La déesse ne s'attendait certes pas à ce que le rodien se soit volontiers jeté à ses pieds pour demander pénitence, mais elle aurait au moins espéré que cela calmerait les ardeurs de cette homme. Néanmoins, connasse... cette affront fit l'effet d'une claque à la déesse qu'elle était. Et encore, ce n'était qu'un début.
Elle fut en effet projetée en avant, sa chevelure fut durement malmenée, et par dessus tout, l'insecte verdâtre lui assena de nombreuses gifles. Xalya tombait de haut, et ne s'attendait absolument pas à subir un tel affront. Encore moins de la part d'un insecte aussi insignifiant. Pas une divinité. Pas un archidémon. Juste un misérable petit insecte qui gagne sa vie en s'en prenant à de jeunes femmes sans défense. La déesse n'en revenait toujours pas. Et elle était furieuse.
A peine l'eut-il agripper de nouveau, la porte de la cage ouverte, que Xalya déploya violemment ses ailes, projetant férocement le rodien et l'envoyant s'écraser contre le mur le plus proche. Elle vociféra.
« COMMENT ?! TU OSES ME DÉFIER, MISÉRABLE MORTEL ?! »Entourée d'une aura noire, vibrante autour d'elle, Xalya était folle de rage. Elle invoqua alors à elle deux des démons-soldats les plus terrifiants que les enfers abritaient.
Des Ténébreux. Démons des ombres, ils se dissipèrent presque instantanément, invisible, avant de fondre sur le rodien, réapparaissant à coté de lui, et de le plaquer lourdement au sol. Face contre terre, chacune de ses épaules étaient maintenues par l'un des démons, leur genoux écrasant son bras au niveau du coude, avec une force modérée, juste assez pour ne pas le lui briser. La déesse s'approcha, ses bottes claquant vivement contre le sol, puis, une fois à sa hauteur, elle donna un violent coup de pieds sur son visage, de gauche à droite, puis un second, de droite à gauche. Puis, elle agrippa les antennes de Keepa et les tira en arrière, sans aucune douceur.
« Tu aurais mieux fait de ravaler ta fierté quand il en était encore temps. Je ne supporte pas que les cloportes dans ton genre oublie où se trouve leur place. »Elle posa alors son pied sur la tête du rodien, l'écrasant face contre terre avec sa botte.
« Les cloportes comme toi, je les écrase. Sans même leur accorder une pensée. »Elle releva alors son pied, et dirigea son regard vers la cage de l'esclavagiste. Elle était ouverte, et vide. Éléonore en avait profité pour en sortir, mais était néanmoins restée à proximité. Elle ne bougeait absolument pas, et fixait la scène, toute cette violence avait probablement dû la terroriser. Un sourire malicieux étira les lèvres de Xalya, et elle ajouta.
« Néanmoins, si tu me présente des excuses. De simples excuses. Je songerais peut-être à me montrer plus... clémente. »