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Coup de chance. - Serenos

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Siraye

Créature

Coup de chance. - Serenos

jeudi 27 avril 2023, 20:23:01

« Tu as entendu la nouvelle ? Terrin a vu une bête immense dans la forêt, l’autre jour ! Une énorme ombre… Il a eu du mal à distinguer sa forme mais elle ferait au moins vingt mètres de haut !
- Vingt mètres ? T’es vraiment con ! »

La discussion des ivrognes suit son cours paisible. Les affabulations se succèdent, surrenchéries par l’exagération de chacun. Le sujet principal reste cette étrange créature, aperçue au cœur de la forêt. Cette dernière est un lieu de chasse et de cueillette pour les habitants, à l’orée de ses grands et majestueux conifères. Elle est source de nombreuses rumeurs et mythes depuis de nombreuses années. Elle alimente les histoires destinées à effrayer les enfants turbulents. Pour les habituées, cette conversation est habituelle. A chaque fois qu’un ivrogne s’enfonce dans les bois, de nouvelles et supposées créatures apparaissent, d’immenses dangers sont relatés.

Malgré la musique, à une table des soûlards, une mystérieuse silhouette écoute leur conversation. Elle est installée, dans le fond, contre un mur usé. Une cape couvre sa peau pâle et tombe sur son visage discret. Ses pupilles céruléennes se perdent dans le liquide ambré, au creux de ses mains. Siraye n’a jamais été adepte des boissons alcoolisées… Mais on lui a souvent affirmé qu’elles sont un parfait moyen d’oublier ses soucis. Dans ces lieux animés, la solitude étreint toujours son cœur meurtri et les murmures des défunts résonnent contre ses oreilles, telle une vive malédiction.

De monstrueuses cernes trônent sous son regard éteint. La fatigue commence à lui peser ; ses muscles s’engourdissent. Elle a fui précipitamment pour se trouver dans l’inconnu. Si quelques mois auparavant, l’elfe désertait les lieux vivants, elle sait aujourd’hui y trouver des informations essentielles, de la bonne nourriture et un peu de repos mérité dans un véritable lit. A force d’avancer, de repousser les limites de son endurance, son corps refuse de répondre.

Peu à peu le sommeil l’enlace. Sur la rude table en bois, la voyageuse s’assoupit, épuisée. Quelques minutes plus tard, l’adorable serveuse vient à sa rencontre pour la sortir de sa torpeur.

« J’ai fini de préparer la chambre ! Votre bain est prêt.
- Merci… Cette bête dont il- »

Siraye se fait tout de suite coupée.

« Ne vous en faites ! Ce ne sont que des histoires d’ivrognes. Nous aurions déjà été prévenu si une telle chose se baladait ! »

Par les autres villages par exemple. Sauf s’ils ont subi le courroux de cette mystérieuse créature.
L’elfe prit le parti de croire la serveuse et l’avis général niant ses rumeurs. Elle passe pour la première fois, une nuit reposante sans qu’un cauchemar ne la trouble.

*
* *

Siraye n’aurait jamais dû balayer les allégations des ivrognes si facilement. Au moins, un soupçon de méfiance lui aurait permis d’observer les signes avant-coureur de la menace. Ses branches cassées, cette odeur étrange ou encore son instinct qui s’alarmait. Or, elle s’est aventurée confiante dans la forêt épineuse. Reposée par un bain chaud et une nuit paisible, comme elle n’avait plus connue depuis des mois, l’elfe s’est faite insouciante et assurée dans sa démarche. Traverser la forêt ne serait qu’une étape rapide à franchir. Elle eut cru.

Quelques minutes plus tard, à peine, l’elfe tente d’échapper à un basilic, anormalement gros et féroce, entouré d’une mystérieuse brume noire. Rien dans son comportement erratique ni dans sa carrure n’inspire confiance. Au mieux de sa forme, le repos lui permet de fuir et d’esquiver sans être capable de distancer la bête. Contrairement à ses sœurs, elle n’a jamais été douée ou réceptive aux armes de mêlée. De façon générale, les gardiennes étaient de farouches guerrières tandis que Siraye, à côté, fait tâche, maîtrisant uniquement son arc.

Il lui accorde de nombreux désavantages quand un serpent si gros la poursuit avec ardeur. Elle a beau mettre entre eux de nombreux obstacles : rochers et arbres ; rien n’arrête sa course effrénée. L’elfe des bois glisse sous un immense rocher. Les crocs de la créature cognent contre la paroi solide dans un cliquement strident. Elle se faufile mais la bête la trouve et prend l’avantage. Peut-être est-ce le moment de périr ? Les fantômes de son passé arrêteront de la suivre, elle sera libérée de sa mission.

Siraye n’arrive à s’y résoudre et sort une petite lame de son étui pour la planter entre deux épaisses écailles noircies.

Serenos I Aeslingr

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    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

[Sans nouvelles] Coup de chance. - Serenos

Réponse 1 jeudi 27 avril 2023, 22:02:46

« Vingt-mètres, qu’il disait, » dit Hadrian en hochant de la tête, son regard toujours aussi rieur qu’à l’habitude, comme s’il ne croyait pas lui-même à la rumeur. « Rien que ça. Eh bien, je ne pourrais dire, mais si une bête de cette taille rôde, je me dis qu’il doit y avoir quelqu’un qui l’a plaçé là. C’est quand même pas commun, cette saloperie. »

Il serait en Meisa qu’il aurait probablement refusé de le croire, parce que Meisa, contrairement au continent, suivait une certaine norme sur les créatures surnaturelles, et ce n’était pas à la portée du premier nigaud venu de pouvoir manipuler ces monstres qui, pour la plupart, étaient des tueurs nés. Cependant, dans les terres de Nexus, les probabilités d’événement improbable grimpait de façon plutôt terrifiante.

Normalement, ce serait à la garde de Nexus de s’occuper des menaces magiques, mais depuis la disparition de la dernière des Ivory et de la soudaine disparition de leurs plus grands mages, il ne restait maintenant qu’une poignée de personnes aptes à gérer ce genre de problèmes, et même sans être un aventurier, certaines communautés étaient prêtes à payer le prix fort pour que quelqu’un vienne les débarrasser d’une créature, et le Roi n’était, souvent, que trop heureux de délaisser l’ennui de son palais pour profiter d’une opportunité de mettre ses capacités à l’épreuve, histoire de garder son corps et son esprit combatif aussi aiguisé que possible. Faire des passes d’entraînement avec un maître d’armes ou des chevaliers de la cour, c’était bien joli, mais ça ne serait jamais qu’un entrainement. Non, Serenos avait besoin d’une situation de vie ou de mort pour se sentir alerte, et surtout quelque chose qui utiliserait toutes ses forces pour tenter de l’occire, et quoi de mieux qu’un serpent géant pour faire le travail ?

Enfin, il aurait dû être la seule personne dans cette foutue forêt, et pour être franc, après trois jours à patauger dans les terres marécageuses et malodorantes de l’Ouest Nexusien, il était sur le point de croire que si les villageois ne lui avaient peut-être pas menti sur l’existence du serpent, celui-ci avait peut-être changé d’habitat, parce que… rien. Absolument ri—

« HISSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS ! »

« Ah ? » fit le Roi en levant la tête vers la provenance du son. « Combien ? »

« Probablement un kilomètre et demi vers le sud-sud-est. »

« Parfait. »

Le Roi se mit alors au pas de course et exécuta un léger « saut ». Le « saut » était une technique magique qui permettait à un mage de se téléporter rapidement sur une courte distance, lui permettant normalement de mettre quelques kilomètres de distance entre lui et un ennemi. Seulement, ce n’était pas une technique infaillible, et il était nécessaire d’avoir sur soi au moins une pierre astrale pour pincer l’espace entre deux points.

Après avoir effectué le saut, le Roi de Meisa se trouva nez à nez avec la queue de sa proie, qui était déjà bien agité et donnait de furieux coups de queue et de tête. Serenos eut un petit sourire en voyant du sang voler dans toutes les directions ; il n’était donc pas seul. Il porta ses doigts à ses lèvres et laissa résonner un sifflement strident, qui ne tarda pas d’attirer l’attention de la bête. Celle-ci, déjà bien enragée, se tourna à peine avant de faire avancer son affreuse tête vers le Roi, contractant tous ses muscles pour se propulser à grande vitesse. Le Roi bondit hors de son chemin, et elle s’enfonça dans la forêt, déracinant quelques arbres sur son passage, avant d’exécuter un virage remarquablement contrôler et revenir à toute vitesse dans sa direction. Serenos eut un sourire amusé alors que la bête ouvrit sa gueule, et il s’élanca vers elle dans un sprint, avant de foncer droit dans sa gueule ouverte, et disparut dedans lorsque la bête referma sa mâchoire.

Cependant, la grosse différence entre avaler un animal sauvage et avaler un maître épéiste était simple ; le maître épéiste pouvait causer des dégâts sévères.

Hadrian apparut alors dans le champ de vision de Siraye et lui tendit la main.

« Bonsoir, madame. Je suis Hadrian Jamil yn Jamil. Permettez que je vous aide à sortir ? »

Il jeta alors un coup d’œil vers le serpent, qui se tortillait de façon variées pour tenter d’écraser l’intrus qui le tailladait de l’intérieur, crachant sang et venin dans toutes les directions. Par moment, on pouvait voir l’épée de Serenos jaillir de sous les écailles avant de disparaitre de nouveau.

« Ah, lui ? Ne vous inquiétez pas. Une bête mystique intelligente aurait peut-être été un souci, mais c’est un bête Serpent de Lu— »

La voix de l’homme s’interrompit alors que son compagnon de voyage fut brutalement éjecté du corps de la bête par un mouvement probablement involontaire qui avait permis au serpent de le régurgiter.

L’homme à la peau foncé tourna le regard vers le Roi.

« Tout va bien, sire ? »

« Non. »

Il se releva avec grande difficulté et s’étira le dos en grommelant.

« Donc, nouvelle information ; ce n’est pas un Serpent de Lune, celui-là. » dit le souverain de Meisa en s'époussetant le pantalon.

« Non ? » fit Hadrian en relevant un sourcil surpris.

« Non. »

« Mais il est énorme. »

« C’est bien ce qui m’intrigue. C’est qu’un bête serpent des forêts bien normal, mais… énorme. »

« Un serpent normal ? Ça ? »

« Je crois qu’ils appellent ça un basilic ici. »

« Ça n’a pas un corps de poulet, les basilics ? »

« Si, par chez nous, mais ici, ce sont des gros serpents. »

« Et donc ? »

« Eh bien, môssieur le Sage, un basilic normal, ça mesure entre douze et quinze mètres de long, et c’est tout petit. Celui-là est anormal. »

« De la magie, alors ? »

« Sans doute un truc qu’il a avalé… » grommela le Roi.

« Il revient à la charge. »

« Oui, oui, j’ai vu. »

Le Roi grommela et s’élança de nouveau vers le serpent qui se remettait déjà de ses blessures, mais cette fois, le Roi fit usage de sa magie pour relâcher de grandes vagues de flammes brûlantes autour de la créature, pour l'énerver et s'assurer qu'elle ne se prenne pas d'une soudaine envie d'attaquer l'elfe des bois et le sage.

Ce dernier, tout aussi détendu, tourna la tête vers la demoiselle et lui sourit.

« On lui prête main forte ? » offrit-il avec une indifférence notable, comme si venir ou non en aide au guerrier n'avait rien de particulièrement urgent.
« Modifié: mardi 04 juin 2024, 19:51:14 par Serenos I Aeslingr »


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