Il n'avait pas pu s'empêcher. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé, de se dire d'être patient, qu'il avait tout son temps, et qu'elle ne s'échapperait probablement pas. Mais non. En la voyant le suivre, péniblement, son envie pour elle était revenue, brutale, irrépréssible, et il n'avait su résister à l'envie de la prendre contre un arbre, brutalement, sans autre motivation que le simple plaisir de la chair. Le petit corps pâle, mince et juvénile de l'enfant l'excitait de plus en plus, et l'envie pressante de le caresser entre des mains humaines, plus adaptées que des pattes d'animal, avait été trop forte. Le coït, pourtant cour, et inachevé pour le lycan, avait été un superbe aperçu de ce qu'il comptait bien offrir à la blonde, dont il avait pu goûter les petits seins et les côtes encore trop visibles.
* Il faudra la mettre un peu plus en chair... *
Il ne s'inquiétait pas pour ca. Elle est jeune. Et il allait bien la nourrir... d'autant que les hormones autrefois refrénées de la blonde allaient pouvoir se libérer sans entrave désormais. Seuls ses magnifiques cheveux blonds posaient peut-être problème. Superbes, mais peu pratique, par rapport à une coiffure plus courte... Ils se regardèrent silencieusement alors qu'elle récupérait de son orgasme, le fixant avec des yeux humides, et il reprit sa route, comme si de rien n'était.
Le bassin n'était guère loin de son vaisseau, pourtant encore invisible aux yeux de la blonde, encore trop éloigné. Il l'invita à y entrer, ce qu'elle fit, frissonnant lorsque l'eau fraîche caressa son entrejambe. Le bassin était relativement large pour y loger quelques dizaines de personnes, glissant dans une pente douce jusqu'à un centre peu profond, à peine deux mètres. Il la poussa encore, et elle s'enfonca dans l'eau en gémissant. Le loup la suivi, se frottant un peu contre elle, avant de nager avec une surprenante agilité dans l'eau, tournant un peu autour d'elle tout en restant hors de portée, la fixant sévèrement en laissant des ondes dans son sillage.
Elle lui dit quelque chose, même s'il ne comprit pas vraiment. Ah, la barrière de la langue... il allait devoir corriger ca. Lui apprendre, petit à petit, même s'ils n'avaient pas besoin de mots pour communiquer le plus important. Il attendait surtout quand se révéler. En cédant tout à l'heure, en reprenant sa forme humaine, il avait révélé la supercherie, et la jeunette le regardait avec un regard nouveau. Elle savait, ou devinait, qu'il n'était pas qu'un simple loup. Il nagea derrière elle, avant de revenir au centre, et plongea sous l'eau, sa forme troublée par les remous de l'eau.
Il se métamorphosa alors qu'il revenait vers elle. Le craquement des muscles qui gonflent, de la boite cranière et des muscles qui grandissent, se rétrécissent, disparaissent ou s'allongent, ce capharnaum d'horreur est rendu muet par l'eau, alors que l'enfant peut voir, devant elle, le corps qui change. Redevenu "humain", le lycan, revient à la surface, pieds fermement ancrés dans le sol terreux du bassin, dont l'eau arrive tout juste à l'aisne. D'un revers de main, il releva ses cheveux, qui cachaient son oeil unique, vert et percant, l'autre fermé et porteur d'une vilaine cicatrice. Pour la première fois, ils se trouvaient face à face. Ses cheveux noir-gris rappelaient la couleur de sa fourrure épaisse. C'était définitivement le même individu. Un visage carré, aux traits durs sans être grossiers, avec une barbe de trois jours bien visible.
La différence entre leurs gabarits était presque grossière. Scarocci dépassait d'une tête la plupart des hommes du clan de la blonde, dont le front arrivait tout juste au niveau des pectoraux du lycan. D'une race plus puissante, bénéficiant d'un meilleur régime alimentaire, il est bien plus lourd et massif, avec peu de gras, le corps parfaitement musclé et luisant d'eau, avec ses bras épais et des mains puissantes. Quelques éraflures et cicatrices ici et là ajoutaient de donner une touche de virilité supplémentaire à l'homme sculptural. Il souriait presque gentiment à la blonde, et son sourire ne fit que s'élargir alors que le regard de la blonde descendait peu à peu le long de son corps, jusqu'à ce qu'elle pousse un petit hoquet.
C'est la première fois qu'elle voyait son sexe d'aussi près. Car le mâle n'avait pas cessé de bander. Au contraire, la proximité de son corps humain, plus adapté à celui de la blonde, l'excitait lui même. Sa verge, disproportionnée par rapport à celle d'un humain normal, était dure, dressée fièrement vers la blonde, comme le manche d'une épée attendant d'être tiré par un élu en devenir. Il la vit se mordre les lèvres, avant de reporter son regard vers lui. Il s'avanca vers elle, et la saisit, gentiment, entre ses bras, avant de la serrer contre lui, poussant une grande inspiration, s'imprégnant de son odeur, lui faisant gouter, pour la première fois de sa vie, à la chaleur humaine d'autrui. Emprisonne dans l'étau de ses bras, la gamine n'avait de toute facon aucun échappatoire, et il ne lui laissait pas le temps de réfléchir, ni d'agir.
- Toi, Eorah. Moi, Scarocci. Ska-ro-tchi.
Ils restèrent ainsi pendant une longue minute, avant qu'il ne la dépose sur le sol, sa verge laissant une trainée de pré-sperme sur le ventre plat de la blonde. Agile malgré sa taille, il se glissa derrière elle, et passa une main puissante sur ses cheveux, puis son dos, frottant sa peau, la nettoyant de toute sa crasse. Une autre main rejoignit l'autre, et, rapidement, la blonde se retrouva frottée, caressée, malaxée par les deux mains épaisses, le nettoyage se transformant rapidement en attouchements torrides. Il caressa encore une fois ses petits seins, tirant les auréoles, frottant son bassin contre sa paire de fesses rondes, son souffle chaud s'écrasant contre sa nuque et ses oreilles.
Il poussa un soupir qui faisait penser au grondement d'un chien.
Voir d'un loup.
Un loup toujours affamé.