J’aurais presque préféré dire que ma naissance et ma vie n’ont jamais rien eu d’extraordinaire, mais je crains que ce serait mentir. Bon, pour faire simple, je suis une enfant de deux mondes. Vous commencez à comprendre ? Ma maman est originaire et vit sur Terre. Mon papa est originaire de Terra.
Déjà là, vous vous demandez comment c’est possible. Je vous le donne en mille, maman est tombée au cours de ses vacances dans un truc spatio-machin-physique-chouette et elle s’est retrouvée dans un monde plein de fées, d’elfes, de dragons, etc… Et surtout, tout droit dans les filets d’un homme hyper sympa qu’on appelle un « marchand d’esclave ». Vous la sentez l’ironie ?
Je n’ai jamais eu de détails et le peu que j’en sais m’a toujours fait froid dans le dos. On va faire court, maman a été violentée jusqu’à ce qu’elle dise « oui-oui » à tout comme un bon petit chien. Puis elle a été vendue un gros paquet de sous à un monsieur qui avait les moyens. Vous voyez venir la suite ? Le monsieur plein de sous c’était… Pas mon papa ! Je vous ai eu ! Même si j’aurais préféré… Vu que c’est mon grand-père…
Ma mère a donc été achetée par mon grand-père qui ne s’est pas bien comporté du tout avec elle, même s’il continue d’affirmer haut et fort qu’il n’y avait pas de mal à cela à ce moment-là. Merci grand-papa d’avoir traumatisé maman… Mais bon, tout cela a pris fin quand un beau jour, papa est rentré de la guerre, avec une jambe en moins. Je n’ai toujours pas compris de quelle guerre il s’agissaitt et, honnêtement, ça ne m’a jamais intéressée. Papa ne pouvait plus faire beaucoup de choses tout seul, alors grand-papa lui a « prêté » maman pour l’aider.
Manque de chance pour grand-papa, maman a plu à papa.
Mon père a fait plein d’efforts pendant six ans pour rendre une partie de sa fierté à ma mère et convaincre mon grand-père de révoquer son statut d’esclave. Finalement, c’est l’annonce de ma venue qui l’a convaincu. Pourquoi ? Parce que mon père n’avait pas d’épouse et qu’il ne voulait plus de la dame que mon grand-père avait choisi pour lui avant qu’il parte à la guerre. Grand-papa a choisi la honte pour faire survivre son nom vu que lui-même ne pouvait plus avoir d’enfant.
Ensuite je suis arrivée, et grand-papa est devenu tout fou de moi. Mon père et ma mère s’étaient mariés, mais maman voulait rentrer chez elle. Papa a dit oui et grand-papa a eu le cœur brisé. Il a fait promettre à mon père qu’il reviendrait s’occuper du domaine et reprendre le titre le jour de son décès en échange de son aide pour officialiser le retour de maman au Japon. Il faut dire que maman avait disparu pendant dix ans ! Il paraît que ça n’a pas été facile, mais tout ça date de quand je ne savais pas même pas encore avancer à quatre pattes alors je ne m’en souviens pas.
Et puis, quand j’avais huit ans, un jour un camion n’a pas vu le feu rouge, et mon papa était encore sur le passage clouté avec son fauteuil roulant.
Pour une amatrice de comédie, mon histoire part bien, me direz-vous. Attendez la suite, vous verrez pourquoi j’ai le sens de l’humour ! Madame la vie avait encore plus d’un tour dans sa besace pour m’embêter.
Bon, donc j’ai eu la joie d’assister à mon premier enterrement. Chic… Mais c’était juste le début. Avec le décès prématuré de mon géniteur, mon grand-père qui ne pouvait plus avoir d’héritier, vous commencez à saisir le tableau ? Bim-badaboum ! Me voilà propulsée unique héritière de mon grand-père chez qui je passe déjà toutes mes vacances dans son univers d’Héroïque-fantastique.
Chouette vous me direz ? Moi le truc que je trouve moins intéressant c’est que mon grand-père est très vieux et qu’il pense qu’il ne tiendra pas jusqu’à ce que je termine l’université. Le point positif c’est que j’ai pas eu besoin de me chercher un plan de carrière, il est un peu imposé. L’accord que j’ai avec lui c’est : tant qu’il est en vie, je passe toutes mes vacances chez lui pour apprendre les ficelles pour être seigneur de ses terres et faire tourner l’affaire familiale quand il ne sera plus là. En échange, je fais toute ma scolarité sur Terre et ma mère reçoit de mon grand-père une aide financière parce qu’une mère célibataire employée communale, ça ne gagne pas lourd. Du coup, maman et moi sommes à l’abri du besoin et plus tard je serais une noble mineure, mais riche, d’un royaume dans un autre monde avec de la magie, des créatures fantastiques et tout le bataclan.
Bon, ça n’a pas que des points négatifs, j’avoue que j’ai toujours trouvé que c’était la galère pour les autres de trouver ce qu’ils voulaient faire plus tard. Moi je vise simplement le master en économie et gestion, ensuite le reste est tout tracé.
Ah non, j’oublie un détail, grand-papa a un secret… Non en fait plutôt deux, mais l’un des deux est risible.
Vous voyez, quand mon grand-père était petit, avant qu’il devienne seigneur et aie son propre domaine pour ses faits d’armes, il a trouvé sur les terres qui sont aujourd’hui les nôtres un tout petit élémentaire de terre tout perdu et paumé. À l’époque grand-papa savait encore se comporter correctement avec les pauvres gens perdus loin de chez eux et il a fait tout un voyage pour le ramener. Pour le remercier, l’élémentaire a partagé un truc avec lui : la moitié de son cœur. Depuis, grand-papa est dur comme le roc, et la blague n’a jamais fait rire ma mère. Mais en plus sérieux, grand-papa a trouvé le moyen de canaliser la force de son cœur dans le sol de son domaine et c’est ce qui a fait sa fortune. Chez lui, les récoltes sont super abondantes ! Tout ce qui pousse est juste énorme par rapport au reste du pays quand ça vient de chez nous. Et grand-papa a donc décidé d’investir dans…
… Les fleurs…
Moi aussi j’ai cru que c’était une immense blague le jour où il me l’a dit. Mais non, grand-papa a vraiment investi dans les fleurs ! Son domaine est couvert au quatre-vingt pourcent d’arbres qui produisent des fleurs bleues très semblables dans leur forme à celles des
Brugmansias de la Terre. Elles ont la particularité de briller doucement la nuit, surtout quand la lune est absente et à certaines périodes bien définies de l’année.
C’est très jolis, mais je n’en voyais pas l’utilité pour autant. C’est là qu’intervient le second secret de mon grand-papa, ces fleurs sont l’un des ingrédients principaux pour faire des potions capables de restaurer les forces magiques de ceux qui les boivent. Grosso-modo, ces fleurs servent à faire des potions de mana… Et le second secret de mon grand-père c’est qu’il a mis au point une recette secrète de bière utilisant la fleure en question.
Mon grand-papa a inventé la « Bière de Mana »… Et il a juré ses grands dieux que je serais la seule à connaître ses secrets de brassage une fois qu’il ne serait plus. Ce jour-là, j’ai superposé la photo de monsieur De Funès par-dessus celle de mon grand-père et je n’ai pas pu définir lequel aurait eu l’air le plus farfelu s’il avait dû annoncer ça à qui que ce soit.
Bon, tout n’est pas à jeter dans l’idée de mon grand-père. C’est vrai que ces fleurs valent un bon prix et son très demandées. Qui plus est, comme elles poussent sur des arbres, il n’y a pas besoin de s’embêter à les replanter tous les ans, il y a juste besoin de les tailler avant la mauvaise saison, un peu comme de la vigne. Et vu la particularité de mon grand-père, dont j’ai hérité, j’ai failli oublier de le mentionner, là où les autres récoltent les fleurs de fin mai à début juillet, nous on en récolte de mi-mai à fin septembre. Et on a des serres à potager qui font qu’on ne dépense pas un kopeck en fruits et légumes de toute l’année, ce qui réduit quand même drôlement les coûts. Et pour compléter le tout, on a une source sur le domaine qui permet de tout irriguer et grand-papa affirme qu’on sent l’impact de son cœur dans la qualité de l’eau dont il se sert aussi pour brasser sa boisson.
Bon, principale ombre au tableau de mon point de vue, le domaine tout entier tourne grâce aux esclaves. Et ça, ma culture de petite japonaise moyenne trouve ça encore plus moyen. D’un autre côté, les coûts engendrés par une main-d’œuvre qualifiée et payée feraient complètement s’effondrer notre profit d’après le peu de calculs que j’ai tenté de faire pour estimer ce changement. La fleur c’est bien, mais ça ne rapporte pas assez vu la main d’œuvre nécessaire à cause de l’écart technologique entre les deux mondes. Je n’ai pas encore abandonné l’idée de me passer d’esclaves pour autant, mais pour le moment je sèche vu les lois en vigueur qui empêchent d’apporter trop de modernisation à cause, semble-t-il, d’un autre pays ultra-moderne qui a forcé à voter des lois sur un protectionnisme du marché presque obscurantiste.
Bref, c’est la partie que je déteste dans mon apprentissage : grand-papa m’apprend comment tenir ses esclaves à leur place. Bon, il pourrait faire bien pire et dans l’ensemble ils n’ont pas l’air malheureux, à part quelques exceptions. Et puis, je dois admettre que les gardes du domaine sont tous super gentils avec moi, je les imagine mal maltraiter notre main-d’œuvre. Même si c’est arrivé par le passé m’as-t-on dit, mais grand-papa aurait mis bon ordre là-dedans.
Mais bon, parlons un peu plus de moi. Une fois tous les détails mis en place, il ne reste plus qu’à parler un peu de ma vie, non ?
Jusqu’à mes huit ans, je n’ai jamais vraiment compris toutes les implications de mon grand-père et j’ai toujours cru qu’il habitait dans un pays étranger. J’ai même plusieurs fois espéré qu’on me dise un jour que c’était la France, mais bon, j’ai vit été consolée de cette petite déception.
Après la mort de mon père, les choses ont beaucoup changé. Mon père devait déjà parlementer pendant des semaines à chaque fois que mon grand-père voulait venir à la maison et c’était la croix et la bannière pour convaincre ma mère de nous accompagner parfois pour aller le voir.
Depuis la mort de mon père, ma mère refuse catégoriquement de mettre les pieds au domaine et c’est complètement à contre-cœur qu’elle m’y laisse partir toute seule pendant les vacances. Elle me dit souvent que si mon père ne lui avait pas demandé sur son lit d’hôpital de me laisser continuer à le voir, elle aurait tout simplement coupé les ponts. Bon j’étais trop petite pour savoir pourquoi, quand j’ai su peu avant mes dix-sept ans, j’ai fini par comprendre. J’avoue que ça a jeté un froid entre mon aïeul et moi. Surtout qu’il n’est pas repentant pour deux clous.
J’ai mené une enfance plutôt paisible. Pas de petits accidents avec ma spécialité cardiaque, rien pour attirer l’attention de qui que ce soit. J’ai eu des amies et des amis, j’en ai perdu, retrouvé, gagné de nouveaux, perdu de vue certains. Rien qui ne sorte de l’ordinaire.
Et puis l’adolescence est arrivée ! Chouette, je suis une ado 2.0, le monde d’internet regorge de choses pour moi à apprendre ! Et je dois admettre que malgré toutes les barrières de ma mère, j’en ai appris des trucs sur internet, et ce dès mes quatorze ans.
N’allez pas croire que sous mes lunettes de première de la classe je suis une demoiselle toute sage qui ne sait rien. Je me demande parfois si je n’en sais pas un peu trop. Quant à rougir devant une allusion un peu crue ou un spectacle un peu osé, je n’y suis plus vraiment.
J’admets que mon expérience est surtout virtuelle. J’ai fait un peu de tout je pense. J’ai commencé par faire des tours sur des sites surtout érotiques, puis je suis passée à la catégorie au-dessus en allant regarder des photos coquines. Au bout de plusieurs mois à me faire plaisir en solitaire sur de simples photos je suis passée au matériel pornographique « soft », quelques images de pénétrations et de fellations surtout. Bon, ça a tenu quelques semaines avant que je passe à du plus chaud. Mais bon, sur les sites japonais j’ai très vite été énervée par la manie qu’ils ont de flouter tout ce qui m’intéressait de voir. J’ai donc bien dû me rabattre sur les sites américains et européens. Le moins que je puisse dire c’est que j’ai changé de références… Et que mes références ont drôlement grossies… Au début je croyais que c’était une blague ou des montages la taille des pénis, mais une fois quelques recherches effectuées, j’avoue avoir commencé à avoir un peu peur… Pendant quelques minutes… Puis ensuite la curiosité et l’excitation m’ont ramenée à mes recherches pas catholiques.
Ensuite je suis passée aux vidéos. Ça a tenu quelques temps pour mes plaisirs solitaires. Quelques mois je pense, peut-être un an, j’avoue n’avoir pas tenu le détail de cette chronologie en particulier. Mais j’ai commencé à ne plus en avoir assez, un peu comme ça, d’un coup, vers mes seize ans. Je voulais plus qu’être simple spectatrice. Je voulais… « Orienter » le sens de mes plaisirs. Du coup je suis passée à l’étape encore au-dessus.
J’avais seize ans depuis à peine quelques mois quand j’ai commencé à fréquenter des chats osés en mentant allègrement sur mon âge. Avec quelques notions d’anglais et beaucoup d’imagination j’ai pu avoir quelques dialogues plutôt sympas qui m’ont bien aidé à trouver mon plaisir. Mais chatter tout en se faisant plaisir c’est… Pas pratique… C’est alors que l’un de mes contacts m’a conseillé un autre site, nettement plus osé, avec des options pour des chats avec caméra et tout. J’ai refusé, je n’avais pas envie de m’exhiber comme ça.
Mais après deux mois j’ai finalement emprunté la carte de crédit de ma mère pour passer le contrôle d’âge et j’ai regardé un peu plutôt que de m’exhiber. Certaines choses m’ont donné envie, d’autres non. Et puis un soir où ma mère tenait le lotto du quartier, j’ai basculé. J’ai verrouillé toutes les portes, fermé toutes les fenêtres, passé une heure à orienter la caméra bien comme il faut pour qu’on ne puisse en aucun cas voir mon visage et je me suis lancée le défis de voir si je pouvais obtenir quelque-chose d’intéressant en cinq minutes.
J’y suis restée quarante-sept minutes… À force de me toucher pendant qu’on me faisait des propositions salaces la température à fini par monter. Je me suis un peu lâchée et à la fin j’étais toute tremblante, j’avais mal partout à force de me contorsionner et je pense bien que ceux qui m’ont vue ce soir-là ont pu pratiquement tout admirer de moi à l’exception de mon visage. Mais j’avais pris un de ces pieds….
Et ensuite la température est redescendue, et une fois l’adrénaline partie, j’ai complètement commencé à flipper. Je venais de m’exposer plus de trois quarts d’heure à des inconnus, j’avais fait presque tout ce qu’ils avaient demandé à part faire rentrer autre chose que mes doigts en moi. Ma chambre sentait très fortement la sueur et la cyprine. Et pour couronner le tout, j’avais passablement coulé sur ma chaise de bureau.
J’ai couru dans tous les sens pour me rhabiller un minimum, ranger aussi vite que possible, rouvrir toutes les fenêtres en grand pour aérer, nettoyer ma chaise au produit désinfectant, j’ai même supprimé mon historique et essayé d’effacer toutes traces du site où je venais de littéralement me déshonorer. Ensuite je me suis enfuie sous la douche et j’y suis resté pendant des heures jusqu’à ce que ma mère rentre. Je me sentais tellement mal après ça que je n’ai plus oser toucher ni à mon ordinateur ni à moi-même pendant pratiquement une semaine.
Et puis un soir, je suis rentrée et ma mère m’a dit qu’elle avait reçu un drôle de paquet avec un nom bizzare dessus. Au début je n’y ai pas prêté attention jusqu’à ce que je reconnaisse le pseudo que j’avais utilisé pour le site de webshow en destinataire sur l’adresse. Je suis devenue toute livide, presque aussi pâle que mes cheveux. Mais je me suis tout de suite dit que je ne pouvais pas laisser ma mère l’ouvrir pour essayer de comprendre. Dans ma tête, je voyais déjà le paquet farcis de clichés pris de moi en train de me donner en spectacle et une demande de rançon en échange du silence d’un maître-chanteur que j’imaginais aussi démoniaque que les personnages des contes de mon grand-père.
J’ai finalement inventé une petit histoire en prétendant que c’était une amie qui m’avait collé ce pseudo et qu’elle me renvoyait du matériel scolaire que je lui avais prêté. Puis j’ai confisqué le paquet et l’ai caché dans ma chambre.
J’avais peur, j’étais terrifiée au dernier degré. Je voyais déjà ma vie foutue en l’air par mes hormones d’ado trop curieuse. Mais je devais savoir ce qui s’apprêtait à me tomber dessus. J’avais les larmes aux yeux en ouvrant le paquet. Je me sentais comme condamnée à mort par le contenu de cette boîte en carton. Une fois ouvert, j’ai trouvé une lettre et un autre carton plus petit, mais tout aussi long que le premier.
J’ai ouvert la lettre, m’attendant au pire. Et puis au contraire, c’était un mot tout gentil d’une personne disant qu’elle avait énormément apprécié mon entrain, elle ajoutait qu’elle avait passé un merveilleux moment en ma compagnie sur ce site et m’envoyait un cadeau.
J’ai regardé l’autre carton et découvert que c’était un gode vibrant, mais la catégorie absolument mon-stru-eux. Plus long encore que mon avant-bras et si épais pour que, une fois en main, mon pouce ne parvenait même pas à frôler mon majeur.
J’étais encore un peu paniquée, je ne comprenais pas comment cette personne, dont la lettre incluse dans le cartons n’indiquait qu’un pseudo tout comme moi, avait fait pour trouver mon adresse.
Le soir même j’ai fini par retrouver le site et mes identifiants pour laisser un message à ce pseudo en lui demandant comment il avait trouvé mon adresse. Je n’ai pas eu de réponse de toute la soirée et ce n’est que le lendemain que j’ai finalement compris. En entrant les coordonnées de la carte de crédit de ma mère lors de mon enregistrement, j’avais dû aussi entrer notre adresse. Je m’étais dit que ce genre de détails n’étaient sûrement pas révélé aux autres utilisateurs et qu’ils servaient juste aux autorités du site de contrôler que l’adresse du propriétaire de la carte correspondait bien à celle entrée.
J’avais raison, mon interlocuteur n’avait aucune idée de mon adresse, mais il m’avait expliqué gentiment qu’il existait une fonctionnalité liée à ce site permettant d’envoyer des cadeaux à un autre utilisateur du site via un sexshop lié. À aucun moment mon adresse n’avait été révélée et c’était un simple cadeau sans arrière-pensées…
… Bon si, d’accords, le souhait de me voir m’enfiler ce truc colossal en direct-live était quand même le moteur principal du cadeau.
Sur l’instant, j’ai été tellement soulagée que la pression relâchée m’a donné envie de rire. Et j’ai ri. J’avais été idiote, mais je n’étais pas tombée sur un profiteur. J’avais eu beaucoup de chance.
Étant donné la gentillesse de cette personne, je lui ai écrit un long message de remerciement et aussi pour m’excuser et lui expliquer que j’étais encore très inexpérimentée et que je ne pourrais hélas pas remplir son souhait de me voir faire des choses avec son cadeau, arguant que c’était beaucoup trop gros pour la pauvre petite vierge que j’étais.
Après six jours sans réponse, j’ai trouvé un nouveau paquet avec mon pseudo à mon retour à la maison. J’ai à nouveau stressé parce que le pseudo, bien que pas tendancieux, pourrais faire se poser des questions à ma mère.
J’ai emporté le paquet dans ma chambre et après le repas du soir l’ai ouvert. À nouveau, un mot très gentil me disant que mon interlocuteur comprenait bien et qu’il s’était probablement emballé dans son premier présent. Il me demandait d’accepter ses excuses et espérais que ce nouveau présent serait plus adapté.
J’étais super gênée, mais je me suis dit aussi que c’était un peu fort de me renvoyer un nouveau gode alors que j’avais décliné l’offre d’user du premier. Sauf qu’en regardant le carton je me suis rendue compte que ce n’était pas un gode, mais juste un petit vibro pour clitoris. Bon, ça restait quand même un cadeau vachement tendancieux, mais je me suis quand même sentie écoutée. J’avais dit que je ne voulais pas m’enfoncer de nouvelles choses dans mon intimité, cette personne m’avait donc envoyé un objet non insérable.
Vous en penserez ce que vous voudrez, mais moi ça m’a touchée. J’ai repris contact avec cette personne. J’ai discuté avec elle, elle m’a appris beaucoup de fonctionnalités sur le site, notamment un champ caché pour mettre mon vrai nom pour de potentiel futurs envois. Et aussi la fonction porte-monnaie du site, car les utilisateurs pouvaient convertir de l’argent pour faire des petits dons sur le site qu’il était ensuite possible de réutiliser ailleurs. Bien sûr les administrateurs gardaient un pourcentage, mais j’ai découvert que mon petit show m’avait rapporté un petit cadeau pécunier.
La personne avec qui je conversais était vraiment gentille et compréhensive. J’ai fini par craquer, je l’ai invité en session privée et j’ai testé son gadget sur moi en direct rien que pour lui. C’était très différent de la première fois que je m’étais exhibée. Cette fois, c’était presque intime et j’ai eu l’impression de vivre un moment de partage très spécial. Et j’ai pris beaucoup de plaisir aussi au passage. Ce soir-là, je me suis couchée en me sentant bien, j’avais presque l’impression d’avoir trouvé un petit ami. Bon, le modèle obsédé comme un singe, mais quelque part j’étais contente.
Dans les semaines qui ont suivis, nous avons beaucoup parlé ensemble, et je suis un peu tombée de mon piédestal. La personne que j’imaginais dur comme fer être un monsieur charmant, était en réalité une dame. Au début je ne voulais pas le croire, mais au final c’est elle qui m’a invité en show privé, m’a montré sa poitrine et sa zone intime avant de prendre un feutre et d’écrire mon pseudo sur son ventre pour me prouver que ce n’était pas un enregistrement.
J’ai été soufflée, moi qui croyais dur comme fer avoir affaire à un homme. Mais j’ai réalisé que ça ne m’avait pas vraiment douchée dans mon intérêt. Bien sûr j’ai eu plusieurs jours d’hésitation en songeant que je m’étais dévoilée à une femme. Mais au final, nous avons tellement discuté dans les semaines et les mois qui ont suivi que ça ne m’a plus dérangée. Elle m’a appris plein de trucs et de règles si je voulais continuer les shows et était complètement décomplexée par rapport au sexe et à la manière d’aborder le plaisir personnel. Elle m’a parlé de sa grande passion pour les futanaris et partagé des tonnes d’images de ses banques de données personnelles. Au bout d’un moment j’ai commencé à découvrir que j’aimais assez l’idée de belles femmes séduisantes avec de gros sexes masculins et de grosses libidos.
Et puis, j’ai repris les shows, mais uniquement en privé pour ma partenaire. Peu de temps plus tard je sentais l’envie de finalement me glisser quelque-chose de plus que mes doigts, mais je trouvais l’autre cadeau trop gros. Qu’à cela ne tienne, elle me fit encore une fois cadeau d’un autre sextoy mais cette fois je l’avais choisi avec elle sur le site. Six jours plus tard, je l’essayais en directe devant ma partenaire et je faisais éclore ma fleur pour la première fois devant une webcam.
Avec le temps j’ai fait d’autres rencontres sur le site, la plupart étant des gens que ma partenaire connaissait déjà. J’ai expérimenté plein de choses à travers le virtuel et comme j’ai, semble-t-il, plutôt un joli petit corps, on m’a offert plein de choses pour le dévergonder. J’ai fait des centaines de jeux de rôle érotiques en ligne et au final j’ai expérimenté des dizaines de pratiques dont je ne soupçonnais même pas que je puisse les apprécier.
L’un de mes plus gros obstacles a été les pratiques anales. Beaucoup de filles faisaient ça sur le site et j’en avais observé certaines, mais je pensais vraiment qu’elles simulaient. J’avais déjà essayé une fois ou deux avec un doigt sur moi, mais ça me semblait tellement sale et en plus ça me donnait plus envie d’aller aux toilettes qu’autre chose. Il a fallu beaucoup d’insistance de la part de mes contacts et une tonne de conseils pour que finalement je parvienne à faire tenir un tout petit plug pendant quelques dizaines de minutes dans mon petit orifice. Et puis avec le temps j’ai même fini par savoir apprécier ça.
Enfin bref, je suis une fille de ma génération, peut-être presque trop instruite sur le sexe sans l’avoir jamais pratiqué avec qui que ce soit. Mais mes très nombreuses conversations et mes expériences solitaires m’ont beaucoup décomplexée sur le sujet. Ma mère est super prude à ce sujet, mais je ne lui étale pas non plus sous le nez mes connaissances du sujet. Et comme j’ai eu l’habitude de beaucoup bricoler avec toutes les activités et les montages de stand que je fais depuis que je suis toute petite, j’ai trouvé tout un tas d’astuces pour camoufler tous les cadeaux qu’on m’a fait ou que je me suis faite moi-même dans ma chambre.
C’est fou quand même, je me demande bien ce que penseraient les gens s’ils savaient ce que celle qui raccompagne parfois les groupes de maternelle et de la garderie en les tenant par la main fait avec cette même main une fois les stores baissés et sa mère absente. J’imagine que tout le monde se doute que je dois bien avoir une vie en-dehors des activités de quartier et de l’école, mais des fois je me demande s’ils y pensent même.
J’aurais dû finir le lycée cette années, mais le lycée de ma commune a malheureusement pris feux en novembre de l’année passée. Outre le fait que nous n’avons pas pu terminer nos examens finaux, nous avons eu aussi la bonne surprise de découvrir que le principal et les profs de notre lycée avaient complètement oublié de rentrer nos notes de dernière année dans le système national de donnée. Donc je suis bonne pour refaire ma dernière année alors que j’avais largement les points pour entrer à l’université. Pour couronner le tout, répartir tous les élèves de notre commune plutôt rurale et loin des grands centres urbain a posé plein de soucis administratifs. On a comblé tous les classes des alentours avec les autres élèves sauf moi…
On m’envoie à la prochaine ville qui est quand même à plus d’une heure et demie de trajets de chez moi. Ma mère a été taper du pied à l’administration pour comprendre pourquoi j’étais la seule à être envoyée si loin, mais ça n’a pas changé la décision, vu que tous les papiers avaient déjà été remplis et signés par les hauts-fonctionnaires de l’état. Ma mère a juste obtenu une bourse spéciale de la commune pour me faire loger sur place. La chose bizarre dans cette histoire c’est que ma mère s’est renseignée et il semblerait que ce soit le lycée où je vais terminer ma scolarité qui aurait fait la demande pour m’accueillir. Bon, je ne devrais pas me plaindre, c’est joli Seikusu après tout, et puis le portail terrestre par où je vais chez mon grand-père est dans ce secteur. Le lycée Mishima aurait même la réputation de donner de bonnes chances d’aller dans les meilleures universités du pays.
Par contre le point que je ne pige pas, c’est que mes contacts sur le site de webcam le connaissent un peu tous et qu’ils me disent tous avec tout un tas de smiley clignant de l’œil que je devrais plutôt bien m’y plaire. Mais ça m’agace de ne pas savoir pourquoi !