Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Nouvel ordre, retrouver l'ESPer [Armand Saint-André]

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Améthyste

Humain(e)

- Amenez-moi Améthyste ! Tout de suite.

L'ordre avait résonné dans la pièce richement garnie. Le cardinal chauve n'avait pas l'air d'avoir envie de rire. En réalité, il avait cet air au quotidien depuis que la dite Améthyste avait refusé ses avances. Elle prétextait à chaque fois qu'elle avait déjà subi la purification et que, maintenant qu'elle servait l'Ordre Immaculé, elle n'avait plus besoin de se faire purifier, ce à quoi le cardinal n'avait pas trouvé argument assez convainquant pour la faire se coucher. Ce n'était pas tant ça qui l'avait mis de mauvaise humeur, c'était plutôt la nouvelle d'un nouvel être aux pouvoirs surnaturels. Une nouvelle engeance du mal selon lui.

Le garde ne se fit pas prier, il fit un salut au maître des lieux et sortit de la pièce. Le bruit de son armure cliquetante se répercutait contre les murs du couloir qu'il emprunta, annonçant ainsi son arrivée aux personnes un peu plus loin. Malgré que l'ordre fut crié, le soldat ne présentait aucun signe d'empressement, il se contentait de marcher à une allure normale. Son calme cachait la nervosité de son supérieur. Une fois arrivé devant la porte qu'il désirait, il s'arrêta et soupira. Autant son patron était expressif, parfois un peu trop, autant la femme qui se trouvait dans la chambre face à lui pouvait se montrer froide, distante et très peu expressive. Il partait d'un monde pour aller au parfait opposé. Il ne savait pas trop lequel choisir mais, au final, il ne faisait que l'escorter jusqu'au cardinal.

Il leva alors une main et l'approcha pour frapper que la porte s'ouvrit pour laisser place à la silhouette de la dite Améthyste. Il resta ainsi sans bouger pendant plusieurs secondes alors que la danseuse le regardait droit dans les yeux sans sourciller. Elle ne souriait pas, comme à son habitude, ne parla pas plus. Elle restait juste là à le regarder et à attendre qu'il daigne prendre la parole. Après s'être repris, il s'éclaircit la gorge avant d'articuler.

- Monseigneur le cardinal veut vous voir prestement.

- Bien, j'arrive tout de suite.

Ce sont les seules phrases qui furent échangées devant la chambre. La danseuse sortit, ferma la porte sans prendre la peine de tourner la clé dans la serrure et emboîta le pas au garde. Tout le long du chemin, elle resta silencieuse, laissant voguer ses pensées. Elle savait déjà pourquoi le cardinal voulait la voir, pourquoi il l'avait faite appeler. Une mission. De quelle nature, ça elle ne le savait pas mais elle le saurait bien assez tôt. Une fois devant les doubles portes en acier, le soldat se plaça sur le coté et ouvrit l'une des portes, pas totalement, juste assez pour laisser passer l'agent spécial. Elle se tourna vers lui, le salua en remerciement et entra avant que la porte ne se referme derrière elle.

- Vous vouliez me voir ?

- Oui, approchez. Nous avons une nouvelle mission pour vous.

Améthyste s'avança alors et s'installa à la table du cardinal qui semblait s'être calmé depuis le départ du garde.

- Voilà, nous avons repéré une autre engeance du démon dans les rues de Nexus. Nos services de renseignements nous précisent qu'il s'agit d'un être capable de se régénérer. Ne le prenez pas à la légère, je sais que vos armes tuent les vampires et autres choses mais pensez à prendre de l'obsidienne pour calmer ses pouvoirs, nous ne voudrions pas qu'il vous arrive quelque chose.

Il lui tendit alors un dessin de l'homme qu'elle devait retrouver. Il semblait assez beau et de bonne famille au vu de sa tenue... Tout cela n'était, bien évidemment, qu'un croquis mais il devait se baser sur une réalité très approchante. Améthyste le mémorisa et rendit la feuille à son supérieur avant de se lever et de se diriger vers la sortie.

- Soyez sûr que je le retrouverai. Que Dieu vous garde.

Quelques temps plus tard, elle se retrouvait dehors. Sa tenue était sobre, pour une fois. Un pantalon large, un pull et toujours ses broches dans ses cheveux. A son coté droit pendait un sac de cuir brun dans lequel reposait une pierre d'obsidienne, juste au cas ou. Elle mit du temps à chercher, observant les passants à chaque coin de rue. Aucun signe de l'homme jusqu'à ce qu'elle remarque un chapeau par-dessus de longs cheveux châtains. C'était lui, elle reconnaissait le couvre-chef. Elle se mit alors à le suivre, discrètement. L'attaquer ici, en pleine foule n'était pas pour le mieux, elle devait agir discrètement... Surtout si c'était un ESPer. Elle ne pouvait pas se permettre de faire savoir à l'Ordre qu'elle l'épargnerait s'il se montrait coopératif.

Armand Saint-André

Créature

Re : Nouvel ordre, retrouver l'ESPer [Armand Saint-André]

Réponse 1 lundi 29 avril 2013, 12:18:54

Notre cher Armand, chevalier de Saint-André aimait les villes autant que les campagnes, comme partout, il y avait des bons points et des mauvais points, certes, mais l'avantage des villes, c'était l'abondance de travaux pour un homme d'épée honnête, oui, honnête, ou un espion habile. Il était les deux et savait qu'on payait très cher pour ses services. Surtout un homme qui, comme un lézard -de manière bien plus rapide – pouvait se faire repousser un bras comme ça, avec autant de difficulté que de se curer le pif avec le doigt – même s'il n'était pas du genre à faire ce genre de choses !

 Il avait possiblement trouvé un travail pour un bon mois, une caravane de chercheurs partaient dans le nord dans une quinzaine de jours et un garde du corps était apprécié par eux, ou plutôt par une, il s'agissait d'une femme aux checveux platines qui l'avait recruté pour son compte, pour être son garde du corps, et non, il ne garderait pas de trop près...

Mais avant d'accepter chaque mission il se renseignait sur ses clients et aujourd'hui, il était ici pour ça. Toutefois, il y avait un détail qui gênait quelque peu la mise en exécution de ce qu'il avait prévu : Il se sentait épié... une odeur lui harcelait les narines, une odeur qui était légèrement relevée, mais délicieuse tout de même. Il ne savait pas d'où elle venait, mais si elle restait en permanence dans le coin, bien que parfois elle dut être sous le vent car il la perdait brutalement pour la retrouver quelques pas plus loin, c'était qu'il devait être suivi !

Il n'était pas habitué à se sentir comme étant une proie, étant un prédateur par nature, il le supportait difficilement... c'était difficile d'accepter l'inversion des rôles. Il devait semer la personne qui le suivait. Il ne devait dévoiler en aucun cas ses contacts, et s'il n'arrivait pas à les semer, il fallait être d'accord sur un point très simple :  il ne méritait pas les tarifs que l'on lui versait.

Il huma l'air à pleins poumons avant de se mettre à flâner, comme s'il n'avait remarqué, sauf qu'il essayait lui même de localiser à l'odeur la personne, mais il avait beaucoup de mal, énormément de mal. Il tourna au coin d'une rue, puis dune autre, faisant passer son poursuivant par toutes les petites rues qui formaient un véritable dédale urbain. Il ne cherchait pas à semer la personne qui l'avait pris en filature, il cherchait juste à se rendre dans une petite rue bien discrète où il pourrait tendre un piège...

Ah l'y voilà, il entra dans un cul de sac, et, comme un lézard, il se laissa monter au mur, attendant que le fileur ou la fileuse, entre pour sauter dans son dos et s'exclamer, d'une voix douce :

Quand on suit quelqu'un, on fait en sorte de rester sous le vent, question d'odeur !

Il porta la main à sa hanche contre laquelle reposait sa lame, fine et souple et pourtant mortelle, qui avait le don de lui permettre de s'affirmer davantage face à ses opposant, la poignée était délicatement ouvragée et correspondait à sa main, elle était faite sur mesure ! Il saisit avec douceur cette poignée pour tire la lame de son fourreu et se mettre en garde, impeccablement, dans des mouvements fluides et efficaces.

« Avec qui ai-je le déplaisir d'avoir affaire ?

L'homme était hébété, il ne comprenait pas. Un mec venait de le menacer d'une épée...

« Heu... mais non, je.... je me promenais c'est tout, je ne vous suivais pas.... »

Son odeur lui vint aux narines, ce n'était pas la bonne personne.... il était piégé... à son propre jeu...

Améthyste

Humain(e)

Re : Nouvel ordre, retrouver l'ESPer [Armand Saint-André]

Réponse 2 mardi 30 avril 2013, 13:36:39

La filature suivait son cours, doucement mais sûrement. Elle était sûre que c'était son type, l'inconnu qu'elle devait faire disparaître. Il ne semblait pas l'avoir remarquée et elle le pensait jusqu'à ce que son trajet change bizarrement. Il arpentait les ruelles, déambulait dans le dédale que formaient les ruelles des bas-quartier. En le remarquant, elle se savait repérée mais à quel point, elle ne savait pas. Ce genre de personnes, avec un contrat sur la tête se font méfiants, surveillant leurs arrières presque toutes les dix secondes mais lui, ne s'était pas retourné une seule fois. Il regardait dans des surfaces réfléchissantes pour couvrir ses arrières ? C'était astucieux mais peut-être pas mis en place. Il avait peut-être une autre astuce.

Dans les ruelles, Améthyste changea un peu sa technique, le repérage était beaucoup plus facile que dans la foule et elle devait se faire encore plus discrète. Autant pour l'Ordre Immaculé que pour cet homme. Se faire repérer maintenant, c'était mettre tout son plan à la poubelle et devoir tout recommencer. Elle ne pouvait pas se le permettre, elle ne pouvait pas revenir onze années en arrière juste parce qu'elle ne s'était pas montrée à la hauteur de ses talents. Silencieuse, furtive, elle était presque devenue une ombre dans les ombres. Elle échangea son pull contre un manteau rapiécé dieu sait combien de fois et le mit, recouvrant son sac battant son flanc. Le pouilleux fut fort content d'avoir un nouveau vêtement bien plus chaud que son vieux manteau usé et voulut remercier la femme qui le fit taire immédiatement. Elle savait combien son geste faisait plaisir mais ne voulait rien entendre.

Après lui avoir fait comprendre qu'il devait se taire, elle continua jusqu'à ce qu'un homme la dépasse. Quand on veut être discret, on ne marche pas à la vitesse normale, on fait attention au poids que l'on met dans ses pas, au moindre bruit pouvant vous trahir. Ainsi, elle se cala contre un mur lorsqu'elle entendit le bruit de métal d'une arme sortie de son fourreau.

« Avec qui ai-je le déplaisir d'avoir affaire ? »

« Heu... mais non, je.... je me promenais c'est tout, je ne vous suivais pas.... »

Là, elle n'avait plus de doutes possibles, elle savait qu'il se sentait épié mais ne savait pas par qui. Comment avait-il fait ? Il avait certainement un truc, des comparses dispersés ça et là pour lui dire que quelqu'un était derrière ? Alors ils auraient un système de signes désignant un homme ou une femme, c'était le minimum... Sauf s'ils ne sentaient pas la sécurité de la chose. Elle vit l'homme qui l'avait précédemment dépassée repartir et s'assura une dernière fois qu'elle n'était pas suivie, elle aussi. Rien, personne... Elle saisit l'occasion pour taper deux fois dans ses mains et se décoller du mur pour s'avancer dans le cul de sac.

- Permettez moi de me présenter, Améthyste. Pour le déplaisir, nous verrons quand vous aurez écouté ce que j'ai à vous dire, monsieur Saint-André.

Elle l'avait fait, elle l'avait dit, son nom. Ça, c'était l'accroche, la sécurité d'avoir son attention.

- Écoutez, en restant ici, vous risquez votre vie. L'Ordre Immaculé en veut à votre vie, c'est d'ailleurs pour ça que je suis là. Ils m'ont dépêchée pour vous assassiner mais je n'en ferai rien... Pas si vous ne faites rien à votre tour.

Elle laissa un moment de silence, un moment pour que son interlocuteur assimile les informations qu'elle venait de lui transmettre.

- Vous devez vous demander pourquoi je ne vous attaque pas. Ce n'est pas mon but, je suis à leurs ordres pour les détruire. Alors, qu'en dites-vous ? Je vous laisse partir et vous ne vous faites pas repérer pour quitter cette ville.

Armand Saint-André

Créature

Re : Nouvel ordre, retrouver l'ESPer [Armand Saint-André]

Réponse 3 mardi 30 avril 2013, 19:55:16

 Il avait été piégé où il s'était trompé... mais comment se tromper d'odeur, ce n'était pas possible ! Apparemment si, cet homme avait deiux parfums sur lui que ne portaient pas la personne qui l'épiait, la rose et le musc, deux parfums trop différents pour appartenir à la même fgemme, ainsi, il était chez l'une et allait chez l'autre d'une manière qu'il voulait ou croyait discrète... et cette odeur avait échappée à ces deux femmes ? Alors qu'elle ne se plaignent pas d'être trompées.

Mais l'odeur persistait, aussi, il savait que la personne était là, pas loin, très proche même. Il laissa partir l'impudent et renifla ostensiblement pour essayer de deviner d'où venait l'odeur. Il n'eut pas la peine d'en faire plus, elle se signala d'elle même, d'un léger applaudissement très court. Au moins, d'une certaine manière, elle était bonne joueuse. Elle avait compris qu'il savait qu'il était suivi et avaitdécidé de se montrer avant qu'il ne la découvre. C'était une bonne idée. Et très habile, ainsi, elle gardait contenance et montrait une forme d'honnêteté qu'elle n'aurait pas eu en continuant de se cacher, un moyen de ne pas avoir de désavantage.

Son nom était étrange celui d'une pierre, bon au moins, si elle n'avait pas le nom d'une pierre précieuse, cela éliminait les filles de joie.... oui, il n'y avaient que les filles de joie pour porter des noms comme saphir ou rubis... mais amethyste, non, là, ça sortait de l'ordinaire et en même temps, c'était trop long pour qu'on l'oublie facilement...

Le déplaisir était là, mais devant le beau sexe, il se força tout même à effectuer une légère courbette avec un sourire sur les lèvres, forcé, le sourire. Il n'était pas un goujat, ni un malpoli, lui, au moins, il avait de l'éducation... il ne suivait pas les gens ainsi et se préentait à eux avec toute la décence nécessaire, chose qui n'étit apparemment pas le cas de son interlocutrice.

Le reste n'était pas banal... le coup de l'assassin qui ne veut pas assassiner, ce n'était pas piqué des vers... Il eut un sourire, sincère, sincèrement amusé. Il s'agissait d'une mauvaise farce. L'ordre immaculé, ben voyons... une bande de fanatiques sans le moindre intérêt, sans la moindre valeur... et elle elle se présentait là, à découvert, clamant ses objectifs qui lui auraient coûté la vie... et il devait acquiescer, faire profil bas et s'en aller la queue entre les jambes, comme un animal, ou en laissant sa queue se conviulser derrière lui, comme un lézard.... hors de question, il avait de la fierté, un minimum de fierté qui n'était pas négociable !

« Allons madame, cessez de vous moquer je vous prie, je n'ai déjà guère confiance en vos propos, ce n'est pas en me parlant de cela que vous allez faire grimper votre côte. Car quand bien même vous auriez raison, pensez vous que l'on puisse fuir toute sa vie ? Et peut-on vraiment considérer cela comme une vie ? Je ne crois pas madame. »

Il sourit et eut une légère inclinaison du buste.

« L'ordre ne recrute que des fanatiques, et si vous pensez ce que vous dites, ce dont je doute fort, alors vous n'êtes pas plus fanatique quie moi, dans ce cas, vous ne servez pas l'ordre. De plus, quelle piètre assassin se serait fait repréré il y a plusieurs heures de cela ? A votre avis madame, pourquoi ai-je pris les ruelles ? Pourquoi savais-je que l'on me suivait ? Peut être parce que votre odeur persistait tout le temps. Quand vous filez quelqu'un que vous ne connaissez pas, masquez votre odeur. Votre fragrance est certes délicieuse,mais trop remarquable dans une ville comme celle là... »

Petite leçon de filature pour les nuls... mais bon, revenons sur une note plus agréable.

« Néanmoins, madame, imaginons que je prenne votre parole sans la mettre en doute. L'ordre me cherche et veut me faire assassiner, y a-t-il un seul endroit au monde si ce n'est dans la tombe où je puisse être en paix ? »

Améthyste

Humain(e)

Re : Nouvel ordre, retrouver l'ESPer [Armand Saint-André]

Réponse 4 mercredi 01 mai 2013, 15:03:19

Diable, qu'il avait raison. Les paroles sur les fanatiques lui était un coup porté en plein cœur. Elle le pensait, c'était sa façon de penser depuis qu'elle les avait rejoint et ça lui donnait une impression étrange de voir que quelqu'un de l'extérieur lui dise ça en face.

- Vous avez raison, je ne sert pas l'Ordre, pas officieusement en tout cas. Si ç'avait été le cas, je ne vous aurais pas parlé. Par contre, on ne m'avait pas dit que vous pouviez sentir les odeurs. Tout au plus, vous auriez le pouvoir de vous régénérer. Quand à mon odeur, mélangé aux autres parfums dans la rue, je ne pense pas qu'un flair normal l'aurait repéré. Au mieux, j'avais pensé à une troupe vous ayant dit que quelqu'un vous suivait d'une quelconque manière mais certainement pas l'odeur.

Pour les endroits de sûreté, à vrai dire, elle n'en connaissait aucun et il devait le savoir. L'Ordre était partout, voyait tout, savait tout sauf si on était discret. Assez pour se faire oublier. En cherchant une solution pour le faire disparaître de leurs dossiers, elle ne voyait plus qu'une seule chose possible, supprimer son dossier et tous ceux qui l'avaient lu. D'un autre coté, c'était donner une raison au pontife de lancer une chasse à l'homme énorme sur tout Terra. Chose qu'elle ne pouvait se permettre. Elle était coincée, juste cette question lui donnait matière à réfléchir. Elle devait se la jouer discrète mais sauver les autres en les faisant oublier. Jusqu'à présent, elle avait juste ramené une preuve, un seul objet de la cible. C'est un peu abattue qu'elle reprit la parole.

- Non, aucun endroit hormis dans la nature elle-même. Seulement, comme vous l'avez soulevé, ce n'est pas une vie. Normalement, je ramène une preuve du travail effectué, je mets en scène et l'affaire est bouclée. Seulement, j'ai l'impression que ça ne va pas être facile avec vous. D'une part parce que vous vous régénérez, d'autre part parce que vous ne semblez pas vouloir vivre discrètement.

Une minute... Régénération, voilà qui pourrait lui être utile, voilà la pièce maîtresse de la mise en scène. Ramener son corps serait la preuve irréfutable du travail effectué mais il ne risquerait rien et pourrait repartir à la suite. Il lui fallait maintenant savoir à quel point il était invincible. Bon, pour la proposition de la mise en scène, ça n'allait pas être évident, il semblait fermé, il ne semblait même pas vouloir la croire juste un peu. Exception faite de sa conviction à ne pas suivre les ordres qu'elle recevait.

- J'ai une idée qui pourrait fonctionner et vous offrir la liberté que vous voulez mais pour ça, vous devez me faire confiance et j'ai besoin de savoir quelque chose. A quelle vitesse vous régénérez-vous ? Comme vous l'avez noté, je ne crois pas à ce qu'ils disent mais j'ai besoin de votre coopération pour ce coup.

Elle passa une main dans ses cheveux et ôta ses deux broches faisant office de lames. Elle en prit une dans chaque main et observa son interlocuteur dans les yeux, ne montrant aucune agressivité. Elle montrait juste de la détermination.

- N'ayez pas peur, je veux juste vérifier quelque chose.

Sitôt dit, sitôt fait. Elle s'avança et planta l'une de ses lames dans le corps d'Armand avant de se reculer et observer ce qu'il se passait. Lentement, sa lame ressortit avant de tomber misérablement au sol dans un léger tintement qui se répercuta sur les murs alentours. Elle était déçue, ça ne restait pas... Il lui fallait désormais trouver autre chose. Enfin, si cet homme décidait de ne pas se venger immédiatement.

Armand Saint-André

Créature

Re : Nouvel ordre, retrouver l'ESPer [Armand Saint-André]

Réponse 5 mercredi 01 mai 2013, 16:48:56

Il retint la répartie cinglante qui lui vint à l'esprit concernant le fait qu'elle allait sans doute profiter de l'avis qu'il venait de lui donner pour tuer quelqu'un d'autre. Chouette, enfin bon, peut être devrait-il mettre fin à une vise d'assassin au lieu de jouer les gentlemen comme on en voyait plus. Peut être qu'il devrait enfoncer sa lame au travers de sa gorge et se repaitre de sa chair. Il sauverait beaucoup de vies ainsi. C'était peut être tout aussi bien, même si l'idée de tuer une jeune femme n'était pas ce qu'il pouvait appeler un bon acte, non, il trouvait que cette folie serait plus malsaine qu'autre chose, aussi il ne dit rien. Mais instinctivement, sa main se posa sur le pommeau de sa rapière.

Elle résumait bien la situation à un détail prêt. En plus de cela, il ne lui faisait pas confiance du tout. Ça, ça donnait du poids à chaque parole qu'elle avait prononcé, un poids qui équivalait à du vent, oui, une bise dont on ne voyait rien et que l'on sentait à peine... oui, ça ne valait rien, la seule chose qui pouvait avoir la moindre valeur était ses actes. Nul homme sage ne demande à un autre homme s'il est sage car seuls ses actes apportent une réponse valable. Et dans ce cas, ce n'était pas gagné.

Il n'allait pas renoncer à sa vie pour les autres, ils s'étaient sacrifiés pendant des années. Et cela suffisait, il n'avait plus à agir de la sorte ! Jamais plus ! Il n'était au service de personne, n'avait aucune cause à défendre et mieux encore, il n'avait que son propre bien être à prendre en compte et son propre bien être le faisait fréquenter les villes et vferait exactement ce qu'il voudrait, elle voulait le sauver ? Mon œil, elle le savait comme lui, il savait qu'elle lui planterait son couteau dans le dos. Hors de question...

Puis, comme si de rien n'était, en essayant de rassurer le dragon, elle parla doucement en prenant une lame. Voilà, ils y étaient. Sa collaboration signifiait clairement se laisser taillader. Il ne protesta pas mais ne montra pas qu'il était d'accord non plus. En effet, il avait beau se régénérer rapidement une blessure restait douloureuse. Et ça, c'était non négociable, il n'était pas masochiste !

Et bien sur, elle se passa de son accord pour lui planter la lame dans les flancs. Mais ça faisait mal ! Sa chemise à jabot se teinta d'écarlate autour de la plaie et de la taillade exécutée dans la chemise. Il dégaina deux pouces d'épées alors, le regard furibond. Oui, au final il avait sur ce qu'il voulait savoir, une belle preuve qu'elle avait eu depuis le début le désir de livrer le dragon à ses maitres. Et finalement il commença à parler sur un ton froid, glacial même, dans lequel sa colère était mesurable.

« J'imagine que blessé j'avais plus de valeur, sait-on jamais que je me vide de mon sang assez pour me laisser faire mais pas assez pour me tuer vu que je me régénère assez vite pour rester en vie. Qui sait on aurait pu trouver un moyen de me prendre ce don pour le bénéfice de votre bande de fanatiques. Vous êtes habile. Très habile. Mais voilà, ça ne prend pas. La prochaine fois que vous me touchez, je vous jure que beau sexe ou pas, je me défendrai avec autant de véhémence que j'en suis capable, même si cela me fend le coeur. »

Le dragon soupira et regarda les dégats faits à sa chemise, une chemise de grand prix. C'était une chemise de grand prix et entre le sang et la déchirure, elle était foutue. Il soupira et grogna avant de se diriger vers un autre endroit, ou du moins cherchant juste à remettre un peu de distance et comme pour appuyer sa menace il dégaina sa rapière, beauté froide et mortelle. Il ne se mit pas en garde, mais au moins, il l'avait en main.

«  Regardez cette chemise, une fortune, et elle est foutue désormais... vous m'en devez une, d'abord, ensuite, juste une information. Si jamais vous serviez un autre maitre, je suis sur que vous auriez trouvé un meilleur moyen de vous présenter à moi, de plus, si je vous retrouve à tenter de me poignarder, c'st vous qui finirez dans mon estomac. On ne s'attaque pas à plus fort que soi sans en assumer les risques. Mais allez y, puisque vous allez être obligée de me tuer, tuez moi. Vous mourrez avec moi. »

Il leva la tête pour exposer sa gorge.

Améthyste

Humain(e)

Re : Nouvel ordre, retrouver l'ESPer [Armand Saint-André]

Réponse 6 samedi 11 mai 2013, 12:27:46

- Je ne sers nul autre maître que ma propre cause. Mon service à l'Ordre Immaculé n'est que la façade que je leur sers pour arriver à atteindre le pontife. Croyez-moi, je ne vous veux aucun mal.

Comme pour prouver ce qu'elle avançait, elle jeta ses armes à l'autre bout de la ruelle, dans l'angle formé par le mur qui obstruait toute tentative d'échappatoire. Désormais, elle se retrouvait désarmée. Dans son regard noisette une première émotion passa. Un mélange de dégoût et de haine, de tristesse et de colère. Cette colère qui lui donnait la force de continuer, qui la persuadait de continuer à essayer de convaincre celui qu'elle avait face à elle. Elle sortit ensuite une bourse de son sac, la lança à Armand, refusant de l'approcher. Elle savait maintenant qu'il ne se laisserait plus approcher et préférait garder ses distances. Elle posa ensuite son sac contre un mur et s'en éloigna, au cas où il penserait qu'elle y cache une autre arme.

- Ça, c'est pour votre chemise, vous aurez largement de quoi rembourser votre vêtement. Allez-y, vous pouvez l'ouvrir pour vérifier qu'il n'y a aucun piège si vous voulez.

Tout en parlant, elle s'éloigna, laissant le passage libre pour qu'il puisse partir s'il le désirait réellement.

- Allez-y, je ne vous retiens pas. Si vous ne me croyez pas et que vous ne voulez pas m'écouter, je ne vais pas vous retenir plus longtemps.

Elle ne le connaissait pas mais après avoir pu juger de son attitude, de sa tenue et de son sens de l'observation, elle savait qu'elle n'aurait plus aucune chance de le rattraper une fois qu'il serait parti. Le temps qu'elle aille reprendre ses affaires, il serait loin et probablement non repérable. D'un geste de la main, elle l'invita à partir, qu'il reprenne sa route. Elle en savait peu sur lui, très peu même mais d'après ce qu'elle savait, il ne craindrait pas grand-chose. Les paroles de ce type concernant son estomac permettait à la danseuse de penser qu'il n'était pas plus ESPer qu'humain. Ainsi, l'obsidienne qu'elle avait pris en cas de problèmes ne lui servirait pas, elle n'aurait même pas à la sortir.

- Vous n'êtes pas un ESPer, n'est-ce pas ? Eh bien soit, je n'aurai qu'à dire que vous êtes un ange ainsi vous pourrez vivre serein sans avoir à fuir les soldats de l'Ordre.

Pour la première fois, elle se résignait à abandonner son but. Dire un tel mensonge aux supérieurs ne serait certainement pas sa meilleure idée, ni même un pas en avant vers le sommet de la pyramide mais elle sentait qu'après cette rencontre elle devrait changer. Mentir ? Elle avait l'habitude, elle ne vivait que dans le mensonge. Le plus dur serait de s'échapper après et de se faire oublier au mieux... Sinon, vivre en ermite, voyager de villes en villes, ne s'attacher à personne et effacer toute trace de son passage. Elle ne voyait pas ça comme perdre sa vie, elle le voyait plutôt comme un changement d'habitudes. Tout ces mensonges n'étaient déjà plus une vie pour elle mais une survie.

Armand Saint-André

Créature

Re : Nouvel ordre, retrouver l'ESPer [Armand Saint-André]

Réponse 7 lundi 03 juin 2013, 09:39:50

Il commençait à croire qu’il pouvait lui faire confiance. Non pas qu’elle soit dans ses bonnes grâces. Mais elle semblait sincère, si l’on se fiait aux sens humains. Pour le reste, le côté dragon n’aimait pas ce qu’il sentait. Ça sentait particulièrement mauvais en fait en y réfléchissant… oui, bon, les odeurs de la ville camouflaient pas mal de choses, mais il se doutait qu’il ne ressortirait rien de bon de tout cela.

Elle avait fait déjà un bon pas en jetant ses armes, elle était désarmée et vulnérable face à lui. Il aurait pu la faire rôtir et la manger. Il l’avait déjà fait en période de famine et pouvait aussi le refaire si besoin était, malgré la réticence qu’il avait de prendre la vie d’une personne de sexe opposée, surtout une personne inférieure à sa race. Concernant sa race, c’était une autre histoire… la force et la puissance prédominait dans le monde des dragons. Mais il répugnait tout de même à faire rôtir cette impudente ! Elle ne voulait aucun mal à dragon, qui voudrait vraiment du mal à) un dragon sans être complètement siphonné ?

Il eut un rire qui sonna comme un grondement de volcan préalable à une éruption, bruit qui s’estompa très vite alors qu’elle farfouillait dans son sac pour en sortir une bourse qu’elle lui lança. Iml ne prit même pas la peine de la rattraper, la laissant atterrir à même le sol, sans y jeter le moindre regard. Il parlait du fait qu’elle lui devait une autre chemise, il ne demandait pas la charité. C’était plus pour le principe que pour un réel dédommagement. Il eut, à la limite, un regard mi-méprisant, mi-dégouté pour la bourse qui trainait se le pavé.

Elle le laissait partir et il serait sans doute parti s’il n’avait pas entendu la suite de ses propos. Il voulut s’approcher et lui passer sous le nez quand il eut un frisson et se stoppa net. Elle en avait !  Elle en avait et savait très bien ce qu’elle faisait, elle s’attendait à ce qu’il détale te lui révèle son dos qu’elle s’empresserait de poignarder avec ça ! Et c’est alors que la dernière question jaillit et là, ce fut en trroip. Elle le tournait en ridicule, elle se fichait de lui honteusement. Et ça le mettait en rogne.

« Ne faites pas semblant de ne pas le savoir avec que vous avez ! Le produit du feu et des ténèbres sur vous ! La pierre des montagnes de feu ! Ne prenez pas pour un imbécile, vous savez très bien ce que je suis. Mais j’imagine que vous voulez quelque chose d’épique, de grand et de puissant, très bien, vous allez en avoir pour votre vie ! »

Il inspira et lentement, sa peau se mit à se détacher de son corps et tomber sur le sol, comme si il pourrissait à vive allure. Sauf que sons la peau se révélaient des écailles  luisantes et rouges comme le sang. Comme s’il s’en était recouvert pour une parade. Des ailes se déplièrent dans son dos et sa queue sembla pousser à toute vitesse. Il stoppa là sa métamorphose, ne poussant pas celle-ci jusqu’à atteindre la bonne taille. Il avait un faciès humain. Mais il apparaissait encore plus dangereux qu’avant. Ses vêtements lui allaient donc toujours. Il avait des griffes de plusieurs centimètres de long. Il regarda la jeune femme.

« Je n’en ferai pas plus, pour ne pas tout raser, mais vas-y, tue moi, enfonce ton obsidienne si tu le désire. JHe te promets juste une chose : je ne serai pas le seul à trépasser, faible humaine ! »

Il vomit une petite flammêche aux pieds de son interlocutrice.


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