Le sommeil d’une neko pouvait être long, et Luna s’était profondément endormie, un sommeil mystérieux, où elle revoyait Maîtresse Alaunriina en train de lui faire sauvagement l’amour, avant de s’imaginer dans une espèce de phare au-dessus d’un océan rouge. Elle rêvait paisiblement, les tentacules s’engluant contre son corps, mais son sommeil finit par se terminer. Lentement, péniblement, Luna rouvrit les yeux, et sentit l’odeur si agréable de la forêt. Comme Yehaël l’avait soupçonné, Luna ne se rappelait plus du tout de son séjour en Enfer, mais elle se rappelait de la dame aux tentacules... Que faisait-elle ici ?
« Nyu ? » s’étonna-t-elle en clignant des yeux.
Que lui était-il arrivé ? Où diable était-elle ? Les questions se bousculaient dans la tête de la neko, qui frissonnait au contact des tentacules contre elle. Elle en avait utilisé un comme oreiller, et, en tournant la tête, elle reconnut le beau lac où cette femme tentaculaire était sortie. Cette dernière dormait, visiblement, et Luna se rappela alors avoir bu la tasse... Son esprit ne pouvant s’imaginer avoir été en Enfer, elle comprit qu’elle avait du tomber dans le lac, et qu’Ampharia l’avait sauvé. Luna la regarda, louchant sur ses gros seins. Elles étaient contre le tronc d’un grand arbre avec de longues branches vertes, et la mystérieuse dame à la peau violette dormait paisiblement. Luna s’arracha peu à peu à ses tentacules, sentant ces derniers glisser contre elle, filant le long de ses fesses, provoquant en elle des frissons délicieux. Sa queue caudale glissa également le long d’un tentacule, et des ronronnements s’échappèrent alors de son corps. Curieusement, alors qu’elle avait risqué la noyade, Luna se sentait bien. Terriblement bien, même... Si bien qu’elle se mit sur ses quatre pattes, sa queue virevoltant de gauche à droite, en observant Ampharia. La belle s’était assoupie contre l’arbre, et, à en juger par la position du soleil, on était encore en plein après-midi, même si ce dernier touchait à sa fin.
Luna se rapprocha un peu d’elle, reniflant sa belle odeur, glissant son nez contre ses seins, et aventura sa langue dessus, glissant le long de cette étrange texture noire. Cen’était pas du cuir, ni du latex, et elle devait admettre que ça la surprenait. La peau d’Ampharia était assimilable à quelque chose qu’elle connaissait, mais ça... Ce n’était pas désagréable, un peu gluant et collant, et évidemment très humide, et Luna continua à lécher chacun des seins d’Ampharia, se mettant un peu contre elle. La langue de Luna était, comme ses narines et ses oreilles, des éléments très importants pour elle, pour lui permettre de se repérer. Là où ces imbéciles d’humains comptaient surtout sur leur vision, Luna, elle, privilégiait son nez et sa bouche.
« Hum-hummm... C’est curieux... »
Elle léchait cette texture sans relâche, sentant les frissons continuer dans son corps, ainsi que les vibrations, puis embrassa ensuite Ampharia dans le cou. Jadis, quand elle servait Maîtresse Alaunriina, cette dernière avait pris l’habitude de la prendre dans son sommeil, et, parfois, Luna lui rendait la pareille. Maîtresse Alaunriina lui disait qu’elle était son réveil, et, à partir d’une certaine heure, Luna devait venir la réveiller. Si elle oubliait, Maîtresse Alaunriina était très cruelle. Elles faisaient alors violemment l’amour, lorsque Luna avait réussi à la réveiller. Avec Ampharia, Luna était en train de faire la même chose. Elle était si belle quand elle dormait... Et cette texture enivrante avait passablement excité la petite neko, qui alla embrasser Ampharia sur les lèvres.
« Hum... Vous êtes si belle... »murmurait-elle.
Elle se blottissait contre lui, ronronnant chaudement. C’était marqué dans sa tête. À chaque fois qu’elle se réveillait, elle faisait l’amour. À force, son inconscient avait fini par modeler ça. Dès lors, à chaque fois que Luna se réveillait, elle avait envie d’un câlin.
Un gros câlin.