Le feu et l'acier, une nouvelle aventure (Anabeth Tyohl)

Ce jour la, comme d'habitude, Ragnar ouvrait son magasin. Lui s'occupait de la forge situait à l’extérieur pendant que Triska, son employé s'occupait de la vente et du conseil à l’intérieur de la boutique situé au rez de chaussé. Le forgeron avait ses quartiers au premier étage et la cuisine se situait derrière la forge. Il y avait également un sous sol qui servait d'entrepôt, fermait à double tour. La bâtisse était faite de bois sombre et solides, recouvert d'un liquide qui permettait au bois de résister aux intempéries et au feu. Sur le toit, les coins et les pointes étaient terminé par des décorations purement Nordiques. L’intérieur de la maison était également du même acabit, diverses armures complètes, pièces d'armures, boucliers et armes de toutes sortes étaient exposé dans la grande salle d'exposition. Certaines armes ou armures étaient enchanté, leurs prix étant bien entendu plus élevé.

Ragnar disposait d'une cheminé avec forge à l’intérieur de la maison, ce qui lui permettait de travailler en cas de mauvais temps. Cependant, il préférait toujours travaillait à l’extérieur quand cela était possible. Il disposait ainsi d'une forge, d'un bassin d'eau, d'une large enclume pour travailler le fer, d'un établi pour travailler les armures, d'une meule, d'un atelier de tannage et enfin d'un moule permettant de fabriquer des lingots de métaux. La forge n'était pas des plus grandes, mais la qualité des produits du forgeron faisait de lui l'un des artisan les plus doué de la ville. Il n'avait pas trente ans et il était déjà plus doué que bon nombre de ses confrères pourtant plus âgé que lui.

Certains le jalousé d'autres l'admiré et le prenait comme exemple. Son seul défaut ? Il avait du mal à tenir en place et c'est pourquoi il lui arrivait bien souvent de fermer la forge pendant trois ou quatre jours, partant à l'aventure, sans trop de raison. Son employé, continuait cependant d'ouvrir le magasin aux clients, mais étant absent presque la moitié de la semaine, il ne pouvait prendre trop de commandes. Cependant les jours ou il travaillait, il lui arrivait de ne pas dormir et de travailler quelques fois vingt quatre heures d'affilé. Les jours ou il partait à l'aventure, il en profitait pour aller récolter divers minerais précieux dans des mines ou des grottes plus ou moins lointaines.

Il était déjà 10 h et Ragnar martelait l'ébonite sur son enclume, forgeant une hache en ébonite trempé et ciselé. Quand il eut fini la forme grossière, il plongea la hache dans la forge pour la faire chauffer,avant de la plonger directement dans l'eau froide un court moment. Il s'assit alors à sa meule avant de limer les aspérités et de commencer à former les deux coupants. Il avait terminé les gravures la veille. Le plus dur étant ainsi terminé, il ne lui restait plus que les finitions et le coupant de la lame à former. Il portait comme tous les jours, un tablier en peau épaisse recouvrant son torse nu assez musclé. Il portait également un pantalon en toile assez épais, maintenu par une ceinture à la taille. Des chausses en cuir avec boucle lui permettait d'être à l'aise pour marcher et pour faire de multiples tâches. Angaer, le magnifique lion blanc était couché prés de la table qui faisait office de table d'exposition. Il dormait d'un œil, surveillant les personnes qui passaient prés du stand de son maître. Si un voleur se présentait, il savait a quoi s'attendre et il il pourrait y perdre sa main. Il leva sa tête, baillant au corneille, exposant ses longues canines pointues. Ragnar lui fit signe, avant de lui caresser la tête en se retournant.

Le lion était pour lui comme un frère. Il avait beau avoir un frère et une sœur, Angaer faisait partie de la famille. L'aigle Kraa, lui, était différent, plus indépendant, plus égoïste et plus caractériel. Mais cela ne l'empêchait pas d'être serviable quand Ragnar le lui demandait, depuis que le forgeron l'avait accueilli. Il vivait maintenant sur un grand perchoir en haut de la forge.

Ragnar était un forgeron qui venait des lointaines contrées du Nord, redouté pour leurs sauvageries et leur habileté au combat. Il se mit à chantonner une chanson en vieux Nordois, la langue de son pays. C'est alors qu'une vois de femme l'interpella. Il s'arrêta brusquement, avant de se tourner vers la table de présentation. Il se releva avant de s'en approcher.

- Bonjour mademoiselle ! Vous cherchez quelque chose en particulier ou peut être désirez vous un renseignement ?

La mer est comme une femme qu'il faut savoir apprivoiser. On vogue au gré du vent et bien souvent, celui-ci est sans pitié. Mais c'est ainsi, il faut continuer à avancer, malgré les pertes. Je ne peux compter le nombre d'homme qui ont succombé sous la violence des flots. Leurs corps rejetés à l'eau servent désormais de nourritures aux créatures marines. Rien n'est plus glorieux que cela. Je n'ai jamais pleuré la disparition de mes hommes. Enfin, jamais en public. Nul ne doit montrer signe de faiblesse sur un navire. Tout comme la coque, notre coeur se doit d'être solide afin de résister aux coups.

Cette fois-ci, ce fut la maladie qui emporta un de mes précieux camarades. Et pas, un des moindres. Il s'agissait de notre forgeron attitré. Un vieux de la veille, capable de vous envoyer son verre de rhum en pleine face, tout en travaillant le fer avec virtuosité. Cet homme qui se faisait appeler Hammer, pas seulement pour son côté marteau, détestait son prénom. Selon ses dires avoir comme prénom Florimond-Raoul, ça n'inspirait pas la crainte. Cet homme de grande envergure au caractère aussi doux qu'un troll qui se frotte a du verre pilé allait me manquer ! Foi de Narval. Cependant, il est temps de cesser de pleurer sur son triste sort. Il me fallait lui trouver un remplaçant. D'autant plus que mon sabre, à force d'être utilisé avait fini par s'abîmer.

Les on-dits m'avaient mis sur la trace d'un forgeron au grand talent, un certain Ragnar. Je ne croyais pas forcément les dires des poivrots. C'est pourquoi, je préférai en croire mes propres yeux. Si cet homme valait vraiment le coup, alors je lui proposerai, la meilleure vie qu'on puisse rêver. Et si jamais il refusais ma proposition, je trouverai les arguments qu'il faut pour le faire changer d'avis.

C'est avec un sourire digne d'une publicité Colgate que je pris le chemin de la forge de celui qu'on appelle Ragnar. Je vis un aigle sur un perchoir. Bon point, pour le forgeron, j'adore les animaux. Tout particulièrement ceux qui sont majestueux. Je m'avance tout doucement et mon regard se pose sur un magnifique lion blanc. Un homme s'approcha de moi et m'adressa la parole.

- Je suppose que vous êtes Ragnar. Si c'est le cas, j'aimerais que vous jetiez un coup d'oeil sur la lame de mon précieux sabre et que vous la rendiez encore plus efficace. Si vous voyez ce que je veux dire. En fait, ils sont à vous ces beaux animaux ? J'aimerai aussi vous voir à l'ouvrage, si cela ne vous dérange pas.

 

La jeune femme avait besoin de mes services.

- Oui c'est bien moi, voyons ce sabre.

La jeune femme me passa l'arme et je l'examinais attentivement sous toutes les coutures. En regardant le tranchant, je voyais plusieurs brasures qui creusaient légèrement la lame. Le métal était de bonne qualité, ne comportant que peu de carbone. Elle avait la lame une excellente lame en acier. Cela tombait bien, l'acier est ma spécialité. Il y avait toutes sortes d'armes et armures réalisé dans des matériaux bien différents. Certains étaient très simple, d'autres très détaillés.

- Oui, je vois, ce n'est pas grave, quelques micro fissures, ce ne sera pas long, une petite demie heure, maximum. Vous pouvez jeter un coup d'oeil aux armes et armures qui sont exposé.

- Oui, oui, ils sont à moi, ou plutôt avec moi. Ils éloignent les voleurs

Je me mis au travail. Je devais tout d'abord élimé les embrasures en travaillant l'inclinaison de coupe avant de travailler le tranchant. Normalement cela se faisait à froid, mais je preferais toujours chauffait la lame à blanc, mais juste la coupe avant de la retravailler, car cela permettait d'avoir un coupant plus net. je commençais donc par faire chauffer la lame en la mettant dans les braises pendant quelques minutes. Puis je sortis la lame avec une pince avant de la poser sur l'enclume. Je donnais quelques petits coups de marteaux aux endroits les plus ébréchés avec un petit marteau.

Puis je plongeais la lame dans l'eau froide, ne la laissant que trois secondes dans le liquide. J'élimais ensuite pendant quelques minutes la lame à la meule. Puis, une fois cela fait, je versais un peu d'huile sur un chiffon avant de badigeonner la lame. Je la replongeais dans les braises avant de meuler légèrement la lame encore incandescente. Je la replongeais dans l'eau froide, avant de la sortir pour voir le résultat. Je remis un peu d'huile avant de meuler un dernier coup. Puis j'inspectais la lame qui avait maintenant une teinte plus sombre. Je vérifiais le coupant avant de revenir vers la jeune femme.

- Eh voila, elle est comme neuve. La lame est aussi coupante qu'un rasoir.

- Vous aviez besoin d'autre chose ?