Yeratel, Commandant de la sixième infanterie séraphine sur Terre et sur Terra commença sa nouvelle rotation de surveillance sur Terre. Voilà déjà plusieurs mois qu'il était parti pour Terra dans le but de diriger ses troupes. Un difficile affrontement contre une confrérie de sorcières l'avait obligé à rester là-bas. Laissant la ville de Seikusu redevenir un territoire de forte affluence démoniaque. Il y avait beau avoir toujours des séraphins en poste, sans leur commandant leurs actions restaient inefficaces. D'autant que Yeratel n'avait toujours pas trouvé de Lieutenant pour le seconder dans sa tâche, ici, sur Terre.
Revenu depuis seulement trois jours, il n'avait pas perdu de temps et s'était remit rapidement à la tâche. Il savait qu'une meute de goules sévissaient dans les sous-bois de la ville. Des créatures constituées de masse sombre, marchant à quatre pattes avec des crocs recourbés, longs et tranchants. Seul la Lumière ou le Feu pouvaient les anéantir. Connaissant les techniques de chasse de ces créatures, qui se nourrissent de l'essence de vie de leurs victimes qu'ils ponctionnent avec leurs crocs. Il sait qu'elles agissent la nuit dans les lieux peu reculés.
C'est pourquoi il se promenait dans le parc à la nuit tombée. En ville, quand il risquait de tomber sur des mortels, il était vêtu comme un civil lambda. Il avait un long manteau d'hiver noir en feutre, sur un polo bleu marine et un jean. Il pouvait à tout moment faire apparaître son armure de métal scintillante, alors autant ne pas attirer l'attention. De plus, ses ailes étaient rétractables, ne laissant aucune trace apparente, bien qu'une créature magique pouvait sentir la différence au toucher, ayant deux légères bosses sur ses omoplates.
Il fouinait donc dans chaque recoin à la recherche de résidus magiques démoniaques qui pouvaient le mener à sa cible. Il prenait soin de semer le moins possible ses propres résidus, dans l'espoir de ne pas faire fuir ses proies. Soudain, des pleurs se font entendre, à quelques dizaines de mètres dans les bois. Il se dirige dans cette direction, prenant le soin de ne pas courir, pour repérer le plus tôt possible un éventuel guet-apens. La Lune était quasiment pleine et très lumineuse, inutile de déployer son épée de lumière pour s'éclairer. Naviguant entre les arbres, il tente de retrouver la personne qui a produit les pleurs. Mais plus aucun son ne vient l'aider à la retrouver.
Au détour de ses recherches, une voix en hauteur l'interpelle. Levant la tête, il découvre une demoiselle sur un arbre, perchée. Elle est assise à deux branches au-dessus de lui. Il se demande comment elle a fait pour grimper ainsi. C'est surement une bonne gymnaste, pense-t-il, ignorant sa vraie nature. Il était tout de même méfiant, ce n'était pas rare de voir des jeunes traîner dans les bois, mais une jeune fille seule et isolée qui s'amuse à grimper aux arbres, ce n'était pas courant pour lui. Il se contenta d'un mouvement de tête pour répondre non à sa question, continuant d'observer les alentours.
La demoiselle insista pour entamer une conversation et s'expliqua sur le fait qu'elle était monté sur un arbre. Il décida de sortir de son mutisme.
Pourquoi rester vous ici alors, si vous savez que des gens peu fréquentables rodent ? Lui aussi pose sa question sans attendre de réponse et préfère repenser à la fille qu'il a entendu pleurer. Vous n'auriez pas entendu des pleurs, venant probablement d'une femme ou jeune fille ? Ou peut-être l'avez vous vu ?