Il n'aimait pas la terre, non pas qu'il n'aime pas les gens mais la façon dont le monde tournait ne lui convenait pas, ou du moins plus. Personne ne reconnaissait le passé pour ce qu'il était et ce n'était qu'une seule chose, une partie de temps perdue dans une salle de classe, ça entrait par unhe oreille, ça sortait par l'autre. Récemment, il s'était rendu en France et avait été ferra, absolument scandalisé et révolté, il avait fui sur terra et avait mis des mois à accepter de revenir sur terre pour comprendre le nouveau monde qui avait été le sien autrefois...
Il avait débarqué à Seikusu pour un nouvel essai, cette fois-ci, pas de questions historiques lou quoique ce soit. Il se contentait d'errer. Ses péripéties sur Terra lui avait fourni une somme d'argent plus que coquette qui lui permettait de vivre aisément dans un loft qu'il avait aménagé dans le style du XVIème siècle. Notamment sur les murs, où il avait mis de la toile de jute. Il avait réussi à s'en fournir assez pour tout l'appartement, mais du mobilier, voilà bien quelque chose qu'il aurait apprécié. Mais il n'en avait pas assez.
Le dragon avait eu du mal à trouver ce qu'il cherchait ou du moins, il avait eu du mal, là, il était en route dans un taxi (des fiacres sans chevaux, incroyable n'est-ce pas!), pour se rendre sur les lieux d'une vente aux enchères. Il avait ces tenues très chics modernes, un costume noir avec une chemise blanche dessous, il se sentait engoncé dedans, mais bon, c'était ainsi qu'on avait l'habitude de s'habiller désormais. La casaque lui manquait...
Il s'agissait d'une vente aux enchères donnée par une madame Saint-Ange. Un lien avec Celia Saint-Ange ? Peut être, c'était intéressant. Il s'assit avec les autres, achetant plusieurs meubles d'un goiut des plus exquis, avant qu'arrive un dernier lot, un lot qui le fit sauter au plafond. En effet, la jeune femme qui présentait les enchères, une sous-fifre rien qu'à la posture il le devinait, une vulgaire roturière. Lui, il était tellement mieux que cela !
« Et vient maintenant notre dernier lot, il s'agit de deux lettres d'époque, adressée à Madame Saint Ange par le comte de Rochefort, chef de la garde du Cardinal de Richelieu, très bien conservée, la mise à prix commence à vingt millions de yens. »
Immédiatement, Armand surenchérit, hors de question de passer à côté de ces lettres, c'était un souvenir qu'il pourrait chérir. Certes elles n'étaient pas adressées à sa personne, mais il s'agissait aussi de quelque chose qui l'intriguait. Il voulait savoir, même si cela n'aurait plus de conséquences aujourd'hui, il se demandait ce que ce fourbe Rochefort...
Les enchères montaient, mais finalement Armand Saint André obtint les lettres. Puis il quitta la pièce. Allant demander à un membre du personnel à rencontrer la propriétaire des lieux. Il devait savoir s'il y avait d'autres effets personnels de Celia... douce Celia, belle Celia.