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Une amulette ... ( Apophis )

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Selkis

Dieu

Une amulette ... ( Apophis )

samedi 01 octobre 2011, 19:01:01


Cette fois, cela lui avait coûté cher ... Les yeux mi-clos, le corps épuisé, la déesse peinait à remuer. Elle était là, face contre terre, à calmer sa respiration qui lui brulait les poumons. Elle avait la sensation de fondre, de se dissoudre douloureusement, sentant ses forces s'amenuiser, un peu plus à chaque seconde. Aide-moi, Horus ... songea t'elle, incapable de prononcer le moindre mot, de faire entendre autre chose que ses inspirations et expirations. Elle toussa, et eut l'impression qu'on lui tailladait le cou avec une lame tranchante. Aide-moi ...


Quelques minutes avant, Selkis était installée dans les contrées du Chaos, lieu calme, sans la moindre trace de vie. Un endroit idéal pour ses sortilèges. Et le rituel fut le même que d'habitude : nettoyer à l'eau pure l'amulette dérobée, planter au creux de sa main une lame de rituel, badigeonner de sang l'amulette, psalmodier quelques incantations en égyptien, et fermer les yeux. Quelque chose de relativement simple, en somme ... Le rituel s'était déroulé sans aucun problème. Horus était apparu devant Selkis, il l'avait embrassée, elle avait pu, encore, le serrer dans ses bras, sentir la chaleur de son corps, l'odeur de sa peau. Le contact fut intense, et la ramena à la vie. Elle ne se décidait pas à le lâcher, oubliant même que, dès que l'énergie de l'amulette serait vidée, ce serait la sienne qui s'userait au fur et à mesure. Quand il l'embrassa, lui murmura qu'elle était belle, elle ressentit, à nouveau, ce désir de ne jamais le quitter, emportée par cet amour qui les liait.

Et pourtant ... En l'espace d'une seconde, Horus s'évapora, et elle s'écroula au sol, vidée. Toute son énergie était ruinée. Il ne lui restait qu'une larme de bonheur, sur la joue ... Un bonheur lié au simple fait de revoir son mari, comme d'habitude. Dieu, qu'elle avait envie de lui ... Il lui fallait mettre la main sur une amulette plus puissante, afin qu'il reste plus longtemps, et qu'elle puisse passer une nuit entière avec lui. Selkis demeurait, malgré le temps, une femme passionnée et amoureuse ... Mais là, clouée au sol, incapable de bouger, elle se sentait bien incapable de courir chercher une autre amulette. Elle voulut crier à l'aide, mais n'y parvint pas. Les vapeurs du sommeil, déjà, étaient inhalées ... Elle finit par s'assoupir, inconsciente et épuisée. Elle ne vit même pas les hommes qui avançaient vers elle, ne perçut pas le bruit de leur pas, ni même le serpent tatoué sur leur peau, et qu'elle aurait reconnue aisément ...

Car, si elles les avaient vus et reconnus, elle n'aurait jamais acceptée qu'ils emmènent son corps inconscient.
« Modifié: dimanche 02 octobre 2011, 11:24:59 par Selkis »
La déesse Serket, Selkis, ou Serquet "la dame de la vie" représente le souffle de la vie, la respiration. Son culte est liée à la fertilité, il semble en effet qu'elle soit une des déesses protectrices des quatre sources du Nil.



La déesse Serket est adorée aussi par le peuple, ils la vénèrent afin de se protéger contre les piqures de scorpion et les morsures de serpents.

Fille du dieu Rê, et épouse du dieu Horus.
Sa tâche divine consiste à veiller sur le serpent Apopis, ennemi de son père Rê.

Apophis

Dieu

Re : Une amulette ... ( Apophis )

Réponse 1 dimanche 02 octobre 2011, 11:49:11

      Il faut être incroyablement audacieux pour vouloir traîner en ces terres hostiles et désertées... Ici, plus rien ne vous protège et vous êtes presque sûrs d'y creuser votre tombe si vous n'êtes pas un aventurier aguerri. Cependant, il paraîtrait que sous cette dense poussière de sable se dissimuleraient quelques artefacts anciens renfermant quelques secrets païens. Du moins, c'était ce que soupçonnait le vil Apophis, enfoui dans son Palais Sous-terrain. Autant, il y avait des choses plus ou moins basses qu'il acceptait de faire lui-même, autant il ne voulait pas prendre la peine de se coltiner certaines corvées. Ainsi il envoyait quelques uns de ses fidèles dans les déserts, en quête de ces bijoux anciens pouvant potentiellement lui donner diverses informations sur les ères s'étant écoulées depuis sa « chute ».

- Ayez au moins l'intelligence de revenir avant la prochaine tempête de sable, bon sang !

      Rugit le Dieu Serpent à l'intention de ces trois hommes : Heti, Siptah et Kamosis. Trois hommes bien battis au teint halé et pourtant étrangement fade. Les deux premiers avaient le crâne rasé tandis que le troisième portait des cheveux courts en bataille. Ces trois hommes portait la même tenue : un sarouel en lin noir plongeant dans des bottes de cuir de la même couleur avec un haut lâche noir couvrant le cou et les épaules. Ainsi on pouvait voir leurs bras tatouées de formes ondulées, semblables à des serpents. À moins que ça ne soient réellement des serpents. Leurs visages étaient en parti dissimulés sous un voile noir ne laissant paraître que leurs yeux sombres maquillés de noir, « comme au bon vieux temps ».

      La raison pour laquelle Apophis leur aboyait cette ordre était qu'il ne voulait pas perdre ses prêtres, tout bêtement. D'habitude égoïste et désintéressée, il savait très bien qu'il ne pouvait pas vivre sans foi. Mourir à nouveau serait si regrettable, alors qu'il venait tout juste de renaître...

*
* *

      Les trois hommes de noir vêtus marchaient d'un pas lourd sur le sable s'étant déposé en ces lieux abandonnés depuis des millénaires. Siptah ouvrait la marche. Chacun d'eux portaient en bandoulière un sac en tissu dans lequel ils avaient récupéré quelques cailloux ou babioles. Alors que les trois prêtres escaladaient un petit monticule de poussière orangée sous ce ciel entièrement dégagé, ils aperçurent quelque chose. Une personne, humanoïde. Une... femme... ? Mais que diable pouvait faire une femme ici ?! Cela relevait du non-sens ! Il n'y a rien, ici, alors qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire là ? En tout cas, cette femme était dans un étant d'inconscience... son corps était trop... « frais », pour être véritablement décédé. Les trois hommes s'échangèrent un regard et ils se saisirent d'elle comme d'une poupée de chiffon. Une brise commençait à se lever et au loin le ciel s'obscurcissait. Une nouvelle tempête de sable allait commencer sous peu.

*
* *

      La pièce principale du Palais Sous-terrain d'Apophis – la salle du trône – était une pièce circulaire d'une très grande dimension. Le Palais entier était construit à même une roche couleur charbon se trouvant sous terre et l'entrée était définitivement bien dissimulée. Il en va donc dire qu'il y fait très sombre. Pourtant, dans la salle du trône, une lumière venant de l'extérieur s'échappe de quelques lucarnes situées sur le plafond voûtée de la pièce, cette lumière venant éclairer le centre de la pièce dans un halo de lumière parfaitement rond. Il y a aussi quelques bougies et quelques torches, mais pas grand chose de bien fort pour éclairer les lieux. Au fond de la pièce se trouve le fameux trône, austère et imposant, composé de cette même pierre noire et froide. Il n'est pas exceptionnellement magnifique, ni vraiment beau, c'est juste un trône bâti dans de la pierre noire, s'élevant à quelques mètres de haut. Néanmoins, il n'en reste pas moins imposant.

      Sur ce trône était assis lascivement Apophis, l'homme dont on parle depuis plusieurs instants. Accoudé sur l'accoudoir droit de son trône, son menton reposait dans la paume de son main droite. Ainsi, quelques mèches de ses cheveux bruns venaient se glisser sur ses traits durcis par le temps, la défaite et la colère accumulée depuis tant d'années. Il était habillé comme toujours : uniquement de cette toge, ce « kilt » noir, dévoilant ses tatouages, sans compter ses divers accessoires plus ou moins sombres. De son autre main, le Dieu jouait lascivement avec un petit objet doré retenu au bout d'une petite chaînette d'or. Cet objet, était une petite amulette trouvée quelques jours plus tôt après que la tempête ait retournée le sable, favorisant la découverte de nouveaux objets.

      Au centre de la pièce se trouvait deux membres de l'élite d'Apophis. Deux grands hommes à la peau bronzée et habillé d'une jupette ( x) ) noire, ce qui permettait plus facilement de voir leurs multiples tatouages et piercings. Ils portaient tout deux un masque semblable à ceux que les pharaons portaient lors de leur embaumement ; mais celui-ci se voyait être entièrement noir. De leurs mains grandes et puissantes ils tenaient une magnifique lance donc le bout, courbé, semblait aussi tranchant qu'une lame de rasoir. Encore une fois, cet « accessoire » était de couleur noir. Aussi noir que les intentions d'Apophis...

      Et enfin, à leur pied se trouvait le corps précédemment trouvé dans le désert. Pour éviter tout soucis, on lui avait mis des chaînes à ses mains et à ses pieds, l'empêchant de séparer ses poignets de plus d'une vingtaine de centimètre et l'empêchant de même de courir. Un troisième homme arriva derrière les deux gardes, avec un seau d'eau froide. Il s'insinua entre les deux grands hommes et renversa le contenu de cette eau glacée sur la jeune femme, en espérant que cela la fasse réagir un peu plus. Dès que le Dieu Serpent aperçu quelques traits de son visage grimacer sous le froid, la douleur et la fatigue, il ouvrit le dialogue.

- Je te souhaite la non-bienvenue chez moi, intruse... Pourrais-je avoir l'immeeeeeense honneur de connaître la raison de ta venue sur mes terres ?

      Cette dernière phrase ayant été prononcée avec une pointe d'ironie moqueuse. Cependant, Apophis savait que quelque chose n'était pas normal chez cette dame. Si tout allait bien dans sa tête, pourquoi serait-elle venue ici ? Cela n'a pas de sens. Sans parler de cette faible aura n’émanant d'elle... mais il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce que cela pouvait bien être. Attendant une réponse, il siffla tel un serpent, sa langue bifide venant caresser ses lèvres fines étirées en un sourire mauvais.
Thème - Fiche
Water Snake-Demon of Chaos - Deification of the Night and Darkness - Opponent of Light
World Encircler - Serpent of Rebirth - Nocturnal Mayhem - Underworld Fiend




Selkis

Dieu

Re : Une amulette ... ( Apophis )

Réponse 2 dimanche 02 octobre 2011, 12:32:10


L'eau qu'on lui jeta au visage la ranima aussitôt. Elle cligna plusieurs fois des yeux, cherchant à se débattre du mieux qu'elle le pouvait ... Mais les entraves qu'on avaient placées sur ses membres lui empêchait tout mouvement digne de ce nom. La déesse se contenta de passer sa main sur son visage, avant de réaliser dans quelle situation elle était. Et le constat fut vite fait ... Elle était attachée, aux pieds d'un trône, dans une pièce inconnue. Étant donné son état plus que comateux, elle se surprit à sursauter quand elle entendit une voix, cherchant d'où celle-ci pouvait venir. Elle reprit sa respiration, sans répondre pour autant, levant les yeux vers l'homme qui siégeait sur le trône avec une extrême lenteur. Quand elle reconnut ce visage, elle eut la sensation que sa mémoire s'enflammait brusquement ; une foule de souvenirs vinrent l'envahir, et elle manqua de tomber en arrière. Cette aura, ce regard, cette voix ne pouvaient venir que d'une seule et même personne ...

- Apophis ...

Souffla t'elle, les dents serrées. Il était vrai qu'Apophis n'était pas le plus grand ami de Selkis, et qu'elle ne cachait pas son non-désir de le voir. Du temps où la puissance de l'Egypte était à son paroxysme, où les dieux étaient d'une puissance inimaginable, c'était elle-même, fille de Rê, qui venait veiller à ce qu'Apophis ne fasse pas trop de carnages. Elle descendait dans le monde des morts, et le surveillait sans jamais ciller. Une mission qu'elle avait toujours su mener sans problèmes.

Et voilà que, désormais, c'était elle qui était à sa merci. La vie avait décidément beaucoup d'humour ... La déesse s'installa sur ses genoux, les mains posées sur ses cuisses, digne comme jamais. Elle retrouvait sa dignité de déesse, et surtout sa beauté. Celle que le temps n'efface pas, mais qu'il conserve avec une ferveur quasi religieuse. Elle portait une robe typiquement égyptienne, rouge et dorée, surmontée d'un long châle écarlate qui tombait sur le sol et recouvrait ses épaules. Elle inclina la tête, saluant le dieu, avant d'émettre un sourire un brin amusé.

- Tu ne me reconnais pas ... ?

Elle quitta ce sourire, tirant sur ses entraves, exigeant du regard qu'il les lui retire. Elle ne possédait pas assez de puissance pour les faire disparaitre ... Il fallait, pour cela, qu'elle se nourrisse. Son regard parcourut la pièce, tomba brusquement sur l'objet avec lequel il jouait. Une amulette. Son cœur s'agita, mais elle n'y porta aucune attention. Elle ne devait pas se ruer sur cet objet comme une malpropre ... Elle y accéderait en temps et en heure. Mais pour le moment ... La déesse planta ses yeux dans ceux du dieu, lui offrant les joies d'une hallucination qui lui ferait comprendre, s'il ne le savait pas déjà, qui elle était : Selkis, la femme d'Horus et la fille de Rê. Une fille de bonne famille, quoi.

Apophis put donc voir deux ailes immenses se déployer au niveau des bras de la déesse ... Une forme qu'elle aimait revêtir quand elle descendait dans les terres souterraines, pour "rendre visite" au dieu des serpents. L'hallucination dura quelques secondes, avant qu'elle ne la fasse cesser. Cela lui demandait un déploiement d'énergie peu négligeable ... Elle continua pourtant à se maintenir très droite et digne, comme toute bonne déesse qui se respecte. Elle ne se nommerait pas, non ... Elle préférait l'entendre proférer son nom, même avec haine et colère.
La déesse Serket, Selkis, ou Serquet "la dame de la vie" représente le souffle de la vie, la respiration. Son culte est liée à la fertilité, il semble en effet qu'elle soit une des déesses protectrices des quatre sources du Nil.



La déesse Serket est adorée aussi par le peuple, ils la vénèrent afin de se protéger contre les piqures de scorpion et les morsures de serpents.

Fille du dieu Rê, et épouse du dieu Horus.
Sa tâche divine consiste à veiller sur le serpent Apopis, ennemi de son père Rê.

Apophis

Dieu

Re : Une amulette ... ( Apophis )

Réponse 3 dimanche 02 octobre 2011, 22:59:32

      Cette petite femme s'éveilla enfin. Enfin ! Oui ! Il était temps ! Apophis était impatient de converser avec cette étrange petite chose venue du désert. Sa tenue lui rappelait quelque chose... moui... c'était une tenue traditionnelle égyptienne. Quelle coïncidence ! Malheureusement, le Dieu Serpent n'était pas du genre à sortir beaucoup, à cette époque. On se demande grâce à qui... oui, tiens donc, grâce à qui il ne pouvait pas sortir de sa prison ? Grâce à cette garce de fille de Ré, bien entendu ! Quelle question idiote !

      Apophis se pencha un peu plus en avant, tout aussi amusé que Selkis. Allait-elle vraiment tenter de l'impressionner aussi bassement ? Il secoua la tête. Ce n'est ni en tirant sur ses liens ni en usant de viles hallucinations qu'elle réussirait à sortir d'ici, même si ces « viles hallucinations » eurent le mérite de faire afficher un air bien contrarié sur le visage du Dieu de la nuit (cela lui rappelait quelques mauvaises altercations). Mais il ne devait pas se sentir protégé de tout : elle était la fille de Ré, cet immonde personnage l'ayant vaincu d'innombrables fois... même les Égyptiens vénéraient Ré pour qu'il puisse vaincre Apophis... Comme c'était... humiliant pour lui. Sauf que cette ère est révolue. Ré n'est plus. Horus n'est plus.

- Selkis ! Ma douce Selkis ! Quel plaisir que c'est de te retrouver !

      D'abord ironique, sa voix se mua en un grognement empli de haine. Toujours parfaitement souriant, Apophis se redressa et croisa les bras sur son torse, arrêtant de jouer avec ce petit objet doré qu'il garda bien fermement dans sa main gauche. Il était à présent aussi droit que son « invitée », un peu comme pour rappeler l'ironie de la situation ; ce qu'elle faisait ne servait à rien, elle portait toujours ces fers à ses poignets et chevilles et elle était toujours en infériorité face à lui. D'ailleurs, le Dieu Serpent profitait de la hauteur que lui conférait son trône pour dévisager Selkis de ses yeux de glace.

- Mais je t'en prie, respectons l'ordre des choses. Que fais-tu ici ? Tu te baladais ? Ou alors... venais-tu rendre visite à un vieil ami ?

      Là encore, il était tout à fait ironique. Mais c'était sa façon de dire les choses... En réalité, il était étonné qu'on lui ait ramené la Déesse Selkis en personne, même très étonné. C'était une sacré surprise, en somme. Une sacré bonne surprise, si on omet les divers conflits qu'ils eurent tous deux par le passé. C'était une occasion en or de se venger et c'était sur qu'Apophis ne manquerait pas sa chance. Mais il avait le temps... le temps de la cuisiner un peu...
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Selkis

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Re : Une amulette ... ( Apophis )

Réponse 4 lundi 03 octobre 2011, 18:02:46



Ainsi donc, il semblait la détester ... Ses mots sentaient l'ironie, la haine, le ressentiments. Des choses liées aux souvenirs ... Dans un sens, elle comprenait qu'il s'adresse ainsi à elle. Selkis était désormais faible, et tellement ancrée dans le passé et la mélancolie que l'abattre était choses aisée. Mais elle lui en voulait d'oublier une chose : elle était la fille de Rê, et il lui devait le respect. Enfin, en temps normal ... Maintenant que Rê et Horus étaient prisonniers du temps, et enfermés dans les mondes abyssaux, Apophis pouvait profiter de sa puissance sur elle. Elle poussa un soupir, exaspérée. Ah, si Rê était encore là, il aurait châtié cet impudent ! Si Horus était encore à ses côtés, elle aurait pu compter sur son aide ! Mais ce n'était pas le cas. Elle était seule, sans puissance, épuisée.

Elle qui venait de baisser les yeux les releva vers lui. Non, elle ne se laisserait pas abattre, loin de là ... Sa fierté, sa dignité étaient plus fortes que tout. De plus, si elle avouait à Apophis qu'elle souhaitait faire revivre Horus, sûr qu'il lui mettrait des bâtons dans les roues ... Elle jeta un rapide coup d’œil vers l'amulette, cherchant à échafauder une multitudes de plans pour la récupérer. Grâce à celle-ci, Horus pourrait revenir, une nuit entière ... Cette espérance fit battre à nouveau son cœur, tandis qu'elle baissait à nouveau les yeux.

- Ce n'est pas toi que je venais voir, mais Horus, souffla t'elle.

La phrase lui avait échappée, et elle s'en mordit la lèvre inférieure. Quelle idiote elle faisait, décidément !  Elle releva le visage aussitôt, récupérant sa dignité. Elle était tailladée entre honneur et fatigue ...

- Je me réfugie ici pour l'invoquer ... Voilà tout.


Ni plus, ni moins ... En bon dieu, Apophis devait savoir que, pour invoquer une déité, il fallait nécessairement un sacrifice, quel qu'il soit. Mais elle ne lui dévoilerait pas qu'elle usait de statuettes antiques et d'amulettes pour faire revenir temporairement son époux ... Tous les dieux savaient le nombre de choses que cette déesse était capable de faire pour son époux. Certains se moquaient d'elle à cause de cela, d'autres l'encourageait ou la vénérait pour cette fidélité ... Elle jeta un nouveau regard, furtif, vers l'amulette, se donnant suffisamment de courage pour ne pas flancher. Mais elle avait une faim terrible, et manquait de forces. Vacillante, elle osa murmurer, bâillonnant sa fierté :

- J'ai besoin de me nourrir, Apophis ... S'il te plaît, donne-moi quelque chose.

La voix n'était pas très implorante, et tout de même empreint de ce ton caractéristique des dieux, avec une once d'autorité qui subsistait, mais on sentait bien qu'elle risquait de tourner de l’œil à tout instant.
La déesse Serket, Selkis, ou Serquet "la dame de la vie" représente le souffle de la vie, la respiration. Son culte est liée à la fertilité, il semble en effet qu'elle soit une des déesses protectrices des quatre sources du Nil.



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Apophis

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Re : Une amulette ... ( Apophis )

Réponse 5 lundi 03 octobre 2011, 21:02:02

      Une bien étrange raison que c'était. Lorsque Selkis mentionna le nom de son mari, le Dieu Serpent leva un sourcil. Il se demandait bien ce qu'il était advenu de ce cher Horus... En tout cas, il devait être toujours « endormi », manifestement. le panthéon égyptien avait bien souffert lorsque le monothéisme s'était épris de leur territoire. Cela avait entraîné d'abord un affaiblissement général chez les déités, puis une disparition collective : d'abord les plus faibles « périrent » en quelque sorte puis vint le tour des plus « grands ». Ils n'étaient pas réellement décédés, mais ils étaient tous effacés du registre religieux à jamais... ou presque.

      Puis la Déesse égyptienne de la fertilité lui demanda de quoi se nourrir ; même si cela pouvait être une demande comme une autre, Apophis se permit de penser qu'il y avait un fond de supplication derrière tout ça. Penser ainsi l’enchantait, tout simplement, et déformer la réalité à son avantage sur de simples détails était une façon plus ou moins facile pour se penser supérieur. Il secoua la tête de gauche à droite, lentement, avant de replonger son regard dans celui de l'intruse en se laissant tomber sur son trône de pierre noire.

- Je veux bien t'accorder cette faveur, ancienne geôlière.

      La voix de l'hôte semblait presque accueillante, justement, faussement accueillante. Il décroisa les bras et les allongea sur les accoudoirs, toujours poings fermés. Mais bien rapidement sa main droite alla jouer avec l'écarteur de son oreille droite. Décidément... il ne pouvait rester une seconde en place face à ce petit événement venant « éclairer » sa journée.

- Après tout, c'est maintenant à mon tour de te garder... Il faudrait que j'évite de te tuer !

      Siffla-t-il, tel un serpent près à répandre son venin. Un venin « ironique ». Encore une fois, Apophis semblait aimer l'ironie du sort qui se jouait entre eux.

- Apportez-moi donc un festin pour la femme d'Horus ! Et que ça saute !

      Annonça le Dieu malsain de la Nuit tout en prenant un faux-air théâtral. Un de ses fidèles présent dans la salle s'en alla furtivement en empruntant une issue se trouvant derrière un voile vert foncé. Apophis sourit, décontracté. Et surtout amusé. Les deux gardes restaient à l’affût, prêt à intercepter les gestes de la prisonnière s'il y avait lieu de le faire. Droits, fiers, ils gardaient fermement leur lance en main et prête à agir. Quelques instants plus tard, le prêtre revint, une carcasse de lièvre dans les mains. Il la lança aux pieds de Selkis avant de reprendre sa place dans le maigre « public » dissimulé dans les ombres de la pièce.

- Téos, un peu plus de délicatesse devant cette jeune femme, enfin voyons ! Railla Apophis avant d'ajouter : Ici, nous n'avons pas l'habitude de consommer nos aliments cuits, alors tu as plutôt intérêt à ne pas faire de caprice. Je te laisse quelques minutes de répit.

      Par quelques minutes de répit, Apophis voulait dire quelques minutes sans supporter ses vils sarcasmes. Il se sentait particulièrement bon sur ce coup là. C'était si bon d'accorder une si petite grâce à son prisonnier lorsque l'on est le maître de la situation.

- Ensuite, je verrais bien ce que je ferais de toi.

      Finit-il par dire avec un air désintéressé qui a toujours le don d'énerver ceux à qui il a affaire..
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Selkis

Dieu

Re : Une amulette ... ( Apophis )

Réponse 6 lundi 03 octobre 2011, 23:50:42



- Mon père te fera payer cet affront, souffla t'elle quand la nourriture tomba à ses pieds.

A qui s'adressait-elle, avec cette voix si grinçante, ce ton si agressif ? Aussi bien au dénommé Téos qu'à Apophis. Dés qu'elle récupérerait ses forces et ses pouvoirs ... Il verrait de quoi elle est capable. Dans le passé, elle avait réussie à le faire plier à ses pieds, et elle rejouerait ce rôle s'il le fallait ... Et ce, sans aucun scrupule. Les dents serrées, la déesse attrapa entre ses doigts la viande face à elle, arrachant du bout des doigts les lambeaux de chair avant de les avaler. Pas question de se jeter dessus comme une folle, d'y planter ses dents, de se prendre pour une bête affamée ... Elle ne ferait pas ce plaisir à Apophis. Alors, restant droite, son visage ne reflétant rien d'autre qu'une neutralité absolue, elle dégusta la viande sans mot dire.

Cela lui rappelait vaguement "la belle époque", où elle se plaisait à chasser auprès de son mari, veillant sur le Nil comme une mère veille sur sa fille ... Ce temps semblait si lointain, désormais. Mais pas son mari, non, ni même l'espoir de le revoir. L'énergie émanant de l'amulette que tenait Apophis la rendait presque folle : il n'y avait rien qu'elle désirait plus que la posséder, et l'utiliser à bon escient. Mais elle tâcha de ne rien laisser paraître, ne jetant que quelques regards vers l'amulette. Le maigre repas fut vite achevé, et elle posa les restes devant elle. Elle ne regardait ni Apophis, ni les environs, juste ce qu'il y avait devant elle, sans ciller ni remuer d'un pouce.

- Et que comptes-tu faire de moi à présent, mon cher ?

Elle haussa un sourcil. Son ton était celui de la provocation, de la fierté, mais pas de la soumission. Elle avait un but, un seul en cet instant : récupérer ce qui lui permettrait de revoir Horus. Elle ne souhaitait rien de plus, et rien de moins.

Le ton qu'employait Apophis l'agaçait au plus haut point, mais elle devait avouer qu'elle s'était montrée sans doute davantage hautaine, du temps où elle veillait sur lui. Sa vengeance était presque compréhensible ... Presque. Elle serra les poings, espérant simplement qu'il n'en vienne pas à l'arracher de son enveloppe corporelle en la poignardant. S'il avait le malheur d'agir ainsi, son esprit s'envolerait et son corps ne serait plus. Elle résiderait, elle aussi, dans les limbes, et Apophis gagnerait la partie. Non, jamais. Même si elle se doutait qu'il avait d'autres projets en tête ... Apophis n'était pas du genre à se venger en abattant ses ennemis, il savait se montrer beaucoup plus calculateur que cela ... Et c'était bien ça qui l'effrayait franchement.
La déesse Serket, Selkis, ou Serquet "la dame de la vie" représente le souffle de la vie, la respiration. Son culte est liée à la fertilité, il semble en effet qu'elle soit une des déesses protectrices des quatre sources du Nil.



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Fille du dieu Rê, et épouse du dieu Horus.
Sa tâche divine consiste à veiller sur le serpent Apopis, ennemi de son père Rê.


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