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Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

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Ozalee

E.S.P.er

Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

vendredi 05 juillet 2013, 01:26:25

Les manières de tromper l'ennui, à Seikusu, étaient nombreuses, peut-être trop, et encore, on excluait là toutes les activités qu'on pouvait faire sur les autres plans. Cette fois, il faisait nuit : Ozalee, qui n'était pas fatigué le moins du monde, aurait pu aller visiter n'importe quel autre pays où le soleil était plus haut. Hélas, il ne parlait correctement que le japonais, et l'anglais ne lui était pas familier. La langue de son enfance, elle, avait été oubliée depuis longtemps, sans doute en était-il le seul locuteur. Ou alors celle-ci avait été tellement déformée qu'il aurait été incapable de l'employer, même avec des descendants de ses contemporains. Du reste, le monde de la nuit l'attirait un peu, car il était très loin de tout ce que, jusqu'ici, il avait connu. Il y avait assez peu de ces endroits qu'on appelle justement boîtes de nuit dans les déserts américains, plusieurs siècles avant l'époque où il était maintenant. Ce qui s'en rapprochait le plus étaient les grandes fêtes que l'on faisait autour du feu le soir tombé, et qui étaient agrémentées de danses rituelles, le plus souvent improvisées. Ça doit-être bien différent, et c'est tant mieux, même si j'en suis un peu nostalgique, pensa-t-il.

Il avait revêtu pour l'occasion la plus belle tenue que son pouvoir avait été en mesure de lui fournir. Il avait fouillé dans ses souvenirs de quelques films, et avait fait apparaître une demi-dizaine de costumes, avant de trouver celui de la bonne coupe et de la bonne taille. Cela avait été difficile, car il n'est pas facile d'invoquer quelque chose d'aussi précis en se fiant surtout à son imagination.

Enfin, il avait finalement trouvé satisfaction dans une chemise blanche, taillée très près du corps, et dont les manches, qu'il avait remontées jusqu'aux coudes, avaient quelques coutures bleues. Cela se mariait bien avec les tatouages de ses avant-bras qu'il laissait ainsi à découvert. Son col, lui aussi cousu d'azur, était un peu entrouvert, pour paraître décontracté. À son cou pendaient de nombreux colliers de perles en bois lui rappelant ceux que confectionnaient sa tribu. Le pantalon était également sombre, et sa seule fantaisie notable résidait dans sa fermeture, qui était assurée par une ceinture à tête de cerf métallique. Il ne se souvenait pas avoir demandé un tel accessoire, mais il le trouvait, réflexion faite, assez beau. Le tout était élaboré avec plus de goût qu'il ne s'en serait cru capable, et la tenue globalement bobo sage s'accordait avec ces éléments relevant davantage d'un néo-paganisme gothique. Ensuite, un peu de laque sur ses cheveux déjà courts, pour en aplatir les épis, donnaient peut-être un aspect légèrement vieilli, voire écolier.

Voilà : Ozalee se sentait terriblement serré et mal-à-l'aise, mais aussi très élégant. Il avait choisi une belle boîte de nuit, à l'écart du centre, qui avait l'air quand même assez chic. Celle-ci proposait aussi, et ça l'avait vivement intéressé, des spectacles d'effeuillage, qu'il espérait au fond de lui intégral. Il se présenta devant le pingouin qui était en fait un chien de garde filtrant les entrées et les sorties. Celui-ci rit, ce qui énerva l'adolescent, avant de lui demander ses papiers. Des papiers ?! Il n'en avait jamais eu, et n'avait jamais entendu dire qu'on en avait besoin pour entrer dans un club. On lui répondit alors qu'il était manifestement trop jeune, et que l'établissement avait des scrupules à faire entrer un gosse qui, même sapé ainsi, ne faisait pas plus de quinze ans. Furieux, Ozalee songea à faire exploser le videur déplaisant. Cependant alors que la colère montait, il parvint, par miracle, à se tempérer. Non, l'agitation me tombe déjà dessus sans que j'ai besoin de rien faire. Je devrais me calmer, si je veux passer une bonne soirée. Je vais entrer autrement.

Il jeta un regard noir au pingouin, et fit mine de s'éloigner. Quand il fut hors de vue, enfin, ses tatouages virèrent au bleu, et il se transporta à l'intérieur du club. Il y avait déjà beaucoup de lumières colorées, dans une obscurité sinon presque exclusive. Le son, qui de dehors lui parvenait étouffé, était assourdissant. Il n'était pas habitué à des basses aussi puissantes, et se sentit étourdit. Il espérait que personne n'ait trop remarqué la façon dont il était arrivé. Sur le moment, il n'y semblait pas, sûrement l'éclairage atypique avait fait paraître sa soudaine luminescence comme l'effet d'un des projecteurs. L'ambiance, du premier abord, ne l’enchanta pas vraiment. Tout cela était trop violent, pour ses yeux comme pour ses oreilles. C'est terrible ici. Je ne m'entends plus penser.

Presque titubant, l'adolescent résista à l'envie de se téléporter ailleurs, et se mit en quête d'une chaise pour se calmer. Il se fit bousculer par quelques gens, et les poussa en retour plus méchamment, suscitant quelques plaintes dans le brouhaha. Cet échange d'agressivité lui fit reprendre de l'assurance. Il se souvint qu'il était l'être le plus puissant dans toute cette salle. Enfin, accoudé au bar, où il paraissait un peu petit, il prit le risque d'allumer encore les néons de son pouvoir. Une liasse de billets apparu dans sa main, il en fourra une bonne partie dans sa poche, et en tendit quelques uns, sans doute un peu trop, au barman, en conséquence de quoi celui-ci ne dit rien. Il commanda un cocktail fort qu'il ne consomma pas tout de suite. Il voulait s’imprégner un peu plus du lieu avant que l'alcool n'embrume ses pensées. Il tourna la tête vers le centre de la pièce en U, où s’agitaient, autour de barres métalliques surélevées, des danseuses. Leur déhanchement sensuel lui plu, et Ozalee songea qu'il pourrait sans doute rester une nuit entière à regarder onduler leur corps.
« Modifié: vendredi 05 juillet 2013, 03:42:15 par Ozalee »

Kiyuri Nobukuni

Créature

Re : Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

Réponse 1 samedi 06 juillet 2013, 12:14:31

Dure journée pour l'Ombre du papillon, autant physiquement que mentalement. La jeune vampire avait senti que cette journée allait être très emmerdante. Alors que d'habitude, elle était cloitrée dans sa chambre en attendant que le soleil se couche, elle avait accompagné sa maîtresse, la chef de l'entreprise Papillon pour l'assister dans une transaction avec un membre important de la société de l'ombre américaine. Pour la reine Nô, elle était prête à tout, même laissez derrière elle ses lames bien en sécurité, mais c'était tout de même éprouvant pour elle, craignant qu'on ose s'en prendre à ses trésors. C'était ses seconds amours, après sa maîtresse, le Papillon, qui passait avant tout le monde. Bref, devoir s'éloigner de son repaire aussi longtemps la rendait nerveuse, ce qui influença quelque peu son attitude contre la mafia locale. En effet, la transaction tournant un peu à la moquerie envers Nô-hime, Kiyuri ne tint que peu de temps avant de trancher la main d'un des hommes de main du chef mafioso. Cela calma l'ambiance rapidement, mais n'avait qu'excité davantage le sang de meurtrier de l'Ombre.

Aussi, aussitôt rentrée, sa première envie était d'aller voir ses lames. Mais Nô-hime, quelque peu fâchée par l'attitude qu'avait eu Kiyuri, lui dis de rester dehors cette nuit et de trouver à se détendre. Troisième frustration : être rejeté par sa maîtresse. Même si elle lui pardonnait, c'était un coup en plus sur le coeur inerte de la demoiselle. Aussi elle suivit les ordres de sa reine et décida d'aller se détendre. Sa première idée était d'aller voir des femmes retirer leurs vêtements pour ensuite allègrement profiter de leur corps... et peut-être un peu de leur sang. Encore en tenue de secrétaire, tailleur et jupe noire avec une petite cravate rouge et une chemise blanche, elle se dirigea vers l'une de ses boîtes de strip-tease favorites. Arrivé sur place, le pingouin s'écarta rapidement de son chemin : c'était une VIP, pas la peine de prouver son identité, elle était une habituée. Aussi, à peine à l'intérieur, plusieurs demoiselles dans l'arrière-salle étaient demandées sur la scène des VIP, à l'étage, sachant qu'elles étaient les favorites de Kiyuri.

L'Ombre du Papillon se dirigea vers son secteur VIP, mais alors qu'elle avançait vers l'escalier menant dans les salles VIP privées, elle s'arrêta au bar, surprise de voir un jeune garçon, peut-être un peu trop jeune pour être autorisé à entrer ici. Intrigant. Était-il comme elle, préservant son apparence infantile, car mordu trop tôt ? Elle hésita un instant, puis se dirigea vers le bar et s'installa à côté du barman qui approcha d'elle. Elle commanda un petit cocktail maison (bien qu'il n'y ait pas de sang dedans, c'était un délice), attendit en observant dans le miroir la danseuse sur scène, retirant peu à peu ses vêtements. Elle n'allait pas enlever plus que son soutien-gorge, cependant : seuls les VIP avaient le droit à un défeuillage complet. Elle observa ensuite le garçon qui observait les demoiselles avec une certaine délectation. Il n'était pas juste un petit garçon qui découvrait les femmes en tenue d'Eve, il était habitué à voir le jardin secret des demoiselles, tout en espérant sans doute le voir.

Elle allait un peu s'amuser ce soir. Elle défait doucement sa cravate, ouvrit quelques boutons de sa chemise et retira son veston noir. Elle le lança de l'autre côté du bar, tandis que le barman lui ramenait son cocktail qu'elle but tranquillement. Enlevant quelques gouttes du cocktail autour de sa bouche, elle se pencha vers le jeune homme, murmurant à l'oreille :


« C'est beau n'est-ce pas ? Ces filles sont les plus belles que tu verras dans toute la ville. Et elles ont sans doute le déhanché le plus fascinant du monde. Tu as bien choisi ton lieu pour te rincer l'oeil. »

Elle lui fit un sourire avant de reprendre une gorgée de son cocktail, avant d'ajouter :

« Mais c'est triste, tu n'en verras pas tellement, comparé à ce qu'elles ont à proposer. Seuls les VIP peuvent profiter du spectacle complet. »

Elle se leva doucement, prenant son verre, se mettant sur le champ de vision du jeune homme, occultant complètement la demoiselle qu'il admirait depuis quelques minutes. Penchée en avant, elle laissait voir son petit décolleté, ses longs cheveux noirs tombant sur ses épaules tels des voiles noirs :

« Est-ce que tu aimerais profiter à fond du spectacle ? J'aime bien avoir quelqu'un avec moi à l'étage. Ça t'évitera la frustration de voir toujours la demoiselle en culotte, alors que tu espérais voir sa petite chatte. Qu'en penses-tu ? »

Un léger sourire sur les lèvres, elle jouait les provocatrices. Elle aurait peut-être l'occasion de profiter d'un spectacle agréable, avec de la chance : les demoiselles du secteur VIP faisaient parfois du supplément, par plaisir, et Kiyuri, si elle se refusait aux hommes, aimait voir le sexe entre un homme et une femme. Elle s'en léchait les lèvres d'avance à cette idée.
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Ozalee

E.S.P.er

Re : Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

Réponse 2 samedi 06 juillet 2013, 18:11:52

La magie des danses envoûtait vite, et c'est ce que constatait le jeune homme. Mais il n'était pas vraiment question, pour lui, de prendre parti pour un esthétisme pur et élevé presque au rang de philosophie, dont jouissent quelques fois certains penseurs. Non, les mouvements vifs de bassin, les vagues sensuelles que faisaient les ventres plats et les poitrines opulentes évoquaient en lui des choses bien moins chastes. Il aurait aimé se blottir contre ces formes, en éprouver la chaleur, les sentir avec autre chose que les yeux ; s'assurer que malgré les lumières et les fumées, elles étaient faites de véritable chair, tangible et douce, et non de simples illusions érotiques. Pour autant, il parvint à mettre de côté cette intrépidité juvénile, et à apprécier le spectacle. Il n'était pas très sage, toutefois, et c'était peut-être une autre appréhension puérile, il pensait que s'il osait les toucher, alors l'enchantement s'en irait, et ne demeurerait plus qu'une réalité crue.

Absorbé par le spectacle, comme ivre alors qu'il n'avait encore rien bu, Ozalee sursauta que le souffle de mots délicats vint lui chatouiller l'oreille. Il n'avait, et la musique forte rendait bien naturelle une telle faute, pas entendu arriver la femme qui lui parlait à présent. Il ne l'avait pas non-plus vu approcher, ou n'y avait pas pris garde… À présent que cette parole chuchotée l'avait mise au centre de son attention, il avait toutes les raisons du monde de s'en vouloir, et de rattraper par plus d'observation encore la négligence. Car si les femmes qui se déhanchaient sur la scène étaient pour la plupart belles, ou au moins plantureuses, il n'aurait concédé à aucune d'entre-elle la grâce exotique qui se dégageait de cette dame aux très longs cheveux corbeaux. On disait que, par le jeu des ancêtres communs et des migrations, les asiatiques ancestraux ressemblaient beaucoup dans leurs traits aux amérindiens. Était-ce un peu de cela, comme un rappel de ses origines à jamais perdues, qui faisaient de ce visage si peu commun un tableau aussi agréable ?

Ce que lui susurrait cette altesse à la peau blanche était tout différent de l'harmonie pourtant déjà tentatrice de son corps. Il y avait dans ses dires, dans ses propositions, beaucoup d'abord de lascivité puis d'indécence, avant que les derniers mots ne frôlent l’obscénité. Ozalee n'en avait rien à faire : il n'avait pas d’étiquette, ni d'éducation morale et pleine de tabous qui auraient pu le forcer à s'outrer des propositions qu'on lui faisait. Au contraire, il apprécia grandement l'attention, au point d'en être très déstabilisé un moment. Après la plongée brusque dans l’atmosphère turbulente de la boîte de nuit, le comportement si inattendu de la jeune femme était le second choc de la soirée. Je ne savais pas que j'étais aussi attirant. Ma tenue doit être encore mieux réussie que je ne le croyais. Après un moment de flottement, qu'il passa à détailler non sans un peu d'avidité son interlocutrice, l'adolescent sourit.

« C'est d'accord » répondit-il avec de l'émotion dans la voix.

L'ambiance, qui laissait peu de place à la pensée, lui paraissait déjà brûlante, et ne l'avait pas encore beaucoup frustré, car il n'en savait les limites que depuis quelques secondes… mais les assurances qui lui étaient faites excitaient beaucoup son imagination. Il ignorait bien comment l'on faisait pour accéder au quartier VIP, et quel genre de personnages le fréquentait. Cela ne l'empêchait guère de fantasmer déjà sur ce qu'il allait y trouver, et se réjouissait qu'on lui offre un statut supérieur à celui des autres clients. Que cela arrive si vite, à ses yeux, étaient une marque certaine du destin. N'importe qui, il en était convaincu, n'aurait pas pu être repéré aussi vite par les élites du milieu. Il ne sut pas immédiatement quoi faire pour ne pas paraître trop inexpérimenté, ou pire, ridicule. Il lui sembla qu'il fallait tenter de cacher un peu ses sentiments, et surtout son enthousiasme. Ça n'était pas chose facile, aussi commença-t-il à boire, pour se calmer autant que pour se donner une contenance, le cocktail qu'il s'était offert quelques minutes plus tôt.

Le jeune homme était à présent plongé dans les iris bruns, et si bien soulignés par la pâleur de l'épiderme autour, de la dame. Il y voyait toutes les promesses de volupté, et plus encore. C'est avec une innocence assez fraîche, assez juvénile et qui avait donc quelques accents d'une expression à la fois un peu naïve et attendrissante qu'il demanda :

« J'ai très envie de profiter des spectacles avec toi. Quel est ton nom ? Le mien est Ozalee. »

Kiyuri Nobukuni

Créature

Re : Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

Réponse 3 dimanche 07 juillet 2013, 01:30:46

La vampire était ravie d'avoir surpris le jeune homme si facilement. L'ambiance rendait la chose assez facile, puisqu'il ne s'était même pas aperçu de sa présence. Mais le voir sursauter aussi facilement avait un côté touchant attachant. Elle ne pouvait que s'attacher à ce jeune homme se voulant plus vieux qu'il ne l'était en réalité. Elle lui affichait un sourire agréable, presque charmeur, pour qu'il se laisse convaincre par la proposition. Après quelques secondes à se regarder dans les yeux, il répondit finalement, avec un petit sourire et une voix dissimulant difficilement son émotion :

« C'est d'accord. »

Kiyuri fit un sourire encore plus grand, en se redressant. Elle attendit qu'il boive pour lui tourner le dos en lui faisant signe de le suivre du bout du doigt. Il lui donna son nom en lui demandant le sien. D'humeur joueuse, la vampire s'arrêta, alors qu'elle se diriger vers le malabar gardant les escaliers menant à l'étage, revenant vers le garçon dont elle caressa la joue :

« Je te le donnerai si tu es méritant. Ne sois pas trop pressé de briser les mystères, c'est ce qui rend la chose amusante. »

Elle lui prit le bras et l'entraina avec elle, se dirigeant vers les escaliers. Voyant la femme approcher avec le jeune homme, le vigile décroisa les bras, les poings serrés. Il arriva juste devant lui et lui fit un sourire, dévoilant ses canines de vampires, évitant que son petit jouet de ce soir ne puisse les voir pour sa part. Le vigile acquiesça doucement et s'écarta sans rien dire. Cachant ses canines, elle se tourna vers Ozalee en souriant :

« Suis-moi, tu pourras profiter du plus beau spectacle de ta vie en haut de ces escaliers. Et si tu es gentil, tu auras même le droit à plus. »

Elle monta les escaliers, constatant que la jupe de son tailleur la gênait clairement. Arrivé en haut, le petit couple fut reçu par une demoiselle à forte poitrine, avec juste un bikini noir sur elle. Sa peau pâle était clairement signe qu'elle était une vampire également. Elle fit un grand sourire et, depuis son pupitre, dit doucement :

« Bonsoir, madame. Je vois que vous êtes accompagnée. Quels plaisirs pouvons-nous vous offrir ce soir ?

- Dîtes à Sonia que je l'attends. J'aimerai qu'elle prépare pour un menu spécial, s'il vous plaît.

- Bien madame. Salle numéro trois. Profitez bien du spectacle, madame, monsieur. »


Elle adressa un immense sourire au garçon, alors que la vampire passait à côté d'elle, atteignant une porte-rideau violette. Elle écarta les rideaux et se tourna vers Ozalee, lui faisant encore signe d'approcher et d'entrer.

La salle était relativement grande. Au fond, en face de l'entrée, se trouvait un canapé violet en cuir, avec devant elle une petite table basse sur laquelle se trouvait une télécommande. Devant le canapé se trouvait une petite estrade ronde, avec une barre métallique montant au plafond. C'était là que les danseuses faisaient leur numéro. Le reste de la pièce était dans une ambiance tamisée, érotisante, du violet et du rouge un peu partout dans la pièce.

Kiyuri s'installa sur le canapé, posant son verre sur la table, croisant ses jambes ayant pour effet de remonter sa jupe et de dévoiler un peu sa culotte noire. Elle se tourna vers le garçon en lui souriant, le laissant le temps de profiter de la vu sur son sous-vêtement, avant de se pencher vers lui pour lui dire, avec un immense sourire :


« Sonia est ma favorite. Et elle apprécie particulièrement les jeunes hommes comme toi. Mais nous allons poser deux règles : premièrement, tu peux regarder autant que tu veux, et même te faire plaisir si le coeur t'en dit, mais tu ne touches pas à moins que je t'en donne explicitement l'autorisation. Deuxièmement, tu ne dis rien, à moins que je te pose une question ou que je t'autorise à dire quelque chose. »

Elle prit son verre et but une gorgée, avant de finir :

« Suis ces deux règles et tu auras de quoi t'amuser, je te le promets. Manque à une seule de ces deux règles et on arrêtera immédiatement. Si tu es d'accord, alors tout ira bien entre nous deux. »

Alors qu'elle termina sa phrase, la dénommée Sonia entra dans la pièce, un collier autour du cou avec une laisse en chaîne, un petit bikini noir et un foulard bleu marine tenant ses longs cheveux en une queue de cheval. En la voyant arrivée, Kiyuri se lécha les lèvres. Voyant la vampire, Sonia fit un immense sourire, s'approcha d'elle et l'embrassa à pleine bouche sous le regard du garçon. Kiyuri en profitant pour glisser ses mains sur les hanches de la strip-teaseuse, tout en jouant avec sa langue. Rien que cela arrivait à exciter la vampire qui, frustrée et nerveuse, était bien plus récéptive que d'habitude. Ricanant doucement lorsque Sonia quitta ses lèvres, elle se tourna vers Ozalee en lui disant :

« Alors, comment la trouves-tu ? Je suis sûre qu'elle ne te laisse pas indifférente. »

Sonia se tourna ensuite vers le garçon, lui faisant un sourire doux et charmeur. L'Ombre glissa sa main le long des hanches de la demoiselle, avant de lui taper la fesse en lui disant :

« Aller, Sonia, montre à notre ami ci-présent comme tu sais bien te déhancher. »

La jeune demoiselle acquiesça doucement, puis se leva et rejoignit la table avant de commencer son spectacle sous une musique sensuelle que Kiyuri avait lancé avec la petite télécommande. Elle admirait quelques instants les mouvements hypnotiques de Sonia, puis se tourna vers son invité, observant ses réactions en se pinçant les lèvres pour ne pas rire. Puis elle approcha de son oreille et lui dit :

« Si tu veux qu'elle enlève le foulard, tape une fois dans tes mains. Pour son haut, tape deux fois. Et pour qu'elle enlève le bas..., montre-lui comme tu es content de la voir. »

Elle ne put s'empêcher de rire en se rapprochant du jeune homme, restant tout juste assez près pour qu'il puisse sentir la fraîcheur qui émanait de la peau de la vampire, sans pour autant la toucher. Pas de contact, pas pour l'instant. Elle voulait le faire attendre jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Et vu la manière dont Sonia bougeait, il n'attendrait pas bien longtemps avant de demander à en voir plus.
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Ozalee

E.S.P.er

Re : Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

Réponse 4 dimanche 07 juillet 2013, 05:24:26

Jamais Ozalee n'aurait pensé, en entrant dans ce lieu étrange, sous l'impulsion d'une idée qui s'était presque par hasard trouvée plus forte que les autres, être embarqué dans de telles péripéties sensorielles. Il ne s'était pas formalisé du refus de la dame à donner son nom, et déplorait simplement de ne savoir comment l'appeler, ce qui pourrait par la suite se trouver gênant. Il voyait cela comme un jeu, finalement, et l'attitude de la mystérieuse jeune femme ne faisait que le conforter dans son impression. Il se demanda un instant à quel comportement s'adressait ses appels redoublés à la gentillesse et au mérite, puis songea qu'il le saurait assez vite, et préféra éclipser cela aussi.

« Il ne faut pas t'en faire. Je ne manque jamais de mystères » fit-il doucement, tentant d'être un peu énigmatique à son tour.

Il était presque frustrant, une fois les escaliers gravis, de parcourir sans plus s'y attarder les lieux réservés aux plus prestigieux. C'était un sentiment très lié à la vanité, car alors qu'il ne connaissait même pas tous les recoins des étages les plus simples, il n'aurait pas du ressentir d'exaltation supplémentaire à découvrir ces salles interdites. Pourtant, il y avait dans cette exploration de quartiers de luxe, que le commun des mortels ne verraient jamais, un prestige bien réel. Il aurait aimé contempler plus les mobiliers riches et feutrés, peut-être même discuter un peu avec l'hôtesse, qui à la manière de sa guide, lui fit une impression singulière. Il s'en consola bien vite : qui se souciait de regarder les parures et les ornements quand il y avait, toute proche, la perspective d'un show intimiste ? Sonia, ce prénom m'évoque le bleu. Et quelque-chose qui pulse, puissamment.

La pièce, cette salle numéro trois, ne s'était guère montrée réceptive aux prédictions de l'adolescent. En lieu et place de l'azur qu'il avait supposé, y régnaient en maître des teintes rouges et violettes très sensuelles. Les lumières y étaient à la fois beaucoup moins violentes et plus régulières que dans les autres halls qu'ils avaient traversés. Il y avait comme un aspect de salon à la disposition des commodités. La chambre incitait moins, peut-être, à l’émergence d'un état second et désinhibé par le brouhaha, la foule remuante et la confusion générale des sens. En revanche, le tonnerre de la musique du dehors capitonné, il y avait là plus de langueur que n'importe où ailleurs. Pour le moment, Ozalee n'était pas très à l'aise. Cela tenait moins de l'ambiance dont il appréciait le calme que du fait qu'il était à présent seul avec la mystérieuse femme aux charmes troublants et qu'elle ne cherchait nullement à cacher.

Bientôt, les règles furent énoncées. Elles étaient sévères et restrictives, pourtant, il ne souffrit pas l'envie de les contester. Alors qu'il aurait pu s'offusquer qu'on lui parle ainsi, presque comme à un animal qu'on dresse, il choisit sagement d'entrer dans le périple ludique qu'on lui proposait. Ozalee n'avait pas d’orgueil mal placé, ou le faisait-il taire, et tant qu'il jugerait l'exercice distrayant, il l'accepterait très bien. Je ne suis pas un prince ou un chef de clan, après tout. On peut bien me donner des ordres, je n'ai pas d'autorité particulière à avoir. D'accord, je suis puissant, mais je n'ai pas de légitimité autre, pas de rang à tenir. J'ai autant le droit de me soumettre que celui de refuser. Mon choix est fait ! Il acquiesça ainsi d'un vif signe de tête, sans rien ajouter de plus, presque par crainte ; peut-être l'épreuve était-elle déjà débutée.

L'adolescent manqua d'être surpris pour la troisième fois de la soirée en voyant entrer la tant attendue Sonia. Son foulard bleu l'enchanta, car finalement, il lui reconnaissait quelques talents de devin. Bien sûr, ce ne fut pas ce qui le frappa en premier, car la manière que la danseuse eut de s'emparer de la bouche de sa cliente lui fit un effet bien plus grand. Il s'attendait presque à ce qu'elle en fasse de même avec lui, hélas, il ne fut quitte que pour un sourire, aussi envoûtant se révéla-t-il. Il y avait encore des traitements, semblait-il, pour lesquels il n'était pas accrédité. Peut-être, comme le disait si bien celle qui avait les clés de tout cela, s'il était gentil, il pouvait toujours espérer que cela change. Elle lui laissait d'ailleurs l'occasion de s'exprimer, car elle lui avait posé une question.

« Elle est… oui… » commença-t-il, peinant à trouver des termes qui conviendraient. « … différente des autres. Tu choisis bien tes préférées. Son corps est très beau. »

Les mots étaient faibles, cependant dans sa bouche qu'on sentait émue ils prenaient la force de celui qui réserve un peu son vocabulaire par dignité. Il n'aurait pas eu de scrupule à briser l'indolence du lieu par une évocation plus crue, s'il n'avait pas voulait paraître trop avide. Il préférait, encore quelques minutes, réserver son désir pour lui, faire semblant d'en être le maître et non l'esclave. Il y avait pourtant de quoi se damner à regarder de si près ce qui n'était plus seulement une silhouette embrumée, mais une anatomie dont on pouvait profiter de tous les détails. Presque tous les détails… Il y avait tant de peau à nue, les habits qu'elle portait étaient si minces, et pourtant, le peu qui était couvert prenait peut-être encore plus d'importance que le reste. C'étaient de tout petits morceaux de chair qu'il était si tentant de vouloir dévoiler. Y aurait-il pensé, il aurait sans doute trouvé cela ridicule. Mais il réfléchissait pour l'instant très peu, et le verre d'alcool qu'il avait pris n'expliquait pas tout.

La musique, s'il y faisait à peine attention, renforçait l'excitation latente. Ozalee laissait apparaître sur son visage une expression où le ravissement le disputait à de vieux restes de timidités qui n'allaient pas tarder à disparaître. La jeune femme avait vite saisit, c'était manifeste, la préoccupation qu'il avait de cacher sa tentation, et son jeu cruel n'avait d'autre but que de l'obliger à en faire l’étalage. Quelques personnes auraient pu y trouver une forme d'humiliation, le jeune homme, lui, n'avait pas tant de pudeur. Ses appréhensions étaient en tout cas très loin. La proximité faisait gagner en lubricité ce qu'elle perdait en romantisme, et les balancements terriblement sensuels de Sonia lui firent oublier ce qu'il en demeurait. Il oublia aussi ce que l'éventuel jugement de la maîtresse de cérémonie sur son attitude pouvait avoir de déplaisant.

Cette poitrine si opulente, à chaque mouvement, manifestait son envie d'être libérée, pareil à un appel. J'ai une envie irrésistible d'être à la place de ce sous-vêtement. Comme il doit être agréable de soutenir ses seins. Je suis jaloux. Il n'est pas été juste de les retenir plus longtemps, ça n'est pas dans l'ordre des choses. Les voir ainsi entravés est trop douloureux. La chaîne suffit. Ils doit être nus pour remuer davantage. L'adolescent frappa deux fois dans ses mains. Il ne voulait pas suivre l'ordre des choses car le ruban ne le dérangeait pas. On verrait moins bien ses belles formes si elles étaient cachées par des cheveux qui tombent.

Il lui avait toujours semblé qu'il faisait chaud, dans cette boîte de nuit, et il avait attribué cela aux nombreux corps qui étaient en mouvement. Pourtant, ils n'étaient que trois dans la salle, et il cuisait encore plus. Devait-il se délester de quelques couches d'habits ? Il s'était parfois présenté dans son plus simple appareil à ses semblables pendant quatorze années de sa vie sans ressentir la moindre gêne, et ça n'était pas une année dans le monde moderne qui allait changer ses habitudes. D'autant qu'être aussi apprêté ne lui était pas naturel, et frustrait certaines parties sensibles de son anatomies qui auraient désiré qu'il opte pour une coupe moins serrée. Toutefois, il avait mis tant de soin à se parer qu'il trouvait dommage de se défaire aussi vite de tout vêtement. Son interlocutrice avait certainement raison : il fallait savoir ménager un peu le mystère.

L'adolescent se contenta donc d'ouvrir sa chemise, pensant que cela suffirait à le soulager temporairement. Les boutons pression cédèrent, puis il dégagea ses membres des manches, laissant le haut défait sur le sommet du canapé. Son torse était alors tout apparent, l'épiderme très bronzé l'était sur certaines zones un peu moins, n'ayant pas pris aussi bien le soleil que le reste du corps depuis quelques mois. Ses colliers en bois collaient à sa peau recouverte d'une légère pellicule de sueur. Cette dernière aurait fait couler les marques blanches -qu'on aurait pu croire limitées à son visage et à ses bras, et qui zigzaguait en fait également sur son ventre et son buste- si elles avaient été peintes. Au contraire, l'humidité ne les flouait pas et les rendait même plus évidentes. Ozalee laissa échapper un soupir de satisfaction et adopta une posture légèrement avachie, dans le but de ménager les tiraillements croissants qu'il éprouvait un peu en dessous de la ceinture.

Kiyuri Nobukuni

Créature

Re : Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

Réponse 5 dimanche 07 juillet 2013, 14:08:21

L'Ombre du Papillon ne s'était pas trompée sur le jeune homme, qui au premier abord pouvait sembler si jeune que l'accueillir dans un tel endroit aurait déplu à nombre d'association bien pensante et de personnes emplies d'une volonté de cacher la beauté des corps à des garçons encore trop jeune à leur goût. Il se révéla être un homme en pleine possession de ses désirs et ses envies, maître de son corps et conscient du jeu du corps et de la séduction. Elle n'était pas adepte des jeunes sans expériences, tremblantes, effrayés à l'idée de mal faire ou de se tromper. Elle préférait les hommes affichant clairement leur désir et leur envie, avec des gestes assurés.

Elle ne profiterait pas pour autant de ces caresses charnelles longtemps, mais le spectacle était moins pathétique et beaucoup excitant s'il était accompli par deux "professionnels". Autant elle savait les talents de Sonia qu'elle lui réservait, autant elle n'avait pas envie d'un amateur se joigne à la fête. Heureusement, malgré ce regard empli d'une certaine admiration candide de la beauté charnelle de la danseuse laissa place à un regard lubrique et brûlant.

Je voyais les yeux de mon invité fixer la poitrine qui se balançait au gré des mouvements de danse de Sonia. Ce n'était pas pour rien qu'elle l'avait choisi pour ce spectacle : elle avait toujours fait une énorme impression sur elle et sur les quelques hommes qu'elle avait emmenés avec elle. Eh oui, il n'était pas le premier à profiter d'un spectacle privé en compagnie de la vampire. Mais pour l'instant, il était bien plus contentieux que beaucoup d'autres. C'était un plaisir de le voir s'émouvoir du spectacle, d'autant qu'il respectait parfaitement les règles qui lui étaient données.

Elle profita également du spectacle, s'installa de manière plus confortable, ses jambes sur le canapé, retirant ses talons haut pour être plus à l'aise. Elle jouait tranquillement avec l'un de ses cheveux avec une main, tandis que l'autre caresser doucement ses jambes. Elle regardait les mouvements doux et sensuels de Sonia qui, à la demande du jeune homme, libéra sa poitrine de son étreinte, faisant durer le plaisir en gardant le tissu à sa place en le tenant de sa main, puis le lâcha alors qu'elle se penchait en arrière, retenus uniquement avec une de ses mains par la barre. En voyant la poitrine de la demoiselle à l'air libre, Kiyuri se mordit la lèvre avec l'une de ses canines avant de vite la rentrer.

Elle aussi sentait des picotements en dessous de ses sous-vêtements, mais elle se retenait autant que possible de bouger. Elle ne voulait pas laisser entendre qu'elle s'impatientait également, surtout pas en face du jeune homme qui avait ouvert sa chemise, dévoilant un corps de marbre suant comme un ogre, avec un tatouage qui faisait lien avec celui sur son visage. Il avait du style, cela plaisir à la vampire. Quand bien même elle se refuserait à tout contact trop intime avec un homme, elle appréciait avec plaisir la beauté du corps masculin qui ne l'excitait que davantage. Elle avait vraiment bien choisi sa victime.

Elle remarqua qu'il se laissait tomber sur le canapé, de manière quelque peu avachie. En ressentant la concentration de sang palpitant au niveau de son entrejambe, il était facile de comprendre pourquoi il était dans une telle position. Kiyuri s'en amusa et souhaitait profiter un peu pour jouer avec le jeune homme qui, de toute évidence, avait clairement l'envie de se soulager du poids de ses vêtements. Il était rare qu'elle touche un homme, mais lorsque c'était pour s'amuser un peu, elle n'hésitait jamais à tourmenter un homme au niveau de son pantalon. Aussi, elle fut plutôt brusque en posant sa main sur le sexe du garçon, tâtant de la dureté de son membre à ce moment-là.

Quelle surprise : dans son pantalon ne se trouvait pas un simple sexe d'adolescent. Cela semblait être un membre dans toute la force de l'âge. Deux ou trois sexes dans toute sa non-vie lui avaient donné cette envie d'accueillir la personne, et celui sur lequel elle avait la main en faisait partie. Mais elle ne le laissera jamais, elle avait mieux pour lui, bien mieux. Elle lui massa doucement la colonne de chaire au travers du tissu du pantalon, avant de lui dire :


« Regardez-moi ça ! On dirait bien que tu apprécies le spectacle, je me trompe, Ozalee ? »

Elle retira sa main presque aussi brusquement qu'elle l'avait posé et laissa répondre à sa question, puis mit à lui caresse le torse du bout du doigt. Elle aimait tirailler ceux qui étaient emplis de désir et leur faire atteindre leur limite. Son invité n'allait pas être épargné, c'était certain. Le pauvre garçon allait sans doute se mordre les lèvres plus d'une fois, mais sa récompense allait être à la hauteur de l'attente.

Mais être juste spectatrice n'amusait plus Kiyuri, déjà. Elle se leva et déchira une partie de sa jupe pour faciliter ses mouvements et retira son haut, révélant son corps frêle et bien moins développé que celui de la jeune danseuse, mais qui restait tout de même empli d'une grande féminité. Jetant un coup d'oeil à Ozalee en lui faisant un sourire, elle rejoignit Sonia sur la barre de pole-dance, à la surprise de cette dernière. La vampire se mit alors à danser avec la demoiselle, jouant de son corps, peut-être moins bien que la professionnelle, mais toujours avec une certaine sensualité. Il avait donc pour lui deux femmes se déhanchant pour lui.

Kiyuri ne se contenta pas de simplement danser, puisqu'elle jouait aussi avec le corps de Sonia qui, décontenancée et à son tour quelque peu excitée, perdait un peu de son talent pour offrir à son invité un regard fiévreux, les joues rougies par les caresses de la vampire sur sa peau nue. Pour faire bonne figure, elle ne touchait que la partie supérieure du corps de la demoiselle, le garçon n'ayant pas encore fait ce qu'il fallait pour lui faire retirer son dernier morceau de tissu. Mais c'était suffisant pour la vampire qui, placée derrière sa favorite, accompagnait ses mouvements en regardant par-dessus son épaule le jeune garçon.

Sonia, pour sa part, connaissait la nature cachée de Kiyuri. Sa fièvre n'était pas seulement due à la proximité de la demoiselle, mais à son envie d'être mordue. Elle n'avait pas de traces de morsure, celles-ci étant vite dissimulées par un onguent de qualité, mais elle avait déjà vécu la subtile douleur d'être mordue au cou par la vampire. Aussi, elle s'attendait d'un moment à l'autre à se faire mordre, ce que Kiyuri éviterai de faire en présence d'un humain. Tout ce qui passait par la tête de la demoiselle concernait Ozalee qui devait aimer le spectacle. Pour le tenter davantage, elle glissait sa main en direction de la partie basse du bikini avant de retirer délicatement sa main.

Elle se sentait en pleine possession du pouvoir, à l'instant présent. C'était un délice, un plaisir immense même. Mais elle aussi devait attendre, puisqu'elle avait donné les clé à Ozalee, et seul lui pouvait ouvrir les portes sur les mouvements suivants. Pour ne pas qu'il se lasse trop du spectacle, il lui demanda, avec une voix provocatrice :


« Qu'est-ce que ça fait de voir deux demoiselles danser pour toi seul, Ozalee ? Dis-moi ce que tu as sur le coeur... et en tête. »

C'était toujours le même jeu, mais elle se montra plus gentille et plus laxiste sur son déroulement. Sa frustration était forte, mais plus cela allait, et plus cette frustration se changeait en désir sexuel. Son seul but à présent était de faire chauffer son petit jouet jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, prenant le risque qu'il craque et ne respecte plus les règles. Mais c'était le jeu, il fallait bien voir jusqu'où ce dernier arrivera.
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Ozalee

E.S.P.er

Re : Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

Réponse 6 dimanche 07 juillet 2013, 21:47:38

Il fallut au jeune homme beaucoup d'efforts pour rester en place lorsque à la suite d'un ultime mouvement en arrière, la poitrine de la danseuse fut offerte à son regard. À la vitesse où la fille bougeait, il n'arrivait pas à distinguer aussi bien qu'il l'aurait voulu l'auréole plus pigmentée, et pourtant, il n'aurait pour rien au monde voulu que la chorégraphie s'arrête. Seule celle-ci était à même de révéler, par les rebonds qu'elle leur faisait faire, la délicieuse lourdeur de ces seins. Il ne conservait qu'une envie plus forte encore : être lui-même à l'origine de cette agitation, les prendre en main, effleurer les tétons, les faire jouer. Cela aurait été bien mal connaître la nature humaine que de penser que cette exhibition allait contenter un moment le désir ardent de l'adolescent. Son envie n'en était que plus brûlante et plus difficile à contrôler. Plus on lui en donnait, et plus son imagination en réclamait.

Heureusement, on semblait disposé à lui en donner plus. Ozalee jeta un regard plein d'appétit à la femme assise à côté de lui, ce qui contrastait avec son expression encore un peu sage. Ses yeux étaient peut-être ce qui trahissaient le plus son état, à l'exception notable d'une partie plus révélatrice encore de son corps. Une partie qu'à sa grande surprise, on vint agacer assez brusquement : les gestes que fit sa partenaire à la peau pâle en frottant le tissu ne lui prodiguèrent pas tant de plaisir que de frustration. La manière dont elle prodiguait ses caresses en appelaient tellement d'autres, et surtout, étaient rendues un peu douloureuses par la prison de toile qui séparait les épidermes. Il retint son souffle pendant toute la durée du traitement, affichant d'abord l'incrédulité, puis un sourire légèrement dépité. L'adolescent articula avec le même désespoir :

« Il est trop excitant. Je ne sais pas combien de temps je vais réussir à tenir les règles… »

Avec regret, il comprit qu'elle ne comptait cependant pas aller plus loin dans ses cajoleries, se désintéressant de la zone à la fois si sensible et si inhibée. Le doigt fin qui dériva au hasard sur son torse lui fut presque aussi électrisant : la chair de la dame paraissait étrangement blanche et froide sur son corps brun et brûlant, et au moins, cette fois, le contact était direct. Ce constat vola un instant la vedette à la danse toujours endiablée de la fille. Ozalee aurait voulu saisir de cette main dans les siennes, la guider jusqu'à sa bouche, passer sa langue entre chaque doigt, sur chaque phalange délicate, sentir sur son palet la dureté des ongles. Il lui sembla un instant que cette seule main aurait suffit à le combler tout entier. Il n'osa rien faire, peut-être parce qu'il était encore stupéfié, peut-être parce qu'il sentait qu'un tel comportement n'était pas autorisé par le jeu auquel il était soumis.

Celle qui n'avait alors jusqu'ici été que spectatrice se défit violemment d'une partie de ses habits et monta sur la scène. Le garçon, dont le cœur s'était emballé, dut étouffer son exclamation lorsqu'elle commença à s'agiter à son tour. L'observation des créatures voluptueuses l'occupa quelques instants. Il se plut à les détailler, à constater à quel point elles étaient différentes, et pourtant toutes deux si désirables que s'il n'y en avait eu qu'une, il aurait douté qu'une deuxième puisse l'égaler. La strip-teaseuse était plus opulente, plus expérimentée sans doute dans ses mouvements, toutefois, son physique était presque banal à côté de l'exotisme si singulier que dégageait sa partenaire.

Cette dernière était presque aussi tatouée que lui-même l'était, il ne le repéra qu'assez tard ; les motifs, plus évocateurs et moins géométriques que les siens, ajoutaient un cachet qu'il ne savait quantifier. Elle paraissait arriver droit d'un autre monde, ou plutôt d'une autre époque, très lointaine et très chevaleresque. Il se fichait de savoir quel raccourcis elle avait pris : elle avait fait tout ce chemin, et finalement, elle se tenait là, devant lui, à caresser pour leur plaisir partagé une jeune femme de ce siècle, et c'était tout ce qui importait. Je sens que tous mes fantasmes vont être réalisés… Mais si lentement ! Je voudrais un rythme plus rapide, avoir leurs corps nus tout de suite sur moi. Je les voudrais toutes les deux ensemble, je ne saurais pas laquelle choisir. Je peine à tenir, j'ai terriblement de mal à ne pas m'avancer pour les attraper.

Le degré d'excitation auquel il arrivait, sans doute, n'aurait jamais atteint de tels sommets au cours d'un spectacle d’effeuillage plus classique, et cette limite n'aurait pas été dépendant que de la grâce des participante. Il n'aurait jamais pu se mettre dans de telles conditions entouré de tout ces clients inconnus et vulgaires, du moins pas sans avoir consommé beaucoup plus d'alcool qu'il n'en avait pour le moment ingurgité. Même les lumières qui faisaient qu'on y voyait très peu distinctement et le son qui faisait qu'on s'y sentait seul  au milieu de la foule n'auraient pas suffi à lever le voile de l’inhibition. C'était l'intimité de la situation, celle-là même qui lui avait paru être au départ gênante, qui lui donnait à présent le droit à la plus grande impudeur, dans tous les sens du terme.

Car il n'était même plus question d'érotisme, et encore moins de sensualité, dans ce qui se tramait maintenant à l'intérieur de son esprit extatique. Les dernières pensées esthétiques avaient été happées et canalisées par un tourbillon bien plus puissant, celui du désir irrépressible d'une sexualité plus palpable et beaucoup moins intellectuelle. Le garçon se prit à guetter chez les jeunes femmes les signes de libido les plus évidents : son regard passa sur les tétons dressés, sur les visages rouges. La danseuse qui était caressée semblait naturellement à un stade d'excitation plus avancé, et c'était d'autant plus visible qu'il y avait si peu d'étoffe pour cacher son corps tendu, ses seins qui durcissaient. Ainsi, Ozalee se sentit considérablement moins isolé dans son calvaire ; si personne d'autre n'avait éprouvé ses envies, alors peut-être se serait-il trouvé anormal et un peu honteux. Mais si les filles avaient en commun avec lui des aspirations licencieuses, alors il n'y avait plus aucun remord à entretenir. Il pouvait accepter pleinement son envie.

« C'est une torture… Je voudrais vous avoir plus proches, et vous toucher, en voir plus » souffla-t-il, très affecté. « … mais je sais comment faire. »

Elles le désirent autant que moi. Je ne fais que les délivrer en faisant ça. Elles aussi sont prisonnières de leur propre jeu. Je n'ai pas à avoir peur, ça leur fera autant de bien à moi qu'à elles. C'était un peu lui qui prenait le relais et assurait une minute le spectacle : le garçon se leva presque aussitôt avoir parlé. Se tenant très droit, il porta ses mains à sa ceinture, attrapant la tête de cerf qui la tenait et la détachant. Il n'y avait pas de chorégraphie, que des mouvements très utiles, cependant, il y mettait une once de théâtralité qui compensait son stress. Son pantalon, qui était encore très serré, ne tomba pas à ses pieds avant qu'il ne lui ait fait passer sa taille devenue légèrement plus large. Il ne lui restait alors qu'un boxer violet, qui avait foncé en certains endroits : à cause de la sueur souvent, il y avait aussi une tâche à l'avant qui n'avait rien à voir avec la sudation. Le tissu mauve était maintenu soulevé par l'érection si longtemps contrainte, de telle façon que l'élastique commençait même à se détendre.

Les défaillances du dernier vêtement ne furent bientôt plus un problème, celui-ci allant bien vite rejoindre au sol le bas du costume. Ozalee sentit comme un courant d'air froid, conséquence de sa nudité, qui le fit une seconde frisonner alors qu'il avait eu jusque là très chaud. L'adolescent resta debout, assez raide, sa virilité plus brune que le reste de son corps dressée devant lui. Les amérindiens étaient connus pour être presque entièrement glabres, plus encore que les asiatiques, et cette absence totale de pilosité ne faisait que rendre son sexe plus ostensible et plus fier. Il ne consentit à aucun mouvement supplémentaire. Il se força à ne pas céder au désir qu'il avait de se saisir de sa propre masculinité pour endiguer son excitation, et la laissa libre, légèrement remuante, au rythme du sang qui y pulsait puissamment.

Kiyuri Nobukuni

Créature

Re : Cocktails [Kiyuri Nobukuni]

Réponse 7 mardi 09 juillet 2013, 14:08:32

La vampire s'amusait à torturer le pauvre garçon qui déjà salivait à l'idée d'avoir pour lui seul les deux demoiselles. C'était là bien la chose qui rendait le jeu plus amusant. Il lui avait avoué qu'il aurait beaucoup de mal à tenir les règles bien longtemps. Au moins, il était honnête. C'était le genre de qualité que Kiyuri aimait chez les gens, l'honnêteté, même si elle amenait quelque chose de négatif. Dans son rôle de protecteur, les menteurs et les hypocrites étaient ce qu'il y avait de plus dangereux. Ozalee gagnait quelques points envers sa maîtresse du moment, alors qu'elle avait rejoint la danseuse pour accompagner ses mouvements. Ses questions rendaient de toute évidence le jeune homme fou, car bien aise de pouvoir s'exprimer, il n'en restait pas moins un simple spectateur.

Une fois répondu à la dernière question, il se leva assez brusquement, laissant Kiyuri méfiante : allait-il craquer et leur sauter dessus? Il s'était préparé à devoir le remettre à sa place de force, mais elle constata qu'il ne faisait que suivre le dernier les directives de la vampire en ouvrant son pantalon, découvrir la colonne de chaire pour montrer à quel point le spectacle des deux femmes étaient plaisant. Lorsque finalement son organe fut dévoilé, les deux demoiselles émirent un gémissement de surprise. La danseuse en arrêta quelques secondes ce mouvement : était-ce vraiment un pénis humain ? Surtout pour un garçon si jeune ? Cela laissa sans voix la vampire qui pourtant en avait vu bien d'autre. Pendant quelques secondes, son esprit vira au blanc, jusqu'à ce qu'elle se reprenne et lui dise :


« Voilà qui est pas mal du tout... je suis sûr que Sonia est tout aussi impatiente que toi, après avoir vu un tel engin. Vérifions cela ensemble. »

Kiyuri força la demoiselle à reprendre ses mouvements, toujours derrière elle, et tira doucement sur les deux fils qui maintenaient le bout de tissu cachant l'intimité de sa favorite. Cette dernière serra ses cuisses, ne laissant pas entièrement tomber, dévoilant tout de même un sexe épilé. Le tissu de la culotte semblait déjà imbibé, entre le souffle frais de la vampire sur son cou et la vision de la virilité du garçon palpitant doucement au rythme de son coeur. La main de Kiyuri glissa le long du ventre de la demoiselle, avant de rejoindre son sexe, sous le regard brûlant de leur invité. Sonia poussa un gémissement sensuel, alors que son amante forçait le passage de ses cuisses pour glisser délicatement un doigt en elle, ouvrant ses cuisses ayant pour effet de laisser tomber le bout de tissu à terre. On pouvait alors voir le jus intime couler le long de l'intérieur des cuisses de la demoiselle, alors qu'un doigt entrait doucement en elle, lui arrachant une plainte extrêmement sensuelle.

« Mmhhhh elle est mouillée à souhait. Ma petite Sonia, on dirait presque que ça te fait mal tellement ça serre autour de mon doigt. Tu vois, Ozalee, quand elle est comme ça, le simple fait d'être pénétré par un petit pénis de japonais la fait jouir... Que penses-tu de l'effet qu'aura ton dard ? »

Elle retira doucement son doigt de la vulve de la demoiselle qui tomba par terre, les genoux tremblants, les cuisses fermées, les genoux se touchant par terre. Elle avait la bouche grande ouverte, un peu de salive coulante. L'effet qu'avait la vampire sur elle était presque insolent, de ce fait, les hommes qui avaient l'occasion de la baiser en compagnie de Kiyuri n'oubliaient que rarement ce moment. Kiyuri arriva derrière le jeune homme, comme elle l'avait fait avec Sonia, planquant son corps contre le sien, lui laissant sentir sa petite poitrine aux tétons dure comme du fer presser contre ses omoplates. Ses mains passèrent devant, l'un sur son torse et l'autre sur son sexe qu'elle agrippa soudainement. C'était quelque chose de très rare, mais elle voulait sentir le sang battre dans ce sexe si gros, sur un corps pourtant si jeune. Elle sentit la chaleur se dégager sous ses doigts, être absorbée par sa fraîcheur. Mon dieu, était-ce vraiment possible qu'elle souhaite autant perdre sa virginité ? Jamais elle ne l'acceptera, mais bon Dieu qu'elle n'aurait pas hésité dans d'autres circonstances. Sa main imbibée de cyprine glissa sur le membre avec une grande fluidité, rendant la branlette extrêmement douce. Pour encore plus attisée le jeune homme, elle joua une dernière fois avec lui :

« Aller, dis-moi, où vas-tu planter cette queue ? Hein ? Dis-le-moi, Ozalee. Elle aussi veut le savoir, elle veut savoir ce que tu as prévu de lui faire. Ne la fais pas languir plus longtemps. »

Elle attendit sa réponse, continuant à le branler, laissant ses crocs pointus glisser sur la peau de son cou. Elle l'aurait mordu, là, immédiatement, mais se retenait, voulant garder le meilleur pour la fin. Le sang avait un goût encore plus prononcé lorsque l'amant jouissait. C'était dur de se retenir, mais Dieu qu'elle aurait un orgasme immédiatement lorsqu'elle planterait ses crocs en lui pendant que le sien lui troublerait suffisamment l'esprit pour ne pas faire attention à la douleur, la transformant en plaisir supplémentaire. Une fois qu'il eut répondu, il le fit s'avancer, toujours en maintenant le membre dans sa main, la deuxième l'ayant rejoint et le branlant avec les deux.

Elle siffla brièvement, attirant le regard de Sonia qui était à la limite de la folie. Elle regarda sa maitresse, avant de s'installer sur ses fesses et d'écarter les cuisses en grand, dévoilant un sexe prêt à accueillir le jeune homme. Kiyuri accompagna le pénis qu'elle avait en main vers la vulve trempée, et relâcha son étreinte une fois que les deux entrèrent en contact, portant sa première main sur le torse du jeune homme, l'autre sur sa propre vulve, déchirant sa propre culotte pour se caresser. Elle était trempée, et le simple contact de son doigt dessus lui donna une petite décharge, la faisant gémir dans l'oreille d'Ozalee, alors qu'elle fermait les yeux pour entendre le bruit de la danseuse atteignant l'orgasme à peine le membre enfoncé en elle.
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