Shani avait un léger sourire sur les lèvres. Elle pouvait parfois être une vraie pimbêche, surtout quand on lui en donnait les moyens. Elle sentait bien que cette hermaphrodite n’était pas vraiment la jeune fille timide, la lycéenne silencieuse, qui préférait fantasmer en silence dans son lit. Non, elle était plutôt du genre aventureuse, et Shani voulait donc voir jusqu’à quel point elle voulait aller. Et puis, elle ne lui mentait pas ; quand on la tringlait comme une pute, les insultes étaient une valeur ajoutée qui n’était pas de trop. Cassidy allait le découvrir. Sa queue solide était bien tendue entre les doigts de la secrétaire, signe évident que la brave était très excitée, et donc, par conséquent, très frustrée. Elle se laisserait faire, et cette idée fit sourire Shani. Son visage, son beau visage, était rubicond, témoignant de toute la gêne que la jeune femme ressentait à l’idée d’insulter, non pas une simple élève, mais une secrétaire. Certes, ce n’était pas une prof’, mais elle faisait partie de l’administration, elle était de l’autre côté de la barrière. Cependant, à Mishima, la ligne, la frontière, était plus virtuelle et théorique que réellement pratique. Un sourire sur les lèvres, Shani attendait le moment, continuant avec une lenteur exagérée et horrible, en un sens, sa masturbation. Elle prenait son temps, la mettant à l’épreuve, et Cassidy finit par se laisser aller :
« Tu vas me sucer ma queue, pétasse ? » lâcha-t-elle après un gémissement.
Pétasse... Un sourire éclaira les lèvres de la secrétaire, un sourire un peu pervers, qui révéla ses dents. Il y avait indéniablement du progrès, et elle s’humecta les lèvres, se sentant un peu plus excitée par ce qui se passait. Cassidy était en train de se laisser aller, découvrant l’une des joies fondamentales du sexe : un retour à votre être profond, une sorte de libération des pulsions, d’ode à la liberté. Voilà ce qu’était le sexe : la réconciliation entre toutes les pulsions qui animaient un être humain. La secrétaire le croyait profondément. Elle relâcha le sexe de la femme, ce membre masculin qui pointait lourdement vers elle, l’appelant, lui demandant à ce qu’on le suce, qu’on s’occupe de lui, qu’on cesse de le faire souffrir. Et Dieu sait, d’après ses propres expériences, combien, quand ce gaillard-là se mettait à faire son caprice, on avait du mal à le calmer. Il revenait vous harceler, comme un bébé qui pleurait toute la nuit quand il enchaînait les cauchemars.
Cassidy enchaîna assez rapidement, le premier juron lui ayant visiblement délié la langue, continuant, toujours un peu plus, à la libérer, à la mener vers des plaisirs meilleurs, plus élevés, plus importants, plus délicieux, plus pervers.
« Dépêches-toi ! Je veux te baiser, le plus tôt possible ! Ma belle »
Elle sourit, et constata que Cassidy avait de plus en plus de mal à rester stoïque. Sous son sexe, elle voyait ses lèvres intimes laisser s’échapper un peu de mouille. La langue de Shani passa sur sa bouche, et elle se rapprocha, optant définitivement pour la satisfaire sans plus tarder.
« Très bien, petite pute, enchaîna-t-elle. Je vais te sucer, et, ensuite, tu me défonceras. N’hésite pas à m’insulter encore, ça ne peut que me motiver davantage. »
Shani espérait que la petite lycéenne aurait les reins solides. Vu qu’elle était plus grande qu’elle, elle en doutait, mais elle savait que le sexe pouvait parfois changer n’importe qui. Shani se pencha à nouveau vers le membre tendu de la femme. Vu sa taille, elle devait être très excitée, et elle retourna le prendre en bouche... Mais sans le retirer, cette fois. Ses joues se creusaient de temps en temps, signe qu’elle se mettait à inspirer fort, avalant sa salive, sentant ce membre, telle une grosse sucette, se glisser en elle, entre ses lèvres. Ses yeux oscillaient entre le nombril de la femme et son visage, traversé de plaisir. Elle sourit lentement, lui mordillant le sexe, avant de continuer à la sucer, longuement, optant pour des gorges profondes, avant de reculer ce membre, histoire de reprendre son souffle. Sa bouche étant obstruée, elle respirait par le nez, son ventre se soulevant et s’abaissant lourdement pour accueillir l’oxygène. Ses mains, quant à elles, ne restèrent guère longtemps inactives. L’une d’entre elle alla jouer avec l’intimité de Cassidy, enfonçant un ou deux doigts à l’intérieur, et l’autre caressait ses cuisses, avant de se déplacer vers ses testicules, les titillant également, les grattant. Elle savait y faire. Elle avait de l’expérience. Et on l’insultait.
Que demander de mieux ?