Viviane était cloitré chez lui, dans un angle de sa chambre, il avait reçu une convocation pour être interrogé dans une affaire, une personne avait porté plainte contre lui pour diverses choses, cette personne se nommait Arthur Bérinne, un nom qu'il ne connaissait que trop bien, son visage hantant la plupart de ses cauchemars.
Cette personne aussi violente qu'intelligente avait visiblement réussi à ne pas se faire prendre il y a deux ans et voulait se venger de Viviane.
Un bruit se fit entendre dans la porte.
- C'est la police, ouvrez ! Nous avons des questions à vous poser.
Viviane resserra sur lui sa couverture, essayant de ne pas entendre les agents de polices demander à ouvrir et se recroquevilla sur lui-même.
- Si vous n'ouvrez pas nous allons enfoncer la porte !
Chose promise, chose due, sans la moindre pitié ils défoncèrent la porte, faisant davantage peur à Viviane qui s'accula contre une étagère, espérant qu'ils ne le trouve pas.Ils n'eurent aucun mal à trouver Viviane qui, bien que voulant se défendre au début, fut bien obligé de se faire emmener au poste, les mains menottés comme un criminel.
Il lui fut demandé son nom, son prénom, sa date de naissance, tout ce qui constituerait son dossier pour l'avocat. Bien qu'ayant un poste de professeur, il n'avait pas les moyens de se payer un avocat et il savait que celui qui l'avait accusé avait de quoi se payer les meilleurs avocats du monde. Autant dire qu'il se savait fichu.
Un policier l'installa dans la salle des interrogatoires. Lui laissant un café pour boire quelques chose, seulement il n'y toucha pas une seule seconde. Tout allait trop vite pour lui, la voix de Kirikumo se mit à résonner dans sa tête.
- Que c'est jolie, une petite cage rien que pour toi. Pourquoi n'essaierais-tu pas de t'en évader en piquant un de leurs magnifiques revolvers ?
Viviane se mordit la lèvre pour ne pas parler, il ne voulait pas que l'on le prenne pour un fou, il ne savait pas quoi faire, comment prouver son innocence en sachant qu'Arthur avait sans nul doute monté cela de toute pièce. Ce dernier avait le pouvoir et l'argent, Viviane lui n'avait presque rien. Une lutte entre puissant et victime se profilait au loin comme une bataille perdue d'avance.
C'est alors que le bruit de la porte le fit sursauter sur sa chaise, son coeur battant à vive allure, craignant croiser à chaque bruits de pas son bourreau.
Heureusement il ne s'agissait que de son avocat commit d'office. Un lourd dossier dans les mains, Viviane redoutait qu'il ai en main le rapport de sa séquestration, son corps fut parcourue d'un frisson.