Oui bien sûr, j'adorerais te rencontrer pour de vrai.
Et tu pourras me montrer les prouesses que tu me fais virtuellement avec ta langue que je devine fort agile . Bien entendu, je me ferais une joie de te montrer également tout mon savoir-faire !
J'aimerais te proposer de venir chez moi, directement, comme on l'avait évoqué précédemment, étant donné que je ne sors pas beaucoup de chez moi (tu sais, cette allergie au soleil dont je t'ai parlé, et puis une sombre histoire de mon passé). Si ça ne te déranges pas...
Voici l'adresse, c'est un lieu-dit un peu en dehors de la ville de Seïkusu : "L'Antre d'Antarès" , chemin des Orangers , Seïkusu.
L'itinéraire est très simple. Du centre-ville, tu prends la rue Joan Lin, et tu continue tout droit pendant une dizaine de minute jusqu'à sortir de la ville, et tu prend la première à gauche à environ trois kilomètres de la ville.
Voilà, en espérant avoir de tes nouvelles assez tôt... Si tu es d'accord, disons ce soir, vers 21h ?
Bisous, Aurélia.
J'envoie mon message avec une pointe de satisfaction. Cet homme, ce "Flow", avec qui je dialogue depuis près d'un mois, vient de me proposer de se voir. Et vu ce qu'il m'écrit, je ne doute pas qu'il soit un très bon amant. D'ailleurs, ça tombe bien qu'il me l'ai proposé. Je dois avouer que ça va faire quelques semaines déjà que je n'ai pas eu un "vrai" rapport sexuel. Par internet, c'est sympathique. Surtout avec la webcam, et tout, mais... ça ne vaut pas le plaisir des sens, de sentir un vrai mâle contre moi, en moi.. Les godes ne valent pas l'être humain, vraiment.
Je regarde l'heure sur l'écran. 11h30. Ah mince j'ai une heure et demi de retard pour mon émission sportive... Bon, heureusement que ça enregistre automatique cette émission. J'ai, dans une pièce, un carton rempli de DVD gravés avec cette émission. Il me suffira de la revoir tout à l'heure. Quand l'émission en live sera finie. En attendant, je vais aller faire un peu de ménage. Histoire que tout soit propre pour mon possible invité de ce soir. La bonne ne passe que deux jours par semaine, alors -même si je ne suis pas du genre super crade- je vais faire un brin de nettoyage.
Oui, j'ai tendance à apprécier la propreté. Je n'aime pas voir des tâches ou de la poussière. C'est souvent que je passe le balais ou l'aspirateur dans la semaine, sans attendre la femme de ménage. Elle m'a même confié un jour que c'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un louant ses services faire elle-même le ménage lorsqu'elle n'était pas là. Je me souviens avoir sourit, et puis on a parlé d'autre chose. Je pourrais répéter mot-pour-mot la conversation, mais ça n'aurait pas d'intérêt.
Je file donc chercher le balais et l'aspirateur, ainsi que le seau à laver, et je m'attelle à ma tâche. J'ai le rez-de-chaussée et deux étages à faire. C'est pas insurmontable. Et pour m'aider, je met de la musique à fond.
Lorsque je repose les instruments ménagers à leur place, tout brille à la maison et il est 15h. Je file regarder mes messages. En voyant la réponses de "Flow", je sautille de joie. Et il accepte ! Génial. Je réponds rapidement quelque chose genre "Super, j'ai hâte d'être à ce soir", et j'éteins mon ordinateur. J'ai posté mon article pour le blog vers 9h, et je n'anime pas l'émission de radio ce week-end. Alors, pour bien continuer mon Samedi, je file à l'étage dans ma salle réservée au sport. Le temps de prendre une douche dans la salle de bain attenante, de m'habiller, de faire mes deux heures de sport quotidiennes et de m'étirer, je me rends compte qu'il est déjà 18h.
Éteignant télévision et chaîne-hi-fi, je sors de la pièce et grimpe au dernier étage. Là, j'y ai ma chambre avec une salle de bain attenante, et deux chambre d'amis pareillement équipées. Mais, alors que dans les autres salles de bain, il n'y a qu'une douche à l'italienne (avec carrelage incliné vers le mur mais avec assez d'espace pour trois personnes), dans la mienne il y a une grande baignoire carré, style jaccuzi.
Je me plonge avec délice dans l'eau chaude que je viens de me faire couler, et je rajoute divers sels de bain parfumés. Je me prélasse, je me délasse, et je me lave. J'y reste une bonne heure. Puis je sors, je me sèche, et je vais dans mon dressing. Je sors une
robe, rouge et en polyester. Le tissu fait manche longue pour les bras, mais c'est de la dentelle qui couvre ma peau à ce niveau, ainsi que le haut de mon dos (jusqu'en dessous des omoplates) et le haut de mon buste (jusqu'à la naissance de mes seins), avant de recouvrir le tissus uni jusqu'à mon nombril. Je sors aussi un dessous de robe, blanc, et des
bottines noires. Enfin, j'attire un
ensemble bustier-shorty, rouge et travaillé de dentelle noire sur les côtés.
Quand je suis habillée, je n'oublie pas de mettre une goutte de parfum, le Lady Million, et du déodorant. J'attache un collier de perles de nacres autour de mon cou, et une chaîne toute simple vient enserrer mon poignet droit. Je descend, et mon regard accroche la pendule. Il est déjà 20h. Je trottine alors jusqu'à la cuisine, et sors du frigo à l'américaine (avec distributeur de glaçons) un poulet de taille raisonnable. Je le place dans un plat, l'arrose d'huile et d'herbes de provence, et hop, au four. Je n'oublie pas de l'arroser d'eau et de glisser un bouillon de cube de volaille dans le plat pour la sauce.
Pendant que le poulet est au four, je passe un tablier (histoire d'éviter les projections de graisse), et fait cuir des pâtes. Je prépare aussi un semblant d'entrée, avec des rillettes, du saucisson sec, etc, et j'arrose régulièrement le poulet qui dore au four. A 20h45, j'arrête la cuisson, et place les pâtes dans le plat du poulet qui reste au four. La table de la salle à manger est mise pour deux personnes. J'ai fait des efforts de présentation.
Dire que je suis nerveuse est un euphémisme. Je n'ai pas eu tant d'amants que ça. Et j'ai toujours peur de ne pas plaire, ou bien que ma maison ne soit pas suffisamment bien rangée, etc... Je passe d'ailleurs vers les interrupteurs, pour allumer les pièces du rez-de-chaussée afin d'éclairer de manière claire, pas trop tamisée. J'ai une bouteille de champagne dans un seau de glace et deux flûtes sur la table. Je stresse de plus en plus.
Quand enfin sonne 21h, je sursaute. Enfin l'heure !