Commissariat
Service anti-Chikan
3 rue du Cerisier
Kyoto
Objet : Préavis de renvois
Bonjour,
Monsieur Aoi Futaba, par cette présente lettre, nous vous tenons informé que votre service sera supprimé, dans le cadre d’un coût trop important de votre service et des nombreuses plaintes reçue, avec la validation des dirigeants en charge des subventions auprès des forces de l’ordre, nous vous indiquons que votre poste sera donc supprimé d’ici trois mois à partir de la date d’émission de cette lettre.
Au vue de vos résultats de votre service, il a été décidé de vous octroyer le versement d’une compensation à votre poste, ceci pendant trois mois après la fin de votre activité au sein des forces de l’ordre, sur un montant égal à la moitié de votre salaire actuel, en tenant compte de votre ancienneté.
Nous ne pouvons vous trouver un emploi similaire au sein de Kyoto et proposons de postuler dans une autre ville, votre expérience pouvant certainement aider les villes plus réduite et ayant une criminalité plus grande.
Compte-tenu de votre activité particulière à votre service, nous vous accordons la récupération de tout matériel vous appartenant, sauf armes de services et tenues officielle.
Avec l’expression de nos salutations distinguées.
Directeur du commissariat
Masasuke Zakura********Physique ********
Aoi relisait cette lettre alors qu’une voix annonçait l’arrivé à la gare de Seikusu, venant donc à le replier pour le mettre dans un petit sac, il portait une chemise blanche, avec une cravate turquoise, une veste bleu bleuet et un pantalon dans les mêmes teintes. Malgré cette tenue assez masculine, il avait un visage très féminin. Il mesurait un mètre soixante, pour un poids autour des cinquante kilogrammes, d’une apparence très fine, on le prenait très souvent pour une femme. Sa chevelure est naturelle, pas de perruque, les ayant fait pousser dans le cadre de son activité et était très fière d’avoir un faciès que certaine femmes envie. Il a appris à manipuler la pince à épiler pour avoir des sourcils parfaitement épilés, il prend aussi soin de ses lèvres, qu’il protège régulièrement avec un baume nourrissant. Il constatait un petit défaut, venant à sortir le miroir de poche pour corriger le tir immédiatement, se rendant compte du geste que plus tard en se rappelant qu’il n’était plus de service à Kyoto, ayant du mal à perdre avec les habitudes de son ancien travail.
Il attendit que le train s’arrête pour se lever et prendre son bagage à roulette, venant à marcher de ses jambes fines, que le pantalon moulait légèrement. Il ne pouvait cependant par contrôler le mouvement de ses hanches et sa démarche féminine, trouvant difficile d’avoir la démarche des hommes. Il massait sa succulente nuque, ayant passé tout de même longtemps en position assise, n’étant pas habitué à rester autant de temps les fesses sur un siège, fessier qui était tout de même bien formé et pouvant faire un effet ravageur dans une robé légèrement moulante.
Il eut le droit à un « au revoir madame », venant à répondre d’un sourire qui dévoilait des dents blanches et soigneusement entretenue.
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Il prit la direction de l’agence immobilière, prenant les bus pour s’y rendre rapidement. La personne en charge du dossier se mit à douter des informations, du fait de la différence qu’il y avait, venant à relire oralement pour avoir des informations.
******** Identité ********
-Vous vous nommez Aoi Futaba, vous êtes un … homme, né de 17 octobre 1987 à Seikusu. C’est bien cela ?
- Effectivement. - Vous êtes actuellement célibataire et venez de quitter un poste de policier.
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La personne saisit la lettre.
- Hum … il y a le tampon. Le salaire est conséquent. Cela vous dérange si je passe un coup de fil pour vérifier auprès de votre ancien employeur.
Aoi vint à l’inviter à le faire d’un geste souple du poignet.
- Vous devriez avoir du monde vu l’heure. Il y eu le contrôle avant que la personne de l’agence revienne avec différentes annonces.
- J’ai vu avec votre ancien patron et nous avons la confirmation. Vous désirez donc un appartement. Nous en avons plusieurs. Pour du 40m, comme demandé dans votre dossier, nous avons plusieurs proposition. Nous avons un logement libre au niveau du centre commercial, il est situé au-dessus d’un bar. Cela n’est certainement pas le plus calme, mais la proximité avec les commerces est intéressante. Ensuite, nous avons un logement près du parc, la circulation est assez dense en semaine, mais le week-end est assez calme. Pour le dernier logement, il se situe près du temple, l’accès se fait cependant par les marche et non un autre chemin, le prix pour un logement loin de la circulation. Les trois logements sont aménagés et disponible maintenant, nous pouvons contrôler le logement choisit et vous fournir les clés dans l’heure.
Aoi fit mine de réfléchir.
- Je vais choisir le logement au niveau du temple, un peu de marche ne me fera pas de mal. Les papiers se firent rapidement, ainsi que le contrôle du logement, Aoi finissant par avoir les clés et être seul. Il allait défaire ses bagages, quand son téléphone sonnait, décrochant et reconnaissant la voix de sa camarade de service, une femme naïve et aimant être à l’affut des moindres ragots. Il s’était très bien entendu avec elle. Il passait presque plusieurs heures à l’écouter.
********Caractère********
Il écoutait sa binome dire que cela la manquait d’avoir une personne aussi calme et douce que lui. Aoi n’était pas le genre de policier à faire usage de la force, bien au contraire, il préférait essayer la méthode douce, on pouvait dire qu’il était le bon flic. Il n’aimait pas l’usage des armes létales, préférant de loin maîtriser les personnes et faire usage, en cas extrême, d’un pistolet-tazer. Il eut une légère grimace quand sa camarade soulignait d’ailleurs son talent pour ne jamais toucher un point vital avec une arme à feu, même en le visant.
Il était cependant triste de savoir que plus personne ne viendrait à le complimenter sur son thé, étant un véritable cordon-bleu au fourneau, tout comme une mère-poule envers les jeunes recrue.
Vint l’énième boutade sur le fait qu’Aoi ferait une parfaite mère au foyer, ce qu’il répondit par un rire cristallin. Son binôme savait que sa féminité posait de nombreux problèmes et il esquivait la question en disant que sa situation actuelle ne le dérangeait pas. Aoi n’avait pas envisagé cette évolution et s’adaptait. Il se rappelait de la figure des jeunes hommes qui arrivaient et pensait qu’il était une femme, ne comprenant pas pourquoi il avait son vestiaire attitré jusqu’à avoir le petit oiseau sous les yeux. Envisager l’opération de la poitrine ou du sexe ne lui avait pas traversé l’esprit, il était policier et ne faisait qu’adapter sa façon d’être au travail qui lui était demandé.
Mais comme son binôme le soulignant, la perte de douze ans d’habitude étaient très difficile à perdre du jour au lendemain et il se voyait mal couper ses cheveux, tenant beaucoup à cette apparence, bien que soupirant intérieurement en se disant qu’il allait avoir du mal à trouver un job dans sa ville natale, sans avoir à jouer sur son apparence.
Aoi fut contente d’apprendre que les autres membres de la brigade était derrière lui pour qu’il se reconvertisse sans soucis, cela lui faisait chaud au corps, étant du genre très sentimental. Il fut questionné, encore une fois sur son orientation sexuelle et le genre d’homme ou de femme qui lui plairait. Il répondit qu’il n’avait pas d’attirance pour un genre en particulier et qu’il aimerait bien se mettre en couple avec une personne pouvant le faire voyager, découvrir des choses qu’il n’a pas croisé pendant ses années de services. La discussion vint à virer sur ses connaissances en matière de sexe, le faisant rougir, ayant dû mettre son fessier à l’épreuve pour arrêter certains pervers. Il n’avait que des connaissances dans le rapport forcé, refoulant le fait qu’il ait pris goût à ce genre de chose. Un policier qui aime se faire maîtriser et humilier n’était pas une bonne chose à dire devant ses camarades de profession.
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Aoi vint à raccrocher, voyant l’heure défiler, contactant ses parents pour venir prendre un repas et donner des nouvelles. Il fut assez bien accueillit, son père venant à légèrement grimacé en voyant l’aspect féminin de son fils, mais il comprenait le choix de sa progéniture pour exercer son métier. Sa mère quant à elle vint à l’enlacer en le complimentant sur sa beauté, venant à le taquiner en disant qu’il était presque similaire à elle plus jeune. Aoi le prit très bien.
********Histoire********
Ses parents avaient été toujours autour de lui. Il était enfant unique, ce qui explique que ses parents aient toujours été au petit soin, pour qu’il puisse faire les études qu’ils souhaitaient. Il avait toujours été entouré par les histoires édulcorées d’arrestation de « vilain méchant » par ses parents. L’enfant prit très vite le choix de suivre la voie de ses parents dans les services de l’ordre. En grandissant, il apprit à se débrouiller, avoir des parents policiers n’était pas toujours de tout repos et il arrivait qu’il passer des nuits tout seul. C’est donc sur le tas, qu’il apprit à cuisiner, faire le linge, tout ce qui était nécessaire pour garder une maison en bonne état, faisant aussi des petits plats pour ses parents.
Il ne manquait de rien et comprenait que ses parents ne pouvaient pas forcément s’occuper tout le temps de lui et aussi arrêter les personnes enfreignant la loi. Il eut un collège et un lycée assez calme, travaillant beaucoup, pour répondre aux attentes de ses parents. Il finit ses études à Kyoto, faisant un dossier et passant le concours afin d’intégrer les forces de l’ordre. Les circonstances se faisant, du fait d’un résultat assez hétéroclite, il vint à se trouver dans la brigade chargée des harcélement sexuel dans les transports en commun. Il avait à cette époque une chevelure plus courte, mais fit de son mieux pour appliquer la loi dans ses endroits propices aux attouchements. Les nombre de femme était très réduite et les statistiques faisaient que les interpelés étaient, principalement des hommes.
Aoi choisit donc, dans un premier temps, de se travestir, faisant passer les achats des perruques et des vêtements comme des frais d’uniforme, avec l’autorisation de son patron, qui ne voyait pas trop en quoi cela changerais la donne. Les résultats au bout d’un mois se firent sans appel, le nombre de délit se mit à baisser. Aoi fut bien évidement suivit par le psychologue du service, ayant dû donner son corps pour parvenir à arrêter certains malfrats. Pour l’aider dans sa tâche il fut mis en binôme avec une jeune demoiselle qui se mit en tête de lui tirer les vers du nez, essayant d’avoir des détails croustillant de sa bouche. Les autres binômes se mirent à regarder ce duo avec un sourire. L’apparence d’Aoi vint à se féminiser avec le temps, n’ayant plus besoin d’user de perruque, bien qu’étant tout de même mit à l’écart dans les vestiaires, les femmes ne désirant pas d’homme et les hommes voyant Aoi comme trop féminine. Hormis cet endroit, il était très bien vu par son service, surtout quand il faisait son service de boissons chaudes.
Le revers de la médaille de ce service était que tout le monde avait la tendance à avoir le pied lourd sur l’accélérateur des voiture et trop léger sur le frein, Aoi étant certainement la seule personne à savoir piler, si bien que le service était surnommé la brigade « No Break » et détenait un record assez affolant de voiture malmenée voire inutilisable.
Les plaintes s’accumulant sur le service et le nombre de requêtes diminuant fortement, il fut décidé de dissoudre ce service afin d’économiser dans les réparations diverses. Ce qui nous amène au nouveau point de départ d’Aoi.
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Le repas du soir se passa sans soucis, venant à quitter ses parents et rentrer chez lui, non sans avoir quelques conducteurs étrangers qui se mirent à le siffler, le prenant pour une femme. Il put enfin vider ses bagages et se prendre une petite douche, avant d’aller dormir. Demain, il allait faire les annonces pour trouver un nouveau travail, même s’il ne savait pas encore s’il allait trouver un job à sa mesure. On oublie par douze ans de services et de manie si rapidement.