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Le Jardin des Supplices [PV Archie]

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Amaluna Ékastra

Humain(e)

Le Jardin des Supplices [PV Archie]

mardi 25 septembre 2012, 13:31:24

La journée avait été pénible et longue. Assise dans le fond de la pièce carrée aux murs blancs qu’on osait appeler une salle de classe, je regardais l’horloge, au-dessus du tableau, les aiguilles de l’horloge fondant dans un tourbillon de couleurs magnifiques. Dans mon cahier de calculs, chevauchant les équations compliqués, une reproduction de cette vision des plus pures était tracée de mon crayon à mine qui griffonnait contre le papier dans une mélodie que seule moi pouvais comprendre comme la musique des anges car mes compagnons de classe me regardaient tous et l’enseignant me dévisageait. Je compris alors. Je me levai, prenant mon cahier et alla le poser sur le bureau de l’homme qui nous apprenais les mathématiques. Elle posa son dos contre le tableau, droite comme un pic, regardant le mur du fond se colorée de couleurs magnifiques invisibles aux yeux des plus grands artistes. Des fleurs, des oiseaux s’animaient contre le mur qui, soudainement, explosa. Je criai et essaya d’agripper en vain quelques chose de solide.

Je m’accrochai à la seule chose de tangible sous mes mains, moi-même. Depuis le début de ma malédiction, j’étais devenue mon seul pilier, mon seul roc en pleine mer tumultueuse ou une prise pouvait être faite, le seul point d’appuis qui ne me laisseraient pas tomber. Les élèves éclatèrent de rire alors que j’éclatais en sanglots, arrachait mon cahier des mains tremblantes de l’enseignant qui trahissait sa peur envers moi alors que je me ruais hors de la salle sous les murmures moqueurs des adolescents qui me pointaient honteusement et me criait les pires atrocités. J’allai dans les toilettes et m’enferma dans une des cabines. Assise sur le siège rabaissée, je sentais à travers mon uniforme toutes les couleurs que j’avais tracés au crayon à mine traverser mes vêtements pour s’imprégner dans ma peau. Je serrais mon cahier contre mon cœur comme si c’était le plus grand trésor du monde. Les parois de la toilette étaient d’un gris délavé et les quelques courageux qui y avaient fait des graffitis avaient donnés vie à leurs création, des obscénités et des dessins peu religieux s’animant sous mes pauvres yeux qui manquaient d’exploser devant toutes se maelstrom de couleurs se fondant dans les autres pour former de nouvelles couleurs encore inexistantes. La lumière halogène du plafonnier aurait due être fermée. Dans le noir, toutes ses visions qui me donnaient du fil à retorde étaient invisibles. Peut-être étai-ce là la réponse; m’arracher les yeux pour ne plus voir ses horreurs. Peut-être aurait-il été aussi moins compliqué de juste disparaître de la circulation. Comme cela, plus besoin de rien affronter; aucune honte dans les yeux de mon père, aucun dégout dans  ceux des personnes qui croisent mon chemin, aucune hésitation permanente dans les agissements et les paroles des adultes. Oui, c’était là la solution, la Grande Ombre m’emportera dans ses caresses tellement douces mais cette fois-ci, la Grande Lumière ne m’arrachera pas à son étreinte au matin.

Je déverrouillai la porte du cabinet et n’eu même pas la force de regarder mon reflet, me concentrant à ne même pas porter attention aux ombres qui riaient, dansaient et m’invitaient à leurs bal organisé en l’honneur des dames d’or. J’ouvris la porte des toilettes et m’engouffra dans le couloir, le regard vide, l’esprit vacant, emplis de notes de musiques. Mon cahier avait détaché toutes les pages qui contenais mes dessins, c’est-à-dire toutes et les semaient derrière moi comme une version un peu plus morbide d’Hansel et Gretel. Je me concentrais à poser un pied devant l’autre, vérifiant constamment que les serpents qui me servaient de lacets ne me fassent pas buter contre le sol. L’école était terriblement silencieuse, pas âme qui vive normalement n’y était. Les cours étaient finis et je n’avait même aperçus la sonnerie pourtant agressante de la cloche et les pas des étudiants qui se ruaient pour retourner chez eux. Les couloirs déserts semblaient vouloir se refermer sur moi pour m’engloutir. Je pressai le pas, le talon de mes souliers d’école martelant le sol comme le marteau d’un forgeron sur de l’acier; un son mélodieux pour l’artiste qui le fais. Je courrais presque et, lorsque j’atteignis enfin les escaliers pour descendre à l’étage principal, mes jambes se dérobèrent sous moi, me refusant l’accès aux marches qui s’évasaient à quelques mètres de moi, celles pour monter me riait à la figure, postillonnant du gravier contre mon visage. Je hurla de frustration et utilisa mes mains pour m’adosser contre le mur extérieur, me cachant de la lumière crue des fenêtres qui semblait vouloirs m’agripper et me fondre en lui.

Archie

E.S.P.er

Re : Le Jardin des Supplices [PV Archie]

Réponse 1 mardi 25 septembre 2012, 20:59:12

Il n'était pas rare qu'Archie reste plusieurs heures après la fin des cours, dans la bibliothèque du lycée. En fait, c'était presque systématique. Il n'avait pas d'autre maison que l'établissement scolaire, personne ne l'attendait dans un appartement douillet, personne ne se souciait qu'il mange ou dorme correctement. A peine considéré comme mineur -il suivait les mêmes cours que les élèves de cinq ans plus âgés-  et connaissant bien le surveillant des dortoirs, qui pouvait se rapprocher d'un ami, il aurait même eu le loisir de rentrer à l'heure qu'il voulait. Pendant que les autres étudiants étaient hâtivement rentrés chez-eux, faisaient la fête, jouaient aux jeux vidéos, lui lisait des traités de physique quantique et de mathématiques appliquées. Et il était très heureux comme ça : il n'aimait pas beaucoup les foules noctambules.

Pourtant, même une taupe avait parfois besoin de sortir de temps en temps son nez à la surface. Il s'était donc lui-même convaincu de s'offrir quelques heures de détente. Au programme, un corpus choisi de films suédois, la plupart muets, du début du 20e siècle jusqu'aux années 40, suivi d'un documentaire sur la vie et l’œuvre de Victor Sjöström. Voilà, lui semblait-il, un sujet qui méritait qu'on s'y intéresse, pour peu qu'on consacre le reste de sa journée à des activités plus sérieuses. C'est pourquoi, ce soir, il quittait plus tôt que d'habitude les méandres opaques de la bibliothèque, de vieilles VHS sous le bras. A croire que personne n'avait trouvé utile de les numériser. Heureusement, il avait lui-même, à titre d'exercice, réparé un magnétoscope trouvé par hasard à côté d'une poubelle deux semaines avant. Il l'avait laissé dans la salle d'électronique, certain qu'on ne trouverait pas d'intérêt à lui voler une telle antiquité.

L'adolescent montait alors, presque joyeusement, des escaliers que personne, à par lui, ne devrait emprunter à cette heure, en théorie. En théorie seulement, puisque à peine eut-il gravit quelques marches qu'il entendit des pas rapides retentissant sur le sol. Considérant le son et le rythme de la course, Archie pouvait conjecturer qu'il s'agissait d'un individu, assez léger, mais dont les souliers frappaient le plancher avec une certaine ardeur. Il se figea, restant au coin des marches, bien décidé à ne pas croiser qui que ce soit. Hélas, quand le bruit d'une chute lui parvint, il ne réussi pas à refréner un comportement altruiste. Squall, le gardien des dortoirs, en avait fait de même pour lui, il devait prendre exemple. L'inconnu avait peut-être besoin d'assistance.

En s'approchant, le jeune garçon se rendit vite compte que l'inconnu était en réalité une inconnue. Cela renforça encore sa méfiance. Les femmes, dans ce lycée, étaient à ses yeux particulièrement dangereuses, et cela n'avait rien à voir avec du sexisme. Nombre d'entre-elles étaient affiliées au Cercle, un club agressif, dont malgré sa télépathie, il peinait encore à déterminer l'influence. Il n'était sûr que d'une chose : celle-ci était colossale. Qu'il ne réussisse pas à enquêter efficacement sur ce gang, dont la plus nuisible des activités principales était le viol de masse, le rendait très inquiétant.

Entendant la fille qui venait de tomber rugir, s'énerver contre il ne savait quoi, le destin sans doute, Archie fronça les sourcils. Non, il la reconnaissait. Il ne lui avait jamais parlé directement, ni même discuté d'elle, ou s'y être intéressé d'une quelconque façon. Néanmoins, les bruits de l'école, qu'il entendait malgré lui sans physiquement pouvoir les oublier, faisaient le travail de recherche pour lui. Et il était à peu près certain d'une chose, c'est que les membres du Cercle n'étaient pas, dans leur vie publique, des marginales. Elles étaient souvent du genre populaires, bien maniérées et appréciées, tout l'inverse de celle qui se trouvait devant lui. Ou du moins, de ce que sa réputation véhiculait à son sujet, et qu'elle semblait vouloir confirmer sa fureur. L'adolescent, étrangement légèrement apaisé par ce comportement pourtant violent, n'en restait pas moins suspicieux. Sous une pseudo-folie pouvait se cacher des talents surnaturels. Il n'aurait pas été étonné de découvrir une loup-garou débarquée d'on ne savait où.

Le jeune garçon, pour être bien sûr qu'elle ne constituait pas un danger, pénétra dans ses pensées superficielles... et ne découvrit que le chaos. Elle ne donnait pas l'impression de réfléchir de manière linéaire, et lui renvoyait des signaux confus, parfois contradictoires. Rien de simple à interpréter, et pourtant, l'anarchie de son esprit lui rappelait les rares moment où, lui-même, perdait le contrôle de ses implants, de son pouvoir. Dans son propre cas, tenter une interaction n'aurait servi à rien. Il n'était pas impossible qu'il en soit de même pour l'étudiante en crise, cependant n'avait-elle pas, elle, presque un kilogramme de composés métalliques intégré à son cerveau. Il ne coûtait pas grand-chose de tenter de l'aider.

Il s'approcha, un pas après l'autre, tendant une main un peu hésitante pour l'inviter à se relever.

-Amaluna, tout va bien. La lumière ne te veut aucun mal, elle ne veut de mal à personne. Le monde n'est pas contre toi. Mais essaye de te calmer, s'il te plaît, fit-il, jouant la sérénité et puisant dans les rares idées vaguement cohérentes qu'il avait pu capter.

Amaluna Ékastra

Humain(e)

Re : Le Jardin des Supplices [PV Archie]

Réponse 2 samedi 06 octobre 2012, 02:58:08

Comme une litanie constante au volume trop fort qui vrillais les tympans de l'adolescente assise au sol. Une main serrant avec force sa chevelure comme blanchie à la chaux avec tellement de ferveur que ses jointures, si délicates, étaient presques aussi blanches que sa crinière qui semblait si soyeuse. Puis soudainement, comme un mirage en plein désert, une main apparut dans le champ de vision des yeux vert déparaillés. Son oeil d'un vert qu'on ne retrouvais nul part, tellement vif qu'il en était incroyablement fascinant vibrait imperceptiblement. Il fallais vraiment focaliser sur cet oeil pour remarquer l'anomalie. L'autre oeil, d'un vert commun, était immobile, regardant avec désespoir la main qui, entourée de lumière, semblait ce qui se raprochait plus de la main d'un sauveur venu laver sa maladie de son corps.

-Amaluna, tout va bien. La lumière ne te veut aucun mal, elle ne veut de mal à personne. Le monde n'est pas contre toi. Mais essaye de te calmer, s'il te plaît

La voix venait de par-dessus cette main tendue. L'interpelée par la voix qui semblait faire attention à ses paroles leva son regard de la main baignée de lumière qui ne semblait aucunement affecter la main. Dans la lumière aveuglante se tenais un adolescent. Il semblait baigné dans la lumière et non en être noyé. Il connaissait le nom de la naufragée de cette mer de lumière dont l'ange qu'il était flotait alors qu'elle coulait depuis bien des années. Comme une noyée qui cherchait de l'air, Amaluna aggripa la main de son sauveur comme une bouée en pleine océan et affronta son regard bleu luisant, aussi surnaturaux que la prunelle verte vibrante de la jeune demoiselle. Lorsque leurs chairs entra en contact, la lumière se retira. Amaluna, la main dans celle d'Archie, debout sur ses deux jambes qui enfin avaient repris leurs fonctions, voyait le couloir sans ombres l'attaquand, sans cette mer sans fin de lumère, sans coulis d'aiguilles d'horloge. Son esprit, soudainement, c'était rangé correctement et fonctionnais normalement. Elle papillona des yeux et regarda , surprise, l'adolescent chétif qui lui fessait face.

-Je...Je te vois, dit-elle d'une voix chevrotante mal assurée, tellement émue par cette nouvelle expérience.

Les yeux d'Amaluna étaient remplies de larmes dont certaines se piégaient dans ses longs cils, prisonnières de ce duvet de cendres duveteux et d'autres, chanceuses, coulaient délicatement sur les joues pâles du visage boulversé de l'adolescente en laissant la paupière inférieure écarlate. Une de ses perles transparentes scintillait sur la lèvre supérieure de l'adolescente qui, du bout de la langue, goûta à ses perles salées qui, pour une fois, ne semblaient pas être de l'acide laissant derrière des scillons creux laissant apparaître les os de sa mâchoire dans la glace lorsque leurs propriétaire osait se regarder. Lorqu'elle tourna la tête vers la fenêtre, ses cheveux suivèrent le mouvement trop brusque et lui fouetta le visage. Mais ce n'était pas des lames extrêmement affutées mais une caresse soyeuse de la texture la plus douce et innofensive qu'elle n'avais jamais connue. Lâchant la main de son sauveur, elle fit un pas vers la baie vitrée et la lumière l'engloutis comme un cauchemard. Toute les bonnes choses avaient une fin. Amaluna sècha rapidement les globes d'acide qui coulaient sur ses joues creusées par leurs dommages du bout de la manche de son uniforme, le tissu râpant sa peau. Ses lèvres tremblotaient.

-Tu n'es pas humain... affirma Amaluna sans se retourner, pour ne pas faire face à un monstre ignoble, fixant sans vraiment les voirs ses chausures qui, comme des tentacules, esseyaient de s'enraciner au plancher, lui murmurant de ne plus jamais bouger.
« Modifié: samedi 06 octobre 2012, 03:18:11 par Amaluna Ékastra »

Archie

E.S.P.er

Re : Le Jardin des Supplices [PV Archie]

Réponse 3 dimanche 07 octobre 2012, 14:03:35

La seule main tendue d'Archie sembla calmer un peu l'adolescente. Il lui adressa un sourire timide, où filtrait encore une certaine inquiétude. Se plongeant avec appréhension dans les méandres de ses pensées, le jeune garçon fut surpris de la place qu'il prenait dans ses pensées à ce moment précis, comme s'il avait été l'unique élément d'ancrage dans un ouragan déchaîné de sensations systématiquement excessives. C'était assez angoissant. Il avait l'impression d'être brusquement devenu le centre d'intérêt des dizaines de personnes à a fois, d'avoir été dénudé au milieu d'une foule captivée. Son anxiété ne s'améliora pas lorsque, remontant le long des cils interminables, il croisa les iris émeraudes de l'étudiante. Les battements de son cœur accélérèrent alors que le regard absinthe s'illuminait brusquement.

Et pourtant, le moment qui suivit fut au contraire un instant de sérénité. Les pensées que captaient l'adolescent devenaient semblables aux autres. Les contours des objets, redéfinis, correspondaient enfin à la réalité physique de ce qui l'entourait. Chaque chose cessait d'être déformé par l'esprit malade de la jeune fille. Archie se trouva presque aussi gêné par ce retour à la lucidité, quand elle le dévisagea : oui, quand il ne défiait pas la tempête, il n'était plus si impressionnant, du haut de son mètre cinquante, de ses trente kilos et de son air d'enfant de douze ans. Malgré la phrase intrigante de son interlocutrice, sur laquelle il se garda de faire le moindre commentaire, il comprit que la crise était terminée. Il poussa un soupir de soulagement, apaisé comme s'il avait éteint une radio qui jouait de la musique trop fort.

-C'est bon, tu es capable de marcher ? demanda-t-il posément. Tu es interne ou tu dois rentrer chez-toi ?

Même si le jeune garçon sentait que le trouble était passé, il continuait à se préoccuper de l'inexplicable émotivité de l'étudiante. Il regarda, soucieux, les larmes s'accumuler puis perler sur ses joues blanches. Difficile de savoir si la chute avait été la cause ou une conséquence de son état de confusion mentale. Dans les deux cas, il ne lui semblait pas prudent de laisser l'adolescente s'en aller seule aussi tôt après une perturbation dont elle ne s'était pas encore remise. C'était encore plus vrai si elle devait s'aventurer en dehors du lycée, où les mauvaises rencontres étaient légion. Archie la laissa presque à contrecœur s'éloigner de lui pour contempler l'extérieur par la fenêtre. Il acquiesça, lui-même s'imposait parfois de perdre son regard au loin, après de longues séances de travail ; un bon moyen de décompresser.

Malheureusement, le paysage n'eut pas l'effet escompté, bien au contraire. Le jeune garçon ne le comprit pas tout de suite, éprouvant au départ un simple malaise, couplé avec un sentiment de fatalité presque morbide. Puis il constata que les pensées de son interlocutrice recommençaient à dériver. Il aurait même plus facilement utiliser les verbes fondre, voire pourrir. Une vague de dégoût le parcourut, vivant en direct la dégradation rapide d'un monde rationnel et fiable en une vociférante purée primaire.

-Yebat', jura-t-il entre ses dents.

Il ne comprenait pas la raison pour laquelle elle avait aussi vite replongé, et commençait à se dire qu'il y avait certainement du vrai dans les rumeurs qui courraient sur elle. Elle était dingue, folle. Il se demanda si ausculter la psyché d'une malade mentale présentait pour lui un danger. Y'avait-il un risque de sa manière pathologique de réfléchir déteignent sur la sienne ? Sa raison lui criait de rebrousser chemin et d'aller chercher l'infirmière, la manière la plus sensée de l'aider. D'un autre côté, il se disait qu'il en connaissait certainement autant, sinon plus, que la soignante, et qu'il avait davantage d'outils qu'elle pour comprendre l'étudiante. Il y avait quand même une amélioration, songea-t-il : si lui pouvait percevoir de nouveau sa folie, elle n'en manifestait pour l'instant plus aucun signe extérieur.

La remarque de l'adolescente, qui aurait paru à la plupart des gens totalement vide de cohérence, toucha évidemment une corde sensible chez le cyborg qu'il était. Avait-elle réussi à déduire son statut de trans-humain d'une quelconque façon, ou s'agissait-il d'une phrase émise au hasard, témoignage d'une impression qui n'avait rien à voir ? Archie penchait naturellement vers la deuxième solution, n'ayant perçu aucune analyse de ce genre dans la marmelade indigeste de ses pensées. Pour autant, la jeune fille était certainement l'esprit le plus difficile à lire qu'il ait jamais rencontré, et il ne pouvait être certain de rien. Un éclair de génie aurait-il sournoisement traversé la marre de boue acide sans qu'il le repère ? Il n'avait de toute façon rien à y perdre, personne n'irait donner du crédit aux dires d'une démentes. Il pouvait être intéressant de lui redonner confiance en elle, lui affirmer qu'elle pouvait être pertinente dans ses propos. Marchant vers elle, il posa sa main sur son épaule, effleurant son cou et ses cheveux pâles. Un geste semblable l'avait déjà calmé une fois, il y avait une chance non-négligeable pour qu'il soit aussi important que les propos qu'il formulait et l'influence télépathique positive qu'il dégageait sciemment.

-C'est vrai, tu as raison, je ne suis pas vraiment normal. Tu penses que c'est grave ? On peut en parler, si tu veux.

La conversation, espérait-il, réveillerait chez-elle les fonctions de son cerveau dédiées au raisonnement, et inhiberaient celles liées aux délires et aux rêves. Il n'y avait rien de tel pour remettre les pieds sur terre qu'une bonne démonstration logique, qu'un bon débat cartésien.

Amaluna Ékastra

Humain(e)

Re : Le Jardin des Supplices [PV Archie]

Réponse 4 mardi 09 octobre 2012, 03:05:07

-C'est vrai, tu as raison, je ne suis pas vraiment normal. Tu penses que c'est grave ? On peut en parler, si tu veux.

Amaluna incina la tête comme si elle allais se retourner mais son coeur se serra. C'était impossible, personne ne pouvais l'aider, elle était destinée à mourir en condamné comme elle en était née. Soudainement, elle se retourna, prise d'un moment de lucidité. Son regard tulmuteux remplis d'horreur se posa dans ceux de son interlocuteur. Entre eux se dressait un mur de lumière qui fessait froncer les sourcils de la belle jeune femme dont la peau était presque translucide. Elle ouvris ses lèvres comme si elle allais parler, ses ombres quittant les méandres de son esprit puis sursauta en remarquant que Archie avait poser une main sur son épaule, comme pour l'encourager à s'ouvrir à elle. Était-il la clef qui dévérouillait la porte vers une vie normale ? Penchant la tête sur le côté, l'expression balançant entre l'incompréension totale et une trouvaille incroyable.

-C'est un chemin d'effroi ou mènne tout les vices qui nous mènent tout droit au jardin des supplices, soupira l'adolescente en appuyant sa tête sur la main de son interlocuteur.

Elle ferma ses yeux pour appercevoir son esprit si bien rangé. Était-ce ca être normal ? Voir la vie sans vie ? Voir un monde sans actions. Mais toutes ses sensations, la chaleur de la main de l'adolescent, la chaleur de la lumière sur sa peau... Minute, la lumière était froide et glaçiale. C'est le rôle des ombres de la réchauffer... Cela n'avais aucun sens... Amaluna faillit se détacher d'Archie mais se ravisa lorsque elle laissa la liberté à la paume de l'adolescent et que la lumière tourna au froid cardinial, aggripant la main de son interloccuteur déssespérément avant même qu'elle retombe sur les flancs de son possesseur.

-C'est le mauvais côté du rêve et du réel, un soleil barbelé sur qui le diable veille...

Amaluna ancra son regard lucide dans les prunelles bleues d'Archie, comprenant beaucoup de choses. Ce garçon n'avais rien d'humain et il était la clef vers une existence avec un équilibre saint et non précaire comme celui qu'elle avait depuis plus d'une douzaine d'années.

-C'est un bateau qui sombre dans l'océan des ombres ou l'attend déjà des milliers de mendiants, de fous et de putains... Couteau entre les dents et sereingue à la main..., murmura la demoiselle aux cheveux aussi fins que la soie et aussi pâle que la neige


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