Jouer au «
professeur et à l’élève »... Mélinda se faisait fort d’obtenir toujours, d’une manière ou d’une autre, ce qu’elle voulait. Et, en l’occurrence, ce qu’elle voulait, c’était la belle Okony. Elle voulait continuer à jouer avec elle. Il n’y avait pas vraiment une raison précise, spécifiquement liée à la personne d’Okony, c’était... C’était juste par envie, tout simplement. Elle trouvait la petite neko très attirante, très belle dans sa tenue de maid, et avait juste envie d’en profiter. Mélinda fonctionnait comme ça, en aimant contrôler les autres, et personne ne s’en plaignait jamais vraiment, vu que Mélinda estimait être une bonne Maîtresse. Et puis, elle avait du mal à imaginer les Terranide sen liberté, ça ne leur convenait pas. La vampire allait donc continuer à jouer avec elle... Quand elle entendit une voix forte, qui se mit à résonner dans tout le manoir.
«
Mais qu’est-ce que... ?! »
Surprise, Mélinda cligna des yeux à plusieurs reprises. Depuis sa chambre, il était impossible d’entendre quiconque taper à la porte d’entrée, mais elle avait clairement entendu la voix. Okony, paniquée, lui expliqua que c’était une femme proche d’elle, sa «
directrice » en filant leur métaphore. Elle remit ensuite sa tenue de maid, indiquant qu’elle devait ouvrir à cette femme... Tout en choisissant finalement de rester dans le lit.
*
Hein ?!*
En fait... Mélinda n’avait absolument rien compris. Ce qui l’amena rapidement à une remarque pleine de bon sens :
«
Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ? »
Elle se redressa, et ouvrit la porte de sa chambre. Fort heureusement, Mélinda avait installé son bureau et sa chambre au sommet de l’escalier partant du grand hall d’entrée. Autrement dit, en traversant le vestibule, Athénaïs arriverait directement devant l’escalier. Toutefois, Mélinda sentit vite une certaine nervosité traverser le manoir. La voix de cette mystérieuse femme avait résonné magiquement dans tout le domaine. N’ayant pas le temps de remettre sa robe, Mélinda avait attrapé une
robe de nuit violette semie-transparente, et la mit sur elle, tout en sortant.
Dehors, Athénaïs, qui attendait que la porte s’ouvre, avait devant elle porte close.
«
Partez d’ici » grogna soudain une voix derrière elle.
Elle appartenait au frère de Mélinda,
Bran Warren, qui montait, comme à son habitude, la garde. Profitant de l’obscurité, il avait rapidement rejoint l’entrée, et venait d’apparaître dans le dos de la femme, exhibant ses canines et ses griffes.
«
Vous êtes sur une propriété privée ici, foutez le camp » répéta Bran.
Bran n’était clairement pas très aimable... Mais, en même temps, cette femme qui débarquait en pleine nuit n’incitait guère à l’hospitalité...