Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

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Adelyn Crawford

Humain(e)

Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

jeudi 27 juin 2013, 19:03:50

*Combien de temps s'était écoulé depuis l'instant où notre belle humaine s'était écroulée au sol et son réveil? Elle n'en savait rien et à vrai dire, il était probable que s'il n'y avait eu cette odeur pestilentielle de souffre, elle ne se serait sans doute pas lever de ce lourd sommeil. Mais ici, celui-ci fut dérangé par une forte odeur, plutôt dérangeante, de brulé et de plats mal cuisinés à même le feu....

Adelyn, ouvrit peu à peu ses yeux, se rappelant des souvenirs de la veille par intermittence. Des détails lui échappaient et un tambourinement continuel lui faisait assez mal à la tête. Une migraine s'était installée et son crâne la faisait énormément souffrir. Était-ce dû à la chute? C'était peu plausible mais en même temps, la petiote n'expliquait pas cette vive douleur par un autre phénomène. Mais une chose la troublait encore plus que son état physique... Elle ne voyait rien.

Malgré ses prunelles pleinement ouvertes, la jeune femme était incapable de voir ce qui l'entourait, sa vision obstruée par un tissu. On l'avait bandé. O.Où était-elle..? Petit-à-petit, elle se rendit compte qu'elle était également attachée au niveau de ses bras, l'empêchant toute évasion. Que se passait-il?!

Paniquée, la belle rouquine commença à se débattre, en tentant de retirer ce maudit foulard ainsi que la corde qui entravait ses pauvres poignets. C'est alors qu'elle entendit le crépitement du bois se consumant dans le feu, non loin d'elle. La chaleur arrivait jusqu'à ses jambes nues, de manière constante, peut-être la preuve qu'il y avait quelqu'un à ses côtés...*

"I...Il y a quelqu'un...?"

*Son frêle petit corps tremblotait, ainsi que sa voix, apeurée par cette situation étrange. Elle ne savait pas le moins du monde où elle pouvait se trouver.

Après cette question, elle entendit des voix s'élever, rigolant allégrement. Un rire moqueur, peu rassurant, dont la source se trouvait assez proche d'elle vu l'intensité du timbre.*

"P..Pourquoi rigolez-vous..? O.Où suis-je...? Q..Qui êtes-vous...? Q...Que fais-je ici?!"

*Notre jolie humaine avait légèrement reculée, en entendant un bruit de pas s'avancer vers elle. Ses mains étaient moites tant elle était nerveuse et elle ne se sentait pas du tout en sûreté. Soudain, elle sentit une main lui agrippée le menton, l'obligeant à sentir le souffle de la respiration de l’inconnu qui l'avait enlevé. Elle voulut protester mais il la tenait fermement, à lui faire mal à la mâchoire!*

"Et bien ma jolie, on se réveille et on pose déjà pleins de question!? Tu as juste le droit de te taire, sale chienne!"

*Et d'un coup sec, sans qu'elle ne puisse voir quoique ce soit, il la projeta contre le mur dressé derrière elle, frappant violemment sa tête contre la pierre brute. Par la même occasion, il défit son bandeau afin qu'elle puisse apercevoir les alentours. Adelyn avait déjà commencé à verser quelques larmes, la crainte l'ayant gagné depuis son levé mais également à cause du coup. Elle n'osait pas ouvrir d’avantage ses yeux, de peur d'attiser la colère de cet individu brutal. Dans la posture où elle se trouvait, elle ne pouvait même pas se caresser la tête à cause de la corde qui la retenait...

Adelyn avait froid et, ouvrant ses douces perles bleutées, put apercevoir sa misérable tenue. Sa si belle robe de dentelle blanche avait bien pâle mine. Déjà, elle était recouverte de terre, dû à la chute, mais était également déchirée de toute pars, dévoilant la peau aussi fine de notre prisonnière, semblant douce comme la soie. Le tissu cachait cependant encore sa poitrine et les parties les plus intimes. Une chance.

Après une petite minute, elle releva son regard en direction de son agresseur et fut particulièrement effrayée par la vision qui s'offrait à elle. Il y avait trois hommes, tous bâtis comme des armoires à glaces qui la regardaient d'un air lubrique, un rictus aux lèvres.*

"L'abime pas trop Chiek, elle pourrait nous rapporter une petite fortune aux marchés!"
" Ouai... Elle avait qu'à pas m'emmerder avec ces questions à deux balles..."
"Arrêter un peu vos conneries les mecs! Vous pensez pas qu'il y a mieux à faire?"

*Le dernier interlocuteur fit un clin d'œil complice à ses deux coéquipiers et sans comprendre pourquoi, les trois brigands tournèrent leurs regards en sa direction. Il s'agissait en effet hors-la-loi ayant trouvé une grotte pour entreposer leurs trésors. Et apparemment, vu sa place, la petite comtesse en faisait partie. I..Ils comptaient la vendre? C'était horrible! Inimaginable même! Elle qui avait été une riche héritière, elle devenait l'être ayant le moins de droit en ce bas monde en moins d'une nuit! Était-ce le prix à payer pour s'être enfuie de son "nouveau domicile"...? La jeune femme restait muette, complètement perdue... Que pouvait-elle bien faire?

C'est alors qu'elle vit les trois hommes se diriger vers elle, lentement, les yeux flamboyant de désirs. Sans ajouter un seul mot, celui qui l'avait brutalisé agrippa sa chevelure tout en la tirant en arrière, afin de dégager son cou.*

"Aie! L..Laissez-moi! J..Je ferais tout ce que vous voulez mais ne me faites pas de mal!"

*Les larmes commencèrent à perler sur ses joues rosâtres et elle n'arrivait pas à respirer de manière régulière dans une telle position. P..Pourquoi tout cela devait-il lui arriver? L'avait-elle vraiment mérité? Elle n'eut pas le temps de chercher réponse à cette question. En une fois, elle reçut un puissant coup de poing de son agresseur, lui arrachant une plainte tout en coupant son souffle.

Ce qui se passa par la suite se déroula très rapidement. Elle sentit ses bretelles se retirer de ses faibles épaules et se sentait agripper de toute pars. L'un la retenait par le tronc, l'autre s'en prenait à ses jambes menues et le dernier, celui qui semblait éprouver une véritable haine envers la gent féminine, se déshabilla devant elle, montrant fièrement son membre dressé.

Elle était tétanisée et n'arrivait même plus à bouger. Elle avait échappé à un viol pour en retrouver un autre. C..C'était affreux! La jeune femme n'arrivait plus à se contrôler et, pétrifiée devant une telle alternative, commença à les implorer de la laisser partir. Elle était dans une posture misérable mais elle préférait ça, perdre sa fierté plutôt que sa virginité.*

"Tais-toi! On va t'apprendre la vie nous!"

*Adelyn le vit s'approcher dangereusement et se mit à crier, plus par instinct de survie que par réelle raison. En effet, vu l'endroit où ils se trouvaient, personne viendrait la sauver, elle le savait. Mais en même temps, son corps ne réagissait plus du tout de manière normal sous les caresses violentes de ces hommes et cette perspective proche de vivre une des pires expériences de son existence...*

Cahir

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 1 jeudi 27 juin 2013, 22:11:08

La mission ne présentait en soi aucune difficulté particulière, et était même plutôt simple à comprendre. Un puissant seigneur avait perdu sa femme, une jeune femme éplorée. Il avait essayé de consommer le mariage, et elle avait fait preuve d’une étonnante résistance, et avait fui dans la forêt. Il voulait la retrouver, et avait de l’or, suffisamment pour mettre rapidement sa tête à prix. Mille pièces d’ors. Mille pièces d’ors pour la petite Adelyn Crawford. Cahir ignorait ce qui s’était passé, mais il se doutait qu’elle avait du faire plus que de repousser la queue de ce vieux pervers pour mériter une telle somme... Ou alors, il était follement amoureux, mais, vu la manière dont on avait demandé de la récupérer, Cahir pensait qu’il voulait plutôt se défoncer sur elle.

Elle était partie il y a une ou deux heures, ce qui lui conférait une légère avance, mais, concrètement, la chance serait presque le seul moyen qu’il avait de la retrouver. Quand le nouvelle était tombée, Cahir était dans la salle principale du donjon, le banquet. Il avait rejoint les troupes de Grandchester afin de se faire un peu d’or. Officiellement, ce n’était pas un soldat, car il ne faisait pas partie des troupes régulières, mais de mercenaires. Grandchester avait dans la région plusieurs problèmes. Des meutes de loups avaient envahi cette profonde forêt, ainsi que des bandits, qui s’attaquaient aux caravanes marchandes, aux messagers, ou détroussaient des fermiers. Grandchester ne pouvait pas laisser cette situation perdurer, et Cahir avait donc été embauché. Hier, il avait fait partie d’une troupe essayant de débusquer le repaire principal des bandits, mais ils n’avaient rien trouvé, à part quelques prédateurs dangereux. Or, si Grandchester leur offrait le souper, il ne les payait que si on tuait des bandits. Cahir avait de plus en plus besoin d’argent. Il n’avait aucune envie de rester dans la région. Elle était, certes belle et magnifique, mais il ne se sentait pas chez lui, ici.

Ceci dit, il ne se sentait chez lui nulle part, en réalité, vu qu’il n’avait pas le droit de retourner là où il avait grandi, et voué sa vie. Mais ça ne l’empêchait pas d’avoir besoin d’argent.

L’un de ses principaux rivaux était un chevalier itinérant très présomptueux, qui portait, à juste titre, le nom de Narcisse. Beau et fier, Narcisse était un guerrier maniant habilement l’épée, et qui n’aimait pas Cahir. Il n’y avait pas qu’eux deux qui s’enfonçaient dans la forêt, bien sûr, mais Cahir se méfiait de lui.

Il était très probable que la jeune noble soit morte. La forêt n’avait rien d’angélique, surtout la nuit, où les fauves sortaient. Les loups étaient à l’affût, les brigands se rapprochaient des villes afin de chercher des ivrognes à détrousser, organisaient des cambriolages, et les prédateurs naturels sortaient. Ils rôdaient dans la nuit, et n’effrayaient pas Cahir. Il avait laissé son cheval dans les écuries du fort, et cherchait à se mettre dans la tête d’une femme effrayée fuyant son mari. Où irait-elle ? Elle ne suivrait certainement pas les routes, mais il la voyait mal filer directement le long des arbres et des buissons. Il suivait donc un sentier étroit et escarpé, attentif au moindre bruit susceptible de trahir une présence hostile, comme le craquement d’une branche d’arbre.

*Tiens, tiens...*

Contre les racines d’un arbre, il vit une sorte de morceau de tissu blanc. L’apatride fléchit les genoux, et attrapa le morceau de tissu. C’était un tissu doux et soyeux. Quelque chose de féminin. Il aurait presque pu sentir l’odeur de cette femme. Il n’avait jamais vu, personnellement, Adelyn Crawford, mais on s’accordait à dire qu’elle était d’une grande beauté. Une chose qu’il aurait sûrement l’occasion de voir d’ici peu. Cahir reprit sa marche, un peu plus rapidement. Elle était passée par là.

La forêt se ressemblait terriblement. Tous les arbres semblaient se confondre, et, avec les feuillages, il était difficile de se repérer à travers la position des étoiles. Cahir se fiait plus à son instinct qu’autre chose, luttant contre une paranoïa grossissante qui était en train de monter en lui, le faisant imaginer des formes silencieuses et menaçantes partout. Il luttait contre cette angoisse primitive, se concentrant sur sa piste, et continua à avancer. Il aperçut un ruisseau avec des rapides, et le remonta vers la cascade. La zone était un peu plus dégagée, les étoiles éclairant cette partie de la région. Il put ainsi voir une série de rochers au loin, avec la cascade, et se rapprocha lentement.

Le guerrier entendit alors un hurlement féminin suraigu, émanant des rochers, et se dépêcha d’y aller. Il y avait de nombreux buissons, et il entendit également des voix masculines menaçantes.

« La ferme, salope ! »

Cahir s’avança le long d’une pente descendante, pénétrant dans la grotte, et arriva rapidement dans une sorte de grande pièce. Un feu de camp éclairait la pièce, et il vit trois bandits, des marchandises, et, au milieu d’eux, une femme terrorisée, avec une belle robe blanche en lambeaux, de beaux cheveux bouclés. Un air de terreur lui déformait le visage, mais, même malgré ça, on pouvait deviner sa grande beauté. Une femme terriblement belle, qui fit déglutir Cahir.

*Ça y est, je l’ai trouvé...*

L’apatride se rapprocha prudemment. L’un des hommes prit la femme par les cheveux, la forçant à se mettre à quatre pattes. L’un des trois avait son sexe fièrement brandi, et se rapprocha de la femme, dans son dos. Il n’avait probablement qu’une seule envie : glisser son membre turgescent dans son corps. Cahir se dissimulait entre plusieurs stalagmites, se rapprochant, la main sur la garde de son épée. L’un des hommes souleva la robe de la femme, permettant de voir ses sous-vêtements, et donna une grosse claque sur ses fesses. Ils rirent bruyamment, et Cahir s’avança lentement, se rapprochant toujours un peu plus.

« Putain, les gars, pensez à tout ce fric qu’on va se faire quand on revendra son cul de salope au bordel ! »

Cahir ne comptait pas les laisser violer cette femme sans réagir. Il dégaina lentement son épée, une lame tranchante en verredragon, l’un des aciers terrans les plus tranchants qui soit. Il avait pour lui l’effet de surprise, et les gourdes près du feu de camp permettaient de voir que ces hommes étaient fortement alcoolisés. L’apatride s’élança d’un coup, et l’un des trois hommes, celui qui le vit en premier, écarquilla les yeux. La lame se mit à siffler, froide et mortelle, et atteignit l’homme à la gorge, dessinant une profonde ligne rouge en diagonale. L’homme poussa un bref hurlement, et s’effondra mollement sur le sol, sa gorge se mettant à lâcher des giclées de sang partout.

Sans tenir compte des remarques des bandits, Cahir fit tournoyer sa lame, et atteignit un autre bandit au ventre, qui poussa un hurlement. La lame s’enfonça de plusieurs centimètres dans son corps, déchirant ses vêtements sans difficulté. Ils n’avaient aucune armure. Il ne restait plus que l’homme avec le sexe qui pointait fièrement. Il recula, heurta une faille dans le sol, et tomba par terre. Cahir fit à nouveau tournoyer sa lame, et l’abattit en plein sur son ventre. L’homme se crispa, tout son corps semblant se tendre. Sa tête se souleva, décollant du sol, il vomit du sang, en tendant ses mains moites et tremblantes vers la lame... Avant de lentement mourir.

Cahir retira sa lame, puis regarda la femme, et la rangea.

« Ne craignez rien, ils ne vous nuiront plus, gente dame. »
DC d’Alice Korvander.

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Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 2 vendredi 28 juin 2013, 18:31:47

*Adelyn se retrouva assez vite en position de soumission, à quatre pattes, face à ces hommes de la pire espèce. Les larmes avaient cessé de couler et malgré ses efforts pour se dégager de cette situation, elle était plus maitrisée que jamais. Tout espoir d'échappatoire semblait perdu. Elle avait contre elle le nombre d'individu, la fatigue engendrée par les récents évènements et les nausées des jours passés. Déjà en pleine forme il était fort peu probable qu'elle puisse s'enfuir d'une telle situation mais alors dans son état, c'était juste impossible... Cette impuissance l'agaçait au plus haut point et elle s'en voulait d'être si faible. Était-ce le destin d'une femme d'être ainsi dominée par l'Homme?

Elle se sentait souillée, réduite à être le jouet de ces personnes grotesques. Elle n'osait guère s'imaginer ce qu'elle allait endurer mais rien que le fait de sentir ces mains la tripoter, claquer contre ses fesses... La demoiselle tremblait de tous ses membres et ses jambes avaient du mal à retenir son corps. Son visage, complètement humide par les nombreuses larmes, laissait percevoir sa fatigue, sa détresse aussi. Elle ne pensait à rien, était complétement déconnectée de cette sombre réalité. Peut-être était-ce mieux avec ce qui l'attendait. La jeune rouquine commença à se remémorer les jours heureux dans son domaine. Certes, il y avait sa sœur et Sofia... Mais elle préférait encore devoir les supporter une vie entière plutôt que de subir ce viol...

Ses agresseurs rigolaient bruyamment et semblaient complétement affolée par la vision de ses fesses. Adelyn, elle, ressentait le pire dégout qu'il soit. Alors, dans un dernier élan d'effort, elle tenta de se libérer de ces êtres abominables mais cela ne semblait même pas les inquiéter. L'un des hommes l'avait immédiatement agrippé par les épaules et se tenait accroupi devant elle, défaisant avec envie la ficelle qui retenait son pantalon... Elle savait ce que cela signifiait, malgré toute l'innocence du monde. La lady baissa son visage et laissa une énième larme couler, affligée.

Il n'y avait plus rien à faire que d'attendre que cela passe...

Puis, d'un coup, elle entendit les rires grossiers des bandits s'interrompre et par la suite, entendre un cri effrayant de souffrant. Immédiatement, elle ne savait pas avec quelle force, elle réussit à se dégager de ces hommes grâce à l'effet de surprise et en profita pour se rapprocher du feu. Malheureusement, l'énergie la quitta et elle se retrouva allongée au sol, regardant en direction de ceux qui l'avait capturé. Et ce qu'elle vit était... Incroyable.

Celui qui avait porté la main sur elle à deux reprises déjà s'était fait trancher la gorge et un jet de sang sortait de la plaie béante. Ensuite, un deuxième tomba au sol, près d'elle, le ventre lacéré par une lame fine, mortelle, qui n'avait eu aucun mal à traverser le tissu ainsi que la peau. Quelques giclées de sang atteignirent notre délicate jeune fille qui se retrouvait tâcher de sang sur sa robe en lambeau ainsi que sur une partie de ses bras...

Immobile face au spectacle morbide qui s'offrait à elle, Adelyn observait le dernier homme de la bande s'écrouler au sol dans un bruit sourd. Puis, doucement, son regard se posa sur celui qui semblait l'avoir secouru de ce triste pas. C'était un homme plutôt grand, aux épaules larges et à la chevelure ne bataille. Elle ne voyait pas grand-chose avec l'obscurité de la pièce mais cela n'était pas bien grave... De toute manière, elle n'arrivait plus à contrôler ses gestes et ses réactions.

Alors, lorsque d'une voix rassurante, son sauveur s'adressa à elle, sous l'émotion et la peur qu'elle avait eu, notre belle commença à verser à nouveau des larmes. C'était plus fort qu'elle, son corps ne lui appartenait plus et, hoquetant à travers ses sanglots, elle se redressa difficilement de manière à se retrouver assise face à lui. Son regard fuyait le sien pour une raison qui semblait bien illusoire mais qui dérangeait fortement notre candide donzelle. Elle avait honte. Honte qu'il ait pu voir sa position embarrassante. Ce n'était pas de sa faute mais aucun homme jusque-là n'avait pu voir, par exemple, ses fesses. Les larmes s'entremêlaient donc à un rougissement de ses pommettes.

Notre protagoniste n'arrivait plus à parler ni même à bouger, en état de choc. Pourtant, elle aurait voulu faire de nombreuses choses en commençant par remercier cet illustre inconnu. Ensuite, demander comment était-il arrivé ici. Enfin soit, pleins de questions circulaient dans sa tête mais elle n'avait plus la force de prononcer de simples paroles. La seule chose dont elle était capable était de déverser le restant de ses larmes.

Adelyn ressemblait à une enfant, larmoyante et attendrissante dans cette funeste situation. Elle n'était ni digne, ni noble... Juste simple, naturel et laissant aller ses sentiments. Elle avait trop souvent caché son chagrin que pour pouvoir le retenir à nouveau. Et puis, cet homme ne devait pas savoir qu'elle était issue d'une bonne famille. Alors, pourquoi se cacher derrière son éternel masque?

La petiote ne savait pas si elle pouvait faire confiance à ce personnage mais, inconsciemment, mit son bras devant son visage afin de le cacher, ne voulant pas lui offrir ce spectacle pittoresque. Son autre main qui la soutenait tremblotait doucement sous son poids... Ses lèvres bougeaient, comme pour essayer de parler, mais rien n'y faisait, seul des petits sons incompréhensibles en sortaient.

Et pourtant, elle était soulagée, mais comment le lui faire comprendre ?*


Cahir

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 3 dimanche 30 juin 2013, 11:39:15

Ce fut bref et rapide. En moins de quinze secondes, Cahir avait ôté trois vies, sans sourciller. Sa lame avait frappé vite et fort, là où il fallait qu’elle frappe. Il ne leur avait laissé aucune chance, et avait empêché le pire. Le viol... Voilà qui rappelait à Cahir des souvenirs dont il n’était pas très fier. Lui-même avait déjà du violer des femmes. Lors des pogroms, l’homme qui est en vous s’affaisse, disparaît, et révèle un monstre endormi. Des actes répréhensibles, il en avait commis, et, même s’il se disait, après coup, qu’il l’avait fait pour éviter à ces femmes de tomber sur des types bien plus vicieux que lui, des types qui n’auraient pas hésité à les égorger, ou à les offrir à tout un régiment, ça n’enlevait rien au fait qu’il avait déjà commis des crimes de guerre. Il regardait silencieusement la jeune femme. Maintenant qu’il n’était plus préoccupé par les trois bandits qui essayaient de la violer, il réalisait à quel point cette jeune femme était belle.

Même avec ses larmes, avec la crasse et la sueur, et sa robe partiellement déchirée ici et là, il se dégageait d’elle une aura incroyable. Elle avait cette beauté chaste et vertueuse des contes romantiques. La beauté avait bien des formes. Elle pouvait être érotique, en misant sur des vêtements mettant en relief les courbes, avec des textures tendres, comme du cuir. Elle pouvait être sauvage, à l’image de toutes ces femmes barbares et sauvages qui se dotaient de peintures de guerre sur le visage. Mais elle pouvait aussi tenir, en quelque sorte, du sacré, comme cette femme. Elle était tout simplement belle, dans tout ce que la beauté avait de pure et de noble. « Gente dame » n’était, en ce sens, nullement exagéré. Cahir la regardait sans rien dire, voyant qu’elle se cachait, qu’elle n’osait pas le regarder. Avait-elle honte ? C’était un sentiment qu’il avait déjà éprouvé avec les quelques femmes qu’il avait pu violer. Curieusement, elles ne voulaient pas le tuer, mais se sentaient affreusement gênées. Violées dans leur plus profonde intimité, elles se fermaient comme des coques de noix.

Pourtant, l’apatride n’avait nullement envie de lui faire du mal. Un silence s’installa ainsi entre les deux, rompu par les crépitements du feu, et par les renâclements de la femme. Cahir restait debout, l’observant. Il n’y avait personne d’autre qu’eux, dans cette petite grotte. Il était seul face à une douce femme, qui avait tenté de fuir un mari mauvais et pervers. Et lui allait la ramener là-bas... Était-ce juste ? Était-ce juste pour elle ? Il ne le pensait pas, mais il ne pouvait rien faire d’autre. Elle ne survivrait pas dans la forêt, et il ne se voyait pas l’emmener avec lui. Cette perspective, d’ailleurs, ne saurait être envisagée sérieusement. Elle était une noble, et lui un vagabond, un sauvage.

*Grandchester est un mufle, mais il est riche... Elle apprendra que le devoir est plus important que ses propres émotions.*

C’est ce qu’il se disait, mais, dans sa tête, cette affirmation sonnait creuse. Le respect de ses obligations envers son pays l’avait conduit à devenir un apatride, à tout perdre, et à errer dans les routes de Terra. Cahir finit par soupirer, et se rapprocha lentement, presque gêné. Il tendit l’une de ses mains, et saisit le poignet de la femme. Elle sembla vaguement se débattre, mais ce n’était pas très grave. Il insista.

« N’ayez pas peur... » souffla-t-il.

Il la souleva, l’aidant à se remettre sur pied, et fit la seule chose intelligente qu’il trouvait à faire, en l’état des choses. Il posa ses mains sur ses épaules, et blottit la femme contre son torse.

« Ne retenez pas vos larmes, glissa-t-il dans son oreille, laissez-les s’échapper de votre corps. Vous êtes sauvée de ces sales types, ils ne pourront plus jamais vous nuire. »

Il essayait de la réconforter comme il pouvait. Ce n’était pas vraiment une position dans laquelle il était le mieux placé, mais il pouvait tout à fait comprendre sa situation.

« Laissez-vous aller, répéta-t-il, je veille sur vous. »
DC d’Alice Korvander.

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Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 4 lundi 01 juillet 2013, 00:05:16

*Adelyn continuait à combattre ses émotions tumultueuses qui surgissaient à grand flot en dehors de son corps sous formes d'abondantes larmes coulant inlassablement le long de ses joues. Et pourtant, elle avait presque l'impression que son état empirait, un silence s'installant depuis la dernière phrase qu'avait émise le jeune homme n'arrangeant aucunement la situation. Elle se sentait honteuse, idiote d'agir de la sorte et lui restait à regarder la triste scène sans agir... Avait-il pitié d'elle..? Surement... Mais elle n'osait pas regarder ses yeux pour en trouver la confirmation.

Mais en même temps... Que pouvait-il bien faire..? N'avait-il pas suffisamment agit en la sauvant de son misérable sort? Il était évident qu'elle n'attendait plus rien de cet homme, étant déjà extrêmement redevable. Mais notre belle n'arrivait simplement pas à se lever et à le remercier. Même avec toute l'envie du monde, cela représentait trop d'efforts, surtout avec la bataille intérieur qui se déroulait en son for-intérieur...

Puis, soudainement, elle entendit un faible soupire briser la calme plat ainsi que quelque pas... Doucement, elle abaissa son bras, observant l'attitude de cet illustre inconnu.  Le regard levé vers le visage un peu rude de l'apatride, ses prunelles humides plongèrent un instant dans les siennes, deux perles bleutées, aussi intenses que les profondeurs de l'Océan. La jeune femme resta un instant à fixer ses yeux envouteurs, étincelants dans cet instant si sombre... Elle ne saurait dire ce qu'il y avait de spécial dans ce regard, mais il était vraiment beau. Reflétant les lueurs des flammes qui illuminaient la pièce, notre petiote était juste véritablement fascinée.

Finalement, s'apercevant de cet instant "d'égarement", elle abaissa à nouveau son visage, confuse par tout ce qui se passait et tout ce qu'elle voyait dont elle ne contrôlait absolument rien. Une forte gêne s'en suivit à cause de sa conduite inappropriée. Elle était sujette à une histoire qui la dépassait et se sentait incroyablement maladroite face aux situations. Oui, elle était faible.

Tout d'un coup, elle vit la main de son sauveur s'enrouler autour de son poignet. Malgré la douceur du geste, celui-ci lui rappela immédiatement la dernière mésaventure. Sans attendre, la demoiselle écarta son bras, tentant malgré l'inexistence d'énergie de se défaire de cette emprise quelque peu surprenante. P..Pourquoi faisait-il cela...? Ce fut sans effort qu'il garda sa position, lui murmurant tranquillement de ne pas avoir peur.

C'était bête. Bête dans le fait qu'elle avait vécu suffisamment d'évènements dangereux que pour craindre pour sa personne... Pourtant, ces paroles un peu légères eurent un étrange effet sur notre lady qui releva niaisement ses yeux vers lui. Il est vrai qu'elle se retenait mais ces mots lui firent du bien, tout simplement.

Puis, sans réfléchir, elle se rehaussa, aidée par ce mystérieux personnage. Ses jambes tremblaient sous son poids mais il était de son devoir de trouver la vigueur suffisante pour rester debout, et remonter dans sa propre estime. Elle voulait prouver qu'elle avait la force nécessaire. Ce n'était qu'une question de fierté engendrée par sa condition. En réalité, son espérance ne volait pas plus haut qu'un endroit assez confortable pour qu'elle puisse s'allonger et se reposer. Mais de ça, elle n'en démontrait rien.

Sitôt relevée, elle se sentit attirer contre son sauveur. Cette fois-ci, elle n'essaya nullement de l'en empêcher, incapable d'une telle prouesse. Elle se laissait faire comme une poupée de chiffon, même si une telle position n'était pas digne de son rang... Mais n'avait-elle pas fui ce mariage, cette vie de richesse et d'éducation pour ne plus subir cette discipline et cette injustice? Surement mais on ne change pas aussi rapidement.

Il aurait pu faire ce dont il voulait de la jeune femme, elle en avait conscience.  Dans cette étreinte, la comtesse put entendre quelques mots s'engouffrer dans ses oreilles, dit d'une voix rassurante, un peu gênée...

Et quelles paroles! Jamais... Jamais on ne lui avait autorisé à montrer des faiblesses. Jamais on aurait toléré qu'elle se laisse emporter par les émotions et qu'elle puisse pleurer comme l'enfant qui sommeillait en elle... J...Jamais... Il n'y avait aucune fois où elle se souvenait avoir été ainsi consolée. C'était si inhabituel qu'elle resta quelques secondes immobiles, se répétant intérieurement cette phrase...

La chaleur de son torse, la tendresse de ses bras... P..Pourquoi de telles banalités lui faisaient tant d'effets? Adelyn se sentait complètement déboussolée par cette subite compassion, inconnue jusqu'à cet instant. Mais ce n'était pas ça qui fit qu'instinctivement, elle enroula ses bras autour de son coup et que ses larmes coulèrent à nouveau sur les larges épaules de cet homme. Non... Ce qui l'émut fut la compression.

Elle avait la sensation que pour la première fois de son existence, quelqu'un se souciait d'elle et comprenait ce qu'elle pouvait ressentir. Il avait su lire qu'elle avait besoin de relâcher toute pression et lui avait autorisé à le faire. Ça pouvait paraitre dérisoire mais elle avait attendu toute sa vie de trouver quelqu'un qui accepterait ce qu'elle était. Oh! Ce n'était peut-être pas réellement le cas mais à partir de cet instant, la jeune noble pu sentir un contact qu'elle n'avait jamais eu.

Inconsciemment, elle intensifia l'étreinte et pleurait puérilement. Elle finirait par ne plus avoir assez de sanglots à déverser mais qu'importe! Au diable les bonnes manières! Au diable la retenue et l'hypocrisie... Aujourd'hui, à ce moment, elle était vraie, à en oublier sa tenue déplorable et ce qui venait de se passer. Si elle se laissait aller, ce n'était pas uniquement pour ce qu'elle venait de subir, mais également pour toutes les peines qu'elle avait vécu...

Ensuite, faiblement, elle arriva à murmurer un mot, d'une voix douce et sincère.*

"M...Merci... Merci pour tout."

*Certainement aurait-il fallu de bien plus d'attention pour résoudre cette frustration d'amour des années passées mais cet instant lui suffisait amplement. Il ne l'avait pas jugé et c'était ce qui importait à ses yeux...

Petit à petit, les pleurnichements s'estompèrent et finirent par être remplacés par une respiration plus calme. Adelyn restait dans cette position, profitant de la chaleur corporelle de cet homme dont elle ne connaissait rien. En temps normal, jamais elle ne se serait dévoilée de la sorte mais les circonstances étaient telles qu'elle n'avait pu dissimuler sa véritable personne. La jeune fille était plutôt confuse d'une telle situation mais préférait se délecter de sa tendresse que de penser à quoique ce soit...

Finalement, elle se retira de ses bras, séchant ses joues humides d'un revers de la main et lançant un faible sourire, soulagée. Ce n'était pas le sourire qu'elle lançait quotidiennement, celui qui cachait celle qu'elle était. Ici, l'apatride avait droit au plus beau sourire qui venait directement du cœur...*

"J...Je me nomme Adelyn... À qui ai-je l'honneur de parler....?"

Cahir

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 5 lundi 01 juillet 2013, 01:32:48

Sa peau était de la douceur des anges. C’est comme ça que sa mère aurait dit. Les Mawr avaient toujours été des poètes, des protecteurs des lettres et des arts, ce qui, en soi, n’était pas une mince affaire, dans un État militariste comme Ashnard. L’art y était perçu comme une sédition, un encouragement à la désobéissance civile, à la rébellion. Mais les Mawr avaient réussi à faire en sorte que les arts soient reconnus. L’art avait certes une vertu essentiellement propagandiste, mais il n’en restait pas moins qu’il restait de l’art. Mais c’était vrai. Sous sa robe fine et déchirée, sous l’épaisseur de ses gants en ébonite, il pouvait sentir sa peau. Une délicieuse peau, qu’il imaginait fine, tendre, douce, et chaude. La peau des anges... Cette comparaison le frappa. Mais elle était juste, elle était authentique. Cette femme avait la pureté des anges. C’était stupide à dire, même à penser, mais c’était la seule comparaison qui lui venait à l’esprit.

Une ange qui était née au mauvais endroit... Et c’était à lui qu’il revenait de la conduire à Grandchester. En toute honnêteté, cette perspective ne la tentait pas, tant cette femme avait l’air misérable. Jadis, il l’aurait probablement giflé, lui donnant deux ou trois claques pour l’amener à se réveiller, mais il était un apatride, un paria, un vulgaire mercenaire. Il n’était plus le grand Cahir, ce guerrier d’élite, fils de Ceallach, membre des Corbeaux Noirs d’Ashnard. Il n’était rien de plus qu’un vulgaire vagabond... Mais avec une armure et une épée.

La femme tremblait entre ses bras, le touchant plus qu’il ne l’aurait admis. Avait-il changé ? Ou était-il moins dur qu’il aimait se dire ? Cahir aimait voir en lui un être froid et insensible, un individu blasé par toutes les souffrances de la vie, un être qui se raccrochait à son honneur comme un naufragé à sa bouée. Il se voyait comme ce guerrier solitaire avançant sans but, en traînant sa peine et son épée derrière lui. La vie ne lui avait pas offerte de cadeaux. Il avait servi fièrement son pays, il avait, par ses actions, certes critiquables, certes criminelles, empêché de plus grands maux encore. Il n’avait fait qu’agir pour le bien d’une juste cause, pour permettre à un Empire ayant les moyens d’unifier le monde, sous une autorité légitime et forte, qui permettrait de construire un monde pacifié. Il avait agi pour ce qu’il pensait être le Bien, et, en récompense, on l’avait déchu de tout ce qu’il était, jusqu’à son propre nom de famille. Cahir n’était plus Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach, il n’était plus que Cahir l’apatride, Cahir le traître, le renégat, le criminel.

Et il avait entre les bras une femme qui avait été agressée, sexuellement parlant, et qui avait subi une tentative de viol... Et il se mentirait à lui-même en se disant que sa peur n’était liée qu’aux brigands. Il connaissait les rumeurs circulant sur Grandchester. Elle ne serait pas heureuse là-bas... Mais ce n’était pas à lui qu’il revenait d’en juger. Qui était-il pour estimer ce qui était bon pour une femme ? Rien de plus qu’un soldat, et encore... Un mercenaire. Elle continuait à pleurer contre son épaule, avant de lentement se calmer, et de lui parler. Ce fut d’abord un murmure, porté par le vent, qui se cassa dans ses oreilles, et qui lui réchauffa le cœur... Tout comme le sourire qu’elle lui fit ensuite en s’écartant.

C’était un sourire qui témoignait d’une sorte d’innocence retrouvée, d’une joie profonde, et, surtout, d’un soulagement sincère et total. Il l’avait sauvé, et ce qu’il lisait dans ses yeux, dans ce sourire honnête, c’était une reconnaissance honnête et pure. Pour le coup, il en fut troublé... Et se sentit bien plus soulagé que s’il avait reçu mille pièces d’ors... Ce qui acheva de le rendre aussi plus triste, d’enfoncer une espèce de pointe dans son cœur.

« Je... Je me nomme Cahir, répondit-il rapidement, baissant la tête, avant de la regarder. J’ai été envoyé pour vous récupérer, Adelyn... »

Une telle assertion appelait forcément à une question évidente, dont la réponse était encore plus évidente. Qui l’avait envoyé ? Et, à peine se posait-on cette question, que la réponse coulait de source.

« Votre mari s’inquiète pour vous et a envoyé différents hommes de sa cour pour vous retrouver. Il semblerait que je vous ai retrouvée juste à temps... »
DC d’Alice Korvander.

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Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 6 mardi 02 juillet 2013, 17:34:42

*Autant de bonheurs, de réconforts partis en fumée... Telle était sa destinée.

Elle le regardait, les yeux incrédules, ses lèvres tremblantes. Adelyn ne voulait pas croire à ce qu’elle venait d’entendre. Elle avait passé un des moments les plus attendus, le plus beau de sa vie et deux petites phrases eurent suffi à détruire tout ce qu'il s'était déroulé. La chute de sa désillusion faisait extrêmement mal, tant elle tombait de haut. L'individu s'étant présenté brièvement il  venait d’avouer avec une pointe de gêne qu'il n'était là que dans le but de la ramener à sa prison dorée, dans la couche de ce Lord lubrique et détestable.

La jeune femme recula doucement, terrifiée. Son regard reflétait une étrange lueur, désemparée et pétillante, toujours légèrement humide par les pleures qu'elle avait déversé. Son regard bleuté se baissa, complètement affligé et ne voulait plus contempler celui qui l’amenait à sa perte. C...Ça ne pouvait pas être possible. Elle qui s'était ouverte à lui, qui pensait à tort qu'il était son sauveur, qui était prête à croire un instant qu’elle pouvait avoir foi en l’humanité... Ce n'était qu'un bourreau. Il l'emmenait rejoindre le monde des ténèbres, son tombeau, après l'avoir délivré d'un autre fléau.

 S..Surement ne s'en rendait-il pas compte! Un homme aussi bon, aussi compatissant ne pouvait la ramener à sa fin! Elle préférait penser cela plutôt que de se l'imaginer aussi mauvais. Mais cette fois-ci, elle savait que ce n'était qu'une illusion. S'il jugeait réellement bien faire, sa voix n'aurait pas été aussi rêche et gênée.  Et la douleur que pouvait ressentir la jeune femme n’en était que plus forte… Pourquoi faisait-il cela ? L’argent ? L’honneur ? Y avait-il seulement un quelconque honneur à faire cette tâche ?

Notre petiote se sentait trahit, abusée de la pire sorte. Il l'avait rassuré, consolé pour mieux l'enfoncer par la suite. Elle n'arrivait pas à mettre des mots sur les sentiments qui parcouraient son corps.

Du dégout... Dégoutée d'avoir pu donner sa confiance aussi facilement à un être qui ne la méritait pas. De la colère et de la rancœur également mais surtout... Du chagrin. Pourquoi n'était-elle pas en droit de faire ce dont elle avait envie? Était-ce un crime que de vivre sa vie comme on l'entend? Apparemment oui. De plus, si la tristesse la gagnait c’est qu’elle s’était imaginé cet homme comme un être vertueux, non comme un mercenaire, un collaborateur.

Encore une fois, la demoiselle recula tout en manquant de s'effondrer au sol. Elle était encore très faible et ses jambes n'étaient pas stables. Une fuite semblait impossible dans son état mais... Avait-elle vraiment le choix? Non. Il fallait qu'elle parte, qu'elle le sème. Ça relèverait du miracle et n'était pas très stratégique. Bien d'autres femmes auraient déjà tenté de le manipuler mais Adelyn en était bien incapable. A vrai dire, elle n’y aurait même jamais pensé, son esprit bien trop préoccupé.

Elle avait peur. Ce personnage qui, autrefois, lui inspirait la sécurité, le charme et la tendresse ne se résumait plus qu'à être un ennemi. Pourquoi la vie était-elle ainsi? Aussi détestable...

Quoiqu'il en soit, elle ne tarda plus à réagir face à la situation. Elle ne tenterait pas de la raisonner mais bien de fuir, le plus loin possible. Alors, d’une voix faible, apeurée, elle réussit à dire quelques mots.

« …C..Cahir… J…Je ne retournerais pas là-bas… »

Sans crier gare, Adelyn prit toute l'énergie qui lui restait pour cavaler dans le sens opposé. Sa course était titubante et peu agile mais elle avait le mérite d'être rapide! Elle ne connaissait pas le chemin de sortie mais surement trouverait-elle! Il fallait juste que ses jambes tiennent!

La belle qui s'était sentie si heureuse l'espace d'un instant ne fut plus l'ombre que d'elle-même, fuyant à nouveau. Un éternel parcours dans le but de vivre comme elle l’entendait. Si elle n’arrivait pas à trouver ce qu’elle cherchait, au moins aurait-elle essayé d’y parvenir.

Des larmes de déception coulèrent encore alors qu'elle fuyait et elle ne pensait plus à rien. La seule chose qui hantait son esprit fut l'image de l’apatride, et des douces paroles qu'il lui avait dit. C'était tellement injuste! Pourquoi avait-il fallu que ce soit un homme de main d'Eric? Un mauvais tour du destin, encore une fois...

Étrangement, la demoiselle ne s'était pas encore faite rattraper par le ténébreux jeune homme et voyait enfin la sortie de la caverne! A croire que la peur lui donnait des ailes! Ah moins qu'il ne l'ait pas suivit? Si c'était le cas... P...Peut-être que cela signifiait qu'il avait changé d'avis? Qu'il ne voulait plus la livrer au Lord? La jeune femme n'entendait aucun pas précéder les siens... Q...Que se passait-il?

A cet instant, elle fit la plus grosse bêtise de sa vie...

Sentimentale, elle voulut croire qu'il était bon et pas qu'un simple mercenaire avide d'argent. Elle s'arrêta brusquement, tournant son visage afin de voir derrière elle et... Le vit, courant après elle. Il était là, à même pas un mètre. Apparemment, il ne s'était pas attendu à ce qu'elle s'arrête car, en quelques secondes à peine, il arriva à sa hauteur et, dans l'élan, la bouscula... Il ne suffisait que de ça pour qu'elle s'écrouler sur le sol graveleux de la caverne et s'érafler tout le bras... Elle n'avait opposé aucune résistance.*

Cahir

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 7 mercredi 03 juillet 2013, 22:58:50

Il la vit chanceler, s’écrouler. Son corps ne fléchit pas, mais ses yeux s’éteignirent. La lueur dans son regard mourut, laissant place à deux sentiments : la souffrance, et la déception. Il resta dur et inflexible, mais, dans son cœur, il était triste, triste pour elle... Et avait un peu honte de lui. Elle allait de Charybde en Scylla, quittait des bandits mal éduqués pour tomber entre les griffes d’un être vil qui s’évertuerait à la faire souffrir. Grandchester semblait haïr toute forme de grâce, et, rien qu’à voir le corps de cette femme, rien qu’à voir ses lèvres, son allure, on comprenait qu’elle touchait la grâce, qu’elle la caressait, la tenait entre ses mains, et s’en imprégnait pleinement. Il avait brisé ses illusions. Elle était naïve, croyant peut-être que le monde extérieur était un joli conte de fées, qu’en fuyant son mari, elle tomberait sur une tripotée de nains accueillants, d’elfes chaleureux, ou de druides qui la protègeraient. Mais, dans la réalité, les nains étaient des mineurs alcooliques qui se battaient à coups de haches, les elfes des xénophobes arrogants qui abhorraient tout contact avec les hommes, et les druides vous tuaient dès que vous aviez le malheur de fouler une fleur.

Dans un sens, il agissait pour elle, même si elle ne s’en rendait pas compte. Elle était mariée à Grandchester, et, à moins d’avoir commis un crime, qui soit reconnu devant un juge, Grandchester ne pouvait la tuer ou la répudier, sans se heurter avec la famille d’origine, ou sans outrepasser ses pouvoirs d’époux et de seigneur. Il était mauvais, oui, mais c’était un moindre mal. Dehors, elle n’avait aucune chance de survivre. Au mieux, un loup la dévorerait dans son sommeil. Autrement, un esclavagiste la prendrait, et la prostituerait dans un bordel sinistre. Il avait suffisamment voyagé à travers le monde pour savoir à quel point Terra était dangereuse, violente, imprévisible.

Elle reculait, paniquée, et décida d’agir de la manière la plus stupide possible : en fuyant. Il l’aurait presque laissé partir, mais il savait la région particulièrement dangereuse. Il s’élança donc à sa poursuite. Elle courait rapidement, animée par l’énergie du désespoir. La peur donnait des ailes. Grandchester était-il si horrible que ça ? Ou est-ce qu’elle s’imaginait tomber sur le Prince charmant en se mariant ? Par expérience, Cahir savait que les jeunes nobles étaient bercées dans leur enfance par les contes de fées vantant les Princes charmants, vantant un certain romantisme chevaleresque, qui n’existait pas vraiment. Il poursuivit la femme, filant vers la sortie. Elle courait sans basculer sur ses pieds, et s’arrêta subitement. Surpris, il essaya de s’arrêter mais la heurta.

Elle tomba à la renverse, et lui tomba avec elle. Le bras d’Adelyn Crawford s’érafla sur le sol, et Cahir s’agrippa instinctivement à ses hanches, tombant sur le sol. Il roula par-dessus elle, et s’agrippa à elle, avant de glisser le long d’une pente, dévalant la sortie de la grotte avec elle. Il finit par atterrir sur le sol, et lâcha Adelyn. Elle aurait pu atterrir sur lui, mais elle glissa à côté de lui. Ils avaient dévalé cinq ou six mètres, et Cahir se releva rapidement, son armure ayant endossé tous les chocs. Il vit alors que le bras de la femme était complètement éraflée, sans parler de sa robe, qui était encore plus déchirée, des pans entiers manquant tomber.

« Votre bras... » lâcha Cahir en se rapprochant d’elle.

Elle se rétractait comme une huître refusant de s’ouvrir, et il s’arrêta, une main tendue vers elle. Il la ramena prudemment vers son corps, et la regarda.

« Écoutez, je... »

Il se passa une main sur sa nuque, mal à l’aise. Comment lui faire comprendre ? Elle semblait tellement naïve, tellement candide, tellement douce et innocente... L’apatride ne savait pas quoi en penser. Il soupira encore, et parla :

« Je sais qui est Grandchester, et je comprends tout à fait que le revoir ne vous encourage pas... Mais quelle autre solution avez-vous ? Ces brigands font partie du monde du dehors. Vous voulez être libre ? Très bien... Mais la liberté a un coût. Vous savez manier une épée ? Un arc ? La magie ? Être la femme de Grandchester, ce n’est pas parfait, mais, au moins, vous bénéficierez de sa protection. Aucun esclavagiste ne pourra exhiber votre corps à la foule, vous mettre une laisse autour du cou en vous faisant marcher dans la boue. Aucun bandit ne peut vous torturer. »

Ce qu’il disait, de son point de vue, n’était pas faux... Mais, curieusement, il avait le sentiment que son assertion sonnait fausse.

« Vous ne me croyez sûrement pas, mais je fais ça pour votre bien. »
« Modifié: mercredi 03 juillet 2013, 23:22:43 par Cahir »
DC d’Alice Korvander.

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Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 8 jeudi 04 juillet 2013, 15:16:29

* Adelyn s'était faite une vilaine écorchure, sentant une pénible sensation de brûlure sur son bras alors que sa tête vacillait, suffisamment que pour l'obliger à la garder au sol. Elle venait de faire une chute spectaculaire qui s'en était suivit d'une roulade avec Cahir, dévalant la petite pente sur quelques mètres. Il s'était accroché à elle, la retenant par les hanches et la taille et de ce fait, l'avait emporté dans cette glissade quelque peu chaotique! La jeune femme s'était cognée sur certaines pierres et sentait à présent de douloureuses ecchymoses se former, notamment sur ses flans.

Mais ce n'était pas le pire à craindre. Allongée aux côtés du soldat travaillant au service d'Eric, notre belle rouquine se savait en danger. Son visage était recouvert de terre qui s'était collé à sa peau humide, tandis que son vêtement en lambeau n'était même plus digne de porter le nom de robe, ressemblant plus à un linceul usagé qu'à autre chose.  Beau concept que d'être vêtue d'un tissu dévoilant son état d'esprit! Notre petiote n'avait plus aucune force ni même de volonté pour combattre celui qui l'avait "autrefois" sauvé.

Pourquoi ferait-elle une quelconque tentative après tout? Il n'y avait aucune chance qu'elle puisse s'en tirer. P..Peut-être était-ce mieux ainsi...? P..Peut-être qu'il était temps de devenir raisonnable et de se faire à l'idée de passer sa vie dans ce château, aux côtés du Lord. Mais Adelyn n'arrivait pas à se résoudre à ça, voyant le visage de cet être vicieux et mauvais se dessiner devant ses yeux étourdis. N..Non... S..Sa vie ne devait pas se résumer à être l'épouse d'un odieux individu. De nombreuses nobles vivaient très biens malgré les mariages arrangées mais cela ne convenait pas à notre candide demoiselle. Pourtant, son esprit était confronté à de nombreux doutes, flirtant entre la facilité d'un confort à portée de main ou d'une vie difficile, dangereuse, mais libérée. Car oui, c'était peut-être une notion bien abstraite mais... C'était "ça" qu'elle recherchait depuis toujours.

Perdue dans ses pensées, lorsqu'elle tourna son visage, faisant ainsi face à Cahir, elle se recroquevilla sur elle-même, ne lui laissant aucune chance de l'amadouer à nouveau. Non, elle ne se ferait plus avoir! F..Fini les belles paroles! Il avait retenu la leçon, son cœur connaissait la chanson... Il semblait inquiet pour sa personne mais elle n'en avait que faire, n'osant jeter un seul regard en sa direction. La jeune femme ne voulait plus croiser les prunelles étincelantes de cet homme, voir cette lueur qui la ferait à nouveau croire en une chose qui n'existait pas dans ce bas monde... La bonté. Cela venait à dire qu'elle-même en était dépourvue mais... Peut-être était-ce vrai?

Adelyn restait donc allongée, ses jambes repliées contre son frêle petit corps qui manquait de tout: de nourriture, d'eau et de repos. Il voulait l'emmener? BIEN! Mais elle ne l'aiderait pas! C'est bien la seule chose qu'elle pouvait faire, après tout.

Silencieusement, elle écoutait tout de même ce qu'il pouvait lui dire. Pourquoi faisait-elle cela alors qu'il était certain que cela lui ferait plus de mal qu'autre chose? Eh bien, tout simplement parce qu'il y avait toujours la flamme de l'espoir qui se consumait dans son cœur, l'espérance que Cahir était différent. La jolie rousse n'avait jamais eu une vie trépignante et/ou bienheureuse et malgré tout, elle croyait encore à ces candides idylles.

Le jeune homme tentait de justifier sa manière d'agir, de raisonner notre Lady. Pourquoi se donnait-il cette peine-là? Pour soulager son cœur d'un fardeau trop lourd à porter, celui d'avoir ramené une demoiselle en détresse dans son cachot en haut de la plus haute tour d'un château? Sa thèse n'était pas mauvaise, loin de là, mais... Ce n'était pas le seul point de vue.

Certes, notre protagoniste ne savait ni se défendre, ni attaquer, ni même exercer un quelconque métier ce qui la mènerait très vite dans une situation problématique. Mais est-ce pour autant qu'elle devait se réduire à être la coqueluche de Grandchester? Après tout, se faire violer légalement par son mari ou par une bande d'individu sans vergogne se résumait plus ou moins au même supplice...

Puis, timidement, il voulut lui faire croire qu'il faisait ça "pour son bien". La belle excuse! Cela mit notre jeune femme dans tous ses états... Des larmes coulèrent mais qu'importe, un peu plus ou un peu moins, elle n'était plus à ça près. Difficilement, Adelyn se tourna vers Cahir, ses prunelles humides, son bras meurtri, sa tenue dévoilant ses courbes et sa peau qu'on devenait si fragile sous la masse de poussière et d'humus. Elle tremblait toujours autant, surtout qu'il n'y avait plus l'ombre d'un feu pour la réchauffer quelque soit peu! Elle restait recroquevillée, son regard plongé dans le vide. Elle n'avait plus vraiment peur, juste désemparée... Alors, lorsqu'elle se mit à parler, sa voix fut si faible que seul lui aurait pu l'entendre, Un timbre mélodieux qui avait perdu toute la joie d'entant.

"P...Pensez-vous qu..Que mon mari ne pourra pas me torturer...? J..J'ai d..Déjà subi des sévices... P..Personne n'est jamais intervenue."

Elle parlait doucement, s'interrompant souvent. Puis, soudainement, elle tourna légèrement le visage vers le mercenaire, ses yeux plongeant dans les siens. Elle n'avait nullement l'intention de l'attendrir, juste de dire pour la dernière fois ce qu'elle pensait. Comparée à notre gracile demoiselle, Cahir semblait être un roc inébranlable... Elle était intimidée mais ne se tut pas pour autant.

"J... Je sais que la vie n'est pas rose... E...Elle ne l'a jamais été. M...Mais en restant près d'Eric... J..Je ne pourrais plus aspirer à rien... Auprès d'un marchand d'esclave non plus mais... Au..Au moins j'aurais essayé. Je veux vivre..."

Certes, en allant chez le Lord, elle aurait une existence bien plus simple, mais elle deviendrait un corps sans âme, laissant place à une enveloppe charnelle vivant tel un robot et non pas en aspirant à quelque chose. Et les désirs guident nos vies.... Puis, alors qu'elle se confiait innocemment, elle plaça une main devant elle, l'approchant de l'apatride.

"S...Si vous vouliez vraiment mon bien....V..Vous m'aideriez à survivre dans ce monde.... V..Vous m'apprendriez à m.. Me défendre. "

Puis, délicatement, elle retira sa main, interrompant la fixette qu'elle faisait sur le regard bleuté, ensorcelant  de Cahir avant de sangloter timidement, tentant d'étouffer un maximum ses émotions.

"M...Mais vous êtes comme les autres... Vous ..Vous prétendez vouloir mon bonheur mais vous ne faites absolument rien... V..Vous n'avez qu'une ambition."

Elle ferma les yeux, sentant une lame transpercer son cœur aux derniers mots qu'elle prononcerait de ce monologue.

"L..Le profit..."

Cahir

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 9 jeudi 04 juillet 2013, 23:21:03

Adelyn était complètement anéantie. Cahir s’en sentait responsable. Il savait que, en la sauvant, il lui avait offert l’espoir des contes Elle avait sans doute cru être enfin tombée sur ce héros romanesque, ce guerrier solitaire qui, guidé par les forces de l’amour, ou par n’importe quelle connerie du genre, avançait à travers le monde, sans aucune peur dans le regard, la main fermement posée sur le pommeau de son épée, à la recherche de la belle dame à secourir, de la Princesse obligée de se faire passer pour une paysanne, et qui, grâce à cet amant merveilleux, deviendrait une femme belle et pure, et qui régnerait sur un grand château. Un beau rêve, une belle histoire, mais elle ne risquait pas d’arriver.

Prostrée dans son coin, Adelyn retenait les larmes qui s’échappaient de son visage. Il s’écoula un certain temps avant qu’elle ne finisse par lui répondre, d’un ton faible, presque mourant. Elle s’était blessée le bras, mis Cahir savait que la blessure principale était dans son cœur. La blessure ne saignait pas, mais elle était encore plus douloureuse que les écorchures sur son corps. Comment diable pouvait-on brutaliser telle créature ? Il aurait eu envie de s’agenouiller devant elle, tant elle lui rappelait ses belles et nobles femmes des histoires pour enfants. Ashnard aussi avait des contes de fées, et, si la fée était généralement une démone qui n’avait pas besoin d’aide, et si la morale des contes était qu’un individu incapable de se débrouiller tout seul mourait de manière affreuse, les contes parlaient aussi de ces glorieuses et belles femmes, ces femmes pures pour qui les chevaliers ashnardiens devaient mourir sans la moindre hésitation. Les contes ashnardiens étaient tragiques et infernaux. Le prince errant mourait en sauvant la Princesse, car celle-ci n’avait pas réussi à le sauver... Et un démon les aidait ensuite à vivre ensemble, en demandant à la Princesse de lui remettre son âme. C’était un conte à la morale douteuse.

Adelyn continuait à parler, et finit par l’accuser de n’être qu’un menteur, de ne pas vraiment vouloir l’aider à se défendre. Il aurait pu s’irriter, mis il comprenait qu’elle avait peur, et qu’elle cherchait à évacuer sa peur par sa colère.

« Le profit ? répéta-t-il rapidement. Vous croyez que c’est pour ça que je vous ai poursuivi ? »

Il se rapprocha lentement d’elle, la dominant de toute sa hauteur, et lui lâcha alors, acerbe ;:

« Je pourrais facilement obtenir des milliers de pièces d’ors de votre corps en vous revendant à un esclavagiste. Même dans votre état, vous dégagez une grande beauté, Dame Crawford. Une beauté noble et pure que les esclavagistes recherchent. Si je voulais du profit, je vous mettrais un collier autour du cou, et je vous traînerais par une laisse... Et, si j’étais un homme dénué d’honneur, j’entreprendrais aussi de vous violer. »

C’était honnête, dur, et froid. Cependant, l’apatride était quelqu’un de fier... Et un être fier était aussi très susceptible. Il n’appréciait pas qu’on remette en question son honneur, sa détermination. Il avait commis des viols, mais les femmes qu’il avait violé n’avaient jamais été des modèles de vertus. Rien d’autre que des prostituées qu’il s’était tapé sans les rémunérer, ce qui, concrètement, correspondait à un viol. Il sortit de sa ceinture un couteau de chasse, et le jeta au sol. Il se planta dans l’herbe, juste devant la jeune femme.

« Vous voulez que je vous forme ? Vous croyez qu’il suffit de quelques heures pour apprendre à se battre ? Regardez-vous, vous n’arrivez même pas à tenir debout. Ce genre de choses, ça s’apprend dans la jeunesse. Vous, vous n’avez jamais tenu une arme. Vous êtes une dame, dans le sens le plus strict du terme. Vous auriez beau vous former dix ans, devenir une championne de l’escrime, en situation de danger, vous vous dégonfleriez à la vitesse d’un eunuque réalisant qu’il ne peut pas bander. »

Une comparaison très explicite. Il soupira légèrement, laissant plusieurs secondes filer. Pour autant, elle n’avait pas tort... Il devait faire quelque chose. Mais au nom de quoi ? Il était incapable de le dire. Cahir n’avait plus aucune autorité au-dessus de la tête, il était un apatride. Aucun devoir étatique ne s’imposait à lui, il ne répondait de la protection d’aucun État.

« Écoutez... Vous êtes la femme de Lord Grandchester. Ceci vous confère des droits, des pouvoirs que vous ne soupçonnez pas. »

Il ne supportait pas de la voir pleurer, et tendit l’une de ses mains. Il toucha brièvement les joues de la femme, afin de la forcer à le regarder.

« Je ne tolèrerai pas qu’on vous fasse du mal, lui promit-il. Si votre mari essaie encore de vous forcer, je vous protègerai. »

Il le lui assura, mais, en faisant ça, il se mettrait lui-même dans une fâcheuse posture. Entre époux, il y avait une présomption irréfragable de consentement. Le viol n’existait pas, et n’était admis par personne. Mais ce n’était pas ça qui empêchait Cahir de lui faire ce serment.

« Mais vous êtes une noble, Adelyn. Vous devez apprendre à dominer, et à vous imposer. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 10 mardi 09 juillet 2013, 15:42:13

*Adelyn respirait calmement, ne bougeant pratiquement plus. Plus une seule force habitait ce corps épuisé et pourtant, elle restait l'âme éveillée, écoutant Cahir d'une oreille plus ou moins attentive. Elle n'aurait pu dire combien de temps s'était écoulé depuis sa chute, cette notion devenue bien secondaire après les différents évènements...

Le jeune homme la regardait et, même si les prunelles de la Lady n'étaient pas dirigées complètement vers lui, elle pouvait cependant apercevoir qu'il n'était pas vraiment à l'aise et qu'un sentiment d'amertume l'habitait. En même temps, la belle rousse venait de toucher une corde sensible commune à  n'importe quel homme: Sa fierté. Son but n'avait pas été de le blesser mais il n'empêchait que le timbre de sa voix s'était légèrement accentué d'une froideur tangible. Le mercenaire s'était rapproché d'elle, semblant être un géant face à notre misérable petiote qui gisait sur le sol terreux, humidifié par la rosée. Si la demoiselle avait pu paraitre désagréable sans réellement le vouloir, Cahir avait été dur, intransigeant, presque acariâtre mais également... Honnête.

Oui, c'est vrai qu'il avait tout à fait la possibilité de faire tout ce qu'il venait de lui énumérer s'il cherchait le profit. Cependant, celui-ci n'était pas forcément constitué uniquement d'or et d'argent. L'homme de main d'Eric pouvait très bien agir par profit tout en respectant son code d'honneur, histoire de dormir tranquille la nuit. Surement que la solution "ramener Adelyn à Grandchester" semblait être celle qui rapportait le plus sans vaciller à l'extérieur des limites de conduite qu'il s'était donné afin d’avoir la conscience paisible. Enfin, ce n'était qu'une supposition.

Quoiqu'il en soit, cela pouvait au moins prouver une chose à notre rouquine désemparée: que son interlocuteur n'était pas profondément mauvais.

Puis, à un certain moment, les joues de la jeune femme se mirent à rougir légèrement... Ses prunelles s'étaient également imperceptiblement illuminées en entendant un petit mot qui n'était qu'un détail dans cette explication moralisant mais qui la fit tout de même réagir. I..Il la trouvait douée d'une "Grande beauté"...? E..Elle n'avait jamais eu un tel compliment et malgré la situation, cela lui fit un pincement au cœur, véritablement troublée par cette révélation. Adelyn n'avait pas forcement choisi le moment le plus opportun pour rougir de la sorte face à cette éloge mais elle n'avait tellement pas l'habitude d'entendre cela qu'elle n'avait su empêcher cette soudaine rougeur s'exprimer. Mais cela ne dura pas longtemps, juste assez pour entendre le mot viol et voir une lame s'enfoncer dans la terre, face à elle.

Surprise par ce retour à la réalité, notre précieuse jeune fille sursauta légèrement puis, redressa son visage pour mieux percevoir l’homme qui tentait de la remettre sur le « droit chemin ». Et les mots qu’il employa l’énervaient tant par leur notion de fatalités que par leurs véracités. Elle trouvait tellement absurde de devoir se résoudre à ne rien faire, à vivre en tant que noble juste parce qu’elle était née ainsi ! Elle voulait se débrouiller seule, pouvoir être autonome et vivre sa vie comme elle l’entendait et non cloitrer dans un château isolé du monde. Pour ça, elle était prête à se battre, à s’entrainer même si elle n’avait jamais fait cela auparavant ! M..Malheureusement, cela servirait-il vraiment à quelque chose ? Pourrait-elle, en temps voulu, se défendre et par conséquence risquer de prendre la vie de quelqu’un ? Était-elle assez courageuse pour mettre à exécution une telle infamie ? Certes, elle n’aurait pas le choix… Mais Adelyn avait peur de cet acte. Assassiner une créature de Dieu. Qui était-elle pour se permettre cela ? Comme il l’avait si bien dit, avec sa métaphore des plus imagées, surement se dégonflerait-elle au moment voulu.

Cependant, notre demoiselle ne voulait pas se résoudre à ça. Il n’en savait rien et elle-même ne savait pas ce dont elle était capable pour rester en vie. La preuve étant qu’elle ne se savait pas assez solide que pour fuir l’emprise d’Eric. Son corps avait réagi et la volonté de partir avait fait le reste. Alors… Peut-être qu’elle pourrait y arriver même si pour le moment, rien que de s’imaginer une telle scène, elle en train de tuer une autre personne, la tétanisait…

La gente Dame déglutissait une énième fois, complètement perdue. Il faut dire que Cahir avait des arguments de taille mais en même temps, ça sonnait tellement faux à son oreille ! Notre rouquine ne se voyait ni comme une noble, ni comme une Dame et encore moins comme la femme de Grandchester. De un, le mariage n’avait pas encore eu lieu et de deux… Jamais elle n’avait réellement côtoyé cette aristocratie dont elle faisait pourtant partie, alors comment s’identifier à eux surtout que son rêve était des plus éloignés à cette destinée ?

Elle ? Une dominante ? Il devait se tromper de personne… Adelyn n’avait jamais eu cette faculté de se faire obéir, d’user de ses droits pour parvenir à des sombres projets. Elle ne sentait pas cette puissante qu’elle pouvait exercer sur autrui et ce qu’oubliait d’ajouter le mercenaire était tout de même relativement important. Certes, c’était une femme aux lourdes responsabilités qui pouvait imposer ses désirs… Mais elle était avant tout la petite marionnette du Lord et ses actes devront toujours aller en faveur de son futur mari. Elle en avait suffisamment vu sur ce dernier pour être certaine d’être sous son emprise.

Mais Cahir tentait de la rassurer encore et encore, lui promettant cette fois-ci de la protéger des tourments de son mari. Elle releva ses yeux vers les siens, éprise d’une lueur d’espoir… P..Pouvait-il vraiment tenir un tel serment ? C’était fort peu probable mais… Mais Adelyn voulait y croire.

Sa main se rapprocha alors graduellement vers le couteau planté dans le sol, voulant sans doute s’en emparer. Ses doigts glissèrent sur le manche pour lentement faire sortir la lame de l’humus. L’arme était légère et malgré le peu de force qui restait en la donzelle, elle sut l’amener jusqu’à elle, le serrant délicatement contre son buste quasi découvert. De drôles de sensations la prenait doucement, à la fois effrayée d’avoir un poignard si proche d’elle mais également rassurée de savoir qu’elle avait un objet qui pouvait lui permettre de se défendre.

Son corps tremblait toujours, à cause de la fatigue et du froid, mais nulle perception parvenait jusqu’à notre belle enfant. Son énergie la quittait de plus en plus et elle peinait à répondre à Cahir. Elle avait envie de dormir, oublier cette tragédie qui la persécutait et ne plus jamais se réveiller. Le monde était décidément bien trop compliqué, trop dur, trop froid pour elle… Mais elle n’avait pourtant pas envie de le quitter si vite.

Elle tentait de trouver la force pour se relever, en vain. Seuls ses yeux se levèrent vers Cahir, ainsi que son joli minois boueux… Elle tenait à dire une chose, même si ça n’avait plus vraiment d’importance.

« J…Je ne suis pas encore la femme de Grandchester… J..Je ne veux pas… »

C'était une phrase dite de manière un peu naïve, montrant la réelle candeur de notre petiote. Comme une enfant, elle pensait tout bonnement que le simple fait de ne pas en avoir envie la sauvegarderait...

Des larmes coulèrent silencieusement sur le visage crasseux d’Adelyn qui n’avait jamais autant parlé en si peu de temps ! Dans son ancienne demeure, il était rare qu’elle entame de telles discussions ! Mais qu’importe le passé, il fallait vivre au présent pour mieux définir son futur…

« C…Comment voulez-vous que je parvienne à faire tout ce que vous avez dit si je ne suis pas capable de me défendre… ? N…Ne faut-il pas savoir se défendre pour mieux dominer les autres.. ? E…Et puis je ne veux pas faire ça… J..Je ne suis pas ce genre d’individu Cahir. »

Elle semblait à bout de tout, sa volonté s’envolant tout comme son courage et sa détermination. La jeune femme semblait avoir perdu tout espoir... Et cela se fit entendre par la phrase qui suit, étouffée par un sanglot puéril.

« J..Je ne sais plus quoi faire… J’ai si peur…. »

Elle cacha son visage, se recroquevillant d’avantage sur elle-même alors qu’un bruit de sabot s’avançait vers eux mais elle ne fit gare. Seule une chose semblait important à ses yeux, réussissant à murmurer sans réellement savoir si le jeune homme l'avait entendu*


"A...Aidez moi..."

Cahir

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 11 mardi 09 juillet 2013, 23:54:04

Elle n’était pas encore mariée à Grandchester ? Voilà un point de détail que Cahir ignorait. Concrètement, cet élément ne changeait pas forcément grand-chose. Elle était sa promise, dans un mariage arrangé. Cahir ignorait qui étaient les parents d’Adelyn, mais il ne pouvait s’empêcher de les trouver stupides, tout en comprenant leurs décisions. Les mariages politiques étaient une tradition chez les nobles, et, parfois, il arrivait que ces mariages entraînent des liens d’amour. Parfois... Mais ce « parfois » tenait plus de la faribole qu’autre chose, en réalité.

*Ne sois pas aussi cynique, tes parents ont eu un mariage arrangé, et s’aiment...*

Certes, ce n’était pas le grand amour non plus, mais c’était suffisant pour avoir eu une descendance, et pour vivre ensemble. Mais Adelyn... Il ne l’imaginait pas avec Grandchester. Si elle se mariait, elle serait à lui, sa chose, et elle finirait probablement par se suicider. Elle n’était guère courageuse, ressemblant plutôt à une très jeune adulte terrorisée, craintive,  qui avait besoin d’un homme pour veiller sur elle. On avait du lui apprendre à se taire, et à être une bonne femme au foyer, soumise à son mari. Une éducation traditionnelle typique des Nexusiens. L’Ordre exerçait une forte influence sur eux, et ils considéraient que les femmes avaient pour mission d’être assignées au foyer, d’assurer l’ordre du ménage, la gestion des affaires internes du couple, le mari se chargeant de rapporter de l’argent, de veiller à la réputation de la famille. Dans le passé antique, les historiens affirmaient que les épouses nexusiennes étaient cloîtrées à domicile, ne pouvant sortir des villas antiques qu’avec l’autorisation de son mari.

Elle continuait à verser quelques larmes, au bord du point de rupture. Adelyn avait pris le couteau. Il comptait le lui laisser. Qui sait ? Peut-être qu’un jour, cette arme lui servirait, si jamais elle osait s’en servir. L’apatride la laissait parler, sans rien dire, sachant qu’elle avait besoin de parler. Il la ramènerait à Grandchester, c’était une certitude. Cahir ne pouvait faire autrement. Et, s’il pouvait effectivement la protéger, il ne resterait pas éternellement ici. C’était dur, mais la vie n’était pas juste. Elle n’était pas douce, ni agréable. Elle n’était constituée que d’épreuves, d’affrontements, et de rabaissements. Adelyn allait devoir l’apprendre, bon gré mal gré. Elle sanglotait, le suppliant de l’aider. Elle était pathétique et pitoyable. En d’autres circonstances, si Cahir avait encore été ce puissant guerrier ashnardien, il l’aurait repoussé d’un coup de pied, la prenant pour une mendiante. Avait-il mûri, lui aussi ? Car, en lui voyant, le guerrier ne ressentait aucune forme de complaisance, mais plutôt de la compassion, de l’empathie.

« Des gens arrivent » indiqua-t-il alors.

Il la regarda silencieusement. Il devait s’agir des autres chasseurs envoyés par Grandchester.

« Vous pouvez partir, si vous le désirez. Peut-être tomberez-vous sur un villageois qui décidera de vous héberger. Vous disposez d’un couteau, vous pourrez vous en servir pour chasser. Mais pensez-vous survivre seule dans la forêt ? Trouver des abris ? Dormir d’un seul œil, la lame froide du couteau sur votre joue, prête à la brandir dès que des bêtes sauvages ou des soudards s’approcheront ? »

Il lui laissait le choix, mais pouvait-on vraiment parler d’un choix, quand toutes les options qui se dessinaient étaient mauvaises ? Il se rapprocha d’elle. Les cavaliers se rapprochaient de plus en plus, mais ils ne seraient pas là avant plusieurs minutes. Le guerrier fléchit les genoux, et entreprit de retirer l’un de ses gants. Il remua légèrement ses doigts, et approcha lentement sa main du visage d’Adelyn, puis frotta sa douce joue, entreprenant d’essuyer les larmes qui s’égouttaient de ses yeux.

« Rien ne vous force à épouser cet homme. Ni à ce qu’il vous touche avant le mariage. Mais vous ne devez pas pleurer. Vos larmes ne le repousseront pas. Elles l’exciteront, elles lui donneront envie de continuer. »

Il essayait de parler d’une voix calme et compatissante, tout en se retenant de ne pas lui donner une bonne gifle pour qu’elle se secoue un peu les miches, et réagisse. Ilse releva, et renfila son gant.

« Conservez le couteau. Et n’essayez pas de fuir. Ils vous rattraperaient en quelques secondes, et je ne serais pas là pour vous protéger. »

Le cavalier se rapprocha, et Cahir se retourna vers l’origine des bruits.

« Relevez-vous. Et essuyez vos larmes. »

Le ton était assez ferme, mais il n’avait pas spécialement le temps de parlementer. Le cheval s’arrêta dans un hennissement, et Cahir entendit des bruits de bottes sur le sol. Il avait la main sur le pommeau de son épée, prêt à s’en servir. Il entendait des bruits de pas étouffés dans l’herbe, puis un homme apparut entre les buissons.

« Cahir.
 -  Narcisse. »

Il n’y avait aucune chaleur dans la voix des deux hommes.

« L’apatride se trouve encore sur ma route... »

Cahir ne répondit pas. Narcisse se mit à légèrement sourire, et marcha sur le côté.

« Mademoiselle Crawford... Votre futur époux et seigneur se languit de votre présence... Ce que je peux comprendre. »

Il entreprit de s’avancer vers elle, mais la main de Cahir s’interposa, heurtant l’épaule du guerrier.

« Je l’ai trouvé en premier, Narcisse.
 -  Tu n’aimes pas partager ? » répliqua ce dernier, goguenard, en le regardant.

Narcisse haussa alors les épaules.

« J’oubliais... Qu’est-ce qu’un apatride peut bien avoir à partager, hum ? À moins que... Ne me dis pas que je vous dérange, toi et cette dame... Elle m’a l’air toute retournée. »

Cahir ne répondit pas à cette provocation. Il préférait conserver son calme.

« Il suffit de voir sa tête, Cahir... Je connais ce visage... Une bonne épouse, ça. Mais je suis sûr qu’elle n’a jamais du voir une seule queue de sa vie... Peut-être devrions-nous la former sur ce point ? »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 12 vendredi 12 juillet 2013, 20:47:20

*Alors que le bruit des sabots s'abattant sur le sol humide de la forêt se rapprochait de plus en plus, Adelyn restait figée en un cocon de lassitude, l'âme brisée par les tourments de son existence. Elle venait de comprendre qu'il fallait qu'elle apprenne à marcher seul à travers les périples de la vie puisque personne ne serait là pour l'aider. Elle ignorait si cela découlait de l'aspect égoïste de l'Homme ou bien s'il s'agissait au contraire, de la nature même de celui-ci qui admettait une telle théorie mais dans tous les cas, c'est ce qu'elle retenait de la rencontre avec l'apatride.

L'homme de main d'Eric était plus prompt à s'inquiéter de la présence d'autres personnages que notre Lady puisque de toute manière le résultat serait le même, elle se retrouverait chez son futur mari. Cahir posait son regard bleuté sur le corps de notre demoiselle qui restait l'ombre d'elle-même, une Dame, semblant alerté par la présence d'autrui. Il était normal qu'une telle réaction se fasse, vu qu'il devrait surement partager la récompense si d'autres hommes récupérait également notre petiote. Sa misérable tenue n'amoindrissait pas cette aura impériale qui contournait le corps de la jeune femme, bien malgré elle. On pouvait lire dans la pureté de ses trais, dans la grâce qui découlait naturellement de cet être que le sang de la noblesse coulait dans ses veines. Sa peau onctueuse, à la pâleur immaculée d'impureté reflétait parfaitement le genre de vie qu'elle menait, c'est-à-dire une existence dans le luxe, loin des travaux dans les champs comme pour les paysans ou la rigueur des tâches ménagères réservées aux domestiques. Adelyn avait pourtant bien souvent voulu travailler auprès du personnel, mais sa gouvernante l'avait suffisamment puni que pour l'inciter à rester sagement à sa place, s'adonnant aux joies de l'oisiveté ou du travail intellectuel. Alors oui, à cause de ça, elle ne savait pratiquement rien faire de ses deux mains et de ses deux jambes, si ce n'était que la danse. Mais en dehors d'un château, dans ces contrés inconnues, serait-ce vraiment suffisant? Hélas, elle savait déjà la réponse...

Puis, à partir d'un moment, son attention fut à nouveau rappelée à l'ordre, entendant la voix grave du chasseur, un rien solennel, lui permettant pour la première fois depuis le début de leur rencontre de choisir... Il lui laissait un court instant pour se décider sur quel chemin elle allait entreprendre pour ses futurs jours, soit partir en comptant sur sa bonne étoile pour ne pas se faire tuer, violer, battre, vendre ou que sais-je encore dès le premier jour, soit rester avec lui. Si elle s'était trouvée dans une situation similaire il y a quelques heures de cela, elle n'aurait point hésité sur le choix à prendre. Mais à présent, elle doutait. Que décider? Était-ce raisonnable de s'enfuir si s'était pour trouver la mort..? Inconsciemment, ses doigts serrèrent de plus en plus le manche du couteau qu'elle avait en main, confuse. Cette lame serait-elle suffisante pour la protéger du danger, elle qui n'avait jamais utilisé une arme de sa vie? Le doute se mêlait lentement à la crainte, ses mains devenant moites et un frisson traversant son échine comme si la lame acérée qu'elle tenait précieusement contre elle venait de transpercer sa chaire. Elle hésitait et se fut une grave erreur car son temps était compté et au plus son esprit divaguait sur sa décision, au moins de temps il lui restait pour choisir...

Adelyn n'est pas une femme forte, pouvant accomplir les exploits des guerrières telles que les amazones ou d'autres autochtones. Non, elle était la représentation même de la fragilité, de la douceur et de la tendresse de la gent féminine. C'était sa nature et même si elle rêvait au plus profond d'elle de la dépasser, d'être celle qu'elle voulait être et non celle qu'elle était, son destin finirait par la rattraper. La preuve, elle n'avait pas voulu se résoudre à se faire abuser par son mari, alors qu'elle était disposée à faire l'amour avec cet "homme", et s'était enfuie. À peine quelques heures plus tard, comme pour lui faire payer l'affront d'avoir voulu défier la fatalité qu'il lui était imposée, elle s'était retrouvée dans une position bien plus abjecte que la première, à la merci de trois ignobles brigands assoiffés de chair et d'argents. Heureusement, Cahir était intervenu, mais si elle décidait de partir, aurait-elle la même chance...?

Celui-ci s'était agenouillé à sa hauteur et, doucement, vint essuyer l'une des larmes qui coulait sur la joue de notre demoiselle. Surprise, elle releva ses prunelles vers celles de l'ancien soldat, troublée par cette tendresse dont il faisait preuve. Comme quoi, il n'était pas profondément mauvais, juste guidé par des valeurs différentes que celles de la rouquine. Elle le laissa faire, fermant délicatement ses yeux en sentant la caresse sur son visage. Sa main était rude, puissante et, étrangement, elle était également douée d'une douceur qui perturbait imperceptiblement la jeune femme, se sentant sécurisée par cette proximité légèrement déplacée. En effet, aucun homme n'avait jamais posé sa main d'une telle façon sur elle, surtout pas un "simple" mercenaire. Mais en son for-intérieur, elle se délectait silencieusement de cette attention qui raviva son coeur d'une flamme qui semblait être sur le point de s'éteindre. E...Elle n'avait jamais senti une telle sensation de chaleur, la réconfortant, la sécurisant. Même si ce n'était guère le cas, elle avait l'impression qu'auprès de cet homme, elle n'avait rien à craindre. Un peu absurde, n'est-ce pas... Son coeur palpitait dans sa poitrine et sa respiration s'était accélérée. Ces symptômes plutôt insolites furent dissimulés par l'un des derniers sanglots qu'elle émit. N..Ne plus pleurer. Tel était le conseil de Cahir. Plus facile à dire qu'à faire mais elle préférait l'écouter. P..Pourquoi ses larmes exciteraient un homme...? C..Ce n'était pas logique! Elle ne comprenait pas mais, pourtant, Adelyn s'était tout de même calmée, retenant ses pleurs un peu maladroitement. C'était un homme et il était plus à même de comprendre Eric qu'elle ne l'était.

Trop de doutes, trop d'hésitations et distraite par l'intervention de Cahir, il n'en fallut pas plus pour condamner notre Lady à rester. Elle n'avait pas choisi assez rapidement et les dés étaient à présent jetés. Le ou les soldats étaient bien trop proches d'eux, fuir semblait donc obsolète.

Le jeune homme s'était relevé, remettant le gant dont il s'était dépourvu, puis lui indiqua de se relever, tout en précisant qu'il lui laissait le couteau. Adelyn voulu le remercier, lui faire comprendre par un regard ou même seulement un sourire qu'elle lui en était reconnaissante mais l'heure n'était pas à ça. Elle se releva difficilement, titubante, prête à rechuter sous son propre poids. La course qu'elle avait entreprit lui avait enlevé ses dernières forces et rester debout tenait du miracle. Elle était complètement épuisée, déshydratée et affamée. Déjà qu'elle n'était pas bien robuste mais avec ses facteurs en plus, il n'était pas compliqué de comprendre que notre belle rousse avait du mal à tenir sur ses jambes élancées. La demoiselle du même légèrement s'accrocher aux vêtements de Cahir pour retrouver sa stabilité et ne rien laisser paraitre à son état au nouveau venu.

Celui-ci descendit de sa monture et reconnu immédiatement l'homme qui accompagnait notre fugueuse. E..Était-ce l'un de ses partenaires? On aurait pu croire à cela mais, le timbre de leurs voix était froid, dénudé de toute forme de sympathie. Peut-être étaient-ils associés uniquement pour cette mission. Et quelle mission... Rechercher une noble Dame pour un comte lubrique et mauvais.

Adelyn ne put s'empêcher d'observer attentivement le dénommé Narcisse, sa curiosité attisée par cette nouvelle rencontre. C'était plutôt un bel homme, à la chevelure blonde et aux traits plus fins encore que ceux de Cahir. Il portait une armure bien plus sophistiquée et lourde que celle de Cahir et son regard verdâtre avait du faire rêver bien des filles... Néanmoins, si son apparence était élégante, il ne fallut pas longtemps pour qu'Adelyn puisse entre apercevoir sa prétention. Elle n'aimait pas sa façon de parler à Cahir, ni même le sourire qu'il lui lança. Tout semblait superficiel chez cet individu et la Lady n'appréciait que trop peu l'hypocrisie qui se détachait de lui. Son futur époux, se languir d'elle? A la bonne heure! Vu ce qu'elle lui avait fait, il avait surement envie de la revoir, mais pas forcement pour de bonnes raisons.

Narcisse se déplaça sur le côté et voulu s'approcher d'elle, dangereusement, mais il du se soustraire à rester à sa place. Tel un rempart, Cahir, venait de le stopper dans son avancée, s'interposant entre les deux personnages. Adelyn crut un instant qu'il voulait la protéger... A..Avait-il finalement des sentiments pour elle...? Une illusion qui fut brièvement brisé par la phrase qu'il venait de dire. Il était le premier.... Elle aurait presque pu croire qu'elle n'était qu'un gigot prisée par deux bêtes féroces. Ne se résumait-elle qu'à cela...? D'être l'objet de convoitise de l'espèce humaine..? Cela la blessa... Et si Cahir ne put voir le regard qu'elle venait de lui lancer, celui-ci était sombre et une profonde colère s'en dégageait. N'était-elle absolument rien pour lui! Comment pouvait-il un moment être aussi doux et la fois d'après si détestable! Elle s'énervait sur place, ses joues rougissantes sous l'émotion battante de l'irritation. Mais ce n'était pas la fin de son calvaire.

Si l'apatride avait pu la contrarié par ce qu'il venait de dire, ce "Narcisse" la révoltait! La partager?! Il ne méritait absolument rien de la récompense et si elle devait retourner auprès de son époux, ce n'était pas "grâce" à lui mais bien à cause de Cahir. Pendant le dialogue, elle restait muette et tenait le bras de son partenaire afin de rester debout. Ses guiboles tremblaient et son lambeau de tissu ne cachait plus que certaines parties, dont les seins et son intimité, mais laissait apercevoir suffisamment de parcelles que pour attiser le regard. Ses longues jambes étaient parfaitement dénudées, ainsi que son buste et l'un de ses flans. La robe était dans un tel état qu'on aurait pu croire qu'un courant d'air suffirait à arracher les dernières coutures .

Soudain, elle entendit une insinuation qui la fit immédiatement régir, la faisant rougir comme une tomate et la laissant sans voix (déjà qu'elle n'était pas bien bavarde...). E...Elle et Cahir..? F..Faire des "choses"... Q...Quel toupet! Quelle impertinence pour oser faire de telle supposition! J...J..Jamais elle n'oserait faire cela maintenant, comme çan avec... Cet homme. Elle était vierge et comptait le rester le plus longtemps possible. Puis, sans comprendre pourquoi, Adelyn s'imagina dans les bras de Cahir, celui-ci la regardant avec passion, ses deux prunelles se confondant avec la profondeur de l’océan la fixant amoureusement... Son cœur commença à battre plus rapidement et elle le lâcha, observant sa réaction. Il avait un self contrôle énorme. Il restait de marbre, fixant son adversaire sans répondre à cette provoque. C..Comment faisait-il!!!? Notre belle demoiselle ne savait plus où mettre de la tête et n'osait pas regarder d'avantage les deux hommes de mains d'Eric.

Toutefois, elle restait attentive à la conversation, étant donné qu'elle était le centre d’intérêt! Et à vrai dire, elle restait perplexe face à ce que Narcisse venait de dire... La former en matière de.... Queue? B..Bien sur que si qu'elle en avait déjà vu! Sa demeure regorgeait de Terranides alors des queues, ce n'était pas ça qui manquait! M...Mais pourquoi parlait-il de ça? C...Ça n'avait pas de sens! C'était peut-être évident pour celui qui connait la signification de ce mot, mais Adelyn s'interrogeait, se demandant tout simplement où il voulait en venir. Ce n'était pas un vocabulaire qu'elle employait, surtout qu'elle était complétement chaste en matière de relations sexuelles alors, comment pouvait-elle deviner qu'il était en train de parler de son membre...  Peut-être était-ce un nom de code?

La jeune femme tenta de s'approcher, cachant le couteau derrière son dos. Elle était encore bien innocente et sa réaction pouvait être assez perturbante. Un autre demoiselle se serait surement révoltée, laissant apercevoir son désaccord, mais ici... Ce n'était pas vraiment le cas!

Notre Lady était un peu hésitante, sa voix tremblante légèrement.*

"N..Narcisse...? C.C'est bien ça...?"

*Elle tentait une approche plus ou moins correcte mais n'allait pas jusqu'à lui dire qu'elle était enchantée de le rencontrer, bien au contraire. *

".. V..Vous ne nous dérangez nullement et... J..Je ne suis pas retournée."

*Adelyn essayait de se montrer plus forte qu'elle ne l'était mais on pouvait bien sentir à sa voix et à son regard qu'elle mentait. On pouvait le voir tout simplement car elle ne savait pas mentir, baissant son regard comme une enfant troublée. Candide, elle n'était pas particulièrement crédible dans son rôle.*

" Q..Qu'entendez vous par former messire...? J..J'ai beau réfléchir, je ne vois pas en quoi on pourrait me former en matière de ... Queue? J..Je ne vois pas trop de quoi vous voulez parler..."

*Elle le regardait avec ses deux perles brillantes, la tête penchée sur le côté, attendant naïvement une réponse.*

Cahir

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 13 dimanche 14 juillet 2013, 14:47:53

Tomber sur Narcisse n’était vraiment pas ce que Cahir avait souhaité. Le chevalier était un bel homme, et les femmes l’adoraient, mais il savait que cet homme était aussi dénué de tout sens moral. Son nom était bien choisi. Arrogant au possible, Narcisse méprisait tous les autres, et ne respectait aucune convention. Il était inconcevable pour lui qu’une femme se refuse à lui, et il devenait particulièrement agressif quand on s’opposait à lui. Il venait d’une puissante famille de Nexusiens, et était versé dans l’art du combat. Cahir avait du mal à l’admettre, mais Narcisse était un redoutable bretteur, ce qui ne faisait qu’encourager l’arrogance naturelle dont l’homme faisait preuve. Lui et Narcisse se ressemblaient beaucoup, même si les deux refuseraient toujours toute assimilation. En d’autres circonstances, Cahir aurait tout à fait pu devenir Narcisse, un chevalier beau, arrogant, prétentieux, fort et talentueux. Il n’était vraiment pas tombé au meilleur moment pour rassurer Adelyn, qui, malgré son âge, et le fait qu’elle avait eu avoir ses premières floraisons depuis des années, restait, dans sa tête, une jeune femme à l’innocence candide presque exaspérante. Son cas était, bien sûr, loin d’être unique. Sous l’égide de l’Ordre et des préceptes cléricaux puritains, beaucoup de femmes ne connaissaient rien du sexe, et faisaient preuve d’une ignorance affolante, jusqu’au moment des noces.

Elle restait proche de Cahir, nerveuse. Il était devenu, bien malgré lui, son protecteur face à Narcisse. Amusé, le chevalier les regardait, jusqu’à ce qu’Adleyn se désolidarise de Cahir, et n’entreprenne de se rapprocher de Narcisse. Elle était tellement belle... Sa robe déchirée ne faisait que la rendre encore plus attirante, et le regard de Narcisse louchait sans aucune honte sur le corps de cette femme, observant sa belle poitrine, ses hanches solides, cette silhouette gracieuse et magnifique. Oui, elle était belle, une créature réellement magnifique, et c’est ce qui la rendait si vulnérable... On l’avait éduqué autour de cette beauté, de cette beauté presque sacrée, sans jamais lui apprendre à se débrouiller. Devant Narcisse, elle exprimait toute sa naïveté, et Cahir avait presque envie de la gifler.

« Messire ? répéta Narcisse, avec un léger sourire. J’aime qu’on m’appelle ainsi, oui... »

Cahir était nerveux, prêt à agir. La situation risquait de dégénérer à n’importe quel moment, car les hormones de Narcisse étaient en train de parler. Il se moquait royalement de l’autorité de Grandchester, et, si Cahir n’avait pas été là, il ne faisait aucun doute que Narcisse aurait déjà violé cette femme. Il l’aurait prise contre le sol, aurait tué les brigands, puis l’aurait également défloré, regrettant que de vulgaires soudards aient pris la fleur de cette femme. Et, pour ne pas avoir d’ennuis avec Grandchester, il l’aurait égorgé, et aurait dit que les bandits l’avaient tué.

« Mais, si tu veux que je te forme, ma douce, il te suffit de demander, aucune femme ne s’est jamais plaint de mes formations... Regarde, il te suffit de t’agenouiller, d’ouvrir la bouche, et de...
 -  Narcisse ! C’est assez ! »

La main de Narcisse fut toutefois plus rapide, et attrapa le menton de la femme, forçant sa tête à se soulever. Cahir entreprit de se rapprocher, la main sur la garde de son épée, et s’arrêta rapidement.

« Cet homme a trahi son pays... Il n’est rien, il ne représente rien, et il voudrait me donner des ordres ?! Me dire ce que je DOIS faire ? Tu n’es qu’une salope, ma chérie... Et je vais te baiser. Incline-toi ! »

Il la gifla alors, et Adelyn chuta sur le sol. La lame de Cahir sortit alors de son fourreau, partant dans un mouvement ascendant vers Narcisse, du haut vers le bas. Narcisse dégaina la sienne, et les lames s’entrechoquèrent.

« Deux hommes se battant pour les beaux yeux d’une femme... On dirait un conte ! »

Cahir ne répondit pas, et récupéra sa lame, tentant d’attaquer à nouveau, mais Narcisse bondit élégamment en arrière.

« Maintenant ou plus tard, qu’importe ? Cette pute n’est bonne qu’à se faire fourrer... Et, si tu as perdu tes couilles à Ashnard, sache que les miennes sont pleinement opérationnelles. Mieux vaut moi que Grandchester, peut-être même qu’elle pourrait apprécier ça. »

Cahir ne l’écoutait pas, ne voulait pas l’entendre. Sa lame heurta à nouveau celle de Narcisse, et il tournoya sur lui-même, cherchant un autre angle. Malheureusement, le Nexusien était rapide, et envoya son pied, qui heurta Cahir au ventre. Narcisse en profita alors pour attaquer, frappant fort et vite. Les lames se heurtaient avec violence, et Cahir s’abaissa, évitant la lame qui se logea dans l’arbre. Suivant son instinct, il s’élança en avant, et son épaule heurta le ventre de Narcisse. Les deux hommes tombèrent sur le sol, et Cahir se releva, à califourchon sur lui, et envoya son poing en pleine figure. Narcisse poussa un hurlement de douleur, et cracha du sang depuis la bouche.

« Comment as-tu osé... ?! » s’étrangla-t-il.

Et Cahir osa encore. Un nouveau coup de poing fractura le nez de Narcisse, qui gémit de douleur. Cahir attrapa l’un de ses poignards de combat, leva le poing. Un éclat de la lune se refléta sur l’acier de son poignard, et il se dirigea pour l’abattre... Quand un carreau d’arbalète atterrit juste à côté de la tête de Narcisse.

« Allons, Messieurs, un tel comportement devant une dame est inexcusable. »

Surpris, Cahir releva la tête, et vit plusieurs hommes d’armes qui s’avançaient. Les soldats de Grandchester. Narcisse cracha du sang, et Cahir, en grognant de dépit, se releva, libérant le chevalier blessé.

*Dommage... Mais à charge de revanche, Narcisse...* se promit l’apatride.

Crachant un peu de sang, Narcisse se releva. Un capitaine de la garde s’avançait, et observait avec un mépris écœurant le corps d’Adelyn.

« On dirait une sauvageonne... Mais, au moins, elle est en vie. Ramenez-là. Il est temps pour elle d’apprendre que le mariage ne consiste pas qu’à profiter grassement de la richesse de son époux, mais aussi de suivre les devoirs conjugaux. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Vivre une nouvelle vie n'est jamais simple...

Réponse 14 mercredi 17 juillet 2013, 20:12:02

*Adelyn, dans toute sa splendeur, faisait preuve de la pire candeur au monde... Son impéritie au langage couramment utilisé par le petit peuple l'amenait tout droit à une situation des moins enviables! Elle ne commettait pas vraiment un crime par sa méconnaissance du monde mais sa capacité à se mettre dans des conditions dérangeantes était telle qu’on avait presque l'impression qu'elle cherchait les ennuis ! Pourquoi devait-elle absolument se montrer aussi courtoise envers un homme qui ne le méritait peut-être pas ?
Cet homme, Narcisse, avait les allures d'un beau chevalier et son sourire avait dû faire flancher le cœur de bien des Dames. C'est assez naturellement que notre petiote lui donna le diminutif de "Messire", tout simplement parce qu'il donnait l'impression d'être de sang Noble par sa prestance et son charisme. À côté de ça il y avait Cahir, beaucoup plus humble et moins abus de sa personne. S'il ne resplendissait pas autant que le beau blond à la lumière du soleil, notre demoiselle se sentait néanmoins plus proche de ce dernier et lui trouvait un charme obscur, bien plus troublant que celui du soldat.

Mais ici, elle avait fait l'erreur de se rapprocher du chevalier, se mettant à découvert.

Si la jeune femme ne supposait point qu'elle puisse être d'une manière ou d'une autre désirable aux yeux de ces individus, il était certain que sa tenue avait un côté aguicheur. Son corps était assez bien mis en valeur, même si cet effet n'avait pas été recherché, et il était extrêmement rare qu'on puisse ainsi se rincer l'œil sur la physionomie d'une Dame de la Cour, habituellement vêtue de longue robe afin de cacher leurs jambes et leurs atouts... Dans le cas s'y présent, la petiote était ravissante de fragilité et malgré le manque de tenue, la tentation de balayer du regard ses formes harmonieuses était forte...

Peut-être que cela expliquait la réaction de Narcisse...?

Adelyn n'avait rien pour argumenter une réaction aussi soudaine de la pars du jeune homme, elle en était même la première surprise! Après avoir entre-aperçu un sourire chez le chevalier, celui-ci s'était rapprochée d'elle et avança une main, tentant de la mettre sous son emprise. Le timbre de sa voix était assez méprisant et ses prunelles ne se génèrent pas pour caresser langoureusement la poitrine de notre rouquine. Le sens des mots qu'il utilisa ne parvint pas immédiatement jusqu'à l'esprit de notre naïve fugueuse qui se laissa attraper le menton sans émettre la moindre opposition. Son regard croisa celui de l'intrépide, sa bouche légèrement entre ouverte et sa respiration se faisant plus rapide.

Ouvrir la bouche? S'agenouiller...? Q...Qu'était-ce cette formation...?

Face à la réaction de Cahir qui fut d'ordonner à Narcisse de cesser ce jeu, notre misérable enfant voulu se retirer, paniquée, mais l'homme de main de son futur mari la retenait avec intensité, l'insultant et lui disant enfin clairement ce qu'il comptait faire d'elle.

Puis, d'un coup brutal, il la frappa au visage.

Adelyn n'avait pas vu la main venir et sa chute n'en fut que plus violente! Déjà qu'elle tenait péniblement sur ses guibolles alors, avec la gifle qu'elle venait de recevoir, elle s'effondra au sol sans résistance, complètement sonnée... Un bourdonnement grinçait dans sa tête et la jeune femme ressentait de plus en plus de mal à se redresser. Elle n'était plus du tout stable et une vive chaleur lui attaquait la joue, la faisant souffrir d'une douleur accablante. Aucune larme ne parvint à ses yeux tant le coup avait été puissant! La seule chose qu'elle ressentait c'était la chaleur intense qui se dégageait de la zone de contact et un sérieux vertige, l'immobilisant au sol.

La demoiselle restait figée, tétanisée. Si sa vue brouillée ne lui permettait pas de voir l'affrontement entre l'apatride et le soldat, ses oreilles pouvaient entendre le contact des épées s'entrechoquant ainsi que les paroles de Narcisse...

Il avait bien l'intention de lui ôté sa virginité, de la "fourrer" comme il le disait si bien. Et surement que cela ne se ferait pas avec douceur et passion mais avec la sauvagerie la plus primaire qu'il soit! Encore un homme qui voulait la violer... Qu'avaient-ils donc tous!? La gente masculine était-elle donc tant poussée au vice de la luxure?! Comment se faisait-il qu'en si peu de temps, autant d'hommes avaient eu l'envie de la violenter? Était-ce sa faute...? Q..Qu’avait telle donc fait pour mériter ça...?

Narcisse était vulgaire, déplacé et n'avait qu'un désir, prendre la jeune femme. Et si Cahir n'avait pas été là, surement que cela aurait été fait depuis longtemps.

Ce dernier c'était jeté tête baissée pour la protéger, elle qui n'était absolument rien pour lui, elle qui avait même été plutôt désagréable en lui faisant moult reproches. Le mercenaire la défendait, au périple de sa vie.

Adelyn était couchée sur le dos et ses prunelles pétillantes observaient la scène d'un air horrifié, complétement perdue! Immobile, elle était incapable de faire quoique ce soit dans sa situation et la seule chose qui s'imprégna dans ses pensées fût qu'il fallait que Cahir remporte cette bataille... Pas seulement pour sa propre vie, mais également car elle avait peur. Peur de perdre cet homme si courageux, si chevaleresque. C'était normale de la défendre, lui semblait-il, mais le jeune ténébreux était le seul à l'avoir fait. A deux reprises déjà... C'est que, finalement, il devait être bon. Il y avait surement d'autres possibilités qu'il agisse de la sorte mais s'était la seule que retenait notre rouquine.

Ses yeux brillants de milles éclats observèrent le combat et au fur et à mesure que Cahir prenait de l'assurance, jusqu'à finir par coller un poing au visage de Narcisse, au plus la demoiselle commençait à le regarder différemment.

Il aurait pu la violer avec son confrère mais il ne l'avait pas fait. Il était véritablement son sauveur... Il allait la remettre à Grandchester c'était un fait mais c'était plus fort qu'elle, Adelyn le trouvait remarquable et était admirative devant sa force et sa bravoure.

Puis, soudainement, elle entendit des bruissements derrière elle et se retourna subitement, interpelée. Qu'elle fut sa surprise lorsqu'elle remarqua une dizaine d'homme de la garde du Lord! Certain visage lui était familier... La belle avait été si captivé par Cahir qu'elle n'avait remarqué le tambourinement des sabots des chevaux sur le sol! Le chef de la garde se mit alors à parler d'une voix forte, impérial, n'acceptant aucune contestation, s'adressant directement aux deux combattants, les remettants à l'ordre.

Puis, tout de suite après, il tourna son regard et dévisagea notre protagoniste. Il venait d'arriver que notre donzelle l'abhorrait déjà. Son air supérieur l'insupportait et il avait très nettement un côté misogynes qu'il ne cachait nullement. Les devoirs conjugaux... Ce qu'il ne fallait pas entendre! Non seulement, elle n'avait encore jamais profité des biens du Lord, mais en plus, il fallait qu'elle soit douce et aimante! C'était injuste!

Les insinuations qu'il proférait à son encontre l’indisposaient et Adelyn était outrée d'être ainsi comparée à un parasite, ne cherchant que le profit. Qui était-il pour la juger de la sorte!?

Elle lança un sombre regard au commandant, avant de s'apercevoir que la plupart des gardes la regardaient avec un sourire aux lèvres. Q...Qu'avaient-ils tous à l'observer ainsi...?

Immédiatement, par réflexe, elle baissa son regard afin de voir ce qui n'allait pas. Et c'est ainsi qu'elle se rendit compte que tous ces hommes étaient en train de se rincer l'œil sur elle, ses vêtements dans un état pitoyable. Elle releva ses yeux, entendant certains rires discrets avant de rougir furieusement. Quelle honte.... A..Aucun homme ne l'avait vu auparavant et ici, une dizaine d'homme la contemplaient allègrement. Elle voulut se cacher, ne plus supporter cette ridicule situation mais c'était impossible. La seule chose qu'elle trouva à faire fut de replier ses bras contre sa poitrine, dissimulant tant bien que mal ses formes.

Elle voulait partir, ne plus subir les moqueries de ces gens et pouvoir enfin se reposer... Mais ce n'était pas pour maintenant.

Le chef de la garde fit un mouvement de sa main tout en ordonnant à ses hommes d'aller l'attacher, pour éviter toute tentative de fuite. Le château de Grandchester était plutôt loin et mieux valait-il ne pas la perdre en route.

La belle rousse tourna son visage vers Cahir, inquiète. Il était évident qu'elle ne pouvait plus choisir de partir mais ce n'était pas tant ça qui l'effrayait. A vrai dire, vu ce nouvelle épisode avec Narcisse, une idée lui trottait dans la tête, n'ayant plus confiance en personne sauf en l'apatride.

Qu'allaient faire ces hommes d'elle? L'emmèneraient-ils directement à la demeure de Grandchester ou bien se permettraient-ils de lui faire subir "certaines choses" avant. Décidément, elle n'était pas rassurée.

Alors que trois soldats s'avancèrent vers elle, Adelyn recula tout en trébuchant. Elle n'avait plus beaucoup de force et une telle maladresse fit rire certains soldats, la trouvant surement pathétique. E..Elle était consciente qu'elle ne parviendrait à rien alors, prise de panique, elle s'adressa directement au capitaine des troupes, sans vraiment réfléchir.*

"C...Capitaine! I...Inutile de m'attacher....! J..Je n'ai pas vraiment le choix mais... J..Je viendrais avec vous sans sourciller à une condition. Si vous acceptez... S..Soyez certain que je ne vous ferais aucun tord et... Et je dirais du bien de vous au Lord!"

*Les soldats s'étaient arrêtés et l'homme semblait intrigué par la proposition qu'elle avait à lui faire. Il fallait dire que ce n'était pas le faites de ne pas l'attacher qu'il l'intéressait (vu qu'il était fort probable qu'elle ne puisse pas fuir dans son état) mais plus la deuxième partie du marché.*

"Et bien Parle!"

*Tous étaient silencieux, tandis que notre petiote baissa son regard, réellement intimidée par la situation. Puis, elle releva son visage, tout en tournant ses yeux vers Cahir qui se trouvait non loin d'elle.*

"J...Je désire être raccompagnée par ce jeune homme... Q..Que ce soit lui qui se charge de me surveiller."

*Du regard, elle désigna Cahir, ses bras trop préoccupée à cacher sa poitrine. La jeune fille était consciente que ce n'était pas forcément très raisonnable mais au moins, elle se sentirait en sécurité.*


« Modifié: mercredi 17 juillet 2013, 22:25:43 par Adelyn Crawford »


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