Le financement des journaux est un sujet qui pose pas mal de problèmes. La presse écrite manque cruellement de moyens, et, pour survivre, les entreprises de presse ont un besoin avide des aides publiques, mais ce n'est pas suffisant. La publicité est massivement utilisée dans les journaux. C'est particulièrement notable dans "Le Nouvel Observateur", où un tiers du tirage doit être consacré à la publicité. Même malgré ça, certains quotidiens peinent toujours, ce qui amène les entreprises de presse à être concentrés entre les mains de groupes et d'industriels. Dassault dispose ainsi du "Figaro", Lagardère contrôle "Le Journal du Dimanche" et "Paris-Match", ce qui pose effectivement des problèmes d'objectivité et de neutralité de certains journaux. Ceci étant, j'ai tendance à relativiser cette histoire. Seul un parfait bénêt aujourd'hui s'attend à lire quelque chose d'objectif en ouvrant "Le Figaro", dont la ligne éditoriale, clairement affichée par Étienne Mougeotte, est d'être un journal pro-sarkozyste par excellence. Et il faut être un parfait idiot pour s'attendre à trouver quelque chose d'intéressant sur les JT nationaux. Pour autant, je maintiens qu'il existe toujours une liberté assez forte d'expression dans la presse, mais ça dépend fortement des quotidiens.
M'enfin, ça reste un autre débat. Et, pour l'ACTA, d'après les titres que j'ai vus, il me semble que les journalistes ne soutiennent pas franchement ce traité. C'est au moins le cas pour "Marianne", et, même si "Le Monde" est un peu plus neutre, c'est aussi le cas. Après, quant à savoir si l'ACTA dissimule autre chose, c'est une autre histoire. Je suis personnellement un peu hostile à ces théories consistant à mettre l'intégralité des journalistes dans le même panier en considérant qu'ils sont financés par des groupes occultes ; ça sonne un peu trop "Illuminati" à mon goût. Je considère juste qu'il existe des médias médiocres, et d'autres qui le sont moins.