Malgré toute la tension, tout la nervosité bien palpables qui m’assaillent sur l’instant, je n’oppose aucune résistance quant aux ordres simples qui me sont donnés par ces deux parfaites inconnues, supposant bien trop simplement de leur droit à procéder de la sorte.
Peut-être est-ce la panique, plus encore que l’incompréhension, mais quoiqu’il en soit, je me laisse faire bien sagement, convaincu qu’il est de mise de laisser l’autorité faire son oeuvre. Celle derrière, que je n’ai pas encore eu la chance de tout à fait rencontrer, me palpe un instant les fesses pour trouver dans cette poche que j’avais mentionnée plus tôt mon fameux carton d’invitation. Ne laissant pas transparaître mon agacement naissant, j’inspire grandement et me met à compter les secondes. Le carton a beau être grand et visible, sans nul doute, j’ai quand même la nette impression que les deux mains de l’agent viennent à se perdre quelques secondes de trop sur mes deux fesses qui se contractent par réflexe. Je ne fais toutefois aucune vague et en viens même à décliner dans un murmure mon nom, le vrai. Quelle idée... Hormis mon éditeur, personne, dans la sphère publique du moins, ne le connaissait... Mais, cas de force majeure oblige, voilà que j’en étais venu à cela, ne serait-ce que pour prouver mon identité. Je ne dis rien mais, pour moi qui n’utilisais même plus ce nom au quotidien, qui le refusais presque, c’était rageant.
Me contenant de toute agressivité, je restais donc passif. Je n’avais aucune envie d’empirer les choses tandis que la situation était déjà bien inconfortable.
J’avais beau tenter de m’expliquer avec ce peu de mots qui sortaient de ma bouche, mon interlocutrice, en face, semblait faire la sourde oreille. Soit elle ne comprenait pas, soit elle prenait un malin plaisir à profiter de son statut pour me prendre pour un idiot. Vu comment je rougissais à cet instant, n’était-ce pas assez clair comme ça ?
Ses mots suivants me tétanisèrent, tandis qu’elle enfilait une paire de gants en cuir, qu’elle faisait claquer à ses mains tel un proctologue sur le point d’user de toute sa technique.
« Oh. Euh... j-je... je bouge pas. »
Vite résigné, je prie alors pour que l’analyse et la fouille au corps qui s’en suivrait ne durent qu’un bref instant. La boule au ventre, je la regarde, un peu perdu et complètement décontenancé. Je décide de me concentrer sur autre chose ne serait-ce que pour m’oublier un peu et mes yeux se posent alors sur elle, sur le soin apporté à sa toilette, son rouge à lèvres sombre, sur la jolie boucle brune de ses cheveux qui passe par delà son oreille... Mes yeux glissent et je fixe alors son badge, puis remonte vers sa gorge en constatant à quel point les boutons de son chemisier semblent être mis à l’épreuve, tirés avec rudesse par une poitrine lourde et bien ronde...
Puis mes yeux descendent d’un coup, par réflexe en suivant son regard, à elle, Carolina, qui fixe avec attention ma braguette. Tout en moi se contracte et je retiens mon souffle. Ses deux mains se posent là, tout contre la base épaisse de mon sexe. Ses doigts, fins et gantés, y prennent appui en me pressant doucement alors qu’elle fait sauter le bouton de mon pantalon. Une main contre mon vît, l’autre me défait alors de ma braguette tout en douceur. Je suerais presque à grosse goutte tant cela, dans de telles circonstances, me met mal à l’aise.
Mon pantalon tombe à mes chevilles et je relâche mon souffle.
« Pfffouuu... »
Me prenant à penser que le plus gros est désormais fait, je me relâche un tout petit peu, me disant évidemment qu’en me voyant ainsi, elle comprendrait alors l’ampleur du quiproquo et qu’alors, je pourrais enfin repartir, bien rhabillé.
Ses yeux sombres ne quittèrent toutefois mon sexe à aucune seconde, se faisant dès lors bien interrogateurs et curieux. L’autre passa sa tête par-dessus mon épaule et je pus enfin apercevoir quelques-uns de ses traits fins et juvéniles, tandis qu’elle adressait déjà un petit sourire à sa partenaire. Leur curiosité me mit davantage mal à l’aise, mais je n’eus le temps de rien dire là encore.
D’un coup, je sens le contact du cuir contre ma peau, passer tout contre moi pour tirer lentement sur mon sous-vêtement.
« Wow... hum... »
Un léger raclement de gorge, mais rien de plus. Mes yeux revenant se poster par là, en bas, je vois mon boxer suivre la même route que mon pantalon plutôt, tombant d’un coup jusqu’à mes chevilles pour laisser mon sexe faire un bond bien indécent avant de mettre à se balancer lourdement de gauche à droite entre mes jambes, désormais libre de toute entrave, sous ces deux paires d’yeux que je vois s’écarquiller avec surprise.
Ne se laissant aucunement décontenancer, bien contrairement à moi, la jeune femme qui me fait face ne dit mot, feignant le plus de professionnalisme possible pour continuer son investigation, comme si tout cela était parfaitement normal.
Une première main se pose alors tout doucement sur ma tige, la décalant d’un côté. Ses deux mains gantées explorent et glissent doucement entre mes cuisses, me faisant lâcher un premier frisson, annonciateur d’une longue série d’autres à venir. Tout doucement, la brunette explore, remonte pour venir jusqu’à apposer ses doigts tout contre mes deux énormes prunes tombantes. Je regarde ailleurs, ferme les yeux, mais ne peut m’empêcher de tout ressentir de ce contact pressant. Ses doigts se ferment sur mes bourses et je la sens me palper, me malaxer tout en douceur, comme si elle était à la recherche d’une quelconque anomalie, tandis que mon sexe repose tout contre son avant-bras, qu’il dépasse déjà d’épaisseur comme de largeur.
Je frissonne encore et rouvre alors les yeux quand ses doigts quittent cette zone pour se poser sur mon sexe. De la même façon, je la sens me parcourir, faire rouler ma peau entre ses doigts, tracer de petits sillons sur ma chair comme si elle partait là à la recherche de la moindre aspérité. Bien sûr elle ne trouva rien... mais elle n’abandonna pas pour autant.
Arrivée au bout, je sens ses deux mains presser plus vigoureusement contre mon gland. Ses doigts remontent, plus insistants et cela tire plus durement sur ma peau. Mon gland se découvre alors sous la friction, me tirant une inspiration profonde alors que je sens cette zone si sensible être soudainement parcourue par un frais courant d’air.
« Oouuuh... »
Doucement elle remonte, plus lentement encore qu’elle n’était descendue plus tôt. L’instant n’en devient alors que plus gênant encore pour moi quand de grosses veines commencent à se dessiner, à gonfler sous ma fine couche de peau pour tout aussi bien faire gonfler cet épais mat auquel elle s’accroche. En une demie molle toutefois bien mesurée, je m’allonge déjà un peu, sur 30 premiers centimètres, la pression sanguine, soudaine, venant faire former un bel arc de cercle à mon sexe, soupesé par la belle.
Frissonnant et déglutissant encore avec force, je ne sais plus où me mettre, maintenant plus que jamais.
« Hum... Vous... vous pensez que je peux me rhabiller, ou... ? »