Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Grabuge à l'auberge.

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Cloé S. I. DaVere

Humain(e)

Grabuge à l'auberge.

samedi 14 janvier 2012, 00:20:10

Il faisait chaud à Nexus, aujourd'hui. Cloé, comme à son habitude, cherchait un bouquin dans la librairie du coin. Mais pas n'importe quel livre. Depuis quelques temps, elle était intéressée par les grimoires de magie, comme ceux qu'elle avait vu dans l'antre du sorcier lors de son passage dans la ville natale de Hen. Hen, d'ailleurs, était nonchalamment adossé au comptoir et l'observait fouiller les rayons avec un sourire amusé sur les lèvres, son regard de glace pétillant de malice. Lui, il avait encore une connerie à lui sortir et cherchait le meilleur moyen de le faire.

Avec ses courts cheveux aussi blanc que la neige, rabattu sur son crâne, son regard d'acier, et ses lèvres fines retroussées en un sourire amusé sur ses dents à l'émail parfaitement blanchi, il avait la classe. Son petit froncement de sourcil et la cicatrice qui lui barrait l'oeil gauche lui donnait ce soupçon terrifiant et bestial. Son corps tout en muscle, mais néanmoins souple et vif, torse nu d'ailleurs, avec une autre cicatrice sur le côté droit de son buste, renforçait cette impression de danger. Pire, on se demandait comment Cloé pouvait se trouver en sécurité avec un monstre pareil. Le colosse devait bien faire deux ou trois fois la taille de la frêle jeune fille. Et pourtant, c'était le cas. Parce qu'il se sentait redevable envers elle, et puis qu'il avait appris à l'apprécier, Henree était un redoutable garde du corps. Et il s'amusait le bougre. Aux dépens de la demoiselle le plus souvent. Sa naïveté, sa crédulité, sa fragilité... Tout l'amusait.

Cloé, justement, lui lança un regard perçant par-dessus une montagne de livres dans les bras. Elle avait remarqué son sourire. Elle attendait la pique. Presque blasée.

- Tu sais, les livres sont presque aussi lourds que toi. Tu devrais faire attention. Ce serait bête de mourir étouffée sous le poids de la connaissance...

Elle grogna une réponse inintelligible, et Hen se bougea. Il se mouvait avec la grâce d'un fauve. Et ce fut comme s'il soulevait une feuille lorsqu'il lui prit les bouquins des bras.

- Tu as dit quelque chose ? J'ai pas compris... Ce doit être les interférences des radiations du savoir qui émane de ces vieux tas de poussière...

Elle lui tira la langue, réaction très mature, et retourna à sa quête. Pendant ce temps, avec un petit rire, le guerrier posa les bouquins sur le comptoir et le libraire commença à faire les comptes. Il n'allait certainement pas tenter de gruger la jeune fille, vu l'allure de son compagnon. Compagnon qui la suivit d'ailleurs du regard. Une lueur malicieuse éclaira son regard de glace lorsqu'il vit la position dans laquelle elle était pour chercher au fond d'une malle. Sa robe à volants et à petits noeuds, dans les tons rose aujourd'hui, ne lui allait pas du tout. Et penchée ainsi, elle était comique. Le tissu épousait par-fai-te-ment ses formes. Elle ne s'en rendait pas compte, bien sûr. Lorsqu'il avait évoqué pour la première fois la question des relations entre hommes et femmes, elle lui avait lancé un regard interrogatif. Il ne parvenait pas à croire qu'avec tout les livres qu'elle avait lu, cette miss je-sais-tout puisse ignorer ce sujet. Et pourtant. Il en a été bluffé. Et depuis, il multipliait les allusions grivoises, partant dans un fou rire lorsqu'il voyait son regard interloqué, interrogateur.

Elle finit par se redresser, avec un gros, mais alors très gros, grimoire entre les mains. Elle fléchit sous son poids, et le porta jusqu'au comptoir. Galant, et franchement amusé, le colosse le prit entre deux doigts et le déposa à côté de la pile de livres. Elle marmonna quelques chose à propos de la frime, mais il fit comme s'il n'avait rien entendu. Au moment de payer, il ouvrit des yeux ronds. Et bien, c'était pas donné les bouquins. Il se demandait d'ailleurs où est-ce qu'elle allait les entreposer, étant donné qu'ils avaient juste loué une chambre à l'auberge. Et comment elle ferait pour les ramener chez elle. Mais il ne posa pas de question, et il les porta, aussi facilement qu'un tas de bois, en la suivant pour retourner à l'auberge. Il les déposa sur le plancher. Elle se mit en devoir de commencer à les lire de suite, et en oublia même la présence du guerrier.

Il commençait à en avoir l'habitude. Heureusement, elle lisait vite. Un grimoire comme le dernier qu'elle avait acheté lui prendrait la journée, tout au plus. Les autres, quelques heures, selon la taille. Il s'étendit sur le lit. Un lit pouvant accueillir trois ou quatre personnes. Et pourtant, une fois que le guerrier était dedans, il restait juste assez de place pour que Cloé se roule en boule, comme à son habitude. Là, elle était assise en tailleurs sur le plancher. Donc il en profita et prit toute la place pour un petit somme.

S'ils n'avaient pris qu'une chambre, c'était principalement pour qu'Hen puisse garder un oeil sur Cloé. Et comme il avait découvert son ignorance des "choses de la vie", il n'avait fait aucune remarque lorsqu'elle avait émit la suggestion de partager le lit étant donné qu'il n'y en avait qu'un. Il avait juste pensé à de multiples façon d'occuper un lit à deux. Mais elle était si ingénue qu'il avait gardé ça pour lui. Il ferma les yeux en réprimant un sourire en y repensant, et il partit pour sommeiller tranquillement.

Pendant ce temps, la jeune princesse dévorait le grimoire qu'elle tenait entre les mains avec les yeux brillant. Elle sentait la connaissance qui s'inscrivait dans sa mémoire, dans son inconscient, etc.. Elle se sentait vivre lorsqu'elle lisait. Elle se sentait pleine de force. Plongée dans sa lecture, elle se coupait du monde. Elle fronça les sourcils à un moment. Puis reprit sa lecture, mine de rien.

Quand elle eut fini, elle reposa le grimoire, songeuse. Son regard erra sur l'homme allongé dans le lit. Son torse puissant se soulevait a un rythme lent et profond. Régulier. Ses paupières couvraient ses yeux perçant, glaçant. Il était presque affable lorsqu'il dormait. Elle sourit. Elle se leva, et alla chercher sa brosse à cheveux. Elle profitait qu'il dorme pour s'occuper de sa toilette. Elle étendit le paravent dans un coin. Elle y amena une bassine. L'eau était fraîche, mais peu importait. Elle se lava avec soin. Son corps d'abord, qu'elle habilla ensuite d'une tunique blanche ample, sobre, ajustée à sa taille par une ceinture noire. Elle enfila ensuite des bottes de cuir noir, montante, emprisonnant ses jambes graciles, galbées, et ses pieds délicats. Puis elle s'occupa de sa chevelure. Elle la baigna, la lava, la rinça, et la frictionna avec une huile parfumée à la lavande. Puis elle la peignit. Longtemps. Jusqu'à ce qu'elle soit souple et sans un seul noeud.

Ensuite, elle rangea le tout et alla s'asseoir près du lit, observant le colosse dormir. Après une petite heure, il ouvrit un oeil. Elle lui fit un sourire hésitant, et ouvrit la bouche pour lui poser une question, mais à ce moment-là une clameur retentit en bas. Comme une bagarre qui dégénère. Elle n'eut pas le temps d'esquisser un geste qu'il se relevait et sautait sur ses pieds, souplement, en s'étant saisi de son épée. Gigantesque pour elle, mais parfaitement adaptée au gabarit de Hen. Il lui signifia de ne pas bouger en attendant qu'il aille voir ce qu'il se passe. De toutes manières, elle n'aurait pas bouger. Elle a une sainte horreur des batailles. En tout genre. Elle grimpa sur le lit, et se roula en boule en attendant anxieusement le retour du colosse.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Grabuge à l'auberge.

Réponse 1 dimanche 15 janvier 2012, 21:13:22

« Kof kof kof kof ! »

Les joues rouges, Alice reposa la grosse chope de l’homme qui l’accompagnait, qui se contenta de rire, avant de boire tranquillement une partie du contenu du liquide. Une liqueur de cerise, apparemment. Alice en avait les joues rouges, et éternua à plusieurs reprises, sautillant du coup sur le banc où elle se trouvait.

« Madame l’Altesse préférerait un verre d’eau ? » le nargua l’homme qui l’accompagnait.

Elle le regarda en fronçant les sourcils, mais ne répondit rien, saisie par une nouvelle quinte de toux, ce qui amena le Commandeur à rire de nouveau. Alice se trouvait bien loin de son royaume, Sylvandell, dans un endroit assez dangereux, Nexus. Aux dernières nouvelles, les relations entre Sylvandell et Nexus n’étaient guère amicales, mais cela n’avait pas empêché Alice de désirer accompagner l’un des membres de la Commanderie Noire de Sylvandell quand il avait décidé de rejoindre Nexus, afin d’y accomplir une prime nécessitant la rencontre avec l’un des hommes influents de Nexus, un marchand qui avait son manoir dans les profondeurs de cette ville immense.

Habituellement, Alice se promenait avec son demi-géant, Hodor, mais, en l’occurrence, le Commandeur avait refusé d’emmener autre chose avec lui qu’Alice, affirmant que le demi-géant les ralentirait, et attirerait l’attention. Une autre raison venait tout simplement du fait qu’il aimait sentir Alice avec lui, et lui faisait généralement l’amour à chaque halte dans l’auberge. Ce n’était pas pour déplaire à la Princesse, et elle avait comme ça l’occasion de pouvoir voir les autres grandes villes de Terra. Après Tekhos, il s‘agissait maintenant de Nexus.

« Ce n’est pas drôle, répondit-il. Je n’ai jamais bu une goutte d’alcool avant ce soir ! Tu ne devrais pas essayer de me rendre ivre, Oberyn !
 -  Et pourquoi pas ? répliqua Oberyn en haussant nonchalamment les épaules. Tu veux t’initier aux plaisirs de la vie, non ? Quoi de mieux que la gnôle pour ça ? »

Elle soupira, et contempla ses doigts. Alice portait une petite cape, des bottes noires en cuir, et même une dague en verredragon. C’était un métal conçu à partir de la roche d’obsidienne des grottes des montagnes de Sylvandell, un métal très efficace, et elle avait une dague de princesse, avec des rubis incrustés dans la lame. Elle regarda Oberyn, qui ne portait pas son armure, mais avait le long de son corps le long fourreau comprenant son épée. Il avait été déposer les bagages dans leur chambre, et, quand il avait vu qu’Alice comptait lire ce soir, il lui avait retiré le livre des doigts, malgré ses protestations, et l’avait, selon ses propres termes, ‘‘confisqué pour la soirée’’.

L’auberge était en tout cas très animée. Ils se tenaient sur une espèce de terrasse à l’étage, avec plusieurs tables, et on pouvait voir, en bas, bien des gens occupés à manger, ou à boire. Dans un coin de l’auberge, des pugilistes s’affrontaient entre eux, des gardes massifs au regard mauvais erraient dans les coins, et l’étage où se trouvait Oberyn et Alice était essentiellement celui des joueurs. On jouait au poker, à celui qui pourrait boire le plus longtemps possible, et l’ambiance était très festive. Des serveurs et des serveuses offraient des poulets grillés, et tous les autres plats dont Nexus disposait, tandis que l’aubergiste discutait avec plaisir avec bien des individus.

« On voit pas une si belle activité à Sylvandell, hein, petite chatte ? »

Alice rougit sous ce surnom, et le regarda.

« Oberyn ! » s’offusqua-t-elle.

Elle avait remarqué qu’Oberyn aimait bien se disputer avec elle, et elle le faisait souvent rire. Il était rare d’avoir un Commandeur aussi enclin à être avec la Princesse. Généralement, on ne voyait en elle qu’un boulet inutile, mais Oberyn était différent… Certes, il faisait surtout ça pour pouvoir coucher avec elle, mais ça ne lui déplaisait pas. Malheureusement, le regard d’Oberyn se porta sur trois hommes qui vinrent vers lui, et elle comprit, à la manière dont la lueur d’amusement disparut de son regard, que ces types-là n’étaient pas les bienvenues.

Sans attendre qu’on les y invite, les trois s’assirent en face d’eux, et elle les regarda. Ils étaient tous moches, et elle sentit un frisson les traverser.

« Ta fille, Ob’ ? demanda l’un d’eux en la désignant.
 -  On dit que les marmots, y sont jamais chiés très loin du cul, avança l’autre. Elle, à mon avis, vu ta gueule, et vu la sienne, la pute qui l’ amis au monde a du la chier très loin. »

Alice s’empourpra furieusement, et fut tentée de répondre, mais elle sentit l’une des mains d’Oberyn se poser sur elle, l’incitant à se taire. Oberyn les regarda pensivement.

« Jaqen, Morlwill, et… ‘‘Schlingueur’’, ouais, j’crois que c’est comme ça qu’on t’appelait… J’aurais jamais cru r’voir un jour vos sales gueules ailleurs que dans une porcherie. »

Les trois hommes se mirent à rire, révélant des dents pourries et sinistres, et Alice se demanda qui ils étaient. Elle en eut cependant rapidement la confirmation, quand Oberyn reprit.

« Je vous connais trop, vous et votre manque de couilles, pour savoir que vous avez pas quitté la Troupe de la Montagne. Qu’est-ce que vous venez foutre à Nexus ?
 -  Je te retourne la politesse, répliqua Jaqen. Mais, tu sais, on parle pas très bien quand on a la gorge sèche… »

Esquissant un léger sourire, Oberyn héla un serveur pour apporter de l’hydromel, tandis qu’Alice retenait son souffle. La Troupe de la Montagne… Un regroupement de mercenaires, de violeurs, d’assassins, de criminels sanguinaires, qui étaient sous les ordres d’un ancien Commandeur, Gregor Clegane, un humain massif, un mastodonte de 240 centimètres qu’on surnommait fort à propos la ‘‘Montagne’’. Si trois des hommes de Gregor étaient là, c’était probablement pour une bonne raison. Elle observa le faciès des hommes, et réalisa que Schlingueur avait, et de loin, la tête la moins réussie, ce qui, compte tenu de ces trois faces de rats, n’était pas une mince affaire. Il avait des dents jaunâtres pourries, des cheveux sales, des yeux de fouine, et la première pensée qui lui vint en voyant cette face était de l’écraser. On leur servit la bière, et la conversation se poursuivit.

« Quoi de neuf, à Sylvandell ?
 -  Pas plus qu’hier, pas moins que demain.
 -  J’parie que t’es là pour le marchand…
 -  Ça s’pourrait, ouais… Toutes vos têtes sont mises à prix à Sylvandell, et j’pense que ça doit pas forcément être mieux ici.
 -  Ça se pourrait, ouais…
 -  C’est la rançon du succès, ça ! sourit Schlingueur de toutes ses dents défoncées.
 -  J’vois pas en quoi un simple marchand pourrait intéresser la ‘‘Montagne’’.
 -  Peut-être qu’on pourrait te conduire là où y se planque, si t’es si curieux que ça, Obé’. Hein, qu’est-ce t’en dis ? P’t’ête même qu’y pourrait te satisfaire à ta requête, avant de t’enfoncer ta tête dans le cul, qu’est-ce t’en dis, hein ? »

Les trois hommes s’esclaffèrent à nouveau, et commencèrent à boire. Oberyn ne dit rien. La Montagne était réputée pour être un guerrier invincible, aussi violent que dangereux, et sa Troupe était pourchassée par Sylvandell, ainsi que par bien d‘autres royaumes pour les razzias et autres actes de cruauté dont ils faisaient généralement preuve.

« Z’allez vous plaire, à Nexus.
 -  Ouaip ; c’est un genre de chouette bourgade, où on trouve tout ce dont on a besoin… Mais j’sais pas trop si j’aurais encore le goût de toucher aux putes locales, après avoir vu ta gonzesse, là…
 -  Je ne suis pas…, commença Alice, mais Oberyn l’interrompit.
 -  On compte pas spécialement s’attarder…
 -  ’Me semble qu’on a des intérêts communs, dans cet’histoire, nan ? ‘Me semblerait même que ç’serait pas trop con de faire cause commune, non ?
 -  Sans façon ; voir vos sales gueules m’a coupé l’appétit. Viens, Alice, on remonte. »

Oberyn se retira, et Alice comprit qu’il venait de révéler son identité. Le regard des trois hommes se fixa instantanément sur Alice, et une main grasse se posa sur son poignet. Réagissant au quart de tour, Oberyn fit sortir la lame de son fourreau.

« Putain, j’espérais bien que t’allais faire une connerie », conclut Oberyn.

La lame fila vers l’homme, Jaqen, mais elle fut contrée par la dague de Morlwill. Schlingueur se redressa, visa une chaise à proximité, la récupéra, balançant l’homme se tenant dessus par terre, l’interrompant dans sa partie de cartes, et abattit la chaise sur Oberyn, qui leva son autre bras pour se protéger. La chaise explosa, et Oberyn bondit sur Morlwill. Les deux hommes défoncèrent le parapet protégeant la terrasse, et s’écrasèrent sur la table en contrebas. Oberyn repoussa l’homme du pied, l’envoyant s’écraser sur un énorme plat avec un gros poulet, mais Morlwill se releva, et utilisa ses pouvoirs magiques, envoyant une onde de choc qui souffla Oberyn. Le Commandeur traversa l’auberge, et s’écrasa sur une autre table, glissant tout le long en renversant et en fracassant tous les plats, terminant sa chute sur le sol. Il entreprit, un peu secoué, de se relever, quand un homme, visiblement mécontent d’avoir vu son rôti s’envoler, envoya son poing vers lui. Oberyn évita le coup, attrapa le cou de l’homme, et l’envoya s’écraser tête la première sur la table.

Alice, de son côté, s’était extirpée du banc, tombant par terre, et vit Schlingueur s’approcher d’elle, un sourire aux lèvres. L’un des joueurs de la table d’à côté alla néanmoins le frapper en plein visage, envoyant le malotru s’écraser sur la table. La scène se mit ensuite à dégénérer.

Lord Slaver

E.S.P.er

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    Description
    Grand seigneur esclavagiste. Pour de la qualité, optez pour la rose bleue.
    Détective privé à Seikusu.
    E.S.P.er quasi-immortel.

Re : Grabuge à l'auberge.

Réponse 2 dimanche 15 janvier 2012, 23:10:14

Les auberges de Nexus étaient... Pittoresques. N'importe quelle personne ayant un peu de bon sens, se demanderait pourquoi un homme du rang de Lord Slaver irait trainer dans des débits de boisson aussi mal famés. En vérité il y avait deux bonnes raisons.
La première était la plus évidente: Même si tout le monde avait un jour entendu parler du seigneur esclavagiste, les gens du bas peuple ignoraient ce à quoi il ressemblait. Ainsi il pouvait boire tranquillement sans se faire emmerder par un noble cherchant à faire connaissance, ou un concurrent venant le dénigrer ou l'éliminer. En clair, on lui foutait la paix. Du moins à ce clone-ci.
La deuxième était la raison la plus concrète. Ce genre d'établissements était une mine d'informations pour qui tendait l'oreille aux conversations des voyageurs. Il y apprenait des choses sur les autres marchands, les grands évènements, les exigences de certains, les rumeurs, les ragots de voyageurs. La dernière fois qu'il avait mis les pieds dans cette auberge, il avait eu vent d'un village d'anciens esclaves réfugiés, et en écoutant sournoisement la conversation... Et bien disons qu'une armée de Théo investissait le village deux jours après. C'était pas de la qualité, mais il avait capturé une Ange.

Accoudé au comptoir, remuant un verre de whisky sec qu'il n'avait même pas touché, il demeurait les yeux baissés, écoutant deux voyageurs qui conversaient. Les glaçons de son verre avaient fondu depuis un moment déjà, mais il restait là, l'air pensif, mais attentif. Ils semblaient venir de loin. Et l'homme se mit à parler d'un certain "Sylvandell". Il n'en avait jamais entendu parler. Intéressant.


"Quelque chose ne va pas mec? T'as pas touché à ton verre."

Il releva la tête. C'était le patron qui lui parlait. L'homme était assez musclé, et il sentait la sueur. Il souriait de ses dents jaunies mais droites, en essuyant une chope avec un torchon sale. Il répondit avec un sourire qui signifiait clairement "occupe-toi de ton cul".

"Préoccupé. Rien de grave."

Il reposa son verre et le fit glisser sur le comptoir devant lui, alors que le tenancier s'en retourna à ses clients. Il reporta son écoute sur les deux voyageurs, constatant que l'homme discutait avec trois autres types. Il n'osait faire volte-face pour suivre la scène, mais se doutait que l'étrange odeur était sans doute liée aux nouveaux interlocuteurs. Il suivait de près la conversation, jetant un rapide coup d’œil vers la jeune femme en entendant les commentaires de Jaqen. Ou Morlwill. Ou "l'autre", enfin il s'en foutait.
Sous la cape, il aperçut une partie de la dague de l'inconnue. Noble. Et au vu de l'imposante stature de l'homme armé à ses côtés, il fallait être un vaurien édenté pour ne pas comprendre qu'il s'agissait de son garde du corps, ou quelque chose du genre.
Il continuait d'écouter. Et il finit par conclure que Sylvandell était un royaume, s'il avait l'influence de mettre des têtes à prix, et donc que la petite blonde au sang bleu y avait son importance. Entendant les provocations, il eut un mauvais pressentiment, de ceux qu'on a quand on sait que la taverne va bientôt devenir un gigantesque champ de bataille. Il tira son revolver de sous sa veste et vérifia si toutes les balles étaient dans le barillet, au cas où. Avec un calibre pareil, il pouvait bien aligner une trentaine de têtes en douze coups. Il gardait l'arme en main, mais la cachait à nouveau sous sa veste, au cas où ça dégénère. Et comme prévu, à cet instant, un combat éclata.
Feignant la surprise il se retourna vers cette bande d'idiots prévisibles et assista au pugilat. Un gros merdier provoqué par un paquet de rustres. De tout le combat, la jeune femme n'avait pas bougé. Pas de doutes, c'était bien une noble. Il regarda derrière lui pour savoir ce que l'aubergiste comptait faire, mais il avait disparu. Exaspéré, le Lord tira un coup de feu.
Le tir avait grondé comme si le tonnerre s'était abattu dans la salle. Tout le monde s'était arrêté, et il était au centre de l'attention. Schlingueur, toujours allongé sur la table, tirait une drôle de tête. Mais c'est sans doute parce qu'il n'avait plus de tête. Il y avait un grand trou dans la table, et sa cervelle en bouillie tout autour. Pour sûr, ça jetait un froid. Théo profita du silence pour parler.


"Messieurs dames, loin de moi l'envie d'interrompre vos festivités, mais je préférerais qu'elles se déroulent ailleurs. Voyez-vous, quand une foule se met à se cogner sur tout ce qui bouge et à agresser les jeunes et innocentes femmes, je m'en trouve si irrité que je ne résiste pas à l'envie de décaper quelques têtes, pour étaler un peu de sang sur les murs, you see? Enfin, s'il y a d'autres volontaires pour se faire bruler la cervelle, qu'ils se manifestent."

Il y eut un grand moment de flottement, et malheureusement, les volontaires se manifestèrent. Un bon nombre de clients de l'auberge, mécontent de ce trouble-fête, se rua vers lui. Et comme il jugea bon d'être une bonne dizaine pour les arrêter, il fut une bonne dizaine, et prit part au carnage qui avait débuté depuis environ une minute.
« Modifié: dimanche 15 janvier 2012, 23:16:43 par Lord Slaver »

Be grateful, be honest, be precious, be mine!

Kit par Joana et Kira o/

Cloé S. I. DaVere

Humain(e)

Re : Grabuge à l'auberge.

Réponse 3 lundi 16 janvier 2012, 10:39:23

Henree descendait, sans bruit, jusqu'à l'étage dont venait les cris et les coups. Coups de poings, de chaises, et surtout de feu. Brandissant son épée devant lui, en garde, prêt à parer n'importe quelle attaque, il passa la tête par l'entrebâillement de la porte. Et se trouva face à un carnage. Des mêlées d'hommes, des bras dépassaient, des jambes aussi. Un type était étendu sur une table. Il n'avait plus de tête à proprement parler. Le colosse fronça les sourcils, accentuant encore un peu plus son air bestial, terrifiant. Il aimait les combats, la violence, etc... Mais pas la cruauté. Il eut un sourire dangereux, dévoilant ses dents parfaitement blanche au milieu de son visage au teint pas très bronzé, mais pas pâle non plus. Lorsqu'il plissa les yeux,sa cicatrice sembla traverser son oeil gauche. Un des types de l'auberge se jeta sur lui... Et s'empala sur la gigantesque épée avant même d'avoir pu lui porter un coup grâce à la bouteille brisée qu'il tenait.

D'un seul coup d'oeil, Henree avait repéré l'emplacement de chacun. Et remarqué qu'une jeune femme se tenait au centre de tout ça. Et également qu'un type était présent en dix exemplaire. Bon, on était sur Terra, rien ne pouvait le surprendre. Henree, qui malgré son apparence terrifiante avait une âme chevaleresque, se fraya un passage à grands coups d'épée parmi les ivrognes en plein combat. Des bras volaient, des têtes, et des jambes. Il finit par arriver près de la demoiselle à terre.

- Vous devriez dégager mademoiselle. Allez donc au dernier étage. Une amie à moi m'y attends déjà. Vous y serez en sécurité.

Et sans attendre de voir  si elle suivait son conseil en fuyant par le chemin tout tracé qu'il venait de faire, il continua le combat. Il se trouva deux fois face à l'un des exemplaires du type multiple. Il évita de le toucher, ne sachant ce que ça occasionnerait.

Et pendant ce temps-là, la jeune Cloé tremblait de tout ses membres au milieu du grand lit. Avant de se reprendre, et de faire les cent pas dans la chambre. Puis, elle fonça sur le tas de livre apporté, et ouvrit le plus gros grimoire. C'était un recueil de sortilèges défensifs, offensifs et utiles. Elle n'était pas magicienne non. Mais elle avait appris à entrer en transe pour puiser dans la force des objets autour d'elle. Et elle se dit que c'était l'occasion rêvée de savoir si elle pouvait, oui ou non, lancer un sort. Elle s'agenouilla au sol, loin de la porte, et ouvrit le grimoire. Elle le feuilleta rapidement, avant de s'arrêter sur une page qui l'intéressait. Et tandis qu'Henree faisait le ménage dans les ivrognes et autres joueurs, elle récitait une litanie sans fin, destinée à protéger l'entrée de la chambre. Une personne sans intentions néfastes pourrait rentrer. Pas un type qui voulait voler, violer et tuer tout ce qui se présenterait.

D'ailleurs, profitant du chaos ambiant, un homme grimpait les escaliers. Il vit la porte entrouverte, et sourit. Lorsqu'il l'ouvrit un peu plus, il vit la jeune femme qui était agenouillée. Il la crut en train de prier. L'oeil concupiscent, il franchit le seuil d'un pas vif. Ou du moins, c'était ce qu'il voulait faire. En réalité, il se prit  de plein fouet la barrière invisible qui protégeait la chambre. Il reçu une violente décharge électrique qui le paralysa physiquement et lui fit perdre connaissance.

Ouvrant un oeil, avisant l'homme étendu, Cloé jubila. Elle pouvait lancer des sorts ! Elle continua donc, rassérénée.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Grabuge à l'auberge.

Réponse 4 lundi 16 janvier 2012, 21:42:01

La soirée était en train de dégénérer. Pris dans une espèce d’ivresse de fureur où les boissons très alcoolisées de l’auberge avaient sûrement leur part de responsabilité, les clients se battaient entre eux. Il fallait bien reconnaître qu’on ne se trouvait pas dans l’une des auberges les plus respectables de Nexus. Oberyn en avait choisi une qui était dans des quartiers un peu mal famés, de manière à éviter que des nobles ne reconnaissent Alice. Syvlandell était certes un petit royaume, mais il valait mieux éviter les mauvaises surprises. Un haut responsable de Nexus pourrait être tenté par l’idée de la capturer, et de s’en servir comme otage afin de l’utiliser pour exploiter Sylvandell. Les lois sylvandiennes de succession interdisant d’avoir plus d’un seul enfant, détenir Alice permettait de faire sérieusement flancher le royaume… Ou de devenir l’un des ennemis jurés de Sylvandell, ce qui n’était pas franchement mieux.

Alice se demandait toutefois s’il n’aurait pas été préférable d’avoir été dans une meilleure auberge. Elle voyait des bouteilles voler autour d’elle, et le discours d’un homme armé d’un pistolet, qui avait eu la bonté d’âme de tuer Schlingueur, n’avait fait qu’exciter encore plus la foule. Puisqu’on en venait aux armes, chacun commençait à brandir les siennes, rendant l’atmosphère encore plus explosive. Quant à Alice, elle s’était retrouvée partiellement éclaboussée par le sang de Schlingueur, qui s‘était affalé sur la table, avant de glisser pour que sa tête défigurée atterrisse entre ses jambes. Avec une partie de la tête en moins, elle n’aurait su dire s’il était plus laid, ou plus beau… En voyant sa cervelle, d’où un jus rougeâtre s’échappait abondamment, elle avait envie de vomir, et rampa à quatre pattes.

Un géant avec des dents de requins s’approcha d’elle, lui conseillant de partir, mais elle n’eut guère la capacité de vraiment songer à ce qu’il disait, la panique s’emparant d’elle.

*Oberyn ! s’exclamait-elle dans sa tête. Oberyn, mais où êtes-vous ?!*

Le sieur Oberyn était plutôt bien occupé. Il avait dérangé une réunion de malfaiteurs, et ces derniers pointaient chacun sur lui, alors qu’il s’extirpait de la table, une série d’armes automatiques, dans des déclics qui laissaient rêveurs. Leur chef, un petit gros, tenait entre les mains ses couverts, le morceau de blanc qu’il avait commencé à manger pendouillant négligemment au bout de sa fourchette. Ses yeux ronds oscillèrent sur le Commandeur, le temps qu’il comprenne ce qu’il se passait.

« Mais vous attendez quoi pour le flinguer, bande d’incapables ?! » finit-il par rugir.

Pour les malfrats, ce fut le signal. Les balles se mirent à jaillir vers Oberyn, qui se replia à l’extrémité de la table, fléchissant les genoux, le bois explosant au-dessus de sa tête. Il vit l’un des bandits faire le tour, armé d’un fusil à canon scié, et ; sans attendre, le Commandeur sortit de sa position, frappa l’homme dans le ventre, s’empara de son fusil rapidement, empoigna le cou du bandit d’une main, et tira à bout portant sur l’homme juste à côté. Sous la déflagration, le corps du bandit fut balancé contre une chaise, la renversant, et les autres tirèrent, les balles criblant le bandit. Oberyn relâcha l’arme, poussa d’un coup de pied le corps, et alla se perdre dans la foule.

Alice, elle, tentait de se redresser, quand elle sentit une main vigoureuse et une haleine écœurante la saisir au visage. Tournant la tête, elle vit un homme au regard libidineux, au sourire mauvais.

« Toi et moi, p’tite, on va jouer ensemble ! »

Elle tenta de le repousser, mais une main de fer saisit l’homme à l’épaule, qui grogna.

« Hey, j’étais là avant, je… »

Une main se glissa dans son pantalon, et l’attrapa par la culotte, tandis que l’autre l’attrapa par le haut du pull, au niveau du dos. L’obsédé fut soulevé comme un fétu de paille, et Alice reconnut le corps d’Oberyn, qui balança sans plus de réaction l’homme par la fenêtre. L’obsédé poussa un hurlement de terreur avant de s’écraser, tête la première, dans un angle sinistre, sur le sol, devant une patrouille de soldats de Nexus qui avaient été alertés par le tapage. Lesdits soldats virent plusieurs individus sortir en courant de l’auberge, entendirent des coups de feu.

« Va chercher des renforts à la caserne, dit le sergent à un bleu, qui tourna les talons, et fila vers la caserne. Les autres, préparez-vous à casser d’la vermine ! »

Tandis que les gardes avançaient, Oberyn alla voir Alice. Il tenta de lui parler, mais un client jaillit dans son dos avec une bouteille d’alcool, la tenant par le bout. Il s’apprêta à l’abattre quand Oberyn, sans même se retourner, lui enfonça son coude dans le ventre. Il se retourna alors, et envoya son genou heurter l’homme au même emplacement que son poing. Il l’attrapa ensuite par le col, et envoya sa tête se fracasser douloureusement contre une chaise. Oberyn souleva ensuite Alice, et la guida vers l’escalier.

Ils montèrent plusieurs étages, jusqu’à ce qu’Oberyn la lâche.

« Mais… Que faites-vous ? s’étonna-t-elle.
 -  Montez vous réfugier, Alice, je dois retrouver Jaqen et Morlwill. »

La détermination brûlait dans son regard, et la Princesse, si elle avait envie d’objecter, n’insista pas. Elle savait combien les Commandeurs haïssaient Gregor et ses hommes. La présence de trois de ses hommes à Nexus n’augurait rien de bon, et il dut lire dans son regard ce qu’il avait d’y lire, car il se retourna, et se mit à courir. Dans le salon principal de l’auberge, le sergent de la patrouille avait ouvert à l’aide d’un grand coup de pied la porte d’entrée, manquant l’arracher de ses gonds.

« Qui sera l’heureux élu de cette soirée ? bougonna-t-il, avant d’aviser un homme qui visait les ampoules avec un Colt de la main droite, titubant des pieds, tenant maladroitement une bouteille de la main gauche. Baisse ton arme, sale enfoiré ! »

L’alcoolique se retourna, et pointa son arme vers le milicien, sourire aux lèvres. Ce dernier, guère d’humeur à rire, appuya sur la gâchette. La bouteille explosa, emportant au passage une partie de la tête du gars, qui s’écroula sur le sol.

« Voilà qui répond à la question… Bon, au travail, les gars, matez-moi toute cette merde ! »

Alice, de son côté, courut jusqu’au dernier étage, tourna la tête à droite et à gauche, et vit un homme par terre, dans un rectangle de lumière. Tenant dans le creux de sa main sa dague en verredragon, elle s’en approcha, et tourna la tête vers l’ouverture de la porte, la glissant à l’intérieur… Et sursauta en voyant une femme tenant un gros bouquin à l’intérieur. Sans plus réfléchir, la Princesse fila à l’intérieur.

« Navrée de vous importuner, dit-elle, mais c’est un peu agité en bas… Ça ne vous dérange pas que je reste ici ? »

Pour le coup, la seule idée de ressortir dans les étages inférieurs pour retrouver sa chambre la terrorisait.

Lord Slaver

E.S.P.er

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    Grand seigneur esclavagiste. Pour de la qualité, optez pour la rose bleue.
    Détective privé à Seikusu.
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Re : Grabuge à l'auberge.

Réponse 5 samedi 21 janvier 2012, 21:07:12

C'était un indescriptible bordel. Outre les ivrognes qui se battaient avec tout ce qui leur tombait sous la main, on avait aussi droit à une bande de mafiosi, ou quelque chose du genre, qui se mettaient à tirer sur tout le monde avec des armes automatiques. Toujours en train de garder sa position près du comptoir, Théo et les autres Théo avaient dû se résoudre au pugilat, même si ça ne lui plaisait guère. En tirant sur ses assaillants de trop près, il craignait que les balles traversent et ne blessent quelqu'un d'autre. Il aperçut dans la bataille qu'un type aussi éméché que lubrique, voulait s'en prendre à cette fille venant d'un royaume inconnu. Dans l'immédiat, ça aurait été bon pour lui, cette occasion de jouer les héros bienfaiteurs. Surtout qu'il n'aimait pas vraiment la violence quand il n'était pas question de business. Mais celui qui se faisait nommer Oberyn était venu à son secours. Garde du corps, il en était maintenant certain. Mais ce n'était pas vraiment le moment opportun pour parler affaires, surtout qu'il avait cru voir des gardes s'agiter autour de la bâtisse. Se débarrassant de ses propres opposants en les achevant de son arme peu conventionnelle mais très efficace, il comprit la manœuvre d'Oberyn et le couvrit en tirant à feu nourri, à l'aide de toutes ses copies. Tous les Théo avaient vidé leur barillet. Il y avait déjà du monde en moins. Voyant l'arrivée de la garde, il se jeta derrière le comptoir et se cacha dessous, réduisant son effectif au nombre de un. Le silence s'était abattu après que le sergent aie fait feu. Et Théo avait retrouvé le tenancier, caché sous le comptoir avec la recette de la soirée.

Bon, au travail, les gars, matez-moi toute cette merde!

Il n'aimait pas ça. Des gens se feraient interpeller, et cela comprenait Oberyn et lui. Il créa une copie juste devant lui, qui s'écria:

"Un instant messieurs!"

Il réajusta sa cravate et contourna le comptoir, enjambant les hommes qu'il avait tabassés une minute plus tôt. Il capta tout de suite toute l'attention, et s'adressa au chef de la brigade:


"Cette bataille a été provoquée par trois hommes: L'un d'entre eux est cet homme, allongé sur cette table, que j'ai abattu moi-même. Le second est ce gars qui essaye de filer en passant par la fenêtre brisée juste là, et le troisième est cachée sous cette table. Le combat a été aggravé par ces hommes et ces armes à feu, bien que j'avoue être surpris d'en voir autant en cette ville de Nexus."

Pendant qu'il avait porté toute l'attention sur Jaqen, Morlwill et les gangster, qui se firent interpeller directement, son double qui était resté sous le comptoir s'était faufilé vers les escaliers et les grimpait deux à deux. Ce n'était bien sûr pas par bonté de cœur qu'il n'avait pas dénoncé Oberyn, mais bien pour gagner les faveurs de la jeune femme qui l'accompagnait. Cependant le sergent, qui était un bon soldat, demanda des précisions à l'homme en costard.

"Qu'est ce qui me fait croire que tu dis la vérité? Non, pourquoi devrais-je t'écouter, et ne pas embarquer tout le monde?"

Théo s'avança avec un sourire confiant, et un regard menaçant qui le mettait au défi d'essayer. Le sourire décontracté de l'homme était aussi effrayant que ses yeux.

"Mon nom est Lord Slaver. Vu ton rang, tu ferais mieux de me vouvoyer, je suis après tout une connaissance de la Reine de Nexus. Tiens-tu vraiment à m'interpeller? J'en ris déjà, te voir devenir la cause d'un conflit entre mon empire et Nexus... Je ne fournis plus de marchandises de qualité, l'économie de votre Ville-Etat tombe en chute libre, les taxes augmentent, moi je suis libre, et toi tu es l'homme le plus haï du royaume. Mais je t'en prie, arrête-moi si tu l'oses."

L'un et l'autre se défiaient du regard comme deux fauves dans une arène, mais tous deux savaient que le seigneur des esclavagistes avait l'avantage. Au pire, une copie peut disparaître, et une centaine d'autres descendre l'escalier pour se débarrasser des gêneurs.

Plus haut, il tombait enfin sur un homme abattu dans le couloir, au dernier étage. Par mesure de précaution, il rechargea son arme avec les balles attachées autour de sa jambe, et s'annonça calmement:


"Excusez-moi... Mademoiselle Alice? Mon nom est Théo Penbar, je voudrais vous parler un moment."

Il replaça son pistolet sous sa veste et avança, puis présenta ses mains dans le cadre de la porte avant de se montrer totalement, les mains en l'air. Il souriait amicalement.

"Je pense qu'il nous serait possible de traiter ensemble."

Be grateful, be honest, be precious, be mine!

Kit par Joana et Kira o/


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