La journée avait été particulièrement éprouvante pour Angie. D’abord des idiots qui avaient cru pouvoir se servir d’elle comme divertissement sexuel et ensuite les flics qui avaient bien failli lui mettre le grappin dessus. Angie allait devoir se montrer plus prudente dorénavant et contrôler son besoin de violence. Pourtant, en rentrant dans sa cachette, elle ne pouvait s’empêcher se songer qu’elle aurait bien besoin de quelqu’un à torturer pour apaiser ses tensions. Pas grave, Angie s’en occuperait demain. Elle décida de dormir pour récupérer.
C’est quoi ce bordel ? Ces bâtards ne m’ont tout de même pas suivie jusqu’ici…
Et dire qu’elle avait choisi les égouts pour pouvoir se reposer en toute tranquillité… Réveillée par des bruits de pas, de talons pour être précise vu ce qu’elle entendait, Angie avait saisit sa dague avant de se diriger vers l’opportun. Qui se révéla être une charmante demoiselle court vêtue. Bottes, jupe courte : jolie et appétissante. Pas à sa place en ces lieux par contre. Angie l’observa quelques instants. Visiblement, la nouvelle venue avait peur de l’eau, ou de se salir au choix. Par expérience, Angie savait que la profondeur à cet endroit n’excédait pas 30 centimètres. Un sourire sadique illumina son visage dévoilant les deux canines artificielles qu’elle portait depuis des années. Elle soupira volontairement pour faire connaître sa présence.
- Il y a quelqu'un ?
Perdue et affolée, la visiteuse ne faisait plus un geste. Angie avança sans bruit avant d’envoyer la demoiselle valser dans l’eau stagnante. Le cri lâché par sa victime l’amusa.
- Oui il y a quelqu’un et je déteste être dérangée quand je me repose.
Elle regardait la pauvre fille essayer de sortir de l’eau mais ne lui en donna pas le temps. Un coup de pied en pleine poitrine la réexpédia au sol.
- Tu restes là ! Bouge et je te tue.
Quoi que l’autre veuille faire, Angie était prête. Dague en main, elle attendait. Angie découvrit ses canines, histoire de faire comprendre à son interlocutrice qu’il valait mieux opter pour la sagesse. Son refuge était à peine à une quinzaine de mètres. Puisque cette demoiselle était venue, autant qu’elle serve à quelque chose. Pendant que l’autre la fixait, elle défit sa ceinture qui n’était en fait que son fouet. Elle l’enroula avec précision autour du cou de sa victime.
- Parfait. Tu veux être au sec, pas de soucis mais avant deux choses : ton nom et pour pouvoir revenir sur le bord, tu vas faire quelques pas dans l’eau à quatre pattes. Obéis et je te laisserai peut-être la vie sauve. Tente quelque chose de stupide et tu le regretteras. Alors ?