Enfin, il avait trouvé des clientes. Le fait que ce soit des femmes – et non un homme – qui ait conclu la vente l'avait beaucoup étonné, mais il est de notoriété publique que les femmes peuvent être plus sadiques que les hommes lorsqu'elle le veulent vraiment. Le père d'Akiko attendait donc là, sur ce parking isolé, avec sa fille au bout d'une laisse. Celle-ci était assise à quatre pattes sur le bitume et était intégralement nue, grelottant de froid sous le vent glacial d'hiver.
Puis, à l'heure convenue, plusieurs limousines noires débarquèrent et un bon paquet d'homme de main entourèrent un seul de ces véhicules. L'homme déglutit difficilement, pensant avoir affaire à un piège quelconque, mais avança de quelque pas lorsqu'on lui fit signe, traînant sa fille qui, à présent, tremblait également de peur, ne comprenant pas ce qu'il se passait.
- Affaire conclue.
Il soupira de soulagement, et s'accorda même un sourire en voyant une valise. Et dire que l'enchère était passée de 円20 000 à 円2 000 000. Il fallait croire que ce genre de vente était rare sur la toile et les familles les plus riches du Japon s'étaient battus bec et ongle pour l'obtenir. Pour une fois, l'un de ses plans pour obtenir de l'argent avait fonctionné à merveille. Il avait largement de quoi rembourser ses dettes et même assez pour vivre convenablement, le temps de trouver du travail.
- Le compte y est, tout ce qui était affiché à l'écran. Toi, fait le tour et passe par l'autre porte arrière. Et vous chers Monsieur, vous qui semblez jouir de cette valise, j'aurais un pari pour vous.
Pendant que Akiko faisait le tour à quatre pattes pour grimper dans cette chose roulante, bruyante et puante, l'homme regarda vers la vitre avec intérêt, ne parvenant pas à voir le visage de son interlocutrice. Mais lorsqu'un couteau de bouché tomba au sol, une inquiétude grandissante put se lire dans son regard.
- Serez-vous prêt à laisser tomber une de vos mains pour une seconde valise? Huhu, pas la peine de me répondre de suite, arrangez-vous avec mes hommes. Ils filmeront la scène et si votre main – n'importe laquelle – est séparée de votre corps, vous gagner notre seconde valise! Sur ce, je vous dis à jamais!
Puis, certaine voitures démarrèrent, le laissant seul avec d'autres gardes du corps, une valise et un hachoir. Ayant l'habitude des traquenard, il sentit aussitôt le coup fourré. Le fait est qu'il ne savait pas ce qu'elle contenait, il n'avait aucune preuve que le même nombre de billet était présent. Autant la première valise avait été ouverte brièvement, autant la seconde était restée close. Et aucun des hommes de main ne l'ouvrit lorsqu'il en fit la demande. Ayant trop perdu ces dernier mois, il préféra s'en aller avec son argent, plutôt que de prendre le risque de perdre une main, sans doute pour rien...
Durant le trajet, Akiko était restée aux pieds des deux filles, les interrogeant du regard pour comprendre ce qu'il se passait, mais elles se contentèrent de l'ignorer royalement. Tant pis, elle avait l'habitude de ça aussi. Et puis, elle avait d'autres préoccupations, comme de se retenir de vomir sur le planché, l'odeur de cette machine étant insupportable pour ses narines. Lorsqu'elles arrivèrent devant l'appartement, Akiko continua de les suivre, toujours à quatre pattes, l'une des jumelles la tenant par sa laisse. Ce n'est qu'une fois dans la cuisine, devant une gamelle rose avec des symboles dessus, qu'elle réalisa pleinement la situation. Elle avait changée de Maître.
- Ceci, ça sera ta gamelle. Tu seras bien nourri si tu travailles bien, tu pourrais même avoir du rab si tu fait de l'excellent travail! Il y a aussi ta gamelle d'eau qui va avec bien sur. Pour ça par contre, tu en auras à volonté, nous ne sommes pas méchantes au point de te dessécher.
La jeune fille hocha la tête, signe qu'elle comprenait. Puis continua à les suivre devant un bac blanc, dont elle ne comprenait pas l'utilité. Jusqu'à maintenant, elle ne faisait ses besoins qu'à même le sol, dans la cave, avant de nettoyer pendant le grand ménage journalier.
- Tu feras tes besoins ici! Tu seras prié d'enterrer tous tes besoins comme une gentille petite chatte obéissante! Là aussi, on te laissera de quoi t'essuyer. Hors de question de nous toucher avec des mains sales et puantes!
Nouveau hochement de tête, avec ce qui ressembla à une lueur de reconnaissance. C'était peut être une situation sadique et humiliante pour les jumelles mais, aux yeux de l'esclave, c'était clairement une amélioration de ses conditions de vie, ayant vécue dans la misère jusqu'à maintenant. Cette fois-ci, elle les suivit dans le salon, où trônait un grand et confortable panier, avec quelques coussins moelleux à l'intérieur. Là, elle en jouirait presque de bonheur, se souvenant d'un petit panier miteux dans lequel elle dormais pas plus tard que la veille.
- Et tu dormiras ici! Tu apprendras que chez nous, l'obéissance à du bon! Plus tu seras efficace et obéissante, plus tu y gagneras. Que ce soit la nourriture ou le confort, tu pourras goûter à plein de petites choses qui rendra ta vie bien meilleure! Mais pour éviter le pire, tu vas commencer par faire tes besoins et on va surveiller que fasse bien tout ça proprement.
Pour le coup, elle avait en effet un peu peur. Etant habituée à faire à même le sol, elle ne savait pas trop comment s'en sortir avec ce truc. Alors qu'elle faisait demi-tour, la voix de sa nouvelle Maîtresse retentit.
- Ha, j'oubliais! Pour le moment, tu te baladeras à quatre pattes. Tu seras debout que lorsque nous te le dirons. Allez, va.
Mais Akiko ne tint pas compte de cette remarque, vu qu'elle était déjà à quatre pattes. Elle rejoignit donc la litière et la fixa du regard un moment, réfléchissant à la meilleure position pour utiliser ce nouvel outil, avant de rentrer dedans et se mettre accroupis, commençant ses besoins non sans rougir de honte. Même si c'était une amélioration, elle le faisait néanmoins dans un lieu ouvert, contrairement à sa cave qui, elle, était fermée. Akiko se soulagea ainsi un moment, avant de prendre le truc qu'on lui avait montrée pour essuyer méticuleusement ses fesses et son intimité, ne souhaitant pas décevoir ses Maîtresse dès le premier jour, avant d'enterrer tout ça avec les gravillons, veillant bien à ne pas toucher avec ses doigts.
Satisfaite du résultat, elle retourna dans le salon et se rassis de nouveau sur ses jambes – à défaut de pattes – et attendit ses nouveaux ordres. Pas une seule fois elle ne parla, vu qu'on ne l'avait pas encore autorisée à le faire.