Time to train ! [Connor è_é]

Comme tous les mardis depuis 1 mois, Kacey se préparait pour sa séance de sport. Elle s'était découvert un attrait pour les exercices physiques et ne jurait plus que par ça. Protéine, musculation, alimentation saine... Prête à transformer son corps pour le rendre bien plus musculeux. Sac en main, elle l'ouvre rapidement et y glisse une bouteille d'eau, du gel douche, une serviette et surtout... une barre de céréales. Ses prunelles se posent sur l'horloge et elle s'empresse de quitter son appart', direction la salle de sport.

Il est 20h. L'heure idéale pour aller s'entraîner. Les travailleurs ont déjà prit la poudre d’escampette et les gamins ne sont pas de sortie. La garçonne traverse la rue tranquillement, vêtue d'un survet' de marque et d'un débardeur de couleur blanc. Rien de bien féminin, en fait... Si ce n'est la petite touche de rouge à lèvre qu'elle a prit soin de s'appliquer avant de filer.

Au bout d'une dizaine de minutes, la voilà qui entre dans la salle de sport. Une brève discussion avec le coach et elle se faufile dans les vestiaires pour se changer et enfiler son shorty spécial running. C'est avec une certaine fierté qu'elle prend le temps d'observer son reflet dans la glace avant de tresser ses cheveux, style héroïne de bande dessinée.

- Regarde-toi. Tu es ma-gni-fique. Encore quelques mois et je serai vraiment parfaite.

Un petit sourire se dessine sur son visage et elle s'empare de sa serviette ainsi que de sa bouteille d'eau. Quittant les vestiaires, elle entre dans la salle d'entraînement et fronce aussitôt les sourcils. Une odeur forte et désagréable est omniprésente. Normal, me direz-vous, puisque nous sommes dans une salle de sport... Mais non, ça ne l'est pas. Il ne lui faut que quelques temps pour découvrir quelle est la source du problème. Un gobelin. Non... Deux, trois, quatre... CINQ ?! Kacey écarquille un peu les yeux, choquée de voir tous ces petits hommes verts squatter SA salle. Combien sont-ils exactement ?! Elle cherche le coach du regard mais celui-ci a complètement disparu. Génial.

Hautaine, elle lève le menton et traverse la salle sans leur adresser un seul regard. Pfeuh. Ils sont pitoyables... Qu'est-ce qu'ils espèrent pouvoir faire avec de si petits bras ? Se dirigeant vers le tapis de marche, la jeune demoiselle finit par s'arrêter pour observer un gobelin qui s'entraîne au développé couché. Une pointe de malice se met à briller dans ses yeux et elle s'approche, les bras croisés contre sa poitrine.

- Alors comme ça, on cherche à faire travailler ses pectoraux ? C'est bien trop lourd pour toi, minus.

Elle le fixe intensément, le défiant du regard en attendant sa réponse.

"Gamine" ? Elle ricane tout en observant le nain qui se tient devant elle. Comment peut-il la traiter de gamine alors que lui même ne dépasse même pas les 100 cm ? Ridicule. D'ordinaire, Kacey n'était pas le genre à chercher la bagarre mais là, en l’occurrence, la présence de ces gnomes verts l'agaçait. La garçonne l'observe de haut, le regard sévère et le menton légèrement relevé. Elle n'est clairement pas impressionnée, ni par lui, ni par ses idiots de frères qui semblent encore plus bêtes que lui.

Remarquant que le gobelin commence à s'énerver, Kacey ne peut s'empêcher de sourire. Non, sérieusement... Il est en colère ? Puisqu'elle est proche de lui, elle en profite pour observer ses traits avec attention. Des oreilles disproportionnées, un nez énorme, un menton pointu... Et cette peau verdâtre, recouverte de cicatrices. A ses yeux, il n'est rien d'autre qu'un monstre. Et vu la façon dont elle le fixe, il peut certainement le deviner. 

- Gamine, moi ? Est-ce que tu as conscience de ta taille ou... ça se passe comment ? Dit-elle, d'un ton plein de mépris.

Il fait signe à ses frères de ne pas bouger, faisant glousser la demoiselle qui s'amuse de la situation. Qu'ils sont mignons... Celui qu'elle provoque lui lance un défi et elle hausse les épaules, feignant l'indifférence.

- Je peux faire bien mieux que toi, nabot. Toi et tes frères devriez aller dans la salle de jeu. Vous savez, celle pour les enfants.

Attendant patiemment qu'il se relève, elle constate avec horreur que le siège est recouvert de sueur. Un bref sifflement entre ses dents et la voilà qui s'éloigne pour attraper l'une de leurs serviettes. Hors de question pour elle de salir la sienne. La jeune sportive nettoie donc le simili avec attention, veillant à ce qu'il ne reste aucune trace de sueurs malgré l'odeur plus que forte qui s'en dégage.

- Laissez-moi un peu de place, je suis plus grande que vous.

Sûre d'elle, elle s'échauffe la nuque et les bras jusqu'à ce qu'un "craaack" sonore se fasse entendre. Porter 40kg ne lui posera absolument aucun soucis. Elle prend place sur le banc de musculation et attrape la barre sans prendre le temps de s'y préparer. Toute fière, elle la soulève de toutes ses forces et ne réalise que trop tard qu'elle est beaucoup trop lourde. Elle ne fait pas son poids. Grimaçant, elle force comme elle le peut sur ses petits bras qui se mettent à trembler, visiblement pas prêts pour une telle charge.

- Qu-qu'est-ce que c'est que ça...?! Il n'y a pas 40 kg, là !!

Frustrée, Kacey lutte pour éviter l'humiliation à tout prix mais ses bras se plient malgré elle, la faisant râler sous l'effort. Les salopards ! Son regard sévère se pose sur le plus âgé qu'elle fixe intensément, persuadée qu'il est le seul et unique coupable.

La panique est à présent clairement visible sur son visage de poupée. Elle n'est plus une petite pimbêche arrogante, mais une pauvre fille qui lutte pour ne pas se faire écraser. Kacey continue de forcer en vain, observant avec effroi cette barre qui s'approche dangereusement de son corps. Rougie par l'effort, elle souffle bruyamment pour tenter de se débarrasser de ce poids qui menace de l'étouffer.

- Bordel...! Aidez...moi...!!

Les entendre rire comme des porcs la met complètement hors d'elle et, alors qu'elle envisage encore la possibilité de se libérer, elle se retrouve clouée au banc de musculation. C'en est beaucoup trop pour elle, pour son petit corps, pour ses muscles. Elle est à deux doigts de lâcher prise lorsque les gobelins s'activent enfin pour lui retirer la barre des mains. Libération. Kacey laisse retomber ses bras tremblotants, à bout de force après un tel effort. Les yeux mi-clos, elle respire difficilement mais perçois le sourire du gobelin qui ne présageait rien de bon.

- Vous...allez... regretter... Toi... t-... H-Hey...!

Contre toute attente, sa main vient se plaquer contre l'un de ses seins, faisant couiner la garçonne qui ne s'y attendait pas. Grimaçant de dégoût, elle tente de se redresser mais sans succès, hélas, bloquée par le poids au niveau de sa taille qui l'empêche de se relever. Comment ose-t-il la toucher ainsi ?! L'enfoiré.

- Ne me touche pas ! Dégage tes sales pattes de mon corps, gros pervers dégueulasse ! hurle-t-elle avant que son débardeur ne finisse en lambeaux.

C'est un véritable choc pour Kacey qui n'est clairement pas habituée à se faire violenter ainsi. L'angoisse s'empare d'elle, l'obligeant à se débattre dans l'espoir d'échapper à ces sauvages. La pauvre s'imagine le pire et tente désespérément de fuir, remuant fébrilement contre le simili alors qu'ils commencent à la tripoter de partout.

- Nnngh... Lâchez-MOI ! Je ne veux pas de vos petites queues répugnantes ! Allez vous faire foutre !!

Elle observe le plus jeune du groupe avec rage, écarquillant les yeux au moment où il se permet de coller sa queue puante contre sa peau délicate. Elle ne s'attendait pas à une cette taille... mais encore moins à cette odeur. Souillée et profondément humiliée, elle râle entre ses dents et tente de le repousser avant que l'un des gobelins ne lui saisisse sévèrement les poignets, la privant de tout mouvements. Ils n'allaient quand même pas la violer...?

- C...C'est bon, arrêtez...! Je plaisantais, d'accord...?! J'ai compris la leçon, lâchez-moi maintenant !

L'autre lui grimpe dessus comme si elle n'était qu'un vulgaire objet, faisant bouillir de rage la demoiselle qui n'en revenait toujours pas. Le voir se servir de ses deux coussins pour se branler la répugne profondément et lorsque l’aîné s'approche pour se frotter, c'est avec un coup de pied des plus violents qu'elle le repousse, avant que les autres ne se jettent sur ses jambes pour l'empêcher de recommencer à nouveau.

- Si vous faites ça, vous aurez de gros problèmes ! Mon père est flic !!