Je me retournai doucement sur le dos, histoire de profiter d'un bronzage optimal, pile comme face. Cela faisait presque une heure que j'étais étendue sur ma serviette de bain, mes pieds faisant face à la mer et mon corps enduit de crème solaire luisait au soleil brûlant. Nous étions très peu sur cette petite plage, j'aurais estimé le nombre de personnes à une douzaine, plus ou moins. Quelques serviettes et paravents, des gens qui bronzaient, un maître-nageur et quelques enfants et adolescents dans l'eau qui devait être à une température très agréable, vu la chaleur qu'il faisait sur la plage. Je souris à cette pensée et me promis d'aller en profiter un peu plus tard.
Le tableau au centre duquel je me trouvais aurait sans doute pu être paradisiaque s'il n'y avait ces deux petits pervers qui ne cessaient d'aller et venir devant moi en faisant mine de ne pas le faire exprès, reluquant mon opulente poitrine écrasée par la gravité, recouverte par
un haut de bikini rouge, mon préféré. Ce qu'ils ignoraient, c'est que sous mes lunettes solaires, mes yeux étaient grands ouverts, et je savais pertinemment que je ne tarderais pas à leur donner une bonne leçon.
Toutefois, après dix bonnes minutes, ils finirent par se lasser et s'en allèrent, une planche de surf sur l'épaule. Un instant après, je savourais ma vengeance en riant à gorge déployée en voyant l'un des deux garçons être emporté comme un fétu de paille par une vague et, rouge de honte, aller se rasseoir sur la plage en demandant à l'autre, plus doué, comment il s'y prenait.
Quelques minutes plus tard, je me retournais sur le ventre et dégrafai mon soutien-gorge, pour bronzer en
topless, même si cela était assez gênant. Vu le volume de mes seins, ils dépassaient de part et d'autre et je devais placer judicieusement mes bras pour les garder à l'abri des curieux. Une voix qui me parut sur le moment plutôt familière retentit alors derrière moi :
- Naeka-senseï ? C'est vous ?Aïe. Quelqu'un qui me connaissait, apparemment. Ce n'était pas bon du tout. Je tournais lentement la tête, sans bouger d'autre partie de mon corps ce peur de dévoiler une partie inappropriée, et je reconnus alors l'un de mes élèves du lycée Mishima : Edean, un garçon assez effacé. C'était une catastrophe !
- Tiens, Edean ! Quel bon vent t'amène ici ?