Pas un nuage, les gens sortent dans la rue, le visage éclaircit par un sourire, les oiseaux chantent à l'unisson, une mélodie qui sonnent aux oreilles comme une douce symphonie, bref, une journée de printemps ensoleillée parmi tant d'autre, enfin, sauf que pour celle-ci je m'étais prévue un petit repos bien mérité. Il va sans dire que vacances rime avec voyage et lors d'une de mes traque, j'étais passée rapidement par une grande ville campagnarde à l'architecture dites "japonaise". Cette cité du nom de "Tahô", se trouve à proximité de la vallée d'Ancarla, vallée pleine de mystères, mais les rumeurs sur cette région ne m'intrigue pas autant que les célèbres sources chaudes de Tahô. Quelques heures route, raccourcie grâce à mon pouvoir et j'allais enfin pouvoir me prélasser dans la tranquillité et l'harmonie, enfin.. c'est ce que je pensais.
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Arriver à Tahô en plein Après-midi, exténuer par le voyage, je ne cherchais qu'un endroit où me reposer, mais je ne trouvais que porte close, maison, magasin et même auberge, ou les gens avaient fuit ou ils étaient clôturés chez eux. Seul le poste garde ne semblait pas avoir été déserter, il avait même l'air animé. Les gardes couraient dans tous les sens, arborant leurs armures en fer, armes à la main, ils seraient sur le pied de guerre qu'ils ne seraient pas équiper autrement.
« Je peux vous aider citoyenne ? »
Cette voix grave et autoritaire provenait d'un homme à la barbe épaisse et aux cheveux grisonnant, assis derrière un bureau, non loin de là où je me trouvais, il ne semblait pas affecter pas l'affolement de ses collègues. Il continuait de me fixer, attendant une réponse.
« En réalité, je ne suis pas d'ici.. »
« Oh ! une touriste.. et en quoi puis-je vous aider ? »
Confiante de moi, le sourire aux lèvres et la main posée sur mon holster, je le fixais à mon tour avant de lui répondre clairement.
« Je pensais que ce serait plutôt moi, qui vous pourrait vous être utile.. »
Un rictus.. même s'il essayait de cacher son soulagement, n'importe qui aurait pu remarquer le relâchement de ses muscles, dû à son stress qui venait de chuter. Quel que soit son problème, il devait penser que j'en étais la solution et c'était peut-être vrai.
« Une mercenaire.. écoutez, je n'ai pas l'habitude d'engager des gens comme vous pour les problèmes de la région mais, je n'ai pas le choix .. - Il pointa du doigt un homme encapuchonner, assis sur un banc un peu plus loin, la tête engouffrer dans ses mains. - .. cet homme vous expliquera tout. »
« Compris mon général ! A vos ordres mon général ! »
C'est sur ces paroles taquines que je me dirigeais en souriant vers l'homme qui devait, sans doutes, me parler de la récompense, la chose qui me rendait la plus optimiste. L'homme en question ne ressemblait en rien à un garde, dans son vieux manteau en toile, peut être un fonctionnaire. Me positionnant droit devant lui, les mains sur les hanches, je fis un raclement de gorge pour attirer son attention, ce qui fonctionna.
« Il parait qu'il y a des soucis dans la région, je peux arranger ça.. moyennement finance, bien sûr. »
L'homme releva brusquement la tête vers moi, les yeux emplis de joie et soulagement. Sans dire un mot, il releva une partie de son manteau pour prendre une bourse attachée à sa tunique.
«I..il y a quatorze pierres précieuses là dedans, des améthystes et même deux rubis, elles sont à vous si vous m'aidez ! »
* Douze améthystes et deux rubis !? Mais c'est pour ainsi dire une petite fortune et tout ça pour moi.. Il doit y avoir un piège. *
Le sourire en coin et l'expression de méfiance qu'on pouvait lire sur mon visage, fit répondre l'homme avant même que je ne lui pose la question.
«Je sais ce que vous vous dites, mais ne vous inquiétez pas, je laisserais cette récompense aux gardes pour qu'ils vous la remettent à votre retour et pour ce qui est du travail.. Vu votre équipement, cela devrait être facile, ce n'est qu'une seule cible à éliminer, une sorcière. »
Tout ce remue ménage et cette récompense pour une seule cible, cette sorcière ne devait pas être si facile, mais heureusement j'avais emportés dans mes bagages mon fusil de précision, adepte de la magie, noire, blanche ou autres, une balle en pleine tête et tous les sortilèges du monde ne pourrait pas la sauver.
« Très bien, j'accepte ! Mais avant, dites m'en plus sur elle.. »
Le visage de l'homme était bloqué entre joie et remords, il se mordit la lèvre presque à sang avant de me répondre.
« Celle que je vous demande de tuer.. e-elle se dit notre sauveuse, notre gardienne.. La maîtresse des poupées, elle est celle qui protège la vallée d'Ancarla, mais en réalité, elle nous emprisonne plus qu'autre chose. J'ai une fille de deux ans, je ne veux pas l'élever dans cette atmosphère de crainte et de folie... »
Il m'expliqua tout ce qu'il savait sur elle, où elle habitait et quels étaient ses pouvoirs. Une magicienne qui crée des poupées et les contrôles.. ou quelque chose comme ça. Serrant la main de l'homme en signe d'accords, je pris mon fusil de précision de ma valise, laissant cette dernière sur place pour ne pas être encombrer. Il ne me restait plus qu'à trouver cette diabolique maitresse des poupées et la tuer, ce sera bon pour mon karma.. et mon porte-feuille.