien dans son rêve... Elle était sûre qu'elle aurait pu rêver d'un bel homme dans la piscine de joyaux en plus, et que ça se serait transformé en un fabuleux rêve érotique.

Ses yeux se vrillèrent sur son réveil. 3h35. Trop tôt quoi.

En soupirant, elle fila sous la douche. Elle apprécia la chaleur de l'eau sur son corps engourdi, mais ne s'y attarda pas quand même. Elle avait une étrange sensation qui la taraudait depuis qu'elle s'était levée.

Quand elle sortit de la douche, que son regard accrocha l'une des dernières étoiles, elle se figea soudain.

Un éclair déchira le ciel, et une traînée de feu et de fumée suivit. La forêt dans laquelle s'écrasa l'objet fumant ressemblait à celle qui bordait les terres des Morgan. La lune n'était pas encore couchée.

Elle rouvrit les yeux, se tenant au chambranle de la porte. La vision l'avait assaillie avec force. Inquiète, soudain, et intriguée, Ophelia se dépêcha d'enfiler un débardeur et un short, le premier étant rouge et le second noir, et essora rapidement ses cheveux trempés. Elle chaussa une paire de ballerine, et sortit de sa chambre en courant. Elle dévala silencieusement les escaliers, avec la grâce d'un chat, et sortit comme un boulet de canon du manoir.

Elle courut à petite foulée vers la lisière des bois quand, dans le ciel, un éclair déchira la nuit. Levant les yeux, la sorcière suivit du regard la chose qui tomba du ciel dans une traînée de flamme et de fumée. Elle s'enfonça ensuite dans les bois, allant voir ce qui se passait. Si elle avait eut cette vision, ce devait être pour une très bonne raison.

Elle y arriva après dix minutes, essoufflée et légèrement égratignée par les ronces. Elle était près... D'un vaisseau. En mauvais état, tout cabossé, brûlé et écrasé, mais un vaisseau quand même. Prenant une précaution magique contre les flammes et la chaleur (un petit sortilège enfantin), elle s'approcha plus près. Sa chevelure humide gouttait sur son épaule droite. Les gouttes tombèrent sur la carcasse fumante du vaisseau quand elle se pencha, et émirent un "Pshiiit" accompagné de vapeur.

Elle distingua une silhouette humaine à l'intérieur. Encore en vie ? Inconsciente ? Consciente ? Elle l'ignorait, mais elle entreprit de marmonner quelques paroles latines pour désincarcérer cet individu. La ferraille autour donna l'air d'être découpée au laser, et se souleva, tandis qu'Ophelia se débrouillait pour atteindre la silhouette. Elle saisit fermement le premier bras qu'elle croisa, et le serra.

« Vous êtes conscient ? Je vais essayer de vous sortir de là. Vous m'entendez ? Si c'est le cas, serrez ma main. »

Pour accompagner ses paroles, elle glissa ses doigts dans la main qui se trouvait au bout du bras, cherchant en même temps s'il existait une ceinture quelconque à enlever, comme dans les films. Elle n'allait pas tirer sur le type, puisque ça avait l'air d'être un homme, au risque de lui casser quelque chose, n'est-ce pas ?

Si l'individu serrait ses doigts, et qu'elle trouvait s'il y avait une ceinture, elle tirerais ensuite sur lui pour le dégager après avoir coupé la ceinture. Mais, avec des 'si', elle pourrait refaire le monde.
F I C H E
R P

Ulrik

E.S.P.er

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 2 vendredi 27 septembre 2013, 16:39:21

Les alarmes du vaisseau s’étaient tues. Ce dernier n’était plus qu’une carcasse fumante défoncée, qui jonchait misérablement le sol. Il s’était écrasé dans un ravin, la terre ayant ralenti sa chute. La vitre avant avait complètement explosé, des bouts de verre ayant jailli partout dans la carlingue, tranchant les vêtements d’Ulrik. L’aventurier spatial était inconscient, en sang. Il avait eu l’ultime réflexe de s’attacher avec une ceinture de sécurité, ce qui avait fait que son corps était toujours bloqué contre le dossier. Autrement, le choc l’aurait balancé dehors, la force d’impact le tuant probablement. Inconscient, il gisait là, retenu par sa ceinture, du sang s’échappant de son corps. Des blessures superficielles, mais ça n’empêchait pas le sang.

Il ne sut combien de temps il resta là, avant de lentement émerger. Ses oreilles sifflaient, sa vision était trouble. Il pouvait entendre les battements de son cœur, une sorte de tambour profond et sourd dans les profondeurs de sa poitrine. L’homme regarda à droite et à gauche, ressentant une vive douleur à hauteur de la tempe. Il toussa. Il ne s’entendit pas éternuer, mais sa gorge lui brûlait. Le sifflement dans ses oreilles commençait à lentement diminuer, et il respirait lentement, les jambes complètement englouties sous le tableau de bord. Ulrik essaya de soulever son bras, de déloger les débris, mais son corps ne répondait pas. Il n’avait jamais encore eu un atterrissage aussi catastrophique.

*Saloperie de merde... beuglait-il intérieurement. Inutile de forcer, attends que ça aille mieux…*

Ce qui l’inquiétait, c’était qu’il ne sentait pas du tout ses jambes. Elles devaient être tellement enfoncées que le sang ne circulait plus, ce qui pouvait être très dangereux. Ulrik tenait encore un peu trop à son corps pour avoir des jambes cybernétiques. Il sentait quelque chose couler de son front, et comprit qu’un éclat de verre avait du lui ouvrir la tempe. Il ne s’inquiéta pas outre mesure : à cette hauteur, le sang était présent en grande quantité, et il était donc normal qu’il s’écoule abondamment. Peut-être devrait-il envoyer un appel de détresse ? Cependant, l’appareil devait être bousillé, comme les autres... Son seul espoir venait d’une quelconque aide extérieure. Il avait vu des habitations en descendant, quelqu’un avait du voir qu’il venait de débarquer.

Il ignorait sur quelle planète il se trouvait, mais il espérait bien obtenir de l’aide. S’il avait bonne mémoire, il avait frôlé des satellites artificiels, et vu des immeubles. Ceci sous-entendait un certain niveau technologique, écartant le risque de tomber sur des sauvages anthropophages. Il toussa à nouveau, se faisant mal aux poumons, qui semblaient en feu. Sa respiration était lourde, éreintée, et il se mit à divaguer, comatant dans une espèce de dimension à mi-chemin entre le rêve et le délire...

...Jusqu’à sentir quelque chose sur ces jambes. Une pression se réveilla, alors qu’une sensation l’enveloppait. Il ouvrit les yeux, revenant à lui, en sentant quelque chose se lever de ses jambes. Il ne sentait toujours pas ces dernières, mais quelqu’un l’aidait. Ulrik essaya de se forcer, de se remuer, de sortir son corps de cet engourdissement dans lequel il se trouvait. Il entendait des grincements, des bruits, comme si quelqu’un était en train de découper le vaisseau, d’écarter les plaques de métal cabossées pour le libérer.

« Vous... ‘Scient ? » entendit-il vaguement.

Il sentit quelque chose sur sa main, une sorte de contact chaud qui le fit frissonner. C’était une main. Sa veste était déchiquetée, les boutons ayant sauté, révélant une partie de son torse.

« ’Vais... ‘Yer... ‘Là..., poursuivait l’énigmatique voix. ...’Tendez ? »

La voix était mystérieuse. Elle murmurait des mots incompréhensibles, des phrases sans consistance, mais les sons parvenaient à dépasser le bourdonnement dans ses oreilles, et il devinait une voix suave, féminine... Sa sœur ? Non, elle était morte. Il revit le visage de Koraya, et ce fut comme si cette dernière lui parlait, lui disant de se sortir les doigts du cul pour sortir de là.

*Tu es un homme ou une pisseuse qui attend qu’on lui frotte les fesses pour sortir ? semblait-elle lui dire. Allez, dégage de là !*

Ulrik se mit alors à éternuer à nouveau, et rouvrit les yeux, ses doigts se serrant sur la main de sa sauveuse. Il tourna la tête vers elle, et crut voir une espèce de vision surréaliste... La femme avait une paire de seins à donner la trique à un eunuque, et il releva la tête, pour voir son visage... Dans l’obscurité de la nuit, son teint pâle lui donnait une aura surnaturelle, et il crut à une espèce d’Ange de la Mort. Craignant que l’apparition soit là pour l’emporter, il réussit à relever son autre main, mollement.

« Je... ‘Pas encore crevé... Pas totalement..., réussit-il à dire d’une voix faible, sa respiration lourde. ’Sens... Pas mes jambes... Air... »

Il essayait de dire qu’il ne sentait plus ses jambes, et voulait sortir, car il étouffait. Mais il se sentait faible, tellement faible ! Certes, il y avait beaucoup de mental là-dedans, mais, quand on s’était fait aplatir les jambes par un tableau de bord... Ses jambes étaient toujours en un seul morceau, mais le sang n’avait pas circulé dedans pendant un certain temps. Elles étaient donc inertes, semblables à deux espèces de poteaux... Il commençait à sentir des fourmis dans les jambes, une sensation des plus désagréables, signe qu’elles étaient en train de revenir.

Pour autant, il ne se sortirait pas seul de cette carcasse, et devait lutter pour ne pas s’endormir à nouveau.
DC d’Alice Korvander.

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Ophelia M. Morgan

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 3 mercredi 16 octobre 2013, 14:32:08

Soupirant de soulagement en voyant l'inconnu émerger et lui serrer la main, Ophelia lui rendit la pression sur ses doigts. Il prononça quelques mots, l'air dans le vague, mais elle comprit. Prenant une grande inspiration, elle ferma les yeux et se concentra d'autant plus. La force mise à l'oeuvre pour soulever la carcasse découpée du vaisseau sembla redoubler d'intensité, et bientôt, le métal cabossé qui entravait toute possibilité de sauvetage s'éleva au-dessus du sol et alla s'écraser contre des arbres un peu plus loin.

Sa main libre saisissant la ceinture qui retenait le pauvre bougre à son siège, elle marmonna quelques mots anciens, latins, et le lien se découpa proprement, libérant l'inconnu blessé.

« Je vais vous aider, ne vous inquiétez pas. Restez conscient surtout, écoutez ma voix. Comment vous appelz-vous ? »

Tout en parlant, la belle mettait à l'oeuvre la même magie de lévitation pour débloquer le corps de l'homme et le guider en-dehors de la demi-carcasse fumante du vaisseau.

« Voilà, vous pouvez respirer à présent. Vous pouvez vous lever ? Sinon, appuyez-vous sur moi. Je vais vous conduire dans un endroit sûr. Je m'appelle Ophelia. Ne vous endormez pas surtout. Pour vous aider, je suis prête à vous assommer de bavardage jusqu'à ce que vous en ayez marre. »

Elle esquissa un petit sourire, s'attendant à ce qu'il lui dise de la fermer lorsqu'il aurait assez récupéré. Ce serait bon signe, car les gens aiment rarement les gourdes bavardes, et Ophelia faisait tout pour y ressembler à cette instant.

« Vous savez, beaucoup interpréteront votre venue comme un signe de Dieu. D'autres diront que vous venez de Mars, que vous êtes un petit bonhomme vert, ou bien certains pourraient vous prendre pour un démon. C'est marrant comme les gens ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas. Car c'est sûr que s'ils avaient connaissance de votre présence, il vous craindraient. La nature humaine étant mal faite, ils chercheront à vous tuer, parce qu'ils tuent ce qu'ils ne connaissent pas, ce dont ils ont peur. Oui, les gens sont des trouillards avec un esprit de jugeote fort peu développé... »

Tout en bavardant, elle essayait de relever l'homme, de le faire marcher jusqu'au manoir, usant de magie si nécessaire pour soulager son fardeau.

« Heureusement, vous êtes tombé sur moi. Vous pouvez être rassuré, je suis différente. Je n'habite pas très loin, on ne devrait pas tarder à apercevoir les lumières du manoir. Je vous soignerais, une fois là-bas. Je suis très douée pour la guérison, vous savez ? Une fois, j'ai même ramené à la vie un pauvre petit écureuil que l'un de mes frères avait tué en s'exerçant au lancer de boules de feu. Pauvre petite bête, elle a eu le pelage roussi pendant des semaines après. Enfin, vous me direz, les écureuils sont roux, donc ça ne changeait pas grand chose à la couleur du pelage... Vous avez des écureuils sur votre planète ? Oui, parce que je suppose que, venant avec un vaisseau spatial, vous n'êtes pas de la Terre. Vous venez d'où, d'ailleurs ? Il y a des plages chez vous ? Et un soleil ? Oui, suis-je bête, il y a forcément un soleil. Quels types de satellites sont en orbite autour de votre planète ? Nous, il y a la lune, en satellite naturel. Vous en avez une lune, vous ? »

Elle savait se montrer agaçante lorsqu'elle le voulait, et était particulièrement fière de cette aptitude en général. Elle espérait, aujourd'hui, que ça tiendrait l'inconnu éveillé.

« Oh, voilà qu'on arrive. Vous voyez ? On est plus très loin. Tiens, j'ai oublié d'éteindre ma chambre... Oh, je le ferais en rentrant. Vous allez voir, l'intérieur est plus accueillant que l'extérieur. Vous vivez dans un manoir vous aussi ? Ou dans une capsule, ou je ne sais pas quel autre truc extra-terrestre ? Oh, attendez, j'ouvre la porte... Voilà, nous y sommes. Je vais vous déposer sur le canapé du salon, très confortable. Encore un petit effort.. Voilà ! Vous pouvez vous allonger si vous le voulez. Vous désirez un verre d'eau ? »

Après avoir aidé l'homme à s'installer sur le canapé de cuir noir, la sorcière se redressa.

« Vous désirez peut-être que je vous tutoie ? Je vouvoie, je vouvoie, mais peut-être que ce n'est pas la coutume sur votre monde... »
F I C H E
R P

Ulrik

E.S.P.er

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 4 jeudi 17 octobre 2013, 01:37:33

Une espèce de force invisible extirpa sa carcasse de son vaisseau pulvérisé. Comment allait-il pouvoir repartir de là ? Cette question ne lui venait même pas à l’esprit, pour le moment. Il était plutôt préoccupé par l’état de ses jambes, et par cette force qui écarta les morceaux de tôle déchiquetés. Son corps fut hissé par une force qui le dépassait, et il se retrouva sur l’herbe. Ses yeux s’entrouvrirent. La nuit s’était abattue, et il voyait un jet de fumée noirâtre filant au-dessus de sa tête. La mystérieuse femme se mettait à lui parler, et les oreilles d’Ulrik sifflaient un peu moins. Il pouvait donc entendre cette femme, qu’il avait pris pour une espèce d’Ange, ce qui était sans doute le signe qu’il n’allait pas très bien. Sa tête était chaude, poisseuse. Il s’était ouvert le front, et plusieurs lignes de sang filaient entre ses yeux.

« Je vais vous aider, ne vous inquiétez pas. Restez conscient surtout, écoutez ma voix. Comment vous appelez-vous ? »

Allongée sur le dos, Ulrik poussa un grognement, un râle, en se retournant, atterrissant sur le ventre, s’appuyant sur ses avants-bras.

« U... ‘Ik... » gémit-il faiblement.

Il entreprit de se redresser, mais ses jambes étaient fragiles, frêles, incapables de le soutenir. La femme se rapprocha, et l’aida alors à se redresser. Elle l’encouragea à ne pas se coucher, tout en se mettant à parler rapidement, débitant un flot de mots qui entraient et ressortaient dans les oreilles d’Ulrik. Le contrebandier aurait eu envie de lui demander de se la fermer, mais sa gorge était sèche. Le contrebandier se concentrait pour ne pas s’écrouler sur le sol, mais cette femme... Elle parlait beaucoup trop ! Ses jambes peinaient à le supporter, et elle avançait lentement, sentant le contact de ses muscles revenir. Il retrouvait l’usage de ses jambes, et se mit à racler, retrouvant son souffle. Ulrik se concevait comme un homme relativement courtois envers les femmes, très calme avec elles... Mais bon sang, ce qu’il avait envie de lui dire de se la fermer ! Elle caquetait comme une foutue pie, cherchant probablement à irriter Ulrik pour l’empêcher de s’écrouler...

*D’un bout à l’autre de l’Univers, il semble qu’il y ait un trait commun unissant et regroupant toutes les femmes : leur capacité à me taper sur les nerfs quand elles s’y mettent...*

De ce qu’il comprit de son flot incessant de paroles, ce peuple était un peuple de primitifs n’ayant pas réussi à s’arracher de leur propre attraction terrestre, et à sortir du système solaire. Et elle, elle semblait être une fille atypique, et avait visiblement des frères qui aimaient les écureuils... Ou les cramer, il n’avait pas trop compris. Le duo pénétra dans une espèce de confortable maison, et Ulrik se retrouva rapidement étalé sur un confortable canapé. Il ferma les yeux en respirant longuement, torse nu, des morceaux de sang sur le torse. Il s’agissait surtout d’éclats résultant des bris de verre qui avaient égratigné son corps.

« Vous désirez peut-être que je vous tutoie ? Je vouvoie, je vouvoie, mais peut-être que ce n'est pas la coutume sur votre monde... »

Yeux clos, la respiration lourde, tête penchée en arrière, Ulrik leva la main vers elle.

« Pi... Pitié... J’ai l’impression d’avoir une alarme de speeder qui rugit dans ma tête, là... »

Il respira longuement, reprenant son souffle. Son esprit lui rappela alors la dernière question que la femme avait posé, et il décida de se raccrocher à ça :

« Je... Là d’où je viens, on se vouvoie, ouais... C’est donc une bonne raison de se tutoyer... »

Il soupira encore, et posa son front entre ses mains, l’épongeant. Ses gants étaient partiellement déchirés, et c’est ainsi qu’il put remarquer qu’il était en sang. Il ne s’en faisait toutefois pas trop. Au niveau du cuir chevelu, il y avait souvent beaucoup de sang.

« Désolé... D’avoir bousillé ton jardin, et... Pour le canapé, aussi, je crois qu’il va falloir... Le laver... Merde, c’est un miracle si je suis encore en vie, et... En un seul morceau... »

Il releva son visage, restant assis.

« Ulrik, lâcha-t-il alors. Je m’appelle Ulrik… Et toi ? À part être la reine des pipelettes, tu as un nom ? »
DC d’Alice Korvander.

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Ophelia M. Morgan

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 5 jeudi 17 octobre 2013, 22:06:31

Si au début du trajet, l'inconnu était plutôt patraque, il avait l'air plus conscient en arrivant au manoir. Ce qui rassura la belle. Il n'allait pas lui claquer dans les doigts. Elle se demanda pourquoi elle avait eu la prémonition sur son arrivée, mais chassa cette idée de sa tête quand l'homme déclama sa première phrase compréhensible depuis son arrivée. Elle sourit, ravie de voir que bavarder comme une pipelette lui avait permit de rester conscient, et accepta volontiers de cesser de jouer la bavarde.

Il s'excusa ensuite, des dégâts qu'il avait commis, et se présenta. Elle lui offrit un sourire avenant en réponse.

« Ne t'en fais pas pour le jardin ou le canapé, l'essentiel, c'est que tu sois en vie et en un seul morceau. »

Elle prit la carafe d'eau sur la table basse, et servit un verre au blessé. En le lui tendant, elle se présenta :

« Je m'appelle Ophelia, et je suis ton miracle. »

Elle plaisantait, même si c'était vrai qu'elle avait été là à temps pour le dégager.

« Je vais chercher de quoi te soigner et de quoi nettoyer tout ça, je reviens. Mets-toi à l'aise ! »

Elle le laissa là, montant les escaliers quatre à quatre jusqu'à la salle de bain. Elle y prit une grande bassine qu'elle rempli d'eau chaude, des bandages, des cotons, des compresses, une pince à épiler, un nécessaire pour recoudre, des antalgiques, et une bouteille d'alcool à 90°. Fourrant la trousse à pharmacie dans un petit sac, elle l'accrocha à son poignet, avec trois serviettes blanches, et saisit la bassine entre ses mains pour la descendre.

L'eau fumait, signe qu'elle était bien chaude. En arrivant en bas, elle posa la bassine sur la table basse, ainsi que les serviettes et la trousse à pharmacie.

« Je ne suis pas médecin, mais je pense qu'il va falloir enlever tout ces bouts de verre... »

Elle se redressa, allant chercher une bouteille de whisky dans le bar et la tendit à Ulrik.

« Je vais jouer les infirmières, le temps de t'enlever tout ça. Mais comme je suis novice, tu devrais peut-être prendre quelques gorgées... Il paraît que ça anesthésie aussi bien que si on le verse sur les plaies. »

Elle lui sourit, mais ne lui laissait de toute façon pas le choix. Elle allait être son infirmière, qu'il le veuille ou non. Elle tenait à ce qu'il ne se vide pas de son sang sur son canapé.

« Certaines entailles sont profondes, et je vais devoir recoudre. Tu m’excuseras si je te fais mal... »

Elle s'agenouilla à côté du canapé et prit quelques cotons qu'elle trempa dans l'eau chaude pour nettoyer un peu son torse d'abord, ainsi que partout où il y avait du sang. Pour y voir un peu plus clair, afin de savoir quels endroits avaient le plus besoin de soins. Elle prit ensuite la pince à épiler et retira un à un les bouts de verres qui s'étaient logés sur le torse d'Ulrik. Elle appliquait, à chaque fois qu'elle en ôtait un bout, un coton imbibé d'alcool à 90° sur la plaie, et l'y laissait le temps de passer aux suivantes.

Quand un petit tas de bout de verre se dressa sur la table basse, et qu'il n'y en avait plus sur l'homme pour lequel elle tenait pour la première fois le rôle d'infirmière, elle prit le nécessaire à couture, et leva les yeux vers lui.

« Attention, ça va piquer... »

Elle souleva un à un les cotons, et fit quelques points sur les plaies les plus profondes. Elle ne tirait aucun plaisir de la souffrance d'autrui, et ne cherchait pas à faire mal à Ulrik. Elle s'arrangea pour être le plus rapide possible. Et souffla de soulagement lorsqu'elle eut fini.

Elle prit enfin les serviettes, les imbiba d'eau chaude, et les passa sur tout le torse de l'homme de l'espace, ainsi que sur sa tête, enlevant le sang qui coulait de nouveau.

« Voilà... Il me semble que ta tête n'a rien de sérieux, mais ça saigne toujours énormément... »

Elle se redressa, et s'écarta de lui.

« Tu veux quelque chose contre la douleur ? Ou tu vas faire le fier et souffrir en silence ? »

Elle lui sourit, gentiment moqueuse de l'attitude bravache des hommes en général, avant de se poser sur l'accoudoir à ses côtés.

« Comment t'es-tu retrouver à tomber comme une météorite dans mon jardin, homme de l'espace ? »
F I C H E
R P

Ulrik

E.S.P.er

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 6 vendredi 18 octobre 2013, 13:18:32

Ophelia...    Son miracle... Il ne comprit pas sur le coup, avant de se rappeler ce qu’il avait dit, et esquissa un faible sourire. S’il était capable de comprendre les notes d’humour, c’est que tout n’allait pas si mal que ça. Il était néanmoins dans un piètre état, et hocha la tête quand la femme, Ophelia, lui conseilla de se mettre à l’aise.

*Elle a du manger un clown, celle-là...* songea un Ulrik légèrement amère.

Difficile de se détendre, quand on venait de sortir d’un crash, qu’on avait le dos en charpie, et que du sang s’échappait de votre tempe. Il savait qu’il devait avoir une commotion à la tête, et que ça l’empêchait de se concentrer, de réfléchir intelligemment. Il luttait surtout contre les pertes de mémoire et contre cette envie lancinante de dormir. En temps normal, il aurait fait appel à ses pulsions hormonales, car il sentait que cette femme, son « miracle », était une femme superbe, mais même ça ne fonctionnait plus... Honnêtement, quand le pensionnaire du bas ne répondait plus, c’était le moment de tirer la sonnette d’alarme, non ? Il soupirait lentement, ayant surtout mal au dos. À chaque fois qu’il essayait de s’enfoncer contre le dossier du canapé, les bris de verre se rappelaient douloureusement à lui. Il préférait ne pas envisager l’état de son dos, et entendit des bruits de pas. La femme revint vers lui, continuant à parler. Elle lui indiqua qu’elle allait lui retirer les bouts de verre, et que ça risquait d’être douloureux. Elle lui offrit donc du whisky.

« Je vais jouer les infirmières, le temps de t'enlever tout ça. Mais comme je suis novice, tu devrais peut-être prendre quelques gorgées... Il paraît que ça anesthésie aussi bien que si on le verse sur les plaies. »

Curieusement, Ulrik ne pensait pas que boire de l’alcool pouvait anesthésier la douleur, et il s’imaginait mal devenir ivre après son crash. Cependant, un homme digne de son nom ne pouvait tout de même pas refuser de l’alcool quand on lui en proposait, surtout quand ça venait d’une femme aussi belle.

« Merci... » articula-t-il lentement.

Il but effectivement plusieurs gorgées, et manqua éternuer, sentant la liqueur lui brûler la gorge, liquéfiant son estomac et ses intestins. Il grogna, et sentit alors les doigts d’Ophelia glisser sur son dos, ôtant un à un les bris de verre, en utilisant du coton imbibé d’alcool, sans doute pour aider son corps à cicatriser plus rapidement. Ulrik soupirait lentement en la sentant triturer son dos. Ses deux mains serraient nerveusement ses genoux, et il grinçait des dent, surtout quand Ophelia s’attaqua à des bouts de verre plus solidement plantés que d’autres, avant de lui faire des points de suture. L’homme était en sueur, et avait effectivement mal, mais cette douleur, en un sens, était libératrice. Elle le réveillait, et l’aidait à revenir au moment présent. L’alcool qu’il avait bu cul-sec était assez fort, surtout quand on avait la gorge sèche, et il se sentait mieux, frissonnant silencieusement.

Continuant son travail, Ophelia attrapa quelques serviettes afin d’éponger son corps, et il en eut une autre sur sa tête. Ce faisant, il put observer à nouveau sa sauveteuse, et constata effectivement qu’il allait mieux quand des élancements à hauteur de son bas-ventre s’éveillèrent. Elle portait des vêtements assez sommaires, un débardeur et un short, typiquement le genre de vêtements qui excitaient les mecs. Ce devait probablement être une espèce de pyjama, ce qui lui donnait l’impression de s’être immiscé dans son intimité... Et ça, à vrai dire, c’était plutôt excitant.

« Tu veux quelque chose contre la douleur ? Ou tu vas faire le fier et souffrir en silence ? » lui demanda-t-elle alors.

Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Il l’observa, mais n’eut pas le temps de répondre qu’elle enchaîna sur une autre question. Lui restait toujours penché en avant, et, tandis qu’elle lui demandait d’où il venait, il essaya de s’appuyer contre le dossier du canapé. Il n’y avait plus de bris de verre, mais il avait encore des plaies. Il grimaça. La serviette protégeait faiblement son dos, et il soupira lentement, s’y adaptant progressivement.

« Je... Disons qu’il peut être dangereux de faire de la contrebande dans un vieux vaisseau rouillé, et avec des cartes de navigation qui datent un peu. J’ai emprunté une dangereuse route... Et mon vaisseau a été happé par un champ gravitationnel, que j’ai pris pour un putain de trou noir... Mais qui s’avérait en fait être une saloperie de trou de ver... Que le vaisseau n’ait pas explosé dedans tient du miracle, mais le choc m’a assommé. Je pense que le trou de ver a du m’amener à proximité de votre planète, et mon vaisseau a dérivé... Lorsque je me suis réveillé, le générateur était à plat, et la gravité de votre planète m’a attiré. »

Il haussa les épaules.

« La seule consolation dans ma connerie, c’est que je suis tombé sur une excellente infirmière... Et qu’elle a du très bon vin. T’as des verres, d’ailleurs ? Si je suis le premier... Extrahumain que tu connais, on devrait trinquer à ça, non ? Ainsi qu’à tes doigts de fée... »

Il ignorait que cette planète s’appelait la Terre, et employait donc le terme « extrahumain », à défaut d’autre chose.

« Quant au reste, poursuivit-il, ça dépend... Tu préfères les hommes qui font front en silence, ou ceux qui aiment se faire materner ? »
DC d’Alice Korvander.

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Ophelia M. Morgan

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 7 vendredi 18 octobre 2013, 21:44:42

Même si elle n'aimait pas faire souffrir les gens, c'était parfois nécessaire. Comme pour retirer tous les éclats de verre de la chair d'Ulrik.

Elle écoutait les explications de son étrange invité, un fin sourire aux lèvres. C'était une situation pour le moins inédite. Un vaisseau se crashait dans son jardin, un homme blessé dedans. Elle le ramenait chez elle, et le soignait. Et ils discutaient, assis sur le canapé du salon.

Elle se mordilla la lèvre inférieure, son esprit vagabondant dans les étoiles. Être une sorcière donnait une plus grande ouverture d'esprit, mais elle ne s'était encore jamais imaginé voyager dans l'espace, visiter des mondes inconnus... Elle rêva un instant, profitant d'un instant de silence, puis revint sur la terre ferme.

Un sourire éclaira ses lèvres.

« Ravie d'avoir pu t'être secourable. »

Elle se leva, allant chercher deux verres avec un sourire.

« Bien que j'apprécie le compliment, ce n'est pas du vin mais du whisky. »

Elle déposa les verres sur la table basse et vira la bassine dont l'eau était rougies par le sang.

« Peu m'importe sinon, mais il ne faudrait pas souffrir juste pour me plaire... »

Elle se rassit à côté de son patient, et elle prit la bouteille d'autorité. Elle leur servit à peu près la moitié du verre, avant de reposer l'alcool. Prenant son verre, elle le brandit légèrement.

« A ton arrivée sur la Terre, Ulrik, et à ta survie. »

Elle lui sourit, le détaillant plus précisément maintenant qu'il n'était plus entre la vie et la mort. Il était plutôt séduisant, surtout avec les multiples entailles encore rouges. C'était le charme du guerrier sûrement.

« Pardonnes ma curiosité mais... Tu viens d'où ? De quelle partie de l'univers ? »
F I C H E
R P

Ulrik

E.S.P.er

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 8 lundi 21 octobre 2013, 01:31:06

Du whisky ? Ulrik ignorait de quoi il s’agissait. Ce genre de choses n’existait pas chez les Gordaniens, et il n’en savait pas encore assez sur le reste de l’Univers pour savoir si le whisky était un alcool répandu ou non. Dans tous les cas de figure, il était bon. Il réchauffait le gosier, et l’avait aidé à se réveiller, à s’électriser. Le contrebandier avait encore mal, mais la douleur tendait progressivement à s’atténuer, ce qui était le signe que sa torpeur disparaissait. Il voyait maintenant mieux, et, depuis le canapé de la femme, pouvait effectivement réaliser à quel point cette dernière était belle. Ce n’était pas le fait qu’elle avait une belle poitrine, elle avait aussi une sorte de charme spectral qui l’enchantait, réellement. Ulrik avait rencontré quantité de femmes curieuses et exotiques sur la Base spatiale, aussi bien laides que belles, mais cette femme avait l’avantage d’être une humaine, ce qui, naturellement, la rapprochait de lui. Il la regardait silencieusement, louchant sur ses formes, sur sa longue chevelure blanche glissant dans son dos.

Elle se mit à marcher, et attrapa la bouteille d’alcool, pour trinquer.

« A ton arrivée sur la Terre, Ulrik, et à ta survie, lâcha-t-elle.
 -  À la beauté de la Terre ! » répondit-il alors, tout en buvant.

La Terre... C’était un nom qui ne voulait rien dire, une sorte de nom générique, qui confirmait que ce monde n’avait pas voyagé dans l’espace. Toutes les planètes s’insérant dans un vaste espace galactique avaient tendance à se renommer, afin d’avoir une sorte de nom propre qui permettrait de mieux les singulariser. Une angoisse lui traversa soudain l’esprit : et si cette planète, tout en étant technologiquement évoluée, n’avait pas les moyens de lui permettre de sortir d’ici ? Ulrik aurait au moins l’avantage de profiter du charme de belles autochtones, mais, tel un marin, il avait du mal à envisager le fait de rester coincé sur un seul et même port pendant toute son existence... Même si c’était en compagnie d’une femme qui avait l’air aussi hospitalière que belle.

*Mais le sera-t-elle toujours autant si je lui demande d’aller dans sa chambre ?*

Après tout, il était chez elle... Soit relativement proche de sa chambre. Elle lui posa alors une nouvelle question, remuant le couteau dans la plaie.

« D’où je viens... Je ne pense pas que l’Empire de Gordan te dira quelque chose, Ophelia. Et je ne pense pas non plus que des coordonnées astrospatiales t’aideront... J’ignore où se trouve la Terre, et je n’ai aucune carte de navigation pour savoir où je suis... »

Peut-être le trou de ver l’avait-il envoyé à l’extrémité de l’Univers, ou alors, simplement dans un système solaire proche, mais isolé. Même les secteurs spatiaux reconnus et identifiés n’étaient pas totalement explorés, ce qui faisait qu’on pouvait tout à fait se perdre dans des routes connues. L’espace était une zone à double tranchant, un endroit magnifique où il était facile d’échapper aux autorités, mais où il était encore plus facile de se perdre.

« Ce que je peux te dire, c’est que je suis né dans un Empire très évolué, qui s’étalait sur la majeure partie d’une galaxie entière, et comprenait des centaines de milliers de vaisseaux. Une puissance militaire extrêmement avancée, qui est actuellement en guerre contre un ennemi invincible qui s’avance peu à peu vers le cœur de l’Empire. Un Empire d’où j’ai été banni, ce qui m’a finalement amené, pour vivre et avoir de quoi bouffer dans mon assiette le soir, à mener une vie de contrebandiers dans des vaisseaux minables, avec des cartes de navigation datées, et de me retrouver happé dans des trous de vers. »

Il soupira encore. C’était un résumé très condensé, mais il ne se voyait pas se lancer dans un long discours sur les Gordaniens, les Formiens, et sur autre chose. Ulrik se disait que la question générale d’Ophelia se justifiait par le fait qu’elle n’avait jamais du aller dans l’espace. Quand il était à Gordan, dans les entrailles de la capitale, où la misère humaine regardait avec envie les immenses tours de l’aristocratie gordanienne, il rêvait de voyager dans l’espace, là où la misère ne l’atteindrait pas, là où il pourrait vivre pleinement sa vie, être libre... Bien sûr, il trafiquait ses rêves initiaux avec l’œil qu’il avait maintenant, car, quand il était jeune, il rêvait de voyager dans l’espace pour servir l’armée.

« En revanche, j’aurais une question... Est-ce que toutes les Terriennes sont aussi belles que toi ? Si tel est le cas, je devrais songer à m’installer ici pour ma retraite. »
DC d’Alice Korvander.

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Ophelia M. Morgan

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 9 mardi 12 novembre 2013, 18:58:55

Les explications d'Ulrik aidèrent la sorcière aux cheveux immaculés à mieux le comprendre. Ou, au moins, à le connaître un peu plus. Au fur et à mesure qu'il parlait, sa curiosité pour l'espace s'attisa et grandit. Elle rêvait à présent de voyager dans les cieux, comme lui. Bon, peut-être pas dans des navires spatiaux aussi rouillés et délabrés que celui qu'il avait eu, et peut-être pas en tant que criminelle, mais malgré tout, elle se dit que ça serait vachement chouette de pouvoir visiter ce vaste univers.

« La guerre n'est donc pas l'apanage des humains... Enfin, des terriens... Mh. »

Elle but une autre gorgée, écoutant la suite, et pouffa doucement.

« Je n'ai aucune expérience dans l'univers, mais je dirais que c'est comme partout. Il existe des individus séduisants, et d'autres non. »

Elle était flattée, malgré tout, et une délicate rougeur lui montait aux joues. Son regard brillait de malice et de bonheur tandis qu'elle buvait une autre gorgée. La tête tournée vers le Gordanien, elle sourit.

« Cela étant, je peux te retourner la question à propos de tes semblables... »

C'était osé, pour une femme, de faire un compliment également. Parfois, c'était même mal vu. Les femmes qui prenaient les devants étaient, la plupart du temps, vues comme des professionnelles de la rue. C'était péjoratif. Mais, comme toutes les conventions, celle-ci était en-dessous d'Ophelia. Elle aimait le risque et elle aimait provoquer. Et, par-dessus tout, elle aimait bien les hommes comme Ulrik. Les aventuriers, les hommes à l'aura dangereuse... Ils étaient attirants pour elle. Elle était comme Icare, et risquait de se brûler les ailes à force de les fréquenter, mais elle n'y renoncerait pour rien au monde.

L'alcool aidant, et propageant une agréable chaleur dans son corps, la sorcière s'enfonça plus agréablement dans le canapé, se rapprochant légèrement de l'étranger. Elle appréciait sa proximité, et la chaleur que dégageait son corps. Elle avait apprécié de le soigner aussi, et son regard vint à nouveau détailler sa silhouette.

« Tu as une femme, une fiancée, quelqu'un qui t'attends ? »

La question jaillit brusquement, posée sur un ton doux, curieux, mais avec une pointe d'appréhension quant à sa réponse. S'il était bien une chose qu'Ophelia ne faisait pas, c'était de draguer les hommes déjà pris. Et, voyant Ulrik, elle avait envie de le croire célibataire et disponible.
F I C H E
R P

Ulrik

E.S.P.er

Re : Un amour qui vient de loin [Ophelia M. Morgan]

Réponse 10 jeudi 14 novembre 2013, 02:04:39

La situation allait de mieux en mieux... Qui aurait cru qu’il irait aussi bien après un tel crash ? Ulrik était convaincu qu’il ne s’en sortirait pas. Ses chances de survivre tenaient de l’ordre de un sur un milliard, compte tenu de sa chute spectaculaire. Il avait eu toutes les chances, si ce n’est de dériver à jamais dans l’espace, de se consumer dans l’atmosphère, ou encore, autre scénario, d’atterrir sur une planète tellurique qui ne soit pas habitable. Au lieu de ça, il s’était écrasé dans le jardin d’une femme qui avait visiblement l’air belle... Et seule. Aucun mari n’était venu, aucun homme, rien d’autre qu’une belle femme à la peau pâle. Était-il en train d’halluciner ? Un choc post-traumatique résultant d’un crash ? Tout ça avait l’air tellement... Inopiné, qu’il avait le sentiment de flotter ailleurs. Il revenait peu à peu dans le monde réel, au fur et à mesure que les sensations de son corps se réveillaient, et lui rappelaient qu’il avait bel et bien réussi l’impossible. Il y avait de quoi croire en Dieu.

Ulrik nota alors que la femme s’était rapprochée de lui. Il pouvait sentir son odeur, et tourna sa tête vers elle. Sa respiration était lourde, et il observa également la femme, ayant bien du mal à ne pas loucher sur ses seins. Le léger silence qui s’installa entre les deux se rompit lorsque la femme lui posa une question :

« Tu as une femme, une fiancée, quelqu'un qui t'attends ? »

Il était curieux qu’elle lui pose cette question, alors que lui était justement en train de se poser la même question à son sujet.

*Mais pourquoi me pose-t-elle cette question ? Simplement pour faire la conversation... Ou pour les mêmes raisons que moi ?*

Vu l’état de son vaisseau, Ulrik risquait d’avoir du mal à partir d’ici. Il ne se faisait toutefois pas trop de doutes. Dès qu’il irait mieux, il s’efforcerait d’inspecter la carcasse, de chercher ce qui est récupérable, et d’essayer de se concevoir un vaisseau, aussi sommaire soit-il. En approchant de cette planète, s’il n’avait pas eu le temps de voir grand-chose, il était convaincu que son appareil avait capté des signaux électroniques spatiaux, émanant probablement de satellites. De tels objets laissaient entendre que les habitants de cette planète avaient réussi à s’arracher de leur gravité, pour se lancer dans un programme spatial, ce qui, selon la plupart des puissances spatiales existantes, était le premier signe d’une civilisation évoluée. D’une manière ou d’une autre, il arriverait à partir. Par conséquent, il avait le droit de se détendre un peu... Or, la présence d’une belle femme, qui avait rafistolé son corps, était, en l’état actuel des choses, la meilleure forme de détente qu’il voyait. À force de voyager dans l’espace, Ulrik avait appris à profiter de chaque instant.

Il répondit donc assez rapidement :

« Disons que je suis... Comment dit-on... Un homme sans réel foyer. Pas de femmes, pas d’enfants, et même plus de famille. »

Mieux valait pour lui ne pas trop en parler. S’il n’avait pas de femme, il avait bien eu une sœur, Koraya, mais cette dernière était morte. En parler assombrissait toujours son humeur. Il avait été incapable de la sauver, et Koraya était, à peu de choses près, la seule chose à laquelle il tenait dans l’Univers.

« Peu importe, lâcha-t-il en secouant la tête, tout ça appartient au passé. »

Il se massa l’arrière de la tempe, et décida de changer de conversation, avant que son hôte ne pose une question qui le forcerait à se plonger dans des souvenirs un peu trop douloureux.

« Et toi ? Comme je n’ai pas encore vu d’hommes approcher à toute allure, j’en déduis que cette propriété est exclusivement tienne... Est-elle grande, selon vos critères ? Là d’où je viens... Disons que je me verrais bien finir tranquillement mes jours là-dedans... Même si j’aurais peur de me perdre dans un endroit aussi grand. »

C’était une perche un peu facile, une allusion grosse, mais il venait de survivre au crash d’un vaisseau spatial, et, de toute façon, Ulrik n’avait jamais été connu pour sa finesse légendaire. Il savait cependant que chaque planète avait ses propres coutumes. Il ne pouvait pas dire grand-chose, car, de ce monde, tout ce qu’il avait vu était, globalement, un jardin, et une femme magnifique, ainsi qu’une grande maison. À vrai dire, si ce monde avait pu se résumer à ça, ainsi qu’à un atelier de mécanique, ça lui conviendrait très bien.
DC d’Alice Korvander.

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