Comme elle lui avait manqué. C'est maintenant près d'elle qu'il se rend compte à quel point sa présence à ses cotés est quasiment vitale pour lui, unique élément qui semble avoir assez de force sur le vampire pour l'obliger à toujours retournée vers elle, toujours la retrouvée même si son corps hurle de ne pas le faire de peur de lui faire du mal par un geste trop vif. C'est une petite figurine de cristal qu'il tient contre lui, une jeune fille si fragile, si douce, si pleine de vie et à la fois si fragile entre ses bras qu'il en est perpétuellement perturbé, perpétuellement angoissé à l'idée que ses bras pourrait aller un peu trop loin et lui provoquer une douleur qui serait plus que mortel pour l'homme normalement éternel. Si il y avait bien quelqu'un en ce monde qui savait à la fois le rendre malade d'envie, furieusement désireux de l'avoir, et à la fois plus doux qu'un agnelet qui aurais peur de perdre sa mère, c'était bien cette délicieuse demoiselle aux cheveux d'ébènes.
Il sent qu'elle s'oublie, lui aussi d'ailleurs. L'un contre l'autre, le corps complètement écrasé sur celui de sa compagne, il n'y a plus de limite entre leurs chairs et il le sent. C'est son coeur qui bat dans la poitrine de sa douce, et le sien bat dans son propre poitrail. Le souffle est court et pourtant il en ont toujours quand il s'agit de s'embrasser, de se vivre dans la délicieuse passion de l'un auprès de l'autre. Ses pensées tournent rond, ses lèvres, les siennes, le corps de sa douce, son parfum et sa sensibilité. La sienne aussi de sensibilité. Tout est entièrement tournée de manière à ce qu'il ne puisse rien faire d'autre que de penser à sa femme qu'il avait perdu depuis si longtemps, et qu'il a retrouver comme si il ne l'avait jamais abandonnée. Si elle a fuit, c'est uniquement parce qu'elle le demandait. Si il l'avait suivi c'est juste parce qu'elle était un bout de lui qu'il ne pouvait pas laisser de coté. Elle était lui, elle était plus importante même que lui. Et ses pensées continuent de tourner en rond inexorablement, comme leurs deux langues qui restent perpétuellement en mouvement, impossibles à délier.
Ils se lient avec tendresse. Elle grimpant sur son corps, s'y accrochait d'une manière vitale, et lui la maintenant pour qu'elle puisse y rester sans glisser à cause de l'eau. Celle-ci est chaude, elle coule sur leurs corps, ruisselle entres leurs deux formes, souligne et font reluire le moindre grain de leur peaux, fait apparaître tout le désir qui s’échappe par leurs pores pour enivrer l'autre de la passion démesurée qui sommeille en eux. Le vampire se perd entre ces sensations, entre ce qu'il ressent et croit ressentir. Il a une boule dans la gorge et l'impression que son coeur de deux fois nés vas se rompre dans sa cage thoracique, va même exploser pour finalement libérer tout l'amour qui s'y condense. Il sent les longs cheveux de sa belle qui se collent à son corps, il sent sa chair, ses vêtements, tremble aussi quand elle essaye de l’enivrer des petits baisers qu'elle fait couler dans son cou, perd la tête quand elle mordille tout doucement son oreille, lui rappelant à quel point elle aimait jouer, et à quel point elle se pouvait faire dominante et taquine. Des frissons, par dizaines, à chaque fois que ses doigts redessinent son corps oublié, c'est ce qu'il ressent.
Il la redresse un peu sur son corps, la remonte tout doucement d'un petit coup de bras et présente son cou à ses crocs. La trace est toujours là, deux petits poins témoignant de deux crocs enfoncé profondément dans sa jugulaire, un soir où il l'avait trompée pour en faire son repas, sans se douter qu'elle gagnerait soudainement une telle importance à ses yeux. Quelque chose le brûle au fond du coeur, un feu de passion dont il ne peut se défaire. Il lui faut plus, beaucoup plus, il faut que sa femme fusionne avec lui, qu'il fusionne avec elle, il n'en peut plus, sa poitrine est sur le point d'exploser et sa soif éveillée par leur bonheur commun manque de le terrasser. C'est une tornade qui s'éveille au creux de son corps quand il l'embrasse dans le cou, une fois, deux fois, trois fois. Il passe sa langue dans son cou, remonte vers l'oreille, mordille avec envie, redescend de nouveau avec sa langue en insistant sur la zone où ses crocs ont laissé leur marques. Il se prépare à mordre, griffe la peau de sa belle avec la pointe de ses canines. Remplaçant les gouttes chaudes de la douche, ce sont deux perles blanche qui plongent dans la chair d'Hayley.
Il se met à boire, tout doucement, la moindre de ses ponctions créant un grand plaisir en lui, et surement un plaisir encore plus intense chez sa demoiselle. Son bras libre parcourt le corps de sa femme, délicatement, remonte jusqu'en haut pour caresser sa nuque, et attrape son maillot de bain en redescendant, entamant de le tirer vers le bas pour la déshabillée. Il ne sait plus où ils sont. Sous la douche, sous la pluie ? Ils sont seuls dans un lieu qui n'appartient qu'à eux, détrempés et incapable de se retenir dans leurs envies communes. Aucuns n'aident l'autre à s'arrêter, ils plongent juste tout les deux dans cet intense bonheur et s'y abandonnent. La vampire boit doucement, enflammant le corps de sa femme comme il y a plusieurs mois de cela, lui offre encore cet aperçu du plaisir qui les lient. Il l'aime si profondément, de tout son coeur, il ne pense qu'à elle et se trouve bien incapable de ne pas perdre la raison à son contact. Après de longues minutes il retire ses crocs, en même temps qu'il baisse le maillot de bain de sa belle sous ses fesses, la regardant avec le plus enfiévré et désireux des regards.
-Hayley, mon amour ...
Il l'embrasse, un peu de sang encore sur sa langue... Son appel laisse bien comprendre qu'il va falloir aller plus loin selon lui.