-- Je me nomme Akinator et je suis le Génie de la Lampe Magique que vous tenez dans vos mains, Maîtresse.
Maîtresse, encore une fois…Elle venait pourtant de lui dire qu’elle n’était en aucun sa maîtresse. Elle ne l’avait jamais rencontré auparavant. C’est d’ailleurs le premier génie que la déesse voit de toute son existence. Par magie et dans un ‘pouf’ de fumée, une oreille géante s’approcha de la déesse.
-- Pardon, je n’ai pas bien entendu…Vous avez pourtant bien frottée la lampe ? Donc selon l'article 714, chapitre 17, paragraphe 40, alinéa petit b stipulé dans le contrat signé en triple exemplaires...
Akinator venait de prendre l’apparence d’un employé de bureau sans vie, le visage terne, repoussant un peu de surprise Quetz’. Et puis ‘POUF !’, une autre fumée s’était formée, laissant apparaître le Génie dans un drôle de costume, comme un présentateur télé avec trois répliques exactes de la Lampe Magique.
-- ... Vous êtes l'heureuse gagnante d'un magnifique lot de trois souhaits à réaliser !!!
Un panneau ‘Winner’ clignotant survolait au-dessus de la déesse, encore surprise, qui se retira de là justement. Ca lui faisait trop en un coup. Maîtresse, Génie, Lampe Magique, souhaits à réaliser…
-- Toutefois, les voeux ne sont ni repris, ni échangés, ni remboursés. Alors vos désirs sont des ordres, Maitresse...
Le Génie venait de reprendre sa forme originelle, celle qu’il avait en sortant de sa lampe. Il s’inclina devant la jeune femme comme pour montrer son appartenance à Quetz’. Elle n’aimait pas du tout cela. À l’époque où ses fidèles étaient encore là, cela ne la dérangeait pas plus que cela. C’est depuis que le drame s’était passé qu’elle ne voulait plus qu’on la considère comme divinité ou comme quelqu’un d’important.
- Non…Relèves-toi. Je ne ferais aucun vœu. Tout simplement car je ne le mérite pas. Au revoir.
Oui, elle s’en retournait dans les bois, tournant le dos à Akinator. Des souhaits pour sa propre personne? Elle n’avait absolument pas le droit d’en faire. Elle se l’interdisait. Elle se sentirait égoïste, après tout ce qu’elle avait fait…ou plutôt, ce qu’elle n’avait pas fait, au moment voulu…