La Bonne, La Brute et la Truande [PV Hyunne Anémone, Rachele Florenza]

INTRODUCTION : UN CONTRAT INATTENDU

Votre bannissement du Royaume Haut Elfe de Quel'Talas remonte à si longtemps maintenant que vous avez presque oublie la beauté architecturale de la brillante Lune D'Argent. Le tintement discret et harmonieux de la magie arcanique imprègnent chacun de ses murs, chacune de ses arches dorées et vertigineuses. Le chant des Sin'Doreï se mêlant à celui des oiseaux quand l'aube point dans les forêts d'albâtre. La douce carrasse du Puit de Soleil qui effleurait de ses rayons votre visage, emplissant votre corps d'un bien-être et d'une quiétude proche de la béatitude, comme si vous marchiez parmi les dieux.

Vous en priver, ça avait été comme voler son ciel étoilé a un marin perdu en mer, comme prendre sa Foi à un homme qui n'avait plus qu'elle, arracher à une elfe ce qui faisait sa Nature Immortelle.

Mais il n'avait pu en être autrement. Car les lois du peuple Haut Elfe étaient on ne peut plus claires : pour jouir des dons du Puis de Soleil, il fallait aussi accepter sa lumière dans votre Coeur. Et à cet endroit, il n'y avait déjà plus de place pour cette radiance. Votre âme n'était pas celle d'un parangon de justice, de bonté, de loyauté et vos actes... et bien... vos actes n'avaient fait que le prouver aux tribunaux de la Capitale.

Jugé par vos paires pour vos innombrables méfaits, le couperet était tombé comme la hache du bourreau et peut être auriez vous préféré faire face à la mort que subir l'exile.

Mais c'était il y a longtemps maintenant et les anciennes blessures s'étaient refermé avec les ans, ne laissant que de vieilles cicatrices sur votre âme meurtrie à jamais par la rancœur.

Quelle ne fut donc votre surprise en recevant la visite d'une Ranger de Lune D'argent, une émissaire de la puissante et influente Générale des Forestier de Quel'Talas. Dame Sylvanas Coursevent en personne. Surprise d'autant plus incroyable que celle-ci soit venue avec une missive vous proposant un travail. Un contrat de mercenariat vous offrant, en plus d'une belle somme, une amnistie complètes de vos crimes commis dans le Royaume Haut Elfe...

CHAPITRE 1: L'AMNISTIE DE SYLVANAS

--- Lune D'Argent ; Quartier Général des Forestier ; quartiers privés de Sylvanas ---

Penchée sur une pille de rapport, une ride a la fois soucieuse et courroucé déformant la perfection de ses traits, la Générale des Forestier consulte une lettre griffonné à la va vite par sa dernière espionne.

"Suivie en permanence, ne peut plus accomplir la mission, doit être relevée d'urgence, je crois qu'ils savent..."

Elle chiffonne le parchemin d'une main tremblante de colère et de frustration. C'est la troisième à disparaître, la troisième en deux mois. Quant à ses espions, eux n'ont pas eu cette chance, ils ont été retrouvé soit chez eux soit dans une ruelle isolée de la capitale, assassinée... non... massacrés... et toujours avec cet étrange poison...

Depuis qu'elle a commencé à enquêter sur les disparitions de jeunes femmes elfes et humaines au sein de la capitale, Sylvanas à déjà perdu sept agents. Les quatre hommes ont été tués, les trois femmes, elles, ont disparu, probablement elles même victimes de ceux qu'elles recherchaient. La guerrière frissonne en de disant que des deux, ce sont sûrement les espions qui ont eu le plus de chance.

Car leurs rapports d'investigation faisaient état d'une secte, de fanatisme religieux et malsain orienté sur la soumission aux démons de la perversion et du sexe. De rituels sanglants et dépravés pour les invoquer, de sacrifices odieux et d'utilisation de magie corrompue et interdite.

Si tout cela était vrai, alors la Jeunesse des Royaumes Elfes et humains couraient un grave danger. Car il n'y avait pas meilleur "carburant" à portail démoniaque que le sang d'une jeune pucelle. Cela devait cesser, cesser rapidement avant que le nombre de disparitions ne crée un mouvement de terreur et de paranoïa, avant que d'autres jeunes femmes soient victimes de cette secte et de ses pratiques répugnante.

On toque à la porte, une ranger cachant son visage sous sa longue capuche verte entre dans la pièce et se met au garde-à-vous.

- Général Courdevent, votre mercenaire est là.

Sylvanas lève les yeux vers sa soldate et lui répond d'un simple hochement de tête. L'elfe n'en attend pas plus et quitte le boudoir en refermant la porte. Sylvanas s'adosse à son siège, s'étire, prend une grande inspiration et souffle longuement.

- Trop de sang elfique a déjà coulé... Ça suffit...

Dit elle en fixant le plafond. Elle n'arrive pas à croire ce qu'elle est en train de faire, du privilège qu'elle s'apprête à offrir à une des plus terribles représentantes de la race elfique. Mais elle n'a pas le choix, pour vaincre un démon, il faut parfois être prête a travailler avec un serpent, surtout si celui-ci est aussi venimeux que la criminelle qu'elle a conviée à sa table...

Elle range soigneusement les rapports dans un tiroir, le ferme à clef et prend une position faussement confortable pour recevoir son "invité reprise de justice". Enfin "reprise de justice" est un l'euphémisme dans le cas de Hyunne Anémone, qui fut une des plus dangereuse criminelle que Lune D'argent ai connu. Son palmarès, elle ne le connaît que trop bien, puis ce qu'elle fait partie de celles qui l'on faire arrêter et juger... Mais ça, Anémone ne le sait pas... et ne doit jamais savoir...

Dehors, la ranger se dirige vers l'elfe si singulière qui a été invité à patienter dans une petite pièce discrète, sans fenêtre ni accès à l'extérieur. Pour venir jusqu'ici, la "géante" s'est faite passer pour une humaine pour contourner son exil et a été guidé au travers d'un dédale sombre de ruelles et de passages secrets ; surprenant quand on connaît la réputation d'ouverture des cités hautes elfes.

- Dame Hyunne ? La Générale Coursevent est prête à vous recevoir.

La ranger la guide vers la porte des quartiers privé, la salut  comme si elle étais elle même une militaire et tourne les talons dés qu' Anémone pénètre dans le boudoir.

À l'intérieur, Sylvanas est assise à une grande table de bois blanc, couvertes d'enluminures elfiques dorée a l'or fin. Elle porte son armure de générale, elle-même richement ornée. Elle regarde la femme qui vient d'entrer, surprise à nouveau par sa beauté, son charisme et surtout, sa taille, impressionnante pour une elfe. Elle essaie de n'en montre rien, mais sans grand succès. Elle lui désigne un siège en face d'elle et la salut.

- Soyez la bienvenue à Lune D'Argent ma sœur.  Je vous en prie, veuillez prendre place, nous avons à parler de votre amnistie...

Aujourd'hui aurait pu être un jour de chasse ordinaire pour elle, mais quelque chose à attirée son attention dans un royaume non loin de son lieu d'habitation. En effet, elle a reçue une demande de contrat un peu particulière, on lui demande une expertise de type analyse de poison, de scènes violentes, accompagnement d'une haute responsable, le tout pour une joyeuse récompense apparemment. Plus la mission est compliquée, plus elle fait payée cher ses services, c'est un juste retour des choses.      

Elle a rendez-vous à lune d'argent. Elle doit y retrouver une certaine certaine Ranger, pour lui indiquer la route à suivre, car elles ne passeront pas par la route officielle. Trimballant sa sacoche en bandoulière avec tout son matériel nécessaire au contrat, elle s'avance avec son accompagnatrice au milieu de ruelles et de dédale incompréhensibles.

Elles marchent pendant une bonne demi-heure en empruntant toute une série de passage secret. La raison ? Son casier judiciaire plus que rempli, cela créerais surement la panique en ville s'ils apprenaient qu'une paria comme elle se trouvait ici.    

Arrivant enfin dans ce qui semble être un quartier plus privé, elle marche vers une porte discrète en bois et on  l'y enferme dans une pièce sans fenêtre ni autre point d'accès quelconque. On dirait limite une zone de quarantaine.  Elle note deux ou trois détails dans un journal de bord écrit en elfique et le referme en entendant quelqu'un arriver. On lui indique qu'elle est prête à y être reçue.  

Elle est conduite aussitôt dans un espèce de boudoir, très joliment décoré, elle regarde la décoration de ses yeux rouge sang. Elle baisse la tête vers son interlocutrice qui vient lui proposer des conditions de contrats. Là, elle lui prête toute son attention.

Alors qu'elle désigne une table de bois blanc en face d'elle, elle y perçoit une chaise vide d'une ébénisterie des plus parfaites, celui qui a fait ce siège connaissait son métier. Elle regarde l'elfe assise en face d'elle une femme très jolie elle aussi. En entendant le mot amnistie elle n'a aucune réaction, comme si elle s'en fichait du destin qui lui était réservée si elle se faisait attrapée.

De toute façon, elle a eu un peu le temps de regarder les lieux en venant ici. Elle lui rend le salut de la main quand elle s'installe, son visage ne laisse transparaître peu d'émotion. Les rumeurs à son sujets étaient-ils vrais ? Il paraît qu'elle massacre ses proies sans la moindre expression. C'est plutôt malaisant pour la personne  qui la regarde en général.  

Elle connait l'emplacement des passages secrets qu'elle a prise et si cela tourne au vinaigre elle pourra les reprendre pour fondre dans la masse, car il faut toujours savoir s'évader.  Elle prend une petite inspiration elle aussi et regarde droit dans les yeux son interlocutrice. Elle plonge son regard dans le sien.  

-Très bien, je vous écoute. Qu'avez-vous donc à me proposer en plus que la missive ici présente ?  

Elle fouille dans sa sacoche pour en sortir un petit papier bien plié et le déroule sur la table le faisant glisser ainsi jusqu'à sa mandataire.  Elle lui montre ainsi qu'elle a bien reçue le papier de l'autre ranger. C'est une sorte d'intimidation, pour elle, ce serait beaucoup plus intéressant, car cela lui permettrait notamment d'apprendre de nouveaux poisons et de profiter des ressources d'un royaume en plein expansion. Elle avait tout à y gagner.  Même si ce qui l'intéresse le plus, c'est bien de pouvoir jouer avec des cobayes humains. Quand on a le sang sur ses mains, on ne peut qu'y prendre goût.  

Surprise par la désinvolture avec laquelle la criminelle prend sa visite, Sylvanas réprime sans succès un sourire amusé qui éclaircis son visage tout entier. Libérée de son air soucieux et autoritaire, la Générale des forestiers est sans nul doute une des plus belles femmes qu'Anémone ait jamais rencontré, toutes races confondues.

En vérité, l'assurance et le "je m'en foutisme" avec lequel la criminelle prend l'affaire rassure Sylvanas qui voit en cette elfe immense une alliée de poids pour la protéger.

Pour Anémone, tout semble si facile, si simple, comme si rien n'avait d'importance. Contrairement à elle, qui en temps que Générale, ne voit que problèmes et intrigues.

La Générale réalise que son esprit s'évade loin de ses obligations et qu'elle est toujours en train de sourire à ça... mercenaire. Elle rougit un instant, ce qui lui donne un aspect encore plus féminin et séduisant, puis se reprend et croise les mains devant son menton.

- L'amnistie que je vous offre n'est qu'un petit acompte de ce que je propose. Grâce à elle, vous pourrez à nouveau parcourir les rues et les bois de notre Royaume. Tous vos anciens crimes seront oubliés... avouez que c'est déjà un bon début compte tenu de vos actes passés...

Elle se lève, se dirige vers une carafe de vin elfique.

- Mais je connais votre goût pour les récompenses sonnantes et trébuchantes. C'est pourquoi vous serez bien entendue payée pour votre travail, les sommes que vous toucherez iront de paire avec votre efficacité sur le terrain.

Elle passe derrière la criminelle pour déposer une coupe devant elle. La Haute Elfe dégage un parfum floral et musqué, avec une très légère fragrance de transpiration, mais celle-ci est plus enivrante que désagréable, presque érotique en vérité.

- Car nous n'avons pas affaire ici à une vulgaire affaire de malfrats dont vous avez sûrement l'habitude.

Elle s'installe de nouveau à son siège.

- Non, il s'agit ici d'une organisation secrète, plus une secte en vérité qui d'après mes espions, serait en lien avec les strates Infernales. Ils enlèvent, massacrent et empoisonnent les citoyens de Lune D'Argent dans un but que je ne comprends pas encore. Trafic d'esclaves, invocations démoniaques, rituels, bref, j'ai besoin d'une femme de votre trempe, qui n'a pas froid aux yeux et qui connaît parfaitement les poisons et les drogues pour m'aider à les éliminer rapidement.

Chacune de ces hypothèses était probable. Anémone doit sans doute en convenir. Le prix d'une seule esclave sexuelle Haute Elfe pouvait s'élever à plusieurs centaines de milliers de pièces d'or sur le marché noir. Et a en juger par la beauté de la générale, nul doute que de nombreux seigneurs du crime seraient prêt à dépenser leur fortune pour l'avoir enchaînée à leur lit. C'est peut-être même une idée qui pourrait plaire à une criminelle comme Anémone...

En ce qui concerne les rituels et invocations, il était de notoriété publique que le sang de cette race privilégié regorgeait de magie arcanique. Un composant alchimique puissant et générique, capable de servir pour de nombreux travaux occultes.

- Voici donc ce que je vous propose. Vous devenez ma partenaire. Vous m'accompagnez sur les scènes de crimes et dans tout endroit qui nous permettra d'élucider cette affaire. Vous couvrez mes arrières et vous me donnez votre avis sur les poisons et les drogues que nous trouvons. En échange je vous paye chaque semaine une nouvelle bourse d'or et quand nous aurons reussi, je vous amnisite. Qu'en dite vous ?

Dit elle finalement à la criminelle en sortant de son bureau un parchemin pour le contrat et une bourse de pièces d'or pour le premier acompte. Il y a au bat mot une centaine de pièces d'or dans la bourse, ce qui est deux à trois fois plus que pour n'importe quel contrat. De toute évidence, la générale elfe dispose de fonds illimités.

Cet air radieux sur le visage illuminé de l’elfe blonde laisse perplexe la criminelle.  Elle remarque une tâche rouge sur sa joue et elle semble se décontractée au plus haut point, elle se ferait bien un malin plaisir de l’étudier, mais elle n’est pas là pour ça.  

En l’écoutant parler, elle fronce légèrement les sourcils intrigués tout en la suivant du regard, elle se dirige vers une sorte de carafe à vin qui doit être d’excellente qualité, mais potentiellement empoisonné. Honnêtement, cette amnistie, elle s’en fiche un peu. Si elle a réussi par le passé à se faufiler dans les rues de la ville sans se faire prendre. Amnistie ou pas, elle pourra très bien réitéré le chef d’œuvre.  Elle qui a l’habitude de voyager caché et de dissimuler sa présence… Ce n’est pas quelques gardes qui vont lui faire peur.  

Tout en attrapant une coupe de vin, elle parle de récompense, voilà un sujet qui intéresse un peu plus la criminelle, toujours du coin de l’oeil. Elle suit sa trajectoire afin de ne pas la perdre de vue. Qui sait ce qu’elle pourrait faire dans son dos. Elle est toujours aussi méfiante.    

Alors qu’elle dépose la coupe en face de l’elfe, elle se met à avoir des visions érotiques sans comprendre d’où ça vient. Elle voit des flashs assez courts de la blonde dans des positions désinvoltes et provocatrices. Serait-ce le vin qui provoque ça ? Pas possible ! Elle n’y a pas encore goûté, mais d’où ça peut venir alors. De l’elfe en elle-même ? Intriguant. Elle se permet de répondre à une petite provocation de sa part.  

-Vous savez, si je ne m’attaquais qu’à des cibles faciles, il n’y aurait aucun intérêt à les étudiés. Je suis loin d'être une débutante et la vermine de bas étage ne m'intéresse guère plus que ça enfin c'est mieux que rien.

Alors qu’elle regagne son siège, elle trempe son doigt dans le verre de vin pour venir le goûter pendant qu’elle ne voit pas ce qu’elle fait. Il n’a pas l’air empoisonné et tout en s’emparant de la coupe. Elle porte la mixture rougeâtre à ses lèvres. Elle prête toute son intention à l’interlocutrice qui poursuit son discours.    

-C’est donc eux qui me volent des proies ? Ils vont me le payer.  

Une société secrète qui kidnappe des gens là où elle se trouve, ça lui fait moins de gagne pain. Elle annonce ça comme ça, elle n'a vraiment pas froid aux yeux. Elle a intérêt à coopéré avec elle si elle veut garder le monopole, car oui disons le franchement.  La majorité des crimes à Lune d’argent ces derniers temps étaient de son fait. Elle se met à réfléchir à toute vitesse.

« D’un certain côté, elle me promet une source de revenue constante et de l’autre, il y a ces proies  qui ne demandent qu’à être disséquée. Que vais-je bien pouvoir faire ? »

Elle lève les yeux vers cette dernière qui fini enfin de faire son discours, elle sirote tranquillement le vin. Qui comme elle le pensait est d’excellente qualité.  Elle en vient au but de la mission. Une mission d’escorte finalement. Elle la regarde sortir chercher ce qui semble être un contrat et une bourse de pièce. De son coté, elle fouille dans son sac pour en sortir un pot d’encre naturel,  visiblement elle prépare elle-même ses composés. Elle a également une plume taillée dans du bois qui fait office de stylo. Elle pose le tout sur la table en attendant le précieux papelard.  

« J’ai intérêt à bien lire ce truc »

Toute à la rédaction du contrat  Sylvanas ne relève pas les remarques sarcastiques de sa soeur elfe, elle se contente de se redresser quand celle-ci parle de "proie" pour lui lancer un regard accusateur.

- Une fois amnistié il vous faudra éviter de considérer les citoyens et citoyennes de Lune D'argent comme des proies. Sans quoi vous pourriez être bannie de nouveau.

Sylvanas fini d'écrire sur son parchemin, le paraphe de sa signature et le tend à Anemone. Quand celle-ci le li, elle constate qu'il n'y a pas de pièges, pas de petites lignes stipulants des closes abusives ou quoi que ce soit du genre. C'est un contrat de mercenaria tout ce qu'il y a de plus banal à ceci près que la close finale stipule qu'à la fin du contrat, toutes les charges retenues contre elles sont abandonnées.

La criminelle découvre de part le fait que la Générale n'est pas une intriguante ou une compoteuse comme la grande majorité de ses congénères Hauts Elfes. Sa démarche vis à vis d'elle est franche et sans détour, ce qui laisse Anemone d'intéressantes perspectives... Après tout... quoi de plus facile que de trahir quelqu'un de loyal...

Sylvanas attend que son invité signe le contrat avant de lui laisser ouvrir la bourse. Comme convenu, elle est pleine de cent pièces d'or Lunargiennes, une des monnaies les plus fortes du Multiver. Rien qu'avec cette somme, Anemone pourrait se retirer des affaires pendant plusieurs années ou commencer à monter un gang d'envergure.

- Bien... maintenant que l'aspect légal est réglé nous allons pouvoir nous mettre au travail. Il y a une scène de crime que je voudrais vous faire inspecter, le poison qu'on a retrouvé sur place laisse les autorité dans l'ignorance, nous avons besoin de vos lumières.

Sylvanas se lève et se dirige vers l'arrière de son boudoir, la ou une commode est à demie dissimulée par un rideau de soie rouge si finement ouvragé qu'il en est presque transparent. Au travers on distingue toujours la silhouette de la Générale, projeté telle une ombre par le soleil sur la surface de l'étoffe. Le cliqueti d'une boucle résonne et Anémone peut voir la masse sombre de ses épaulettes d'apparat glisser le long de ses épaules pour choir sur le sol, révélant une silhouette gracile, féminine et sensuelle.

- J'ai l'habitude d'équiper mes mercenaires mais je sais que vous aimez plutôt utiliser votre propre matériel, sachez tout de même qu'en attendant d'être amnistié, vous allez devoir dissimuler vos traits derrière une capuche. En avez vous une ?

Sylvanas continue de se changer, visiblement indifférente au regard de son invité. Plusieurs bruits de sangles et de boucle de ceinture plus tard et c'est son plastron qui glisse sur le sol. Anemone peut alors remarquer que Sylvanas fait partie de ces très rares Hautes Elfes pourvues d'attributs féminin généreusement développés. En effet, l'archétype de sa race est généralement plus proche de la planche à pain que de l'humaine plantureuse. Pourtant la Générale cache sous son armure un corps de rêve, des seins parfaitement galbés et généreux, dressés bien droit sur sa poitrine et des hanches parfaitement galbés.

Elle ouvre la commode et en sort une armure de cuir moulante d'un vert sombre, presque noir. Une armure qui rappel à Anemone un mauvais souvenir, celui des guerrières qui l'avaient arrêté des années plus tôt, arrestation qui avait mené à son bannissement...

Quelques minutes plus tard, elle sort de derrière le voile de soie rouge affublée de cette armure de cuir qui moule délicieusement ses formes, un grand arc passé autour des épaules et une cape à capuche sur le visage.

- Je suis prête. Alors voulez vous du matériel ou on peut y aller ?