Et hop ! encore une qui avait succombé. Shlylayll exultait. Décidément, cette époque est bénie (en un sens...). C'est incroyable le nombre de gens suivant aveuglément leurs bas-instincts. Jamais il n'y en avait eu autant. Comme cette femme, allongée sur le lit de la chambre d’hôtel.
En fouillant un peu dans sa tête, l'incarnation perverse avait retracé grosso-modo son parcours : élève modèle, jamais de petit copain, grande école, employée sérieuse. Et maintenant, la trentaine, toujours pucelle. Enfin, elle l'était encore il y a une heure, maintenant c'est fini. La dame dînait au restaurant de l’hôtel, simple repas lors d'un voyage d'affaire, mais à force de voir des couples se bécoter, madame en avait eu marre et avait filé dans sa chambre. Trente ans, toujours vierge, on a envie que ça change, mais on a peur et on n'ose pas... Jusqu'à ce qu'une certaine entité se matérialise et y mette son grain de sel.
En compagnie de Shlyylayll, la femme venait de rattraper au moins douze années de sa vie. Baisers, caresses, cunni et analingus, fellation, coït et sodomie, tout le répertoire du sexe de base y était passé. La pauvre (enfin, façon de parler) reposait maintenant sur les draps, lesquels étaient imbibés de sperme et de cyprine. Et la manifestation lubrique savait que, dès le lendemain au soir, cette feu coincée se mettrait en chasse d'un pénis. Un peu plus de luxure, un peu plus de puissance, opération gagnante !
Shlylayll s'étirait devant la baie vitrée, se fichant complètement d'être nue et des gens de l'immeuble d'en face qui reluquaient ses formes, quand elle sentit une forte psyché de luxure s'approcher. Curieuse, elle guetta dans toutes les directions, voulant en connaitre la source.